/ 86
4. (1908) Quinze ans de ma vie « Quinze ans de ma vie — I, mes débuts sur la scène de la vie » pp. 10-

En ce temps mon père, ma mère et mes frères habitaient une ferme à seize milles de Chicago, et lorsque l’époque de mon entrée dans le monde approcha, la température devint si froide qu’il fut impossible de chauffer convenablement la maison. La santé de ma mère donnait des inquiétudes à mon père. […] Mais ceux-ci insistèrent pour que ma mère les accompagnât également Que ferait-elle du bébé ? […] Ma mère se défendit tant bien que mal, alléguant qu’elle n’avait pas le temps de faire les préparatifs nécessaires. […] Vous pouvez vous imaginer les sentiments de ma mère lorsqu’elle vit sa fille apparaître dans un tel négligé.

5. (1887) Ces Demoiselles de l’Opéra « II. Vocation. » pp. 14-23

On raconte qu’un jour mademoiselle Emarot, — mère de mademoiselle Emma Livry, — étant entrée inopinément dans sa salle à manger, y surprit sa fille, alors âgée de six ans, en train de fourrager un pot de confitures, assez haut perché sur un buffet. […] La mère pleura beaucoup. […] Le petit frère suivit le père de loin et revint dire à sa mère qu’il venait d’entrer tout droit chez le marquis de X… La mère se leva et courut à l’église. […] Une des plus charmantes coryphées a pour mère une ancienne modiste qui a rôti — par tous les bouts — le balai de la galanterie. […] — Mademoiselle, lui dit-il, votre mère était une fort honorable commerçante.

6. (1908) Quinze ans de ma vie « Quinze ans de ma vie — VIII, sarah bernhardt. — le rêve et la réalité » pp. 82-97

Toutes fraîches débarquées à New-York, ma mère et moi étions des étrangères dans la grande ville. […] demanda ma mère. […] Je suis une artiste, et je voudrais venir, avec ma mère, à la matinée que Sarah Bernhardt donne pour nous. […] — Où est votre mère ? […] je vais vous donner des places pour vous et pour votre mère.

7. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome III [graphies originales] « [Programmes de ballets] — Les Amours de Vénus, ou les Filets de Vulcain. Petit ballet en action. » pp. 169-175

  Les Nymphes sont inquiètes ; elles cherchent Vénus ; l’Amour qui sait tout et qui voit tout ce qui se passe dans son empire, leur impose silence ; il approche doucement d’un bosquet touffu ; il en écarte avec précaution les branchages, et il découvre sa mère. Cette Déesse ne peut pardonner cette méchanceté, elle le boude, et il part dans la résolution de se venger des caprices de sa mère. […] Il disparoît, et il est remplacé par l’Amour qui tombe aux genoux de sa mère dans l’attirail du Dieu des combats. […] L’Amour lui jure que dans l’instant, il lui ramènera son Berger, mais il exige de sa mère un baiser pour prix de ce service ; la faveur lui est accordée ; il part et revient ; mais au lieu de lui présenter Adonis, il lui amène Vulcain.

8. (1797) Essai ou principes élémentaires de l'art de la danse, utiles aux personnes destinées à l'éducation de la jeunesse « Épître dédicatoire à Madame **** »

J’ai cherché surtout à me rendre utile aux mères de famille qui pourront facilement, à l’aide de cet ouvrage, se passer d’un maître, ou du moins présider aux leçons de leurs enfants, et en diriger elles-mêmes les progrès. En parlant des mères de famille, était-il possible que je n’eusse pas devant les yeux celle qui devait leur servir à toutes de modèle ? […] J’ai été assez heureux pour en être quelquefois le témoin, et c’est surtout après avoir joui de ce touchant spectacle que j’ai pu m’écrier, avec toutes les personnes qui ont le bonheur de vous approcher : Le cœur d’une bonne mère est le chef-d’œuvre de la Divinité.

/ 86