On l’entendait dans les théâtres, dans les églises, dans les salles de concert, dans les salons, sur les places publiques. […] Il n’y avait pas de public capable de fournir des indications utiles à une ballerine soucieuse de se perfectionner. […] Le public ne s’aperçut pas des qualités personnelles et originales qui devaient faire de l’une d’elles une des reines de la danse. […] Quelques esprits s’indignèrent de cet engouement du public pour des productions qu’ils jugeaient frivoles. […] Lorsque vers la fin de l’année 1833 Fanny fut en état de monter sur les planches de Covent-Garden, elle se vit en présence du public le plus incapable de l’apprécier.
Les Mœurs ordinaires des contemporains, que la pénétration, la gaieté, et la vivacité grecque, saisissaient toujours du côté ridicule ; l’esprit épigrammatique si naturel aux Athéniens, la liberté de leur gouvernement, l’influence que chacun des Citoyens avait dans les affaires publiques, le moyen facile dans des représentations imitatives, de peindre, avec les couleurs les plus défavorables, des Rivaux qu’on avait toujours un intérêt éloigné ou prochain de dégrader ; tous ces objets saisis vivement par des Esprits susceptibles de la plus grande chaleur, produisirent en peu de temps la Comédie.
Mais tous ces titres n’auraient été qu’une vaine fumée sans la considération publique, qui est le premier des honneurs et le seul réel peut-être, parce qu’il n’a presque jamais pour principe que le talent supérieur ou les vertus éminentes.
Tous les Peuples l’ont fait servir depuis, dans les réjouissances publiques, à la démonstration de leur allégresse.
Les Vendredis de Danse à la Comédie des Champs-Élysées viennent de présenter au public deux spectacles nettement antithétiques : les danses dans le silence de Mlle Yvonne Sérac et un essai de traduction intégrale de la musique par la danse tenté par Mme Odic-Kinzel et ses élèves.