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113. (1881) Albine Fiori « Albine. Le dernier roman de George Sand — Première lettre. A monsieur le duc d’Autremont, château d’Autremont. » pp. 79-81

Vous m’avez dit : « Trouvez-moi un homme de talent pour les travaux d’art que je veux faire exécuter chez moi.

114. (1760) Lettres sur la danse et sur les ballets (1re éd.) [graphies originales] « LETTRES SUR LA DANSE. — LETTRE XI. » pp. 290-314

Ces mêmes hommes placés où ils devoient être auroient été utiles à l’humanité, ils auroient bien mérité de leur Patrie ; mais hors du lieu & du rang qui leur étoient assignés, leur véritable talent est enfoui, & celui d’être à l’envi plus ridicules les uns que les autres lui est substitué. […] Le parti avantageux que ces deux Danseurs ont tiré de leur conformation fait leur éloge ; leur genre semble être fait pour leur taille, & leur taille pour leur genre ; & si je les ai cités pour exemple, c’est moins pour dévoiler leur conformation que pour exalter leurs talents.

115. (1820) Traité élémentaire, théorique et pratique de l’art de la danse « Chapitre quatrième. Étude des bras » pp. 57-63

[3] Un bon danseur doit tout entreprendre, pour corriger, ou pour cacher les défauts de sa construction ; c’est un des talents que doit posséder celui qui veut mériter d’être rangé parmi les artistes.

116. (1820) Traité élémentaire, théorique et pratique de l’art de la danse « Appendice à l’ouvrage — Premiers exercices » pp. 109-114

Eussiez-vous le talent de Gosselin 81, vous devez étudier sans cesse.

117. (1820) Traité élémentaire, théorique et pratique de l’art de la danse « Appendice à l’ouvrage — Traduction des passages italiens parsemés dans cet ouvrage » pp. 115-118

— S’il n’est pas doué d’une figure agréable, qu’il se garde bien d’entreprendre l’exercice d’un talent qui exige tant de grâce.

118. (1860) Mémoires de Rigolboche « Mémoires de Rigolboche — Chapitre premier » pp. 6-15

VII Lorsque des auteurs de talent, — Alexandre Dumas fils, Théodore Barrière et Lambert Thiboust, — nous ont jeté des choses dures à la tête, lorsqu’ils se sont creusé le cerveau pour nous dire en plein public ce que nous sommes, — comme si nous ne le savions pas mieux qu’eux, — ils ont commis selon moi une formidable boulette, ils nous ont pour ainsi dire sanctifiées : nous n’étions que des lorettes, ils ont fait de nous des « filles de marbre » ; nous ne voulions être que des « biches », ils nous ont métamorphosées en baronnes d’Ange, et filles de marbre et baronnes d’Ange sont apparues aux yeux des pères de famille moraux et des collégiens désireux comme des tribus envahissantes dont non-seulement il fallait se défier, mais encore qu’il fallait chercher à détruire dans l’intérêt de la « socilliété » !

119. (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 19 février. Une grande danseuse russe. Mme Véra Tréfilova. — Émotion et abstraction. — Mélodie continue. — Exotisme transposé. — Deux Moscovites : Novikoff, Clustine. »

Et maintenant il est grand temps que je m’en aille à l’Opéra revoir ce ballet de Thaïs qui semble fait exprès pour le talent pétulant, pétillant, provocant de Mlle Anna Johnsson, la protagoniste du jour.

120. (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 5 mars. Pour le ballet français. Ballets russes ; ballets français. — Une variation de « Sylvia ». — « Fox-Péri ». — Juliette Péri. »

Considérons l’apport des Saisons russes non dans l’immense talent de leurs réalisateurs, mais dans la conception dont ils s’inspirent.

121. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome IV [graphies originales] « [Lettres sur la musique] — Réponse à la question proposée. — Lettre XV. » pp. 83-88

Vestris le père hérita du beau talent de Dupré et de son sobriquet ; on le proclama le dieu de la danse ; il égala son maître en perfection, et le surpassa en variété et en goût.

122. (1757) Articles pour l’Encyclopédie « Sur les machines de théâtre » p. 458

Corneille et Quinault ont cru nécessaire, eux qui avaient tant de talents divers, un si beau génie, un feu poétique si brillant, ne doit pas sans doute paraître inutile aux poètes qui viennent après eux, quelques talents qu’ils se flattent d’avoir d’ailleurs.

123. (1820) Traité élémentaire, théorique et pratique de l’art de la danse « Chapitre cinquième. Positions principales et leurs dérivés ; » pp. 64-70

XIV qui représentent le groupe principal d’une Bacchanale que je composai la première année que je fus engagé au théâtre de la Scala à Milan, théâtre fameux par la magnificence de ses spectacles, et par les grands talents qui s’y sont fait admirer.

124. (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 25 novembre. L’école du critique. Une leçon de Zambelli. — Divagation sur quelques monstres. »

C’est pourquoi vous, qui avez du talent, du succès, de la beauté, qui serez demain étoile comme Zambelli, vous dites humblement : — Oui, mademoiselle !

125. (1757) Articles pour l’Encyclopédie « Sur la danse moderne »

Dupré jouait dans ce ballet le rôle principal : il recevait des mains de Naïs le prix du vainqueur, et de celles du parterre les applaudissements que mérite le plus grand talent en ce genre qu’on ait encore vu en Europe. […] ne se convaincra-t-on jamais que tout leur savoir ne consistait qu’en quelques traditions tyranniques que le talent véritable dédaigne, et que la médiocrité seule regarde comme des lois ?

126. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome I [graphies originales] « Lettres sur la danse. — Lettre X. » pp. 130-144

Ils se livrent au théatre, moins pour s’y distinguer, que pour secouer le joug de la dépendance ; moins pour se dérober à une profession plus tranquille, que pour jouir des plaisirs qu’ils croient rencontrer à chaque instant dans celle qu’ils embrassent : ils ne voient dans ce premier moment d’enthousiasme que les roses du talent qu’ils veulent acquérir. […] La plupart des premiers reçoivent plus communément plus d’éducation que les derniers, leur état dailleurs les porte à un genre d’étude propre à donner, avec l’usage du monde et le ton de la bonne compagnie, l’envie de s’instruire et d’étendre leurs connoissances au-delà des bornes du théatre ; ils s’attachent à la littérature ; ils connoissent les poëtes, les historiens ; et plusieurs d’entre eux ont prouvé par leurs ouvrages qu’ils joignoient au talent de bien dire, celui de composer agréablement, si toutes ces connoissances ne sont pas exactement analogues à leurs profession, elles ne laissent pas de contribuer à la perfection à la quelle ils parviennent.

127. (1760) Lettres sur la danse et sur les ballets (1re éd.) [graphies originales] « LETTRES SUR LA DANSE. — LETTRE X. » pp. 261-289

Ils se livrent au Théatre, moins pour s’y distinguer que pour secouer le joug de la dépendance ; moins pour se dérober à une profession plus tranquille, que pour jouir des plaisirs qu’ils croient y rencontrer à chaque instant ; ils ne voient dans ce premier moment d’enthousiasme que les roses du talent qu’ils veulent embrasser ; ils apprennent la danse avec fureur ; leur goût se ralentit à mesure que les difficultés se font sentir & qu’elles se multiplient ; ils ne saisissent que la partie grossiere de l’Art ; ils sautent plus ou moins haut ; ils s’attachent à former machinalement une multitude de pas, & semblables à ces enfants qui disent beaucoup de mots sans esprit & sans suite, ils font beaucoup de pas sans génie, sans goût & sans graces. […] Leur état d’ailleurs les porte à un genre d’étude propre à leur donner avec l’usage du monde & le ton de la bonne compagnie, l’envie de s’instruire & d’étendre leurs connoissances au-delà des bornes du Théatre ; ils s’attachent à la Littérature ; ils connoissent les Poëtes, les Historiens & plusieurs d’entr’eux ont prouvé par leurs ouvrages qu’ils joignoient au talent de bien dire, celui de composer agréablement.

128. (1909) Une vie de danseuse. Fanny Elssler « Chapitre IX. le voyag e en amérique  » pp. 320-364

Cependant les Américains ne se tenaient pas pour quittes, lorsqu’ils avaient payé à gros deniers le talent de la charmeresse. […] Ils ne se seraient pas permis de discuter un talent proclamé par Paris. […] Le Courrier de New-York rendait un hommage éclatant « à la conduite de Mlle Elssler, si pleine de retenue, de bon ton, de décence, que le public américain est tombé en admiration devant cette chasteté d’un talent si difficilement chaste de sa nature. » N’était-ce pas aussi un titre à la sympathie d’une population laborieuse que l’effort énorme soutenu par Fanny pendant deux années ? […] « Leurs premiers droits existent, indubitablement, vis-à-vis de la profession à laquelle ils appartiennent, et qui compte parmi ses membres des personnes aussi estimables que riches, dont je suis fière de connaître un grand nombre, et qui, par leurs remarquables talents, élèveraient toute position dans laquelle elles pourraient se trouver placées. […] Tantôt elle parlait de retourner en Europe pour en ramener un corps de ballet modèle ; tantôt elle annonçait sa résolution de se retirer définitivement du théâtre, au moment du plein épanouissement de son talent et de sa beauté.

129. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome II [graphies originales] « Lettre XII. » pp. 115-121

Il ne suffit pas que le maître de ballets sache parfaitement la danse, il faut qu’il ait encore le talent d’associer aux mouvemens des jambes, les mouvemens des bras ; c’est le goût et la bonne grâce qui en fixent les arrondissemens, règlent et déterminent les effacemens du corps, leurs oppositions avec celles de la tête.

130. (1760) Lettres sur la danse et sur les ballets (1re éd.) [graphies originales] « LETTRES SUR LA DANSE. — LETTRE XII. » pp. 315-361

Si les Danseurs même les plus médiocres sont en possession d’une grande quantité de pas (mal cousus, à la vérité & liés la plupart à contresens & de mauvais goût ;) il est moins commun de rencontrer chez eux cette précision d’oreille, talent rare mais inné qui caractérise la Danse, qui donne de l’esprit & de la valeur aux pas, & qui répand sur tous les mouvements un sel qui les anime & qui les vivifie. […] Les Etrangers accoutumés à entendre des Orchestres bien plus nombreuses que les nôtres, bien plus variées en instruments & infiniment plus riches en Musique savante & difficultueuse, ne peuvent s’accoutumer à ce bâton, sceptre de l’ignorance qui fut inventé pour conduire des talents naissants ; ce hochet de la Musique au berceau, paroît inutile dans l’adolescence de cet Art. […] Ces deux Arts sont freres ; les accents tendres & harmonieux de l’un excite les mouvements agréables & expressifs de l’autre ; leurs talents réunis offrent aux yeux & aux oreilles les tableaux animés du sentiment ; ces sens portent au cœur les images intéressantes qui les ont affectés ; le cœur les communique à l’ame & le plaisir qui résulte de l’harmonie & de l’intelligence de ces deux Arts enchaîne le Spectateur, & lui fait éprouver ce que la volupté a de plus séduisant.

131. (1887) Ces Demoiselles de l’Opéra « V. Pastels après décès. » pp. 54-87

Celle-ci tint honorablement état entre les deux précédentes, ainsi que l’attestent les vers suivants : De Camargo, de Sallé, de Roland, Maint connaisseur exalte le talent. […] mes pauvres filles, vous n’entendez rien à votre bonheur ; au métier que nous faisons, il est bien plus agréable de faire sa fortune sou à sou que tout d’un coup. » Mademoiselle Allard Son talent lui avait fait obtenir le privilège, jusqu’alors sans exemple, de composer elle-même ses entrées. […] Mademoiselle Guimard y joue quelquefois, mais son organe sépulcral ne répond pas à ses autres talents.

132. (1887) Ces Demoiselles de l’Opéra « XI. Le corps de ballet actuel. » pp. 228-269

Adèle Mérante Elle appartient à cette famille où chacun naît avec du talent. […] Un talent honnête. […] Avec talent, avec succès.

133. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome I [graphies originales] « Lettres sur la danse. — Lettre IX. » pp. 97-129

Ne pensez pas que ce grand acteur fut bas, trivial, et grimacier : fidèle imitateur de la nature, il en sût faire le plus beau choix ; il la montra toujours dans des positions heureuses et dans des jours avantageux ; il conserva la décence que le théatre exige dans les rôles même les moins susceptibles de graces et d’agrémens ; il ne fut jamais au dessous ni au dessus du personnage qu’il faisoit ; il saisissoit ce point juste d’imitation, que les comédiens manquent presque toujours : ce tact heureux qui caractérise le grand acteur et qui le conduit à la vérité, est un talent rare que M. Garrick possédoit ; talent d’autant plus estimable, qu’il empêche l’acteur de s’égarer et de se tromper dans les teintes, qu’il doit employer dans ses tableaux ; car on prend souvent le froid pour la décence, la monotonie pour le raisonnement, l’air guindé pour l’air noble, la minauderie pour les grâces, le poumon pour les entrailles, la multiplicité des gestes pour l’action, l’imbécillité pour la naïveté, la volubilité sans nuances pour le feu, et les contorsions de la physionomie, pour l’expression vive de l’ame. […] En imitant ce grand acteur, il ne seroit pas difficile d’abolir les masques, parce qu’alors les physionomies seroient parlantes et animées, et que l’on posséderoit le talent de les caractériser avec autant d’esprit et d’art que Garrick lui-même. […] Un tel homme est fait pour aller faire le saut périlleux : Le Tramplain (1) et la Batoude doivent être son théatre, puisqu’il a sacrifié l’imitation, le génie et les charmes de son art à une routine qui l’avilit ; puisqu’au lieu de s’attacher à peindre et à sentir, il ne s’est appliqué qu’à la mécanique de son talent ; puisqu’enfin sa physionomie ne montre que la peine et la contrainte, lorsqu’elle ne devroit me tracer que l’aisance et la liberté ; un tel homme enfin n’est qu’un mal-adroit, dont l’exécution pénible est toujours désagréable.

134. (1860) Mémoires de Rigolboche « Mémoires de Rigolboche — Chapitre VIII » pp. 106-119

Son talent comme actrice est déjà fort agréable.

135. (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 8 janvier. Esquisse pour un portrait de Mlle Camille Bos. — les Ballets Léonidoff. — « l’automne » et les « chansons arabes ». »

Est-ce à dire que nous voulons avec préméditation exclure du théâtre de danse tous les artistes de talent qui n’ont pas dès leur enfance profité des bienfaits d’une culture classique et complète ?

136. (1760) Lettres sur la danse et sur les ballets (1re éd.) [graphies originales] « LETTRES SUR LA DANSE. — LETTRE PREMIERE. » pp. 2-14

Toutes ces difficultés ont sans doute effrayé mes prédécesseurs : plus hardi qu’eux, peut-être avec moins de talent, j’ai osé me frayer des routes nouvelles ; l’indulgence du Public m’a encouragé, elle m’a soutenu dans des crises capables de rebuter l’amour-propre ; & mes succès semblent m’autoriser à satisfaire votre curiosité sur un Art que vous chérissez, & auquel je consacre tous mes moments.

137. (1775) La littérature renversée, ou l’art de faire des pièces de théâtre sans paroles [graphies originales] « Lettre, d'un grand sauteur. A M. de Voltaire, sur les pantomimes . » pp. 17-37

« J’ai pensé » que les événemens multipliés, que les changemens de décorations, ne pouvoient que satisfaire les yeux & l’esprit, « sans émouvoir la sensibilité de l’âme » ; que pour faire de véritables Pantomimes , il falloit choisir une action théâtrale, joindre les choses aux gestes ; que la Pantomime n’était pas le talent « de faire agir des hommes sur la Scène », & d’imaginer des changemens singuliers ; mais d’avoir quelqu’objet en vue, quelque ridicule à relever. […] « Le mérite n’est pas bien grand d’arranger une action vraisemblable ; mais créer des êtres à qui l’on donne des passions qu’il saut peindre, répandre dans les gestes qu’on leur prête, cet intérêt soutenu, cette chaleur qui donne à l’illusion l’air de la vérité, trouver, saisir ces sentimens qui s’échappent de l’âme, que les gestes expriment, & que l’homme médiocre ne rencontre jamais : voilà le talent rare & supérieur, voilà le génie » !

138. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome I [graphies originales] « Lettres sur la danse. — Lettre XIII. » pp. 181-196

Or, si le maître n’a pas le talent de faire mouvoir la grande machine dans des sens justes ; s’il ne demêle au premier coup d’œil les inconvéniens qui peuvent résulter de telle opération ; s’il n’a l’art de profiter du terrain ; s’il ne proportionne pas les manœuvres à l’étendue plus ou moins vaste et plus ou moins limitée du théatre ; si ses dispositions sont mal conçues ; si les mouvemens qu’il veut imprimer sont faux ou impossibles ; si les marches sont on trop vives ou trop lentes, ou mal dirigées ; si la mesure et l’ensemble ne règnent pas ; que sais-je ? […] Il réunissoit aux charmes de la voix, un goût et une expression admirables, il étoit aussi habile musicien qu’il étoit excellent acteur ; talent rare chez nos chanteurs François.

139. (1820) Traité élémentaire, théorique et pratique de l’art de la danse « Chapitre septième. Des pirouettes ; » pp. 79-87

« Qui trop embrasse mal étreint. » (a) Ce grand talent a dû en avoir la preuve convaincante ; il s’est trouvé aussi à la plus belle époque des progrès de la danse, et il n’y a que très peu d’années qu’il est mort.

140. (1908) Quinze ans de ma vie « Quinze ans de ma vie — XII, la collection de m. groult » pp. 124-133

L’un était un homme du monde, fin, délicat, spirituel, galant et possédant le rare et souple talent de parler de tout, sans jamais se compromettre : M.

141. (1921) Une dernière étape des « Ballets russes ». La Belle au Bois Dormant pp. 227-231

Diaghilev en élagua quelques-unes en les remplaçant par des danses d’un caractère analogue tirées d’un autre ballet de Tchaïkovski ; l’une d’elles, ainsi que la variation exécutée au premier acte par la Fée des Lilas appartient en propre à feu Léon Ivanov, dont le nom n’est même pas mentionné sur le programme : homme d’un talent admirable qui végétait, modeste et obscur, à l’ombre des lauriers de Petipa.

142. (1823) De l’art de la danse , considéré dans ses vrais rapports avec l’éducation de la jeunesse (3e éd.) « Des manières de civilités. » pp. 138-159

Le talent de la danse produit des avantages précieux ; on aquiert avec facilité les dispositions nécessaires, ces manières agréables, ces mouvemens différens du corps, qui font l’agrément de la société. Il faut cultiver ce talent avec soin, et par cette culture, parvenir à ce degré de perfection qui fait l’admiration et obtient les suffrages et les applaudissemens publics : c’est pour mériter cette palme si agréable et si utile, que nous allons indiquer la manière de marcher, saluer et observer le corps dans ses principaux mouvemens.

143. (1921) Théophile Gautier et le ballet romantique pp. 149-162

« Mademoiselle Fanny Elssler est aujourd’hui dans toute la force de son talent ; elle ne peut que varier sa perfection et non aller au-delà ; … c’est la danseuse des hommes, comme Mademoiselle Taglioni était la danseuse des femmes. » Remarquez bien cet insidieux petit mot était, ce « prétérit trépassé » comme disait à un autre propos Gautier, appliqué par lui à une danseuse qui ne compte que 34 printemps et qui a encore dix ans de succès devant elle ! […] Elle a des cheveux châtains plus près d’être blonds que d’être noirs, des traits assez réguliers, et, autant qu’on peut le distinguer sous le fard, le teint coloré naturellement ; elle est de taille moyenne, svelte, assez bien prise, sa maigreur n’est pas excessive pour une danseuse… » Une année s’est à peine écoulée depuis cet éloge mesure et plein de restrictions et nous voyons le critique créer pour ce nouveau talent une œuvre nouvelle, qui correspond à ses qualités propres comme la Sylphide avait exprimé intégralement la personnalité de Marie Taglioni.

144. (1908) Quinze ans de ma vie « Quinze ans de ma vie — XX, une expérience » pp. 222-231

Elle a beaucoup de talent et je désire que les salons viennois la connaissent.

145. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome I [graphies originales] « Lettres sur la danse. — Lettre III. » pp. 17-24

Avec ce talent les caractères paroitront dans un beau jour, et ne seront ni sacrifiés, ni effacés par les objets qui ne sont faits que pour leur prêter de la vigueur et des ombres.

146. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome I [graphies originales] « Lettres sur la danse. — Lettre V. » pp. 32-39

C’est au peu d’application que les maîtres apportent à dévoiler la conformation de leurs écoliers, (conformation, qui varie tout autant que les physionomies), que l’on doit cette nuée de mauvais danseurs, qui seroit moindre sans doute, si on avoit eu le talent de les placer dans le genre qui leur étoit propre.

147. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome II [graphies originales] « Lettre IX. » pp. 88-96

Je veux croire qu’ils avoient du talent, qu’ils gesticuloient convenablement, mais qu’ils ignoroient absolument la danse.

148. (1760) Lettres sur la danse et sur les ballets (1re éd.) [graphies originales] « LETTRES SUR LA DANSE. — LETTRE III. » pp. 30-46

Avec ce talent, les caracteres paroîtront dans un beau jour, & ne seront ni sacrifiés, ni effacés par les objets qui ne sont faits que pour leur prêter du nerf & des ombres.

149. (1921) Le Ballet de l’Opéra pp. 191-205

Je le ferai en me reportant à l’époque où je fréquentais beaucoup l’Opéra, entre 1890 et 1905 ; d’ailleurs le nombre des danseuses n’a guère changé, et quant aux étoiles de mon temps, Maury et Subra, elles ont été remplacées par Carlotta Zambelli et Aïda Boni qui, depuis assez longtemps déjà, battent le record du talent. […] Et cette charmante Beaugrand qui dut quitter l’Opéra, à trente-huit ans, à l’apogée de son talent, en 1880 !

150. (1760) Lettres sur la danse et sur les ballets (1re éd.) [graphies originales] « LETTRES SUR LA DANSE. — LETTRE XIV. » pp. 396-434

Je vais satisfaire néanmoins, Monsieur, votre curiosité, dans la persuasion où je suis que vous ne me jugerez pas sur l’esquisse mal crayonnée de quelques Ballets reçus par le Public avec des applaudissements qui ne m’ont point fait oublier que son indulgence fut toujours fort au dessus de mes talents. […] J’avois encore imaginé des silences dans la Musique, & ces silences produisoient l’effet le plus flatteur ; l’oreille du Spectateur cessant tout d’un coup d’être frappée par l’harmonie, son œil embrassoit avec plus d’attention tous les détails des tableaux, la position & le dessein des grouppes, l’expression des têtes & les différentes parties de l’ensemble ; rien n’échappoit à ses regards ; cette suspension dans la Musique & dans les mouvements du corps répand un calme & un beau jour ; elle fait sortir avec plus de feu les morceaux qui la suivent ; ce sont des ombres qui ménagées avec Art & distribuées avec goût, donnent un nouveau prix & une valeur réelle à toutes les parties de la composition ; mais le talent consiste à les employer avec économie.

151. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome II [graphies originales] « Lettre IV. » pp. 27-36

Auguste n’attendit pas longtems, Hilas enivré d’amour-propre, et soutenu par une populace effrénée défia son maître ; il lui proposa de représenter Agamemnon, et dit insolemment à Pilade : « Je rendrai cette scène en prémier, vous la jouerez ensuite à votre manière ; et le public jugera quel est celui de nous qui mérité le scéptre du talent. » Pilade fier, et vain accepta le défi ; le jour fut pris ; la ville et les faubourgs de Rome furent en mouvement, les uns parurent pour Pylade et les autres pour Hilas.

152. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome II [graphies originales] « Lettre IX [X] » pp. 97-106

Quintillien accorde à la musique une puissance sans bornes ; il la regarde comme la boussole des sciences, des arts et des talents : sans elle on n’arrive a rien, on voyage inutilement, et plus on avance, plus le rivage de la perféction s’éloigne.

153. (1909) Une vie de danseuse. Fanny Elssler « Chapitre II. la dernière passion du chevalier frédéric de gentz  » pp. 37-96

Ils appréciaient en lui non seulement le talent, mais encore le caractère. […] Votre beauté et vos talents vous gagnent des admirateurs en foule : je ne puis me compter que parmi les muets et les désintéressés. […] La beauté, le caractère et le talent de la jeune fille lui inspirèrent une admiration qu’elle traduisit librement, sans craindre d’aviver encore par ses paroles enthousiastes la flamme qui dévorait le vieillard. […] Ou, pour m’exprimer plus exactement : la passion qui est inséparable du talent de tout artiste supérieur se manifestait chez elle exclusivement dans le domaine de l’art. […] Jusqu’alors elle n’avait été qu’admirée, fêtée, désirée ; les hommages qu’on lui rendait s’adressaient exclusivement à son talent et à sa beauté ; mais qui donc s’était jamais soucié de sa dignité d’être humain ?

154. (1757) Articles pour l’Encyclopédie « Sur les fêtes modernes »

Dans un grand théâtre, avec d’excellents artistes, des acteurs pleins de zèle et de talents, que ne peut-on pas espérer du secours du merveilleux, pourvu qu’on sache s’abstenir de le gâter par le mélange burlesque du comique? […] Par malheur pour les Arts et les talents, qu’il sait discerner et qu’il aime, il a préféré le repos aux agréments dont il était sûr de jouir dans l’exercice d’une charge à laquelle il était propre. Tous les sujets différents qui pendant cinquante jours avaient déployé leurs talents et leurs efforts pour contribuer au grand succès de tant d’ouvrages, se retirèrent comblés d’éloges, encouragés par mille attentions, récompensés avec libéralité. […] Le talent une fois placé, les beautés de l’art pour éclore en foule n’ont besoin que du temps. […] Il était déjà depuis longtemps en possession de la bienveillance de la cour, que sa conduite et ses talents lui ont toujours conservée.

155. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome II [graphies originales] « Lettre XV. » pp. 150-159

Son frère possédoit également ce talent ; mais au lieu de l’emploier à la perfection de la danse, aux charmes, à la noblesse et aux repos de l’exécution méchanique, il s’en est servi, au contraire, pour la rendre diffuse, en exigeant d’elle qu’elle opérât des pieds avec autant de dextérité que les doigts ont à frapper toutes les notes.

156. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Seconde partie — Livre troisième — Chapitre V. Établissement de l’Opéra Français »

Une partie de la Musique en est saillante, les Chanteurs du plus rare talent l’exécutent, et ce Spectacle n’a qu’un temps125.

157. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome II [graphies originales] « Lettre XIII. » pp. 122-133

C’est un talent de savoir les employer à propos et de les faire disparoitre lorsqu’ils deviennent inutiles ; car ils ne peuvent être témoins des scènes mystérieuses qui se passent, qui forment le noeud de l’action et qui en préparent le dénouement.

158. (1765) Dissertation sur les Ballets Pantomimes des Anciens, pour servir de programme au Ballet Pantomime Tragique de Sémiramis « [Première partie] »

Ce que le Maître Ecrivain sait faire avec ses doigts, ils le font avec les pieds et avec les bras ; mais comme le premier est bien éloigné de pouvoir avec son mince talent composer un Poème, une Tragédie, un Morceau d’éloquence, l’autre est également inepte à rendre en Ballet, je ne dirai pas le Rôle entier d’une Pièce de Théâtre, mais le simple caractère isolé d’un Héros, ou d’un Personnage célèbre.

159. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome I [graphies originales] « Lettres sur la danse. — Lettre XI. » pp. 145-156

Ces mêmes hommes placés où il devroient être, auroient été utiles ; mais, hors du lieu et du rang, qui leur étoient assignés, leur véritable talent est enfoui, et celui d’être à l’envi, plus ridicules les uns que les autres lui est substitué.

160. (1834) L’Opéra. Paris ou Le Livre des Cent-et-un. tome XV « L’Opéra. » pp. 366-428

Lulli fut pour l’opéra ce que Corneille avait été pour la tragédie, ce que Molière avait été pour la comédie : non pas que nous prétendions établir aucun parallèle entre l’excellence de nos deux grands génies littéraires et le talent du musicien ; mais il fit pour le genre lyrique ce qu’ils avaient fait pour le genre dramatique ; il fit jaillir la lumière du chaos ; et lorsqu’il est arrivé qu’on ait donné à Lulli le titre de père de l’opéra français, personne n’a pensé à lui contester ce mérite. […] Jeliotte est moins connu par son talent que par la mortification que lui fit essuyer le duc de Brissac, qui, l’ayant invité à chanter chez lui, ne reçut d’autre réponse qu’un refus positif accompagné de quelques mouvemens de toux : « Vous êtes un faquin, lui dit le duc, quand un homme comme moi invite chez lui un homme comme vous, c’est pour l’entendre et point du tout pour le recevoir. » Il ordonna à ses gens de le mettre dehors, après lui avoir donné vingt-cinq louis. […] Les artistes en étaient peu saillans, presque tous achevaient leur existence de renommée ; la jeunesse manquait à cette scène, aucun talent nouveau ne s’y montrait ; la danse prenait sur la musique une supériorité que celle-ci ne songeait pas à lui disputer. […] La beauté des décors, et surtout ceux qui offrent aux regards la grande place de Naples et la vue du Vésuve, l’exactitude des costumes simples et tout empreints de rudesse nationale, la vivacité gracieuse des danses et des groupes, ne purent être admises sur la scène de l’Opéra que par le talent et la persévérance de M.

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