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5. (1671) Témoignages des gazettes en vers sur les spectacles dansés entre 1660 et 1671 «  1661 — 23 juillet : Le Ballet des Saisons — La Muse Historique de Loret — Loret, lettre du 31 juillet 1661 »

Si tôt que les Récits cessèrent, Ces Aimables Nymphes dansèrent Avec des habits précieux, Qui donnaient bien moins dans les yeux Que mille grâces naturelles Qu’on voyait éclater en elles. […] Monsieur, d’habits d’or éclatants, Un Vendangeur représentant, D’un bel air, suivant la cadence, Fit admirer aussi sa danse.

6. (1671) Témoignages des gazettes en vers sur les spectacles dansés entre 1660 et 1671 «  1662 — 7 février : Ercole Amante — La Muse Historique de Loret — Loret, lettre du 18 février 1662 »

Loret, lettre du 18 février 1662 Maintenant, qu’en grattant ma têtes, Cette Lettre au public j’apprête, D’un style morne, et non follet, On danse encore le grand Ballet, Le grand Ballet de nôtre Sire ; Et, certes, grand peut-on bien dire, Puis-que (comme l’on sait assez) Tous les autres Ballets passés, Soit pour la superbe manière, Soit pour les frais de la lumière, Soit pour les habits précieux, N’ont jamais fait voir à nos yeux Des magnificences pareilles À ces surprenantes merveilles : Je n’écris point en étourdi ; Car, pour prouver ce que je dis, (Sans y comprendre les Couronnes) Plus de sept cens trente Personnes, Dont quatre ou cinq cens je connai, Au susdit Ballet ont emploi.

7. (1671) Témoignages des gazettes en vers sur les spectacles dansés entre 1660 et 1671 «  1661 — 23 juillet : Le Ballet des Saisons — La Muse Historique de Loret — Loret, lettre du 10 juillet 1661 »

On travaille (à ce qu’on raconte) À neuf cents habits, de bon compte, Qui d’or et d’argent brilleront, Pour les Danseurs qui danseront, Pour les belles Voix ordinaires, Et pour tous les Instrumentaires.

8. (1671) Témoignages des gazettes en vers sur les spectacles dansés entre 1660 et 1671 «  1667 — Début Mars : Fête dans l’Empire germanique (carrousel) — Lettres en vers à Madame de Robinet — Robinet, lettre du 10 mars 1667 »

Robinet, lettre du 10 mars 1667 Le grand BALLET IMPÉRIAL, Ballet que l’on danse à Cheval Et préparé selon les Règles Pour la SOUVERAINE DES AIGLES, Fut dansé, la première fois, Un jour du pénultième mois ; Mais IGNACE, l’amoureux SIRE, Ne partageant pas bien l’Empire Avec le Seigneur JUPITER, Il lui plut le déconcerter Par certaine fâcheuse Pluie, Qui mouilla fort la Compagnie, Qui chiffonna tous les Habits Couverts de Perles et Rubis, Qui défrisa blondes Perruques Qui couvraient quantité de Nuques, Détrempa Plumes et Capots, Sans doute très mal à propos, Et, d’une funeste manière, Fripa la petite Oie entière De ces Équestres Baladins, Ainsi que de leurs Guilledins ; Si bien que tel fut le dommage Que causa cet humide Orage Que, selon ce qu’on en écrit (Dont l’EMPEREUR fut moult contrit).

9. (1671) Témoignages des gazettes en vers sur les spectacles dansés entre 1660 et 1671 «  1669 — 13 février : Le Ballet de Flore — Lettre en vers et en prose au Roi de la Gravette de Mayolas — La Gravette de Mayolas, lettre du 10 mars 1669 »

La Gravette de Mayolas, lettre du 10 mars 1669 SIRE, quoi que vous puissiez faire, Vous êtes extraordinaire, Et dans vos plaisirs innocents Vos traits sont toujours ravissants ; Sous quelque habit que l’on vous voie.

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