Stendhal nous affirme qu’il avait ces trois dons : « C’est une imagination dans le genre de Shakespeare ; il y a du génie du peintre, il y a du génie musical dans cette tête14. » * * * Il faudrait un gros ouvrage et il serait bien à souhaiter que quelqu’un l’écrivît un jour, pour étudier dans leurs détails les ballets de Viganò au moyen des scénarios, des relations contemporaines, des estampes, de la musique, enfin surtout du livre précieux de Carlo Ritorni. […] On applaudit surtout le finale de cet acte, lorsque Dédale fait traîner par ses élèves l’image monstrueuse du taureau dans les flancs de laquelle s’est cachée la reine Pasiphaé. […] C’est magnifique et surtout singulier, mais ne peut pas se comprendre à Paris. […] Excellente danseuse, elle fut surtout une mime incomparable26. […] Nous l’avons vu, ce qui caractérisait surtout son art, c’était l’emploi d’une pantomime rythmée intermédiaire entre la mimique naturelle et la danse, quelque chose semble-t-il comme l’action dansée des Femmes de bonne humeur réalisée par Massine qui, lui aussi, se préoccupait de créer un ballet d’action entièrement « dansé ».
L’étonnement augmente encore lorsqu’on considère que ceux qui en ont écrit avec tant d’enthousiasme, étaient l’élite des Grecs, et des Romains, Peuples les plus délicats, et les plus difficiles qu’il y ait jamais eu sur les Beaux Arts, et surtout, sur les Représentations théâtrales. […] C’est-là un préjugé bien favorable pour notre Art, et si surtout on fait réflexion à la magnificence avec laquelle les Grecs en général, et principalement les Athéniens faisaient jouer les Pièces Dramatiques de leurs grands Poètes.
Disons donc que les danses ne sont pas faites pour ceux qui savent se sanctifier dans le vrai esprit du christianisme, et assister sérieusement à l’office de l’Eglise. » Aussi, nos rois très-chrétiens, dans leurs ordonnances, et les parlemens dans leurs arrêts, se sont joints aux saints conciles pour défendre les danses publiques les saints jours de dimanches et de fêtes, et surtout les fêtes patronales. […] Et de peur qu’on ne s’imagine que cette discipline des pénitens ne fût excessive ou déraisonnable, saint Thomas l’appuie de cette raison, que ces spectacles et ces exercices empêchent la récollection des pénitens, et que leur état étant un état de peine, l’Eglise a droit de leur retrancher, par la pénitence, même des choses utiles, mais qui ne leur sont pas propres, sans y apporter d’autre exception que le cas de nécessité, comme seroit la chasse, s’il en falloit vivre : tout cela conformément aux canons et à la doctrine des saints. » Est-il plus aisé d’allier les danses que les spectacles avec l’esprit de récollection et de componction, qui doit être en tout temps dans les chrétiens, et surtout dans les pénitens, mais qui doit particulièrement se renouveler en eux, et y être plus agissant dans les jours et les temps spécialement consacrés à la pénitence, comme le saint temps de carême, plus que tout autre ?
L’opéra a été regardé long-tems comme l’école du bon goût ; le costume y étoit observé ; les actrices et les danseuses surtout, s’habilloient avec élégance. […] Ce costume s’est malheusement introduit à l’opéra surtout dans les ballets.
L’Opéra, cette scène vaste que l’on pouvait animer de mouvemens si remplis d’émotions entraînantes, devait surtout fixer l’attention publique. […] Sous l’Empire, l’art du décorateur et surtout celui du machiniste étaient sortis de la ridicule ornière du régime tombé. […] Le foyer offre surtout un coup d’œil digne d’appeler toute l’attention de l’observateur. […] La liberté, le plaisir et surtout l’intérêt y tiennent le sceptre de la morale publique. […] Ce qui mérite surtout d’être remarqué, c’est que jusque alors les chœurs étaient restés étrangers à l’action.