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3. (1845) Notice sur Giselle pp. 3-24

Carlotta Grisi est née en 1821 à Visinada, petit village perdu de la haute Istrie, dans un palais abandonné, où l’empereur François II avait passé quelques nuits. […] Toute une grande nuit passée, entre deux draps, sans musique et les pieds tranquilles. […] La place reste vide et l’astre des nuits, ouvrant ses paupières aux ailes d’argent, verse une lumière plus vive dans la clairière. […] La ressuscitée fait quelques pas en chancelant, tout engourdie encore ; mais bientôt l’air frais de la nuit, les rayons argentés de la lune, lui rendent sa vivacité. […] La nuit s’avance, le coq va bientôt chanter et le jour paraître.

4. (1908) Quinze ans de ma vie « Quinze ans de ma vie — I, mes débuts sur la scène de la vie » pp. 10-

Lorsque nous fûmes arrivés, on crut que, comme une enfant bien élevée, j’allais dormir toute la nuit, et on m’installa sur le lit de la chambre transformée en vestiaire. […] Une « surprise-party » consiste, aux États-Unis, à se rendre, la nuit et en groupe, chez des amis qu’on n’a point prévenus d’une telle visite.

5. (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 29 mai. Pétrouchka. L’Après-midi d’un faune. Soleil de nuit. »

Soleil de nuit. […] Et pour finir, le Soleil de Nuit.

6. (1921) Danse et musique « Danse et musique, par André Suarès — III » p. 135

Les foules de l’élite sont à peine moins grossières : des Mille et Une Nuits, on leur fera une galerie de peintures persanes ; et demain, on leur offrira, en guise d’Hamlet, un carton d’estampes anglaises ou chinoises.

7. (1671) Témoignages des gazettes en vers sur les spectacles dansés entre 1660 et 1671 «  1664 — 13 février : Le Ballet des Amours déguisés — La Muse Historique de Loret — Loret, lettre du 23 février 1664 »

Le susdit Ballet harmonique, Allégorique, magnifique, A, durant des soirs, ou des nuits, Été dansé cinq fois depuis, Où Verbec, fille assez jeunette, Et, mêmement, assez brunette, A toujours enchanté les yeux Des spectateurs jeunes et vieux ; Et, sans parler par complaisance, On la tient la fille de France Qui fait ses pas du plus bel air, Et qui sait mieux cabrioler ; Je dis cela volontiers d’elle, Car quand je vois que l’on excelle En quelque art, ou profession, J’en parle avec affection, Et ce fut toujours ma coutume D’en donner quelque trait de plume.

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