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43. (1823) De l’art de la danse , considéré dans ses vrais rapports avec l’éducation de la jeunesse (3e éd.) « Des manières de civilités. » pp. 138-159

Lorsque l’on se présentera pour entrer, le cavalier se découvrira de la main gauche, tenant le chapeau bas selon l’étendue du bras : s’étant fait annoncer, s’il faut attendre dans une pièce voisine de celle où est la personne à qui l’on a affaire, le cavalier se tiendra découvert, et on saluera les personnes qui pourraient s’offrir à la vue ; et lorsqu’on aura la permission d’entrer, on entrera quelques pas, on dégagera un pied selon le sens qu’il faudra prendre pour se placer en face la personne que l’on voudra saluer ; le cavalier saluera comme nous l’avons démontré ; et la dame fera la révérence pareillement et en même tems, descendra doucement les bras, les soutenant dans la forme que nous avons indiquée pour leur tenue ; se relevant, on marchera posément vers la personne devant qui l’on se présente ; et restant à la distance de quelques pas, le cavalier répétera le salut, les pieds à la première position, et la dame fera la révérence à la quatrième ; et si l’on a quelque chose à représenter, en relevant le salut on levera en même tems le bras droit, duquel l’on tiendra ce que l’on a à présenter, et on le présentera aussitôt, observant la manière indiquée pour lever et baisser les bras ; et après l’avoir présenté, en baissant la main, on lâchera en même tems la jambe à la quatrième position en arrière, à laquelle le cavalier saluera, et la dame fera la révérence. […] Lorsque l’on se présentera dans une grande assemblée, le cavalier se découvrira de la main gauche, tenant le chapeau bas selon l’étendue du bras ; on entrera en marchant posément, et selon le sens qu’il faudra prendre pour se placer premièrement devant le maître de la maison ; on dégagera un pied, et ramenant l’autre, on saluera en même tems, portant ses regards vers le chef de la maison et ceux qui l’environnent. […] Le quadrille ou rond étant formé, les personnes qui le composent se salueront réciproquement ; puis chaque cavalier et sa dame se tournant en face l’un de l’autre, se salueront : le cavalier saluera, lâchant la jambe à la quatrième position en arrière ; la dame fera la révérence également à cette position ; et se relevant tous deux, ils reprendront le sens de la danse. […] Il n’est point honnête de marcher au lieu de danser, comme de regarder du côté opposé à son danseur ou sa danseuse, de ne pas donner la main quand le sens de la danse l’exige : ce sont autant de marques de mépris.

44. (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 18 novembre. Le débat de la musique et du silence. »

C’est fort bien, et Mme Odic le fait avec un sens très réel dynamisme latent que comporte le morceau de musique.

45. (1927) Paul Valéry philosophe de la danse

On croit enfin pouvoir opter entre le sens direct et le figuré quand, à un tournant subit du raisonnement, le fini des choses se fond dans l’infini de l’âme ; tout déconfit, le lecteur Ixion embrasse la nuée. […] Sur l’invisible bûcher, l’Athikté flambe et se consume… « On croirait que la danse lui sort du corps comme une flamme… Dévorée de figures innombrables… elle sort incessamment de soi »… Sortir de soi-même, n’est-ce pas le sens étymologique du mot extase ? […] Paul Valéry, le mystère de cet enchantement des yeux, le sens et la portée spirituelle de ces « beaux actes bien égaux ». […] Car, en écartant sévèrement l’erreur coutumière, l’orateur fonde en raison la visée même et le sens de la danse.

46. (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 8 mai. Le répertoire : « La Tragédie de Salomé ». »

J’espère, d’ailleurs, avoir, bien que succinctement, fondé raisonnablement la haine solide que je sens monter en moi pour la Tragédie de Salomé.

47. (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 31 juillet. Notes de vacances sur quelques souvenirs de la saison. »

Car une danseuse classique, monstre charmant, modelé par l’exercice, placé en dehors, aux muscles disciplinés, au sens de l’équilibre aigu et sûr, peut tout subir et tout oser sans déchoir.

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