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74. (1921) L’âme et la danse pp. 99-128

Je la suis, et je la retrouve, et je ne puis jamais la perdre ; et si, les oreilles bouchées, je la regarde, tant elle est rythme et musique, qu’il m’est impossible de ne pas entendre les cithares. […] SOCRATE De Rhodopis, alors, l’oreille est merveilleusement liée à la cheville… Qu’elle est juste ! […] SOCRATE De Rhodonia, l’oreille est merveilleusement liée à la cheville. […] … Les cymbales écrasent à nos oreilles toute voix des secrètes pensées.

75. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Première partie — Livre troisième — Chapitre IV. Fragment de Lucien »

Un esprit vif, l’oreille fine, le jugement droit, l’imagination féconde, un goût sûr qui lui fasse pressentir partout, ce qui lui est convenable, sont des qualités rares dont il ne peut se passer et avec lesquelles l’Histoire ancienne, ou plutôt la Fable, lui fournira une matière suffisante pour les plus magnifiques compositions.

76. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome IV [graphies originales] « [Programmes de ballets] — Belton et Eliza. Ballet pantomime. » pp. 223-233

Les trois négocians se disent un mot à l’oreille ; l’un d’eux tire une bourse et la donne à Belton, qui s’en va.

77. (1769) Traité contre les danses [graphies originales] « Discours préliminaire. » pp. -

« Je prêtois pourtant, ajoute-t-il, quelquefois l’oreille à cette harmonie céleste, et j’aurois bien voulu me voir près de l’Epoux, et avoir la joie d’entendre sa voix ; mais les fougues de mon orgueil, qui, en pensant m’élever, me jetoit dans le fond de l’abîme, ne me le permettoit pas. […] Il viendra un temps que les hommes ne pourront plus souffrir la saine doctrine, et qu’ayant une extrême démangeaison d’entendre ce qui les flatte, ils auront recours à une foule de docteurs propres à satisfaire leurs désirs ; et fermant l’oreille à la vérité, ils l’ouvriront à des fables. […] Quiconque n’auroit point d’yeux ni d’oreilles, quiconque pourroit assister à des danses sans y entendre rien, et sans y rien voir des sottises qui s’y passent, et qui au contraire auroit assez de force d’esprit pour n’y être occupé que de Dieu, pourroit innocemment se trouver à la danse, qui est une pierre de scandale à toutes les autres personnes ; encore faudroit-il que cela se pût faire sans désobéir à ses pasteurs légitimes, et sans donner mauvais exemple à son prochain ; mais puisque les paysans n’ont pas cette vertu, puisqu’ils sont pleins de passions, et que les danses servent à animer ces passions et à les rendre plus violentes, puisque ces assemblées ne se terminent jamais sans crime, puisqu’un seul débauché peut inspirer ses mauvais désirs à ceux qui le regardent, et qu’en effet il s’y dit des choses qu’on ne doit pas entendre, et qu’il s’y fait des choses qu’on ne doit pas voir, il est de la prudence des pasteurs de s’opposer à des danses, qui, dans la pratique, sont toujours dangereuses et corrompues, quelles qu’elles soient dans des précisions métaphysiques et dans la spéculation.

78. (1860) Mémoires de Rigolboche « Mémoires de Rigolboche — Chapitre V » pp. 60-75

Puis je sens que, petit à petit, elle m’entre dans les veines par les yeux, par la bouche, par les oreilles.

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