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106. (1909) Une vie de danseuse. Fanny Elssler « Chapitre premier. les années d’apprentissage  » pp. 1-36

Autour de lui papillonnait un essaim futile de cavaliers et de dames furieusement avides de plaisirs.

107. (1887) Ces Demoiselles de l’Opéra « VII. Brelan d’astres » pp. 134-175

Ajoutez à ces dons précieux des bras ronds et potelés, — qualité rare chez une danseuse, — une taille souple et bien assise sur les hanches, des jambes de Diane Chasseresse ; puis, sur tout cela, l’attrait qui ne s’explique pas et qu’on ne peut exprimer, les Cupidons et les Vénus, — Veneres Cupidinesque, comme disaient les anciens, — et vous posséderez le crayon incolore et affaibli de la ballerine qui allait devenir l’idole des habitués de l’orchestre et du parterre, comme la Sylphide devait rester longtemps encore celle des grandes dames des loges et du balcon.

108. (1806) L’Art de la danse, poëme en quatre chants, calqué sur l’Art poétique de Boileau pp. -247

  Ce ballet, dans lequel la Reine, femme de Henri iii, la princesse de Lorraine, les duchesses de Mercœur, de Guise, de Nevers, d’Aumale, de Joyeuse, et autres dames et demoiselles, dansaient sous la figure de Nayades, &c. fut représenté au Louvre dans la grande salle de Bourbon ; il dura depuis dix heures du soir jusqu’à trois heures et demie après minuit, et contenait trois parties ou trois actes. […] Le Roi en fit l’ouverture ; les Cardinaux de Saint-Severin et de Narbonne y dansèrent ; les Dames les plus aimables y firent éclater leur goût, leurs richesses et leurs graces.

109. (1724) Histoire générale de la danse sacrée et profane [graphies originales] « Paralele. DE. LA PEINTURE. ET DE. LA POESIE. » pp. 213-269

Il peignit un Prince avec de grandes oreilles d’âne, comme on peint Midas, assis sur un trône, environné du soupçon & de l’ignorance : en cet état il tend de loin la main à la calomnie, qui s’avance vers lui, le visage tout en feu, avec des attraits & des charmes extraordinaires ; elle tient de la main gauche un flambeau, & traîne de l’autre par les cheveux un jeune innocent, qui éléve les mains au Ciel pour implorer son assistance ; devant lui marche l’envie, au visage havre & aux yeux louches, accompagnée de la fraude & de l’artifice, qui parent & ajustent la calomnie pour la rendre plus agréable ; après vient le repentir sous la figure d’une Dame vêtue de deuil, avec ses habits tout déchirez, qui tourne la tête vers la vérité, & pleure de regret & de honte d’avoir servi la calomnie pour opprimer l’innocent.

110. (1909) Une vie de danseuse. Fanny Elssler « Chapitre VII. le diable boiteux  » pp. 220-261

« Si Mlle Elssler, disait Théophile Gautier, n’avait pas pris la danse espagnole sous son puissant patronage et tempéré, avec sa naïveté d’Allemande et son esprit de Française, ce que la manière de Dolorès avait de trop abandonné et de trop primitif, cet essai d’importation n’eût pas réussi110. » L’Artiste comprenait aussi fort bien que les danses populaires d’Espagne demandaient à être traduites, modérées, légèrement académisées, pour être admises dans notre institut national, et, tout en regrettant la contrainte imposée à nos artistes officiels, il admirait la retenue de Fanny Elssler ; il la félicitait de danser « en grande dame cette danse échevelée que l’Espagnole Dolorès nous dansait avec tant d’abandon, un abandon de carrefour, mais de carrefour espagnol111 ».

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