Il n’est pas un théâtre où l’on reçoive autant de lettres. […] Elle se retrouve dans toutes les lettres. […] Il en est arrivé à éviter aux dames la lecture des lettres inutiles. Le moyen qu’il emploie prouve énormément en faveur de son observation : « Mademoiselle, voici une lettre, dit-il ; je n’ai reçu que vingt sous pour la course. « A vingt sous pour la course, on ne lit pas la lettre.
Loret, lettre du 14 février 1665 Une Mascarade galante, Ou, du moins, comique et parlante, Dont le sujet vraiment follet, Ne plaît guère moins qu’un Ballet, Étant des mieux imaginée Par une Âme rare et bien née, Cependant que j’écris ceci, Dans le Palais Royal, aussi, Lieu de respect et de plaisance, Pour la dernière fois se danse. […] Un Homme de Cour que j’estime, Et qui fut, jadis, mon intime, M’avait convié de la voir, Mais je n’en ai pas le pouvoir, Car il faut, comme de coutume, Qu’il sorte aujourd’hui de ma plume, Cette Lettre, que bien des Gens De voir, après, sont diligents : Le Samedi, jour de Saturne, Dont la Planète est taciturne, N’est pour moi nullement un jour De société, ni d’amour, De jeux, de spectacles, de danses, Ni d’aucunes réjouissances, Et si j’ai beau, tous les huit jours, Composer discours sur discours, Divertir les Cours de l’Europe, Où ma Gazette en Vers galope, Et contenter, à ce qu’on dit, Les Gens d’honneur et de crédit, Fortune est envers moi si chiche, Que je n’en deviens pas plus riche ; Mes Créanciers, le plus souvent, Ne font cas, non plus que de vent, De mes excuses ordinaires, Et je ne puis sortir d’affaires : Mais, ô ma Muse, s’il vous plaît, Laissons le Monde comme il est, Contents d’un peu de renommée, Agissons à l’accoutumée, Je dirais cent fois mes besoins Qu’il n’en serait ni plus, ni moins.
. — Les lettres de Gentz à Fanny. — La révolution de 1830 ; Gentz chez le prince de Metternich. — Départ de Fanny pour Berlin. — Lettres de Gentz à Rahel Varnhagen. — Fanny chez Rahel. — Lettres de Rahel à Gentz. — Retour de Fanny à Vienne. — Lecture de Henri Heine. — Mélancolie de Gentz. — Sa mort. — Nature des sentiments de Fanny pour lui. — Légende des amours de Fanny et du duc de Reichstadt ; les Mohicans de Paris ; l’Aiglon. […] Gautier. — Fanny Elssler et Marie Taglioni aux fêtes du couronnement à Londres. — Fanny dans la Sylphide à l’Opéra. — Le scandale du 22 octobre 1838. — La Gitana à Saint-Pétersbourg et la Gypsi à Paris. — Vogue de Chicard. — La Tarentule. — Nouvelle rencontre à Londres avec Marie Taglioni. — Campagne contre Fanny. — Résolution de partir pour l’Amérique ; le mirage américain. — Adieux à Paris le 30 janvier 1840. — Une lettre de Th.
Loret, lettre du 10 mai 1664 De nouvelles je suis à sec, Cela me clôt quasi le bec : Car de la fête de Versaille[s] Je ne puis rien dire qui vaille. […] […] Enfin, tant d’admirables choses Étant pour moi des Lettres closes, Qui voudrait (en ma place) oser Prendre aucun souci d’en jaser ?
. — La lettre de ma mère. — M. d’Ennery. — Ce qu’on lui doit. […] Elle a inventé la Lettre de ma mère. […] Quand on vient la voir elle s’arrange de façon à laisser le visiteur seul avec la lettre. […] D’autant plus que la biche fait habilement sa rentrée avant que le lecteur ait eu le temps de remettre la lettre à sa place. Pris en flagrant délit d’indiscrétion, il est forcé, pour se la faire pardonner, de secourir « la mère. » Et quand on pense que cette lettre est copiée textuellement dans un drame de M. d’Ennery !