Elle l’animait par degrés : on lisait, dans ses expressions, une suite de sentiments : on la voyait flottante tour à tour entre la crainte et l’espérance ; mais, au moment où le Sultan donne le mouchoir à la Sultane Favorite, son visage, ses regards, tout son maintien prenaient rapidement une forme nouvelle.
Un de ses regards rappelle à la vie. […] un seul de ses regards suspend tous les bras armés des Misogyniens. […] Elles ne parent les coups que les Misogyniens tentent de leur porter, qu’avec des graces et des regards pleins de tendresse et de volupté. […] Inès, par un regard, assure le pardon de Fernand, qui lui baise la main avec transport ; et ils se retirent tous trois pénétrés de la joie la plus vive.
… Il naît de ce glissant regard qui entraîne invinciblement la tête aux douces narines vers l’épaule bien éclairée… Et la belle fibre tout entière de son corps net et musculeux, de la nuque jusqu’au talon, se prononce et se tord progressivement ; et le tout frémit… Elle dessine avec lenteur l’enfantement d’un bond… Elle nous défend de respirer jusqu’à l’instant qu’elle jaillisse, répondant par un acte brusque à l’éclat attendu et inattendu des déchirantes cymbales ! […] … SOCRATE Celle-ci se débat dans le réseau de nos regards, comme une mouche capturée. […] PHÈDRE Parle, parle… Je vois l’abeille sur ta bouche, et la danseuse dans ton regard ! […] SOCRATE Eh bien, ne te semble-t-il pas, Éryximaque, et à toi, mon cher Phèdre, que cette créature qui vibre là-bas, et qui s’agite adorablement dans nos regards, cette ardente Athikté qui se divise et se rassemble, qui s’élève et qui s’abaisse, qui s’ouvre et se referme si promptement, et qui paraît appartenir à d’autres constellations que les nôtres, — a l’air de vivre, tout à fait à l’aise, dans un élément comparable au feu, — dans une essence très subtile de musique et de mouvement, où elle respire une énergie inépuisable, cependant qu’elle participe de tout son être, à la pure et immédiate violence de l’extrême félicité ? […] … Il se laisse tromper… Elle traverse impunément l’absurde… Elle est divine dans l’instable, elle en fait don à nos regards !
Souvent je la regarde avec curiosité, elle semble lire ce qu’il y a dans mon regard et répond à mon interrogation muette : — Vous ne pouvez pas me comprendre ! […] Pour effeuiller l’Inconnu sa main se fait câline ; son regard ferme et délicat pénètre l’âme des choses même lorsqu’elles n’en ont pas.
Cette mise scandaleuse fut adoptée par toutes les jeunes femmes ; celles d’un certain âge la critiquoient, les unes par un sentiment de pudeur, et les autres par la nécéssité de dérober aux regards des charmes que le tems avoit flétris. […] Est-il question d’une forêt antique et éloignée plantée par la main des siècles ; le peintre-paysagiste ne portera ses regards que sur les objets qui l’entourent : il choisira dans son portefeuille, les études qu’il aura faites, et il nous conduira tout droit à une des forêts les moins éloignées de son domicile.