Cependant que l’on joue, au Théâtre Femina, Lâcheté, mimodrame de Bakst, on reprend à l’Opéra Pétrouchka, scènes burlesques.
C’est ce que le sieur Beauchamps a sort bien observé dans la composition des Balets qu’il nous a donnez depuis l’établissement de l’Opéra en France, & que le sieur Pecourt son éleve a continué avec succès depuis sa mort. […] Néanmoins quelques idées que l’on puisse avoir des préceptes de la danse des Anciens, qu’ils ont établis apparemment sur les expériences de leurs Pantomimes & de leur fameux danseurs ; j’ai peine à croire qu’ils l’ayent emporté sur ceux que nous avons vûs depuis quarante ans en France, & sur les Danseurs & les Danseuses que nous voyons aujourd’hui à l’Opéra.
Enfin, j’appris que j’allais débuter, non à l’Opéra, comme mon impresario me l’avait promis au départ, mais dans un music-hall !… L’Opéra était fermé et le musi-hall était le seul endroit où je pouvais danser.
Je serois tenté de le croire, puisque le plus grand nombre des compositeurs se borne à copier servilement un certain nombre de pas et de figures dont le public est rebattu depuis des siècles ; de sorte que les ballets de Phaéton, ou de tout autre opéra, remis par un compositeur moderne, diffèrent si peu de ceux qui avoient été faits dans la nouveauté, que l’on s’imagineroit que ce sont toujours les mêmes. […] Il placera sur plusieurs lignes paralelles les nymphes et les Faunes ; il exigera scrupuleusement que toutes les nymphes soient posées dans des attitudes uniformes, et que les Faunes ayent les bras élevés à la même hauteur ; il se gardera bien, dans sa distribution, de mettre cinq nymphes à droite, et sept nymphes à gauche ; ce seroit pécher contre les vieilles règles de l’opéra ; mais il fera un exercice froid et compassé d’une scène d’action qui doit être pleine de feu.
Des Ballets poétiques L’Opéra en Italie s’empara des sujets de l’Histoire et de la Fable, et l’on vit peu de grands ballets purement Historiques ou Fabuleux.
Principes Physiques du vice de l’Exécution primitive de l’Opéra Français.
J’ai été un peu confondu, dans mon amour-propre de barbare occidental, par le décor hétéroclite qui, à l’Opéra, entoura les évolutions des ballerines royales.
Le succès de la générale a été éclatant ; maints snobs jusqu’alors irréductibles admirent ce soir-là l’existence du ballet de l’Opéra.
Je serois fort embarrassé de démêler l’idée d’un peintre, et de conçevoir le sujet qu’il auroit voulu jeter sur la toile, si toutes les têtes de ses figures étoient uniformes comme le sont celles de l’opéra, et si les traits et les caractères n’en n’étoient pas variés. […] Si l’on en excépte Borée dans le ballet ingénieux des Fleurs, je ne connois à l’opéra que des Vents aussi fatigants qu’incommodes. […] Si l’on trouve rarement des Ménechmes, si l’uniformité des traits et la conformité de la ressemblance est admirée dans deux jumeaux, comme un jeu de la nature, quelle doit être ma surprise, lorsque je verrai à l’opéra, douze hommes qui n’auront à eux tous qu’un même visage ! […] Leur variété nous distingue ; elle indique ce que nous sommes, et nous sauve enfin de la confusion générale, qui règneroit dans l’univers, si elles se ressembloient toutes comme à l’opéra. […] L’Opéra, qui, de tous les spectacles, est celui qui se rapproche le plus de celui des Grecs, n’a adopté les masques que pour la danse seulement, preuve convainquante que l’on n’a jamais soupçonné cet art de pouvoir parler.
Je serois fort embarrassé de démêler l’idée d’un Peintre, & de concevoir le sujet qu’il auroit voulu jeter sur la toile, si toutes les têtes de ses Figures étoient uniformes comme le sont celles de l’Opéra, & si les traits & les caracteres n’en étoient pas variés. […] Si l’on en excepte Borée dans le Ballet ingénieux des fleurs, je ne connois à l’Opéra que des vents aussi fatigants qu’incommodes. […] Si l’on trouve rarement des Ménechmes ; si l’uniformité des traits & la conformité de la ressemblance est admirée dans deux jumeaux, comme un jeu de la nature, quelle doit être ma surprise, lorsque je verrai à l’Opéra douze hommes qui n’auront à eux tous qu’un même visage ! […] Leur variété nous distingue, elle indique ce que nous sommes, & nous sauve enfin de la confusion générale qui régneroit dans l’Univers, si elles se ressembloient toutes comme à l’Opéra. […] L’Opéra qui de tous les Spectacles est celui qui se rapproche le plus de celui des Grecs, n’a adopté les masques que pour la Danse seulement, preuve convaincante que l’on n’a jamais soupçonné cet Art de pouvoir parler.
Cependant que l’Opéra prépare une de ces soirées de danse tant demandées, nous continuons à nous prêter de bonne grâce à la corvée réglementaire, mais pourtant agréable de Faust et de Suite de danses.
Mme Hanako, que j’avais applaudie dans la Martyre au passage de l’Opéra, est venue me voir, conduite par miss Loïe Fuller, qui nous avait déjà révélé Sada Yacco, il y a quelques années. […] Le compositeur disait : — A l’Opéra, on n’agit pas ainsi. […] Je n’avais pas très bien compris ce qu’il avait dit, toutefois comme je sentais que c’était une inconvenance, j’essayai de le défendre, en alléguant qu’il avait répété toute la journée, que la moitié des musiciens étaient allés jouer à l’Opéra et ne lui avaient envoyé que des doublures.
Sur le plateau exigu d’un petit théâtre de fortune, elle a esquissé un air de Grieg, une valse de Drigo, le vieux maestro italien transplanté à l’Opéra de Saint-Pétersbourg.
Et si elle a besoin de sa vieille garde héroïque qui défend, sans lâcher pied, les accès de l’Opéra, il lui faut aussi de ces troupes irrégulières, de ces francs-tireurs de talent qui augmentent son territoire.
Mais les Comédiens François & l’Opéra s’étant toujours opposez à l’embellissement de leurs spectacles, les ont à la fin contraint de s’abonner avec eux pour un tems, en payant, je crois, dix mille écus ; moyennant quoi ils ont joint à leurs représentations des Piéces comiques qui peuvent passer pour une maniere de critique burlesque contre les mœurs du tems, qui sont assez au goût des gens de la Cour & de la Ville ; joint aux belles décorations de leur Théâtre. […] J’étois à ce spectacle auprès d’un des plus fameux Danseurs de l’Opéra, qui m’avoua que toutes les Entrées de ce Pantomime étoient inimitables ; ce qui peut confirmer la bonne opinion que les Anciens ont eue des Toscans, pour les danses caractérisées les plus convenables au Théâtre pour exprimer les passions. Les Danseurs de corde, pour rendre leurs spectacles plus complets, ont joint encore à leur troupe celle des Alards, qui sont connus autant par l’agilité des sauts périlleux, que par la perfection des Entrées de Scaramouches & d’Arlequins, où ils ont même paru à quelques Opéras avec applaudissement.
Si je refuse le titre de ballet à toutes ces fétes ; si la plupart des danses de l’opéra quelqu’agréables qu’elles me paroissent, ne se présentent pas à mes yeux avec les traits distingués du ballet, c’est moins la faute du célèbre maître qui les compose que celle des poètes. […] Dire qu’il n’y a point de ballets à l’opéra, seroit une fausseté.
Opéra [Article de Jaucourt], […] Le petit opéra d’Anacréon, ouvrage de ces deux auteurs ; Alcimadure, opéra en trois actes précédé d’un prologue, et en langue languedocienne, de M. […] Ce jour elle reçut les compliments de toutes les cours : elle alla ensuite à l’opéra ; l’amphithéâtre était réservé pour cette princesse et sa cour. […] Le 31 Janvier elle y alla pour la troisième fois, et l’on représenta l’opéra d’Hippolyte et Aricie. […] La noce rustique était composée de danseurs et de danseuses de l’Opéra.
C’est cette représentation Dramatique, peu régulière, mais remplie cependant de galanterie, d’imagination et de variété, qui a donné dans la suite l’idée des Carrousels, des Opéras, et des grands Ballets à machines.
Il seroit bien à désirer que les chanteurs des chœurs et les figurans de l’opéra participâssent au bénéfice de cet établissement : il ne peut offenser l’amour-propre, puisque le fonds n’est que le résultat d’un sacrifice annuel et volontaire de leur part, et que l’accroissement de ce même fonds dépend de la générosité et de la bienfaisance du public.
Robinet, lettre du samedi 18 avril 1671 Je l’ai vu cet Opéra là, Et je pensais n’avoir pas là Suffisamment, d’yeux, & d’oreilles, Pour toutes les rares Merveilles Que l’on y peut ouïr, & voir, Et qu’à peine, on peut concevoir.
Au lever du rideau, le théâtre représente, s’il faut en croire le livret, la salle du grand Opéra de Madrid, décorée pour un bal. Ce ne sont que colonnes, dorures, cristaux, constellations de lustres étincelants, des magnificences à faire croire qu’on est à l’Opéra de Paris. […] En se relevant pour le second acte, la toile laisse voir l’intérieur du foyer de la danse à ce même Opéra de Madrid. […] La décoration représente la scène de l’Opéra, vue de ses derniers plans, à l’heure où le spectacle va commencer. […] La vérité tout cela est bien espagnol, et nous félicitons l’Opéra du soin qu’il a mis dans tous les détails.
Monseigneur le Régent a permis d’établir un bal public dans la Salle de l’Opéra, trois fois la Semaine, pendant le cours du Carnaval, en payant un écu de cent sols pour l’entrée de chaque masque, de l’un & de l’autre séxe. […] Ce grand profit a fait tant d’envie aux Comédiens François, qu’ils en ont aussi obtenu un pareil, pour donner le bal dans la Salle de la Comédie Françoise, alternativement à ceux de la Salle de l’Opéra.
Si je refuse le titre de Ballet à toutes ces Fêtes ; si la plupart des Danses de l’Opéra, quelques agréables qu’elles me paroissent, ne se présentent pas à mes yeux avec les traits distingués du Ballet, c’est moins la faute du célebre Maître qui les compose, que celle des Poëtes. […] Dire qu’il n’y a point de Ballets à l’Opéra, seroit une fausseté.
Il y a un décorateur à l’opéra de Paris : on ne saurait choisir pour cet emploi un homme trop intelligent ; c’est là où le génie, l’expérience, et la fécondité seraient extrêmement nécessaires. […] On ne voit point sans enthousiasme une tragédie intéressante, un bel opéra, un excellent morceau de peinture, un magnifique édifice, etc. ainsi la définition que je propose paraît convenir également, et à l’enthousiasme qui produit, et à l’enthousiasme qui admire. […] Opéra [Article du Chevalier de Jaucourt].
Il seroit beau de voir un Maître de Ballets de l’Opéra un in-folio à la main, se casser la tête pour remettre les Ballets des Indes galantes ou de quelque autre Opéra chargé de Danses ; que de chemins différents ne faudroit-il pas écrire pour un Ballet nombreux ! […] Lany, après avoir composé les Ballets d’un Opéra à la satisfaction du Public, soit obligé nécessairement d’en conserver ainsi l’idée pour les remettre cinq ou six ans aprés avec la même supériorité ; s’il dédaigne un pareil secours, il ne les composera de nouveau qu’avec plus de goût ; il réparera même les fautes imperceptibles qui pouvoient y régner ; car le souvenir de nos fautes est celui qui s’efface le moins, & s’il prend le crayon, ce ne sera que pour jetter sur le papier le dessein géométral des formes principales & des figures les plus saillantes ; il négligera sûrement de tracer toutes les routes diverses qui conduisoient à ces formes, & qui enchaînoient ces figures ; & il ne perdra pas son temps à écrire les pas, ni les attitudes diverses qui embellissoient ces Tableaux. […] L’Orphée de notre siecle, l’ornement de la Scene lyrique & le plus célebre Chanteur que l’Opéra ait jamais eu.
De ces danseuses cambodgiennes, que nous n’avions qu’entrevues, minuscules et distantes, sur le plateau de l’Opéra, il nous était resté, avec le souvenir d’une aventure prodigieuse, ce malaise salutaire que nous cause l’évidence bien nette de notre infériorité.
Sa lorgnette ne le quitte pas, il la braque sur les femmes, comme s’il était à l’Opéra, connaît leurs noms, et deux ou trois fois par an se permet d’en inviter une à souper.
Et cette Artémis troublée qui vient d’être créée à l’Opéra n’est-elle pas une transposition du premier acte de Sylvia dans un esprit d’ironie et de rêverie rétrospective ?
On copie, on se modèle souvent sur les danseurs de théâtre ; cependant il n’est pas plus du bon ton d’imiter, dans les danses de société, les danseurs de l’opéra que les grotesques d’Italie, ou les baladières de l’Hindoustan ; l’attitude, les gestes ne sont plus les mêmes, et c’est en partie faute de discernement et pour ne pas savoir juger des convenances que tant de maîtres ineptes font de si mauvais écoliers.
Le 22 juin 1843, après avoir créé à Londres la Giselle, la Tarentule, la Bayadère et la Sylphide, Fanny Cérito se montra sur le théâtre de l’Opéra dans le nouveau rôle d’Ondine. […] Dramatisée à Londres et à Berlin, Ondine attira la foule et se fit applaudir dans ces deux villes toutes septentrionales ; Paris, Milan et Madrid n’ont pas encore accepté de ballet ou d’opéra emprunté au poème en prose de Lamotte-Fouqué. […] Tous les éléments du succès sont là, et nous ne doutons pas qu’on ne voie quelque jour, chose qui n’a pas eu lieu jusqu’ici, ce succès passer du théâtre de Haymarket de Londres au grand Opéra de Paris.
Avec Trilby, le conte charmant de Nodier, un autre artiste, un malheureux artiste, mort d’une façon si tragique, Nourrit lui-même, a composé le ballet de la Sylphide pour le théâtre de l’Opéra, et du ballet de Nourrit, mademoiselle Taglioni a fait son chef-d’œuvre, le chef-d’œuvre de la légèreté et de la grâce ! […] Faites votre profit de cette moralité, jeunes filles qui venez à l’Opéra ! […] Le malheur, c’est d’être obligé de raconter ces belles choses à ceux qui les ont vues, peut-être même à ceux qui les ont sous les yeux ; oui, ce soir, dans une belle loge à l’Opéra de Paris, ou à la Scala, ou bien au théâtre Saint-Charles, ou à Pétersbourg, dans la salle resplendissante de toute la puissance impériale. — Allez donc lutter avec le drame étincelant que chacun peut toucher des yeux et du cœur !
L’Opéra est une sorte de Comédie composée de cinq actes en musique, accompagnez de danses convenables au sujet, qu’on nomme divertissemens, & dont nous sommes redevables aux Italiens pour l’invention ; Perrin en 1659 la mit en usage en France : mais l’on sçait aussi que les Italiens n’ont imaginé l’Opéra que sur les représentations des Balets des Grecs, & que l’invention de ceux d’Italie n’est trouvée que depuis deux ou trois siécles. Comme je ne prétens pas rappeler dans l’Histoire de la Danse ce que j’ai dit dans celle de la Musique, où j’ai traité suffisamment de l’Opéra, je l’abandonne entierement pour ne parler ici que des Balets. […] Mais depuis ce tems-là les Balets se sont bien perfectionnez, puisqu’il n’est point de sujets dont on n’en puisse faire une représentation aussi agréable que convenable au Théâtre ; ce qu’on pourra connoître par le Catalogue que je rapporte de ceux qui ont été faits dans toutes les Cours de l’Europe, du moins jusqu’à la fin du siécle précédent ; sans parler de ceux qui se sont faits de nos jours en France depuis l’établissement de l’Opéra, dont ceux de l’Europe galante, des Arts & des quatre Saisons n’ont pas été des moindres.
Le sujet en est tiré de l’opéra célèbre de Spontini sur un livret de Jouy. […] En somme pas de gestes conventionnels comme on les enseignait dans les écoles d’opéras, mais des gestes naturels, émouvants, expressifs sans doute un peu stylisés et se rapprochant des attitudes familières à la statuaire antique. […] Mieux que l’actuelle pantomime de l’Opéra un film dramatique « tourné » par des maîtres de l’art cinématographique peut donner une idée de ces longues actions muettes, mais on ne doit pas oublier que dans les ballets de Viganò tous les mouvements s’effectuaient sur un rythme déterminé par la musique. […] Il excellait à choisir dans les opéras et les œuvres symphoniques des morceaux pouvant convenir aux diverses situations de ses ballets. […] D’Ortigues, Le Balcon de l’Opéra, 1833, p. 242.
Cependant l’abus du travesti — dont l’usage en Russie apparaît comme une rare exception — est une des tares du ballet d’opéra français et j’espère être soutenu dans la petite guerre d’usure que j’ai entreprise contre ce poncif inepte.
Après quelque temps employé à cet exercice, je me risquai à essayer des pas de deux, de trois, réglés de cette manière, sur les mêmes motifs, dans ses opéras d’Omphale, d’Achille, de Dibutade, etc. : ces essais eurent le bonheur de ne pas déplaire.
Le directeur de l’Opéra m’a autorisé à visiter les classes de danse.
La dégradation dans les tailles et dans les couleurs des vêtemens est inconnue au théatre ; ce n’est pas la seule partie qu’on y néglige : mais cette négligence ne me paroit pas excusable dans de certaines circonstances, surtoût, à l’opéra, théâtre de la fiction ; théâtre, où la peinture peut déployer tous ses trésors ; théâtre, qui souvent dénué d’action forte et privé d’intérêt vif, doit être riche en tableaux de tous les genres, ou du moins devroit l’être. […] Dans un spectacle aussi riche en ressources que celui de notre opéra, n’est-il pas choquant et ridicule de ne point trouver de dégradations dans les tailles, lorsqu’on s’y attache et qu’on s’en occupe dans les morceaux de peinture qui ne sont qu’accessoires au tableau ?
La dégradation dans les tailles & dans les couleurs des vêtements est inconnue au Théatre ; ce n’est pas la seule partie que l’on y néglige, mais cette négligence ne me paroît pas excusable dans de certaines circonstances, surtout à l’Opéra, Théatre de la fiction ; Théatre où la Peinture peut déployer tous ses trésors ; Théatre qui souvent dénué d’action forte & privée d’intérêt vif, doit être riche en Tableaux de tous les genres, ou du moins devroit l’être. […] Dans un Spectacle aussi riche en ressources que celui de notre Opéra, n’est-il pas choquant & ridicule de ne point trouver de dégradations dans les tailles, lorsqu’on s’y attache & qu’on s’en occupe dans les morceaux de Peinture qui ne sont qu’accessoires au Tableau ?
A Baltimore, elle reçut une lettre de rappel de Léon Pillet, qui avait succédé à Duponchel comme directeur de l’Opéra. […] Pressée de nouveau par Léon Pillet de rentrer à Paris, elle négocia, obtint un sursis, alla visiter le Niagara, revint à New-York, à Philadelphie, et, quand le délai accordé par l’Opéra fut expiré, la mauvaise saison lui fournit un prétexte pour ne pas reprendre le paquebot. […] Les Français avaient fait une réception chaleureuse à la brillante pensionnaire de l’Opéra de Paris. […] Un moment, grisée par le succès, éblouie par l’or, elle s’était laissé entraîner à rompre avec l’Opéra. […] C’étaient les huissiers et les recors mis en mouvement par l’administration de l’Opéra.
En vain espérera-t-on de lui donner une forme nouvelle, tant que l’on sera esclave des vieilles méthodes et des anciennes rubriques de l’opéra.
Cependant malgré la réussite de mes ouvrages, j’ai quitté ma patrie avec la résolu lion de ne plus y exercer mes talens ; ils ont été repoussés par les directeurs de l’opéra auxquels je les offrois mémo gratuitement.
En vain espérera-t-on de lui donner une forme nouvelle, tant que l’on sera esclave des vieilles méthodes & des anciennes rubriques de l’Opéra ; nous ne voyons sur nos Théatres que des copies fort imparfaites des copies qui les ont précédées ; n’exerçons point simplement des pas ; étudions les passions.
Quel est le garçon tailleur, l’épicier en noce égaré au bal de l’Opéra qui oserait refuser cinquante centimes à une femme ?
Le fait peu connu est : que les chaises louées à l’année coûtent plus à Notre-Dame-de-Lorette que les stalles à l’Opéra, et qu’il faut s’inscrire six mois d’avance pour en avoir. […] Tu ne les voleras pas… Monsieur Léon, faut la faire entrer à l’Opéra. […] Vous entendez dire à la Lorette : Lucien, je serai demain à l’Opéra à minuit ; Charles, venez me prendre à la Renaissance à une heure ; Adrien, que je vous trouve chez Musard à deux heures, heure militaire ; Ferdinand, à trois heures je reviendrai à l’Opéra ; à quatre je serai au bal chez Grignon, à cinq chez Deffieux, à six aux Vendanges de Bourgogne ; à sept nous irons manger une matelote à Sèvres, à neuf nous déjeunerons au Rocher. […] L’Opéra tombe tous les ans ; j’y viens par habitude, mais, ma foi, je n’y viendrai plus… il y a mieux que ça. […] La Lorette place à chaque bal d’Opéra cinquante à soixante billets.
Non, que tes charmes s’unissent Aux vers, aux chants qui remplissent L’Opéra. […] L’Opéra.
La salle du banquet où festoient Socrate et ses comparses, donne de plain-pied sur le « plateau » de l’Opéra. […] « Beauchamps, — nous content, d’après l’anecdote du « Mercure galant », les frères Parfaict, érudits incomparables, dans leur histoire manuscrite de l’Opéra, — disoit à des personnes qui lui faisoient compliments sur la variété de ses entrées qu’il avoit appris à composer les figures de ses ballets par des pigeons qu’il avoit dans son grenier.
Alphonse Royer, directeur de l’Opéra ; Hippolyte Cogniard, Henry Murger, Mario Uchard, Lambert Thiboust, Lafontaine, Ludovic Halévy, Aylie Langlé, Albert Wolff.
Voilà le spectacle, non tel qu’il étoit chez les Grecs dans sa création, mais tel qu’il existoit à Athènes et à Rome, dans le tems de sa perfection, si le geste étoit expliqué par la poésie ; si la pantomime étoit fortifiée par les Interlocuteurs, qui étoient à la tête des chœurs, il n’est pas étonnant que les gestes qui accompagnoient le dialogue, fussent entendus de tout le monde, j’ai employé la pantomime de la même manière et avec succès dans les opéras d’Alceste, d’Orphée, d’Helene et Paris, de la composition du célèbre Gluck.