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9. (1769) Traité contre les danses [graphies originales] « Traité contre les danses. [Seconde partie.] — Chapitre III. Objections tirées des Docteurs de l’Eglise. » pp. 167-174

Qu’on fasse attention aux raisons pour lesquelles les saints pères les ont si fortement condamnées, on verra que la principale qu’ils ont alléguée est, qu’elles sont une école d’impureté, à cause du mélange de jeunes personnes de différent sexe, et à cause de tout ce qui s’y dit, qui s’y fait, et qui s’y voit d’immodeste. […] « C’est lire trop négligemment les ouvrages des saints pères, que d’assurer, comme fait l’auteur, qu’ils ne blâment, dans les spectacles de leur temps, que l’idolâtrie et les scandaleuses et manifestes impudicités. […] Dites que les saints pères ne blâment pas toutes ces choses et tous ces amas de périls que les théâtres réunissent : dites qu’ils n’y blâment pas les choses honnêtes qui enveloppent le mal, et lui servent d’introducteur… Parmi ces commotions dont je parle, qui peut élever son cœur à Dieu ? […] On trouvera dans les saints pères toutes ces raisons et beaucoup d’autres. […] En vain s’efforceroit-on de mettre ici les saints en contradiction avec les saints, en opposant à ce qu’ont dit contre elles les saints pères, ce qu’on lit dans l’introduction à la vie dévote de saint François de Sales : (c. 23 et 24.)

10. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome IV [graphies originales] « [Programmes de ballets] — Les Danaïdes, ou. Hypermnestre. Ballet tragique. en cinq actes. » pp. 183-195

La décoration représente une grotte de verdure des jardins de Danaüs, enrichie de vases et de figures de marbre représentant le silence et le mystère ; un autel est placé dans le fond de cette grotte, et il s’élève derrière lui un grouppe de figures dérobé par un voile ; les Danaïdes croyent d’aprés l’aveu de leur père, que ces statues sont celles de l’Hymen et de l’Amour. […] Danaüs devancé par deux Officiers fait poser sur l’autel un vase d’or couvert d’un tapis de brocard ; les Officiers se retirent, et les Danaïdes s’assemblent auprès de leur père ; il les engage de jurer par les Divinités, dont il leur dérobe l’image, d’être inviolablement fidelles aux serment d’obéissance qu’il exige d’elles ; Hypermnestre et ses sœurs s’avancent vers l’autel ; elles posent respectueusement la main sur ce marbre sacré, et s’engagent solemnellement et en présence des Dieux, de n’être point parjures à leurs serments ; Danaüs jouissant d’avance du succès funeste de sa ruse barbare, découvre le vase mystérieux ; il ordonne à ses filles de faire le partage de ce qu’il renferme, et elles en tirent chacune un poignard ; immobiles et tremblantes, elles n’osent lever les yeux ; mais leur père, arrachant le voile qui déroboit les statues, montre à ses filles les Divinités, sous les loix des quelles elles viennent de s’ensager. […] A ce spectacle, les Danaïdes reculent épouvantées ; Hypermnestre frémissant du crime, que son père exige d’elle, tombe à ses genoux ainsi que ses sœurs ; en vain elles veulent révoquer leurs sermens ; en vain conjurent-elles Danaüs de leur épargner l’horreur et le remords d’un parricide ; ce père barbare est insensible aux larmes et aux prières de ses filles ; il les menace, il entre en fureur, et il leur ordonne en se retirant de lui obéir, et de ne point épargner le sang de leurs époux. Hypermnestre livrée à la douleur fait tous ses efforts pour engager ses sœurs à renoncer à un projet si horrible ; mais celles-ci, peu sensibles à une union où leur cœur n’est que foiblemeut intéressé, assurent Hypermnestre, qu’elles volent au parricide pour conserver les jours de leur père ; Hypermnestre ne veut point tremper ses mains dans le sang de Lincée, et se retire dans la ferme résolution de tout entreprendre pour le soustraire à la haine de Danaüs. […] Lincée désarmé et chargé de chaînes est conduit à Danaüs ; à cette vue Hypermnestre vole aux genoux de son père ; elle le trouve insensible à ses prières ; Lincée, qui ne respire que la vengeance, honteux de l’abaissement de son épouse, l’arrache de cette posture humiliante ; il accable le Tyran de reproches, et par un geste menaçant il semble braver sa colère.

11. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome III [graphies originales] « [Programmes de ballets] — Les Horaces. Ballet tragique. » pp. 35-50

Camille peint dans cette scène tout ce que l’amour, en opposition avec le devoir, peut exprimer ; son cœur combattu par la tendresse qu’elle doit à ses frères, par l’amour qu’elle doit à son père et à sa patrie, par l’honneur de sa famille, et par un sentiment encore plus cher, se livre tour-à-tour impressions diverses qui affectent son âme. […] Les Horaces partent ; leur père et Procule les suivent, Fulvie fait mille tendres vœux pour leur victoire ; mais s’appercevant que Camille change de visage, et que les signes de la mort s’impriment sur ses traits, elle vole à elle. […] Dans cet instant Tullus qui apperçoit le père du vainqueur, court à lui, lui montre son fils couvert de gloire et de lauriers. […] Horace jure à son père qu’il ne démentira pas, par une foiblesse indigne de son cœur, le sang qui coule dans ses veines. […] Il se précipite dans les bras de Procule ; Fulvie tombe aux genoux de son père ; le vieil Horace serre dans ses bras son fils et son ami ; Procule, qui veut que ce moment soit l’époque de la félicité d’Horace, lui donne Fulvie ; il accepte ce bienfait avec transport ; son père se saisit de ses trophées, les porte en triomphe, et on l’emmène pour le montrer au peuple.

12. (1820) Traité élémentaire, théorique et pratique de l’art de la danse « Épître à Monsieur F. A. Blasis mon Père, » pp. 1-4

Blasis mon Père, ci-devant membre du Conservatoire de Naples, et directeur de la Section philharmonique de la Société du Muséum d’instruction publique de Bordeaux [1] Des amis qui s’intéressent à mon ouvrage, désiraient que j’en fisse hommage à quelque personne dont le nom servirait à l’honorer. […] [5] C’est à vous, respectable et tendre Père, que je dois, après la vie, une éducation, dont peut être je n’ai pas retiré tout le fruit que votre sollicitude attendait.

13. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome IV [graphies originales] « [Programmes de ballets] — Belton et Eliza. Ballet pantomime. » pp. 223-233

Comme il se décide a sortir par un des flancs du théâtre, il rencontre sa sœur, qui vient pour retrouver Belton ; elle reçonnoit son frère, veut se jetter dans ses bras ; il la repouse avec douceur et semble lui reprocher d’avoir abandonné son père, sa mère et lui-même, pour suivre un étranger séducteur. […] Belton sort un moment et reparoît avec ses deux enfans dans ses bras ; il tombe à genoux ; la jeune femme vole à ses enfans ; ils paroîssent implorer la grace de leur père. […] Témoins de la scène qui se passe, ils expriment leur surprise et leur indignation ; Eliza vole dans les bras de son père et de sa mère ; ils la repoussent ; elle tombe à leurs pieds ; elle les arrose des larmes du repentir et de l’amour filial. Belton plus honteux et plus contrit que jamais, se traîne sur ses genoux vers ce père irrité ; sollicite son pardon ou la mort ; les deux jeunes enfans accourent ; ils joignent leurs prières et leurs pleurs à ceux de leur mère. […] Eliza se précipite dans les bras de son père et de sa mère ; elle leur exprime ainsi que Belton son amour, son respect et sa reconnoissance.

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