Loret, lettre du 26 février 1661 Malgré la dur[e]té qu’accompagne, Un certain Breton de Bretagne, Officier moderne du Roi, Ce me semble, nommé Taloi, Qui par caprice, ou par grimace, M’obligea de changer de place, Et tout plein d’autres Gens d’honneur, Qu’il irrita, le bon Seigneur ; En dépit, donc, de l’incartade D’icelui, sujet à boutade, Plus ravi qu’on ne peut penser, Mardi dernier, je vis danser, Dans toute sa magnificence, Le Ballet de l’Impatience, Qui me parut, en bonne foi, Digne d’un illustre et Grand Roi : Ses seize admirables Entrées Par moi, de près considérées, (Car, nonobstant ledit Breton, J’étais placé comme un Caton) Que, sans mentir, on trouva telles Qu’un chacun les jugea très belles. […] Des Danseurs, quoi que la plupart Dans mon cœur aient quelque part, Par prudence, ou philosophie, Aucun d’eux je ne spécifie, Les oubliés seraient jaloux, Et je ne puis les nommer tous : Car leur nombre (que je ne mente) Passe quarante, ou, du moins, trente ; Cela fait que je m’en tairai, Et d’eux, seulement, je dirai Que tous ces Danseurs d’importance Sont la Fleur des Danseurs de France ; Et jusques au petit Dupin, Pas guères plus grand qu’un Lapin, Il contrefit (foi de Poète) Si naïvement la Chouette, En battant de l’aile et dansant, Qu’on peut de lui, dire en passant, Qu’il fit presque pâmer de rire Toute la Cour de notre Sire. […] Et cette inimitable Hilaire, Qu’autre part on nomme Élisaire, Fit bien voir là, que son talent En cet Art, est très excellent.
La Danse fut donc établie pour honorer les Dieux dont Orphée instituait le culte ; et comme elle faisait une partie principale des cérémonies et des sacrifices, à mesure qu’on élevait des autels à quelque Divinité nouvelle, on instituait aussi pour l’honorer, des danses particulières ; et toutes ces Danses furent nommées sacrées. […] Elle fut nommée la Danse des Saliens 20.
Les autres Beautés renommées, Qu’ailleurs j’ai, toutefois, nommées, C’étaient Saint-Simon, Cévigny, De mérite presque infini, La Vallière, autre Fille illustre, Digne un jour d’avoir un Balustre, Et la défunte Mortemar, Je la nomme défunte, car Depuis qu’elle n’est plus pucelle, Ce n’est plus ainsi qu’on l’appelle : Elle a toujours les mêmes traits, Autrement, les mêmes attraits, Elle est toujours jeune et brillante, Elle est, même, encore vivante : Mais cette beauté de renom, Est, du moins, morte par le nom, Qui n’est plus que pour Père et Mère, Que, de longue-main, je révère, Étant leur très humble Valet : Mais, pour revenir au Ballet, Les Voix douces et naturelles De quatre aimables Demoiselles, Les Luthistes et Violons, En leur Art, de vrais Apollons, Et, bref, toute la symphonie, Causaient une joie infinie.
Loret, lettre du 11 décembre 1660 Enfin, il faut que je le die, Les Ballets et la Comédie Se pouvaient nommer, sur ma foi Un divertissement de Roi : Mais, à parler en conscience, J’eus bien besoin de patience : Car moi, qui suis Monsieur Loret Fus sur un siège assez duret, Sans aliment et sans breuvage, Plus d’huit heures et davantage.
Ils se tournaient ensuite de gauche à droite pour représenter le cours des planètes, et ils nommaient ces mouvements antistrophes ou retours ; après ces deux danses, ils s’arrêtaient pour chanter : ils nommaient ces chants épodes [voir « Apodes »] Par-là ils représentaient l’immobilité de la terre qu’ils croyaient fixe. […] Les Grecs avaient d’abord quatre espèces de danseurs qu’on nommait hylarodes, simodes [Articles non rédigés], […] Ces derniers personnages, après différents récits analogues au sujet, formèrent les dernières entrées, qu’on nomme le grand ballet. […] Eriphanis, jeune Grecque, qui aimait passionnément un chasseur nommé Ménalque, composa des chansons par lesquelles elle se plaignait tendrement de la dureté de son amant. […] Le plaisir et la douleur en se faisant sentir à l’âme, ont donné au corps des mouvements qui peignaient au-dehors ces différentes impressions : c’est ce qu’on a nommé geste.