Pendant ces divertissements, Si doux, si gais et si galants, On ouït de l’aimable HILAIRE La voix mélancolique et claire, Qui flattait l’oreille et le cœur Du plus délicat Auditeur ; Les instruments et la musique, Dont le Maître scientifique53 Compose des airs ravissants, Répondait à ses doux accents, De VIGARANI les Machines, Paraissaient des pièces divines, Et cet excellent Ingénieur Eut de la gloire et du bonheur D’avoir suivi, par son adresse, Avec tant de délicatesse, Les ordres et le beau dessein De notre puissant SOUVERAIN.
James, esprit moins grossier, rêve tout haut d’une belle vision qui l’obsède ; il voit en songe une forme aérienne, une tête au doux sourire, au doux regard. — Ce beau rêve, c’est l’image amoureuse, c’est la fée des campagnes florissantes, c’est le démon de la cabane. […] Elle se détache, blanche et suave jeune fille, de la fenêtre entrouverte ; elle est triste, elle a pleuré, elle a tout vu, elle a vu le triomphe d’Effie et le mariage qui s’apprête ; pauvre fille de l’air, à peine si ses deux ailes battent d’une seule aile. — Et cependant la voilà qui se laisse attirer aux douces paroles du jeune homme ! Elle obéit au charme qui l’attire ; elle marche comme l’oiseau vole, elle est tremblante ; elle arrive dansant à la fois comme les Grâces, sautant comme les nymphes, d’un pas doux et léger. […] » Pourtant James est inquiet, il est troublé ; il voudrait pouvoir retenir sa douce vision ! […] Achevons cependant le récit commencé ; c’en est fait, James reste seul sur la terre ; son beau rêve lui échappe à jamais, sa douce vision a disparu pour ne plus revenir. — Les sylphides ont emporté leur sœur expirée comme une fleur brisée avant le soir.
Robinet, lettre du 17 octobre 1666 L’autre Jour, notre belle REINE, Dans le PETIT PARC de VINCENNE Ayant assemblé les BEAUTÉS Qui sont toujours à ses côtés, Les fit danser sur les Fleurettes, Au Concert des douces Musettes, Et la charmante de TOUSSI, (XXX.)
Robinet, lettre du 13 février 1667 Mardi, leurs ROYALES ALTESSES, Après toutes ces allégresses, Allèrent rejoindre la COUR, Des plus doux Plaisirs le Séjour.
Du haut de son rocher, le milan a vu passer une colombe dans la plaine ; cette colombe, c’est Giselle, la fille de Berthe, une honnête et douce et charmante créature. […] Quelle douce et craintive émotion, comme sa main délicate tremble en arrachant le frêle pétale ! […] douce Giselle, celui que vous aimiez n’était pas ce qu’il paraissait être, comme on dit en style de ballet. […] Ce parfum faible et doux n’est pas celui des fleurs sauvages : ni la clochette au cœur rose, ni le myosotis n’ont cette odeur ! […] de grâce, vision incomparable, ne t’évanouis pas, laisse-moi encore regarder ce doux visage que je ne croyais revoir qu’au ciel !