Adèle est le prix glorieux du vainqueur.
Né adroit, entreprenant et audacieux, il s’est attaché à imiter Vestris dans la pirouette seulement ; et il a mérité, dit-on, le prix des tourbillons.
Les Princes se placent sur l’estrade qui leur est destinée ; les jeux commencent ; les prix sont distribués ; des danses suivent, ces jeux : les Princes s’associent à cette fête et l’embellissent.
L’agilité et les bonds merveilleux de la soirée étaient achetés à ce prix.
S’ils sentent le prix de ma complaisance et des conseils salutaires que je leur donne, ils seront peut-être reconnoissants. […] Que l’on suppose tout ce que peut offrir de riant cette fête, jeux de toutes les espèces, escrime, prix distribués, joûtes, danses nobles des jeunes époux, danse comique et pantomime, ballet général, répos employé à faire renaître la joie par les tours et les niches, que l’on fait sans cesse au vieux domestique et à la Duègne ; gravité du maître d’école et de sa femme ; musique caractérisée ; danse bien adaptée à cette musique et au caractère national ; tableau sans cesse mouvant et sans cesse agréable, varié par des contrastes naturels ; intérêt préparé par l’amitié affectueuse du grand-père et de la grand’mère pour leurs enfans ; marque d’amour et de tendresse pour leur petit-fils qui étale dans cette fête les graces naîves et touchantes de son âge : Telle est l’esquisse légère de ce tableau riant et champêtre, que tous les maîtres de ballets finiroient ici par une grande-contre-danse. […] Roger et Bradamante professoient un culte tout opposé ; cette héroïne exigeoit que le Sarrazin embrassât sa religion ; c’étoit à ce prix qu’elle lui promettoit son cœur et samain ; le héros hésitoit, mais on amour triompha de ses scrupules, et il promit à Bradamante d’abjurer ses erreurs.