Personne assurément ne s’avisera de citer comme une preuve de goût de notre nation pour le chant, ces insipides rapsodies dont les Troubadours modernes assourdissent tous les jours nos oreilles, et qui pourtant font les délices de la majeure partie du peuple : mais si vous aviez parcouru comme moi les principales villes d’Italie, vous auriez entendu à Vénise de simples gondoliers chanter en ramant les beaux vers du Tasse, de l’Orlande Furioso, de Métastase, avec plus de grace et de justesse que l’on ne chante à l’opéra de Paris ; vous eussiez été surpris de rencontrer le soir dans les rues des ouvriers de toutes les classes, formant entre eux des concerts plus mélodieux et plus touchans que le Sabbat musical dont retentissent nos Cafés des Boulevards et nos catacombres du Palais Royal.
Loret, lettre du 16 février 1664 Mercredi, fut le premier jour Où le beau Ballet de la Cour, Agréable par excellence, Avec grande magnificence, Au Palais Royal fut dansé, Où le Commandant, Charnassé, Gentilhomme digne d’estime, À la prière d’un intime, Qui l’en requit obligeamment, M’y fit placer commodément, Et tout contre, par bonne chance, D’une Belle, de connaissance.
LA quantité de salles de spectacles détruites depuis 20 années par les incendies ; le nombre effrayant de victimes livrées à la fureur des flammes, et mille autres accidens aussi funestes, engagent tous les gouvernemens, à ne jamais permettre qu’un édifice (qui, dans une grande ville est le rendez vous des citoyens pour y jouir du spectacle des arts, et se délasser de leurs travaux) fut construit dans un espace resserré et entouré de maisons ou de palais qui finissent toujours par être incendiés. […] Quel est l’architecte mort ou vivant, qui ait eû l’avantage de construire trois grands théâtres et l’immense dortoir du palais égalité ; construction froide, sans mouvement, et qui ne brille aux yeux du vulgaire ignorant que par la profusion des ornemens ? […] Le Carouzel, cette vaste et magnifique place, est défigurée par l’irrégularité des bâtimens qui font face au palais des Tuilleries ; ces bâtimens informes ne seroient-ils pas bien remplacés par un superbe monument consacré aux arts, dont la façade seroit tourné du côté du palais ?
Après s’être montrés ainsi à une multitude innombrable, ils arrivèrent au palais du roi où ils dansèrent un grand ballet allégorique. […] La plaisanterie la moins noble, et du plus mauvais goût, s’empara pour lors sans contradiction du palais de nos rois. […] Au bout de la rue Madame la Dauphine vit la perspective du palais que l’on y avait peint. […] Ce temple qui désignait le palais de l’Hymen, avait 90 pieds de largeur sur 45 pieds de hauteur, non compris le sommet du fronton. […] La ville de Bordeaux a élevé ce palais en l’honneur du très auguste et très heureux mariage de Louis dauphin de France, et de Marie-Thérèse infante d’Espagne.
Le Palais voit affluer les avocates, la littérature d’imagination ou d’observation appartiendra bientôt aux femmes de lettres, et en dépit du brave homme déclarant que « les femmes docteurs ne sont pas de son goût », les doctoresses continuent à passer leurs thèses, et brillamment. […] Loïe Fuller a étudié dans un laboratoire spécial tous ces jeux de lumière qui transforment le décor de la mer Morte aperçue du haut de la terrasse du palais d’Hérode.