/ 312
259. (1936) Philosophie de la danse

Ainsi, les moyens de relation de la vie, nos sens, nos membres articulés, les images et les signes qui commandent nos actions et la distribution de nos énergies, qui coordonnent les mouvements de notre marionnette, pourraient ne s’employer qu’au service de nos besoins physiologiques, et se restreindre à attaquer le milieu où nous vivons, ou à nous défendre contre lui, de manière que leur unique affaire consistât dans la conservation de notre existence. […] Et donc, — permettez-moi quelque expression hardie, — ne pourrait-on la considérer, et je vous l’ai déjà fait pressentir, comme une manière de vie intérieure, en donnant à présent, à ce terme de psychologie, un sens nouveau où la physiologie domine ?

260. (1757) Articles pour l’Encyclopédie « Sur les fêtes modernes »

La face extérieure de l’Hôtel-de-ville était illuminée de cette manière. […] Telle fut la manière constante dont M.  […] A six toises des quatre encoignures, on avait établi quatre tourniquets à courir la bague, peints et décorés d’une manière uniforme. […] Ils s’unirent tous à la fin pour chanter leurs plaintes, et ce chœur comique, finit d’une manière plaisante cette partie de la fête. […] Le dessein des parterres était tracé et figuré d’une manière variée et agréable par des terrines, par du gazon et du sable de diverses couleurs.

261. (1860) Mémoires de Rigolboche « Mémoires de Rigolboche — Chapitre III » pp. 27-43

XV Un jour, au Bois, elle se prit de pitié pour un petit Savoyard de six ou sept ans qui lui demandait la charité ; comme elle avait du temps à perdre, elle le pria de raconter son histoire, ce que le petit fit d’une manière si touchante, que les assistants — deux amies et un Saint-Gaudens abâtardi — faillirent pleurer.

262. (1908) Quinze ans de ma vie « Quinze ans de ma vie — VII, un voyage en russie. — un contrat rompu » pp. 72-81

Bientôt il me quitta et je compris, à sa manière de me parler ; qu’il essayait de me donner du courage et de l’espérance.

263. (1908) Quinze ans de ma vie « Quinze ans de ma vie — XIII, mes danses et les enfants » pp. 134-145

Si la fillette était si violemment émue, ce n’était pas à l’idée de me voir, mais d’approcher un être exceptionnel, une manière de fée, ainsi que le prouve du reste la fin de cette anecdote.

264. (1908) Quinze ans de ma vie « Quinze ans de ma vie — XX, une expérience » pp. 222-231

J’oubliai la femme et toutes ses fautes, ses sottes inventions, ses manières absurdes, ses coutumes même et jusqu’à ses jambes nues.

265. (1910) Dialogue sur la danse pp. 7-17

Moi En aucune manière !

266. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome II [graphies originales] « Lettre VII. » pp. 72-80

Le spectacle ravissant que m’offrirent les plus belles galleries, et les cabinets les plus précieux le fortifièrent ; l’habitude de voir cette foule de chefs-d’oeuvre avec l’oeil de l’entendement, d’étudier, de comparer, et d’analyser les genres, et la manière de faire de chaque maître, m’apprit à apprécier le mérite de chacun d’eux.

267. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome III [graphies originales] « [Programmes de ballets] — Médée. Ballet tragique. » pp. 65-74

Médée, qui veut prolonger les tourmens de Jason, ordonne aux enfers de les accroître encore ; les furies et les démons accourent à sa voix ; ils se grouppent de différentes manières et poursuivent Jason qui est effrayé d’un spectacle aussi horrible ; près d’expirer, il conjure Médée de terminer ses tourmens ; elle ordonne au fer de lui donner un poignard ; Jason s’en saisit, s’en frappe et meurt à côte de Créuse.

268. (1760) Lettres sur la danse et sur les ballets (1re éd.) [graphies originales] « LETTRES SUR LA DANSE. — LETTRE V. » pp. 61-77

Son Art a le même objet à remplir que le leur, soit pour la ressemblance, le mêlange des couleurs, le clair-obscur ; soit pour la maniere de groupper & de draper les figures ; de les poser dans des attitudes élégantes ; de leur donner enfin du caractere, du feu, de l’expression, or le Maître de Ballets pourra-t-il réussir s’il ne réunit toutes les parties & toutes les qualités qui constituent le grand Peintre ?

269. (1909) Une vie de danseuse. Fanny Elssler « Chapitre V. marie taglioni  » pp. 156-187

On forgea un mot pour désigner le style qu’elle introduisait à l’Académie de Musique et qu’une partie du corps de ballet essaya de s’approprier, en dépit des doctrines de Vestris. « Sa manière élégante, facile, moelleuse, dit Castil-Blaze, fut adoptée notamment par Mlle Julia, Mlle Albert, par Perrot ; ils taglionisaient 69. » Après être retournée à Munich, où la rappelait son engagement, Mlle Taglioni fit une troisième apparition à Paris au commencement de 1828. […] Jamais plus aucun rôle ne répondit d’une manière aussi complète à ses aptitudes et à son éducation. […] Voilà une danseuse qui, par l’élégance, la grâce et la décence de ses manières et de sa danse, a acquis cela qu’un roi dit à ses enfants de la saluer, qu’une reine l’admet à sa cour dans ses causeries intimes ! 

270. (1921) Le Ballet de l’Opéra pp. 191-205

* * * D’une manière générale, les « experts » distinguent trois sortes de danses à l’Opéra : 1º Les danses d’attitude. […] On ne saurait pontifier d’une manière plus plaisante.

271. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome I [graphies originales] « Lettres sur la danse. — Lettre XIV. » pp. 197-215

Je me suis livré dès cet instant à la danse expressive et en action ; je me suis attaché à peindre dans une manière plus grande et moins léchée ; et j’ai senti que je m’étois trompé grossièrement en imaginant que la danse n’étoit faite que pour les yeux, et que cet organe étoit la barrière ou se bornoit sa puissance et son étendue, persuadé qu’elle peut aller plus loin, qu’elle a des droits incontestables sur le cœur et sur l’ame, je m’efforcerai désormais de la faire jouir de tous ses avantages. […] Je crois, Monsieur, qu’une fête Turque ou Chinoise ne plairoit point à notre nation, si on n’avoit l’art de l’embellir ; et je suis persuadé que la manière de danser de ces peuples ne seroit point en droit de séduire : Ce costume exact et cette imitation n’offriroient qu’un spectacle très plat, et peu digne d’un public, qui n’applaudit qu’autant que les artistes ont l’art d’associer la délicatesse et le goût aux différentes productions qu’on lui présente.

272. (1760) Lettres sur la danse et sur les ballets (1re éd.) [graphies originales] « LETTRES SUR LA DANSE. — LETTRE XIV. » pp. 396-434

Je me suis livré dès cet instant à la Danse expressive & en action ; je me suis attaché à peindre dans une maniere plus grande & moins léchée, & j’ai senti que je m’étois trompé grossiérement en imaginant que la Danse n’étoit faite que pour les yeux, & que cet organe étoit la barriere où se bornoit sa puissance & son étendue. […] Je crois, Monsieur, qu’une Fête Turque ou Chinoise ne plaîroit point à notre Nation, si on n’avoit l’art de l’embellir, & je suis persuadé que la maniere de danser de ces Peuples ne seroit point en droit de séduire ; ce costume exact & cette imitation n’offriroient qu’un spectacle très-plat & peu digne d’un Public qui n’applaudit qu’autant que les Artistes ont l’art d’associer la délicatesse & le génie aux différentes productions qu’on lui présente.

273. (1881) Albine Fiori « Albine. Le dernier roman de George Sand — Sixième lettre. Juste Odoard à Mlle de Nesmes, à Lyon. » pp. 433-445

Puisque vous allez le connaître, parlez-lui de moi quelque jour, à l’occasion, et dites-lui de vous raconter de quelle manière nous avons fait connaissance. […] J’avais pris mon élan d’une manière si heureuse, que la salle applaudit avec transport pour la première fois.

274. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Seconde partie — Livre deuxième — Chapitre IV. Des Bals »

Le Cardinal Hercule de Mantoue qui y présidait en assembla les Pères, pour déterminer la manière dont le fils de l’Empereur Charles Quint y serait reçu.

275. (1769) Traité contre les danses [graphies originales] « Traité contre les danses. [Seconde partie.] — Chapitre VI. Objection : Il faut se récréer quelquefois. » pp. 179-187

Saint Paul écrivant aux Philippiens, (c. 4, v. 4,) leur dit : Réjouissez-vous dans le Seigneur , c’est-à-dire sans qu’il y ait rien dans votre manière de vous réjouir qui puisse l’offenser.

276. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome I [graphies originales] « Lettres sur la danse. — Lettre VII. » pp. 56-64

La parfaite imitation demande que l’on ait en soi le même goût, les mêmes dispositions, la même conformation, la même intelligence et les mêmes organes que l’original qu’on se propose d’imiter : or, comme il est rare de trouver deux êtres également ressemblans en tout, il est aussi rare de trouver deux hommes dont les talens, le genre et la manières soient exactement semblables.

277. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome III [graphies originales] « [Programmes de ballets] — Euthyme et Eucharis. Ballet héroï-pantomime. » pp. 51-63

Voilà le spectacle, non tel qu’il étoit chez les Grecs dans sa création, mais tel qu’il existoit à Athènes et à Rome, dans le tems de sa perfection, si le geste étoit expliqué par la poésie ; si la pantomime étoit fortifiée par les Interlocuteurs, qui étoient à la tête des chœurs, il n’est pas étonnant que les gestes qui accompagnoient le dialogue, fussent entendus de tout le monde, j’ai employé la pantomime de la même manière et avec succès dans les opéras d’Alceste, d’Orphée, d’Helene et Paris, de la composition du célèbre Gluck.

278. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome I [graphies originales] « Lettres sur la danse. — Lettre VIII. » pp. 65-96

  Chaque peuple a des lois, des coutumes, des usages, des modes et des cérémonies opposées ; chaque nation diffère dans ses goûts, dans son architecture, dans sa manière de cultiver les arts ; celui d’un habile peintre est donc de saisir cette variété ; son pinceau doit être fidèle ; s’il n’est de tous les pays, il cesse d’être vrai et n’est plus en droit de plaire. […] Voilà donc de froides copies qui multiplient de cent manières différentes l’original, et qui le défigurent continuellement. […] Aristée, ami tendre, mais amant fidèle, exprime son trouble et sa situation de cent manières différentes ; il éprouve mille combats, il veut suivre Thémire, mais il ne veut pas quitter.

279. (1921) L’âme et la danse pp. 99-128

ÉRYXIMAQUE Je les connais bien mieux que bien, et en quelque manière, un peu mieux qu’elles se connaissent elles-mêmes. […] PHÈDRE La musique doucement semble la ressaisir d’une autre manière, la soulève… ÉRYXIMAQUE La musique lui change son âme. […] Dans un monde sonore, résonnant et rebondissant, cette fête intense du corps devant nos âmes offre lumière et joie… Tout est plus solennel, tout est plus léger, tout est plus vif, plus fort ; tout est possible d’une autre manière ; tout peut recommencer indéfiniment… Rien ne résiste à l’alternance des fortes et des faibles… Battez, battez !

280. (1724) Histoire générale de la danse sacrée et profane [graphies originales] « Histoire generale de la danse sacrée et prophane : son origine, ses progrès & ses révolutions. — Chapitre VI. De l’origine des Bals masquez. » pp. 146-160

Athénée, Livre 5, parlant de la Danse, rapporte que Plancus Lucius Proconsul des Gaules, l’an 160 de Jesus-Christ, étant à Lyon, & voulant aller à un bal masqué, s’avisa de se déguiser en Glaucus Dieu Marin, que les Peintres représentent comme un monstre marin, ayant une grande queue de poisson : il y dansa sur ses genoux & d’une maniere fort extravagante ; ce qui augmenta la curiosité de l’assemblée, pour sçavoir qui il étoit : il s’attira par l’indécence de ce déguisement, le mépris des principaux Officiers de l’armée des Gaules, dont il étoit le Général.

281. (1724) Histoire générale de la danse sacrée et profane [graphies originales] « Histoire generale de la danse sacrée et prophane : son origine, ses progrès & ses révolutions. — Chapitre IX. De la Musiqué Elémentaire attribuée aux Esprits Aëriens & aux Oracles de l’Antiquité. » pp. 195-211

., se plaisent à augmenter ces merveilles, par la maniere dont ils les récitent ; & ils sont toujours écoutez favorablement, par l’avidité qu’ont les hommes de sçavoir tout ce qui leur est nouveau, soit vrai ou fabuleux, quoique généralement contraire aux opinions des Physiciens, qui n’admettent que ce qui est naturellement possible & conforme au bon sens ; c’est aussi le sentiment des Philosophes modernes.

282. (1921) Quelques lettres inédites de célébrités chorégraphiques pp. 222-226

Je demande à vous, Citoyen Conseiller d’État, je demande au Gouvernement, ce que tous mes confrères ont dans tous les pays étrangers, c’est-à-dire à être nommé Maître des Ballets en chef et sans partage des Théâtres du Gouvernement français, ou si je n’en suis pas jugé digne, je demande une retraite honorable, et telle que peut la mériter un homme qui a servi trente ans son pays de toutes les manières qui peuvent avoir rapport à l’art qu’il exerce et par tous les sacrifices qui ont été à son pouvoir.

283. (1760) Lettres sur la danse et sur les ballets (1re éd.) [graphies originales] « LETTRES SUR LA DANSE. — LETTRE VII. » pp. 110-128

La parfaite imitation, demande que l’on ait en soi le même goût, les mêmes dispositions, la même conformation, la même intelligence, & les mêmes organes de l’original que l’on se propose d’imiter ; or comme il est rare de trouver deux êtres également ressemblants en tout, il est aussi rare de trouver deux hommes dont les talents, le genre & la maniere soient exactement semblables.

284. (1806) L’Art de la danse, poëme en quatre chants, calqué sur l’Art poétique de Boileau pp. -247

La grace est presqu’impossible à définir ; on peut cependant la distinguer en trois manières différentes : 1°. […] En 1562, pendant la tenue du concile de Trente, le cardinal Hercule de Mantoue, qui y présidait, en assembla les Pères, pour déterminer la manière dont le fils de l’empereur Charles-Quint y serait reçu. […] Cette manière de danser s’appelle terre à terre, parce que l’on ne saute pas. […] Les gestes, les manières, les actions d’une femme aimable ont des graces infinies. […] La manière dont on danse sur nos théâtres est très-fautive à cet égard, &c.

285. (1909) Une vie de danseuse. Fanny Elssler « Chapitre IV. le ballet a l’opéra vers 1830  » pp. 129-155

Mais Lise n’était plus jeune alors, et, malgré le général, il lui fallut prendre sa retraite avant d’avoir eu le temps de se distinguer dans la manière nouvelle. […] La personne avait des manières d’une grande distinction et des principes d’une austérité intraitable.

286. (1908) Quinze ans de ma vie « Quinze ans de ma vie — XIV, la princesse marie » pp. 146-

Cette colonnade avait existé avant que la chambre fût transformée par la Princesse, et formait une manière de corridor.

287. (1909) Une vie de danseuse. Fanny Elssler « Chapitre VIII. victoires et revers  » pp. 262-319

Mais la manière du second se reconnaît aisément dans la description de Fanny Elssler. […] Tout ce manège avait été rendu avec une vérité parfaite par Fanny Elssler qui avait réellement étudié les mœurs des chats, attrapé leur démarche souple, copié leurs gestes, leurs coups de pattes, leur manière de s’étirer. […] D’abord — avantage immense — elle est beaucoup plus belle et plus jeune ; son profil pur et noble, la coupe élégante de sa tête, la manière délicate dont son col est attaché, lui donnent un air de camée antique, on ne saurait plus charmant ; deux yeux pleins de lumière, de malice et de volupté, un sourire naïf et moqueur à la fois, éclairent et vivifient cette heureuse physionomie. […] Le monde des théâtres se souvenait de la manière dont Mme Malibran avait, en 1827, à New-York, enrayé l’effondrement commercial de son mari.

288. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome II [graphies originales] « Lettre XIX. » pp. 201-212

Ces deux manières d’étre étoient momentanées au point qu’après avoir été on ne peut pas plus aimable, plus enjoué, et plus spirituel il se taisoit, devenoit morne et pensif, avoit l’air de s’occuper des choses les plus graves et les plus tristes ; puis tout à coup il sortoit de cette situation, faisoit l’éloge, ou la critique de ce qu’on avoit dit pendant le sommeil de sa gaîté, et devenoit plus intéressant que jamais.

289. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome III [graphies originales] « [Programmes de ballets] — Psyché et l’Amour. Ballet héroï-pantomime. » pp. 121-134

Vénus est placée sur son trône ; Adonis amant chéri de cette Déesse, est à ses pieds ; les Graces l’entourent et la couronnent : des Amours et des Zéphirs sont grouppés de différentes manières.

290. (1908) Quinze ans de ma vie « Quinze ans de ma vie — XVII, quelques philosophes » pp. 188-

… Toute sa vie, toute sa manière d’être à mon égard.

291. (1769) Traité contre les danses [graphies originales] « Traité contre les danses. [Seconde partie.] — Chapitre VII. Objection : On a toujours dansé. » pp. 188-201

… Voilà sans doute une belle manière de lui rendre tout ce qu’il a fait et souffert pour nous, qu’après avoir été rachetés par sa mort, nous lui offrions une vie si criminelle !

292. (1724) Histoire générale de la danse sacrée et profane [graphies originales] « Histoire generale de la danse sacrée et prophane : son origine, ses progrès & ses révolutions. — Chapitre VII. Des Spectacles des Danseurs de corde, & de l’Art Gymnastique, & des sauts périlleux. » pp. 161-182

Mais les Comédiens François & l’Opéra s’étant toujours opposez à l’embellissement de leurs spectacles, les ont à la fin contraint de s’abonner avec eux pour un tems, en payant, je crois, dix mille écus ; moyennant quoi ils ont joint à leurs représentations des Piéces comiques qui peuvent passer pour une maniere de critique burlesque contre les mœurs du tems, qui sont assez au goût des gens de la Cour & de la Ville ; joint aux belles décorations de leur Théâtre.

293. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome IV [graphies originales] « [Lettres sur la musique] — Réponse à la question proposée. — Lettre VII. Sur le même sujet. » pp. 40-55

Bientôt il sentit que, s’il ne changeoit pas de manière, il se trouveroit dans la nécessité de languir à coté de ses fantaisies.

294. (1881) Albine Fiori « Albine. Le dernier roman de George Sand — Quatrième lettre. Flaminien d’Autremont à Melchior de Sainte-Fauste. » pp. 83-91

Mes études se trouvent très mal de cette émigration annuelle, mes dispositions d’esprit en ressentent une fluctuation qui ôterait toute vue d’ensemble à mon travail ; votre jeune architecte me rendra donc grand service s’il marche vite, et je suis résolu à lui en savoir gré de toutes les manières.

295. (1775) La littérature renversée, ou l’art de faire des pièces de théâtre sans paroles [graphies originales] « Lettre, d'un grand sauteur. A M. de Voltaire, sur les pantomimes . » pp. 17-37

L’on fera surement bientôt un in-folio de réflexions sur la manière d’écrire les ariettes.

296. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome II [graphies originales] « Lettre XIV. » pp. 134-149

Lorsque le liras est élevé et soutenu à la hautem de l’épaule, tous les muscles de cette partie agissent de concert par une contraction tonique, eu se balançant mutuellement ; si le bras, de colle position veut se porter en avant, pour s’y arrondir d’une manière moelleuse, l’omoplate qui a d’autant plus de mobilité qu’elle n’est attachée que par des muscles, coopère avec l’articulation des bras(1) à l’exécution de ces mouvemens flatteurs dont le principal agrément dérive d’une courbure adoucie en quart de cercle, à. la formation de la quelle concourent beaucoup de mouvemens de pronation et de supination de l’avant-bras, ainsi que lu flexion du poignet qui, en adoucissant les angles, les rendent moins saillants.

297. (1909) Une vie de danseuse. Fanny Elssler « Chapitre VII. le diable boiteux  » pp. 220-261

« Si Mlle Elssler, disait Théophile Gautier, n’avait pas pris la danse espagnole sous son puissant patronage et tempéré, avec sa naïveté d’Allemande et son esprit de Française, ce que la manière de Dolorès avait de trop abandonné et de trop primitif, cet essai d’importation n’eût pas réussi110. » L’Artiste comprenait aussi fort bien que les danses populaires d’Espagne demandaient à être traduites, modérées, légèrement académisées, pour être admises dans notre institut national, et, tout en regrettant la contrainte imposée à nos artistes officiels, il admirait la retenue de Fanny Elssler ; il la félicitait de danser « en grande dame cette danse échevelée que l’Espagnole Dolorès nous dansait avec tant d’abandon, un abandon de carrefour, mais de carrefour espagnol111 ». […] Marie Taglioni avait réagi contre les anciennes habitudes en substituant une manière romantique, vaporeuse et flottante, à la chorégraphie géométrique des maîtres de ballet.

298. (1841) Physiologie de la lorette pp. -127

La Lorette a une manière fort originale de faire sa valise. […] La spéculation paraît un peu hasardée, mais il y a manière de la rendre fructueuse. […] Y avait une fois cinq, six gendarmes Qu’avaient un bon rhume de cerveau… Ces chants si purs sont lancés par les brises occidentales jusqu’aux rivages où la civilisation n’a pas encore apporté le jus de réglisse et la manière de s’en servir.

299. (1909) Une vie de danseuse. Fanny Elssler « Chapitre II. la dernière passion du chevalier frédéric de gentz  » pp. 37-96

Il me faut compter non seulement sur votre bienveillance, mais encore sur votre libéralité (dans l’acception ancienne, la plus noble du mot), sur votre manière de voir qui s’élève au-dessus de toutes les considérations vulgaires, sur votre esprit ouvert, sur votre tolérance, pour ne pas redouter qu’après un aveu de ce genre vous ne me condamniez sans pitié ni merci. […] Lorsqu’elle a fait ma connaissance, elle ne savait pas, elle ne soupçonnait pas qu’il y eût un pareil amour, et cent fois elle m’a avoué que par la manière dont dès le premier moment je me suis comporté avec elle et, dans la suite, par la révélation d’un amour ni fréquent, ni vulgaire, qu’elle n’aurait jamais cru possible, je lui avais ouvert un monde nouveau. […] Par son séjour à Berlin Fanny n’a rien perdu de sa grâce, de son charme, de son innocence ; par contre, elle a beaucoup gagné en aplomb et en manières mondaines.

300. (1921) Théophile Gautier et le ballet romantique pp. 149-162

Ces feuilletons décèlent à un certain degré son don extraordinaire de conteur désinvolte, d’improvisateur sans pareils ; je ne lui connais point de rival pour savoir conter d’une manière claire, imagée et tangible, avec une exactitude relevée par l’ironie, ce qui se passe sur les planches, pour savoir transposer en mots évocateurs la vision totale du spectacle.

301. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome II [graphies originales] « Lettre V. » pp. 37-55

Décorations superbes et machines d’autant plus étonnantes, qu’il y avoit des Palais entiers qui descendoient des cieux supportés par des nuages, et dans les quels cent personnes étoient grouppées de différentes manières.

302. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome III [graphies originales] « [Programmes de ballets] — Les Graces. Ballet anacréontique. » pp. 75-97

une copie du Corrége, de l’Albane ou du Titien, quelqu’au dessous qu’elle soit de l’original, indiqua cependant le goût et la manière de faire du peintre célèbre.

303. (1724) Histoire générale de la danse sacrée et profane [graphies originales] « Histoire generale de la danse sacrée et prophane : son origine, ses progrès & ses révolutions. — Chapitre premier. De la Danse en général, suivant l’opinion des Anciens. » pp. 1-32

Il y a, dit-il, un Traité curieux fait par Thoinet Arbeau, imprimé à Langres en 1588, intitulé Orchesographie : c’est le premier ou peut-être le seul qui a noté & figuré les pas de la Danse de son tems par des caracteres, de la même maniere qu’un Musicien note le chant & les airs ; on ne le trouve plus, ou du moins il est devenu fort rare ; à plus forte raison ceux qui ont été faits sur cette matiere depuis trois ou quatre mille ans par les Egyptiens, les Grecs & les Latins : mais j’ose dire qu’il est surprenant que M. de Furetiere qui a lû les œuvres de Platon, n’ait pas fait mention de ce qu’il rapporte au sujet des caracteres hiéroglifiques inventez par les Egyptiens pour la description de la Danse, comme on les trouve dans la Corographie de Feuillet, dont je parlerai plus amplement.

304. (1927) Paul Valéry philosophe de la danse

On ne saurait imaginer une manière plus précise et moins matérielle de s’attaquer au phénomène saltatoire.

305. (1909) Une vie de danseuse. Fanny Elssler « Chapitre X. le coucher de l’astre  » pp. 365-413

Le patriotisme italien s’y marie d’une manière inattendue avec l’enthousiasme esthétique. […] La baronne de Knorr vante la grâce qu’elle mettait à découper le rôti, et l’on s’extasiait devant sa manière adorable d’assaisonner la salade.

306. (1887) Ces Demoiselles de l’Opéra « V. Pastels après décès. » pp. 54-87

Beaucoup de gens venaient à l’Opéra uniquement pour applaudir ce tour de force et se retiraient aussitôt qu’ils y avaient assisté. » Ajoutons qu’en dépit de « sa verve capriolante, de ses jetés, de ses flic-flac et de sa grande élévation, » cette jeune personne dansait avec « une décence extrême. » Elle avait « une manière si adroite de prendre ses pas sous elle que jamais on ne put apercevoir sa jambe au-dessus du genou. » De là, préoccupation extrême.

307. (1845) Notice sur Le Diable boiteux pp. 3-31

. — Vous avez sans doute vu quelques-uns de ces tableaux où Rembrandt, Teniers et Eugène Isabey entassent, avec un caprice de brosse et une fantaisie de désordre admirables, des matras au ventre d’hippopotame, des alambics au bec allongé en trompe d’éléphant, des fioles au col grêle, perchées au bord d’une planche comme des cigognes en méditation, des siphons enroulés sur eux-mêmes en manière de serpents, des crocodiles empaillés, des bouquins agrafés de cuivre, des parchemins jaunis, des têtes de morts au rire décharné, des mappemondes, des macrocosmes, des télescopes, des abracadabras, des tables cabalistiques, tout ce monde poussiéreux, rance, moisi, fétide, éraillé de la sorcellerie et de l’astrologie judiciaire. — La lune éclaire d’un rayon livide ce taudis hasardeux, allant accrocher dans l’ombre une paillette d’argent sur la bedaine d’un énorme flacon de verre que vous prendriez pour un de ces vases où l’on met rafraîchir l’agraz en Espagne.

/ 312