Ce sont là (si j’ose m’exprimer ainsi) les premiers jets qu’a produits cet Art ; mais semblable à ces sources fécondes, qui, presqu’en sortant du rocher, à travers lequel elles se sont frayé un passage, s’étendent, grossissent et forment de grandes rivières, on le vit, dès son origine, se répandre chez toutes les Nations de la terre.
Ce sont de jolis tableaux de chevalet ; ils ne demandent point un grand cadre ; mais ces sujets ne peuvent s’étendre sans le secours des épisodes. […] La danse proprement dite, n’étoit dans son origine que l’expression naïve de la joye ; mais lorsque l’on a voulu étendre les effets de cette expression primitive, on lui a assigné des règles, des principes et une marche légulière ; j’ai pensé qu’il étoit possible de lui donner plus d’extension en lui faisant peindre des différens sentimens qui agitent l’âme. […] Je pense qu’un plus grand nombre de danseurs produiroit de la confusion, et entraverait les idées du compositeur, au lieu de les étendre. […] Gossec, Floquet, le Breton ont suivi la route tracée par Rameau ; ils ont préféré la mélodie chantante aux grands éclats de l’harmonie, parce qu’ils connoissoient jusqu’à quel degré la danse pouvoit s’étendre.
& celle de la Demoiselle en dessus 6. son bras droit étendu à côté de soy en tenant ses jupes avec le pouce 7. parce que le bras étant tourné en dehors, la main paroît enveloppée dans les jupes. De cette attitude l’homme porte le pied droit a côté de soy, de même qu’il est représenté par ces points qui partent du pied droit & s’étendent jusqu’à 5. qui est la seconde, & la Demoiselle porte son pied gauche aussi à côté d’elle 9. à la deuxiéme position.
Ces mouvemens d’épaule se manifestent encore dans les oppositions, en ce que les bras étant étendus, l’épaule s’efface en arriere : par exemple, si vous passez à côté de quelqu’un vous effacez l’épaule.
Il se commence de la premiere position ayant les deux pieds assemblez, vous pliez les deux genoux également, & vous vous relevez en sautant & en levant du même temps la jambe droite qui s’ouvre à côté, & le genou étendu & là reposez du même mouvement aussi à la premiere position ; mais à peine est-elle posée que la jambe gauche se leve en s’ouvrant à côté, sans faire aucuns mouvemens du genou, ce n’est que la hanche qui agite la jambe & la baisse tout de suite, & les deux pieds étant à terre, vous pliez & vous relevez en sautant & en tombant sur les deux pieds ; ce qui termine ce pas, après on fait un pas en avant ou à côté selon le pas que vous entreprenez de faire après ; mais il est indépendant du pas de Rigaudon, ce n’est que pour faire une liaison de ce pas avec un autre, & faire le mouvement du pas suivant avec plus de facilité.