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147. (1845) Notice sur Le Diable boiteux pp. 3-31

Du reste, ce masque, régulier comme s’il était de marbre, se prête à rendre tous les sentiments, depuis la douleur la plus tragique jusqu’à la gaieté la plus folle.

148. (1909) Une vie de danseuse. Fanny Elssler « Chapitre V. marie taglioni  » pp. 156-187

L’Artiste la définit « un sentiment, une pensée qui n’a rien de matériel » et la proclame « belle et chaste comme une vierge du Corrège73 ».

149. (1921) Salvatore Viganò pp. 167-190

Au nom de l’Antiquité, il avait rappelé aux danseurs que leur art devait tendre à émouvoir non seulement les sens, mais aussi les sentiments des spectateurs, que tous leurs gestes devaient être expressifs et non pas seulement agréables à la vue.

150. (1806) L’Art de la danse, poëme en quatre chants, calqué sur l’Art poétique de Boileau pp. -247

Délicatesse de formes, souplesse, adresse, sentiment expressif que l’ame seule peut donner. […] C’est un sentiment vif, prompt et sûr, qui met tout à sa place, et qui ne peut rien supporter dans le lieu où il ne doit pas être.

151. (1757) Articles pour l’Encyclopédie « Sur les fêtes modernes »

« Je pleurais, dit-il, sur le mont Apennin la mort de la tendre Eurydice ; j’ai appris l’union de deux amans dignes de vivre l’un pour l’autre, et j’ai senti pour la première fois, depuis mon malheur, quelque mouvement de joie ; mes chants ont changé avec les sentiments de mon cœur ; une foule d’oiseaux a volé pour m’entendre, je les offre à la plus belle princesse de la terre, puisque la charmante Eurydice n’est plus ». […] Comme on doit à leur industrie les commodités, les plaisirs, les charmes de la vie, plus ils seront éclairés, plus leurs opérations, répandront d’agréables délassements sur la terre ; plus les nations où ils seront favorisés auront des connaissances, et plus le goût fera naître dans leur âme des sentiments délicieux de plaisir. […] Soit que l’esprit se fût développé par la continuité des spectacles publics, qui furent, et qui seront toujours un amusement instructif ; soit qu’à force de donner des fêtes à la cour, l’imagination s’y fût peu-à-peu échauffée ; soit enfin que le cardinal Mazarin ; malgré les tracasseries qu’il eut à soutenir et à détruire, y eût porté ce sentiment vif des choses aimables, qui est si naturel à sa nation, il est certain que les spectacles, les plaisirs, pendant son ministère, n’eurent plus ni la grossièreté, ni l’enflure, qui furent le caractère de toutes les fêtes d’éclat du règne précédent.

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