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14. (1820) Traité élémentaire, théorique et pratique de l’art de la danse « Chapitre second. Étude des jambes » pp. 40-51

Étude des jambes [1] L’étude principale qu’exigent les jambes, est celle de parvenir à les tourner entièrement. […] Ses pieds peuvent encore se tourner, et les pointes se baisser à moitié, mais les hanches et les genoux resteront toujours dans leur état primitif31. […] Dans les arabesques, et dans diverses attitudes, les pieds ne doivent pas être entièrement tournés ; sans cela ces positions n’auraient point de grâce. […] Il est impossible que les genoux et les pieds se meuvent, si les hanches ne se tournent pas les premières. […] Celui qui est jarreté doit s’appliquer continuellement à éloigner les parties trop resserrées ; le premier moyen pour y réussir, est de tourner les cuisses en dehors, et de les mouvoir, dans ce sens, en profitant de la liberté du mouvement de rotation du fémur dans la cavité cotyloïde des os des hanches.

15. (1725) Le maître à danser [graphies originales] « Le maître a danser. Seconde partie. — Chapitre X. De la maniere de faire les bras avec les Coupez de mouvemens. » pp. 236-238

C’est pourquoi, lorsque vous prenez votre premier pas qui est un demi-coupé fort soûtenu dans ce même tems, vous laissez tourner vos deux bras un peu en dessous, & vous faites un demi mouvement des poignets, & des coudes en commençant de bas en haut : ce qui doit être accompagné aussi d’une petite inclination du corps & de la tête imperceptible & sans paroître affectée ; mais lorsque vous prenez votre second mouvement qui est le jetté échapé, en commençant votre plié, vos bras s’étendent, & dans le même moment ils prennent un petit mouvement de l’épaule, en se baisant & en se relevant, le corps se redresse de même que la tête qui doit se retirer en arriere ; ce qui lui donne un port majestueux, & fait une liaison parfaite de tous les mouvemens, tant des jambes & des bras que de la tête & du corps. Quant à ceux que l’on fait de côté, quoique les mouvemens des bras se prennent à peu près de même, il y a cependant quelques petites observations à faire, qui sont un peu differentes ; Sçavoir, lorsque vous prenez votre demi-coupé (soit du pied droit) comme il se croise devant le gauche à la 5e. position, cela vous oblige pour vous assujetir en quelque façon à la regle de l’opposition, d’effacer un peu l’épaule droite, & de laisser venir un peu aussi la gauche en devant qui par consequent fait cette sorte d’opposé au pied droit, sans néanmoins vous distraire de faire ces mouvemens de bras de bas en haut ; mais les laisser un peu baissés en prenant votre second mouvement, & les relever en le finissant, comme aussi de faire une demie inclination du corps, & un petit baissement de tête, en observant pourtant que si c’est du côté droit que vous alliez, la tête doit aussi s’y tourner à demi.

16. (1725) Le maître à danser [graphies originales] « Le maître a danser. Seconde partie. — Chapitre XII. De la maniere de faire les bras avec les Pirouettez. » pp. 243-246

Vous devez aussi observer que votre tête soit fort droite, pour conserver le corps dans son équilibre ; parce qu’il doit tourner sur un seul pied comme sur un pivot, & c’est ce que j’ai tâché d’exprimer dans ma Figure, en la faisant porter à plomb sur un seul pied, & regarder le bras gauche pour le conduire avec la justesse & la douceur que demande cette action. Il se fait aussi des Piroüettez qui sont sautez, où les bras se conduisent à peu prés de même : excepté que le mouvement du bras imite celui de la jambe, en ce que lorsque vous sautez le mouvement se releve plus vîte : aussi le bras s’étend vivement ; ce qui facilite le corps de se tourner du même côté que le bras s’étend.

17. (1887) Ces Demoiselles de l’Opéra « III. Éducation. » pp. 24-35

. — Ce que l’on appelle se tourner. […] Garnier, toute sorte de créatures dont l’allure, le costume et la physionomie accrochent impérieusement le regard et font, — sinon tourner, — du moins retourner toutes les têtes. […] C’est ce qu’on appelle se tourner. […] Eh bien, Nathalie avait imaginé une nouvelle méthode de se tourner et de se casser tout à la fois. Elle se couchait par terre, le visage tourné du côté du parquet, et les jambes étendues horizontalement.

18. (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 11 novembre. Danseurs viennois. Mlle Wiesenthal et M. Anton Birkmeyer. »

On s’était laissé prendre au charme ingénu de la midinette qui tourne avec effusion dans une guinguette du Prater. […] Il va il vient, tourne en l’air, pirouette laborieusement, obstinément.

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