/ 176
56. (1908) Quinze ans de ma vie « Quinze ans de ma vie — XVI, autres souverains » pp. 178-

Je ne savais pas qui il était et je ne pensais nullement à faire sa connaissance. […] Moi, de mon côté je pensais à lui beaucoup plus que je ne voulais l’avouer, mais je fus tout de même assez raisonnable pour lui déclarer, au prix d’un grand effort de volonté, qu’il était trop jeune pour que notre sentiment mutuel pût se perpétuer sans danger et qu’il devait m’oublier.

57. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome I [graphies originales] « Lettres sur la danse. — Lettre première. » pp. 2-8

Je pense, Monsieur, que cet art n’est resté dans l’enfance, que parce qu’on en a borné les effets à celui de ces feux d’artifice, faits simplement pour amuser les yeux ; quoiqu’il partage avec les meilleurs drames l’avantage d’intéresser, d’émouvoir et de captiver le spectateur par le charme de l’intérêt et de l’illusion, on ne l’a pas soupçonné de pouvoir parler à l’âme. […] Dire que je blâme généralement toutes les figures symétriques ; penser que je prétende en abolir totalement l’usage, ce seroit cependant mal interpréter mes idées.

58. (1671) Témoignages des gazettes en vers sur les spectacles dansés entre 1660 et 1671 «  1661 — 19 février : Ballet de l’Impatience — La Muse Historique de Loret — Loret, lettre du 26 février 1661 »

Loret, lettre du 26 février 1661 Malgré la dur[e]té qu’accompagne, Un certain Breton de Bretagne, Officier moderne du Roi, Ce me semble, nommé Taloi, Qui par caprice, ou par grimace, M’obligea de changer de place, Et tout plein d’autres Gens d’honneur, Qu’il irrita, le bon Seigneur ; En dépit, donc, de l’incartade D’icelui, sujet à boutade, Plus ravi qu’on ne peut penser, Mardi dernier, je vis danser, Dans toute sa magnificence, Le Ballet de l’Impatience, Qui me parut, en bonne foi, Digne d’un illustre et Grand Roi : Ses seize admirables Entrées Par moi, de près considérées, (Car, nonobstant ledit Breton, J’étais placé comme un Caton) Que, sans mentir, on trouva telles Qu’un chacun les jugea très belles.

59. (1671) Témoignages des gazettes en vers sur les spectacles dansés entre 1660 et 1671 «  1668 — 18 juillet : Le Grand Divertissement royal ou les Fêtes de Versailles — Lettres en vers à Madame de Robinet — Robinet, lettre du 21 juillet 1668 »

Quatre Édifices enchantés Et, je pense aussi, concertés Dans les secrets d’une Magie Dont la Puissance est infinie, S’y voyaient en des Lieux divers, Passant tout ce qu’en l’Univers Ont produit les artistes Veilles, Sans excepter les sept Merveilles.

60. (1769) Traité contre les danses [graphies originales] « Traité contre les danses. [Première partie.] — Chapitre VIII. Témoignages des Païens même contre les Danses. » pp. 99-101

Si on n’a pas honte de refuser de se rendre aux vérités révélées dans les saintes Ecritures et dans la tradition, et enseignées unanimement par tous les docteurs de l’Eglise, qu’on rougisse du moins de ne pas penser sur les danses aussi sainement que l’ont fait plusieurs sages païens.

/ 176