Après le rétablissement du Roi Charles sur le Trône d’Angleterre, la Chambre des Pairs fit faire un Balet allégorique, pour faire voir que la vérité de la Religion s’étoit retirée dans l’Isle d’Angleterre, où toutes les Nations du monde vinrent en ordre par la Tamise, jusqu’au Palais du Roi, pour rendre leurs hommages à la vérité. […] Après avoir fait voir que les plus grands sujets peuvent servir de matiere pour la composition d’un Balet, je veux pour servir de contraste à ce grand spectacle, rapporter ici le Balet qui fut dansé à la Cour de Savoie en 1653, dont le sujet étoit le gris de lin, qui étoit la couleur favorite de Madame Chrétienne de France Duchesse de Savoie : ce sujet paroît d’abord assez ingrat ; mais l’invention dont se servit M. le Comte d’Aglie auteur de ce Balet, le rendit d’une agréable représentation.
La mère de Gab, que sa beauté rendait sympathique à tous, n’eut point de mal à obtenir de la buraliste toutes les réponses qu’elle désirait.
Si l’art peut alors l’emporter sur la nature, de quels éloges le danseur ne se rend-il pas digne ?
Il faut espérer que la raison reprendra un jour ses droits, et que honteux de nous être rendus tributaires de la folie, nous anoncerons à son empire, et que les arts fatigués du bruit de ses grelots, prêteront enfin l’oreille aux accens de la vérité et aux sages leçons de la nature.
Si l’Art peut alors l’emporter sur la nature, de quels éloges le Danseur ne se rend-il pas digne ?