Il faisait terriblement sombre et la seule lumière perceptible était le tout petit rayon qui filtrait d’un de mes projecteurs mal fermé.
Ne dit-on pas aussi que telle ou telle couleur “va bien” ou “va mal” à telle ou telle personne ?
Ce qui se joue actuellement sur les planches mal rabotées de l’« Alhambra », c’est peut-être l’avenir d’une tradition séculaire et illustre, une part importante de l’avoir artistique russe.
demandez lui raison de sa foiblesse, et du froid qui s’est répandu dans sa déclamation et dans son jeu ; il vous répondra qu’il étoit mal disposé, que ses efforts étoient superflus, et. que son âme sembloit lui refuser l’énergie qu’il avoit la veille.
Privé de travail, il languit dans la misère, et ses maux sont d’autant plus cruels, qu’il ne peut en calculer la fin.
Pendant cette scène la cruelle Fatnie paroît vers le fond avec Zélis : elle cherche à raffermir son bras mal assuré, elle la pousse, pour ainsi dire, vers le crime ; Zélis approche, lève une main tremblante ; le Sophi se retourne ; le fer lui échappe ; elle tombe aux pieds de son amant et de sa rivale ; les inonde des larmes du repentir, déclare sa complice, relève le poignard pour s’en percer le sein : Zulmire la désarme : le Sophi irrité appelle ; on accourt, on enchaîne Fatnie.
La musique à peine sortie de son berceau ne donnoit que les sons mal articulés de l’enfance, tandis qu’en Italie elle s’étoit élevée, et marchoit d’un pas hardi vers la perfection. […] Cet auteur a mal vù.
Si le spectateur éclairé ne démêle point, au premier coup-d’œil, l’idée du peintre ; si le trait d’histoire dont il a fait choix ne se retrace pas à l’imagination du spectateur avec promptitude, la distribution est défectueuse, l’instant mal choisi, et la composition obscure et de mauvais goût.
Je m’éveillai en sursaut ; ma tête me faisoit un mal épouvantable ; une crampe violente à la jambe me contraignit à sauter de mon lit ; à la lueur de ma lampe, je m’apperçus avec étonnement que j’étois dans ma chambre, et que je n’avois mis qu’une heure à faire ce long, et pénible voyage.
Si le Spectateur éclairé ne démêle point au premier coup d’œil, l’idée du Peintre ; si le trait d’Histoire dont il a fait choix, ne se retrace pas à l’imagination du connoisseur avec promptitude, la distribution est défectueuse, l’instant mal choisi, & la composition froide & de mauvais goût.
L’Amour, pour se venger du mal que Philis vient de lui faire et pour servir en même tems Daphnis, tire malicieusement une flèche de son carquois ; Philis qui commence à devenir curieuse, qui veut tout apprendre et tout savoir, se saisit de la fléche ; elle en examine attentivement la forme, et en essayant indiscrètement si lele est aiguë, l’enfant malin qui la guette lui pousse le bras et la fait entrer dans le bout du doigt. […] L’Amour appéle Daphnis qui d’un coup d’aile est transporté aux pieds de Philis ; elle l’apperçoit et rougit ; le berger lui prend la main ; elle le repousse d’un bras mal assuré avec la fierté de l’innocence ; Daphnis enhardi par l’Amour, ne se rebute point ; Philis cède, sa fierté se change en pitié, et bientôt cette pitié devient tendresse. […] Ce seroit mal m’entendre que de croire qu’un ballet de ce genre doit offrir une allégorie continue.
L’endroit est sinistre et mal hanté ; mes hardis compagnons, croyez-moi, portez ailleurs votre pâté de venaison et vos gourdes pleines d’eau-de-vie. […] Ne vous donnez pas tant de mal, elle la sait déjà, et beaucoup mieux que vous, celle-là, et que bien d’autres !
Un petit pas tricoté mal adroitement sur le coup de pied sert d’exposition de nœud et de dénouement à ces chefs d’œuvre ; cela veut dire voulez-vous danser avec moi ?
Hercule la fuit avec horreur, et la regardant comme un monstre altéré de son sang, il ne peut la voir sans sentir accroître ses maux, sa rage et son désespoir.
Pendant cette scène, Campaspe participe à l’action ; elle exprime sa tendre inquiétude et voyant Apelles appuyé sur un bout de colonne, dans l’attitude d’un homme accablé sous le poids du desespoir, elle vole vers lui dans le dessein de suspendre ses maux.
Au cours de cette répétition, un faux mouvement de jambe lui occasionna au genou une foulure qu’elle crut d’abord légère ; mais, dans l’espace de quelques heures, le mal fit des progrès rapides, et, le soir, la pauvre sylphide avait perdu ses ailes ; le soir, elle était étendue sur sa causeuse, d’où, malgré les soins empressés des praticiens les plus célèbres, Larrey, Jules Cloquet et autres, elle ne put jamais se relever, — du moins pour reparaître à l’Opéra.
ce fut toujours aux Grecs un destin digne d’envie, que de mourir pour vous, et de souffrir sans se rebuter les maux les plus affreux. […] Nous avons encore une espèce de chanson qu’on appelle parodie ; ce sont des paroles qu’on ajuste sur des airs de violon ou d’autres instruments, et que l’on fait rimer tant bien que mal, sans avoir d’égard à la mesure des vers. […] César disait à un poète de son temps qui lui faisait la lecture de quelqu’un de ses ouvrages : Vous chantez mal si vous prétendez chanter ; et si vous prétendez lire, vous lisez mal : vous chantez.
Le mal était incurable ; parce que le principe subsistait toujours.
Théophile Gautier lui-même, qui par principe bannissait la férocité de la critique, fut dur pour ce paquet d’os mal enveloppés de peau. […] Meurtrie par des chagrins d’amour, Louise avait fait infuser de la monnaie de cuivre dans du vinaigre, et ce breuvage l’avait mise fort mal en point.
S’ils les copioient fidèlement, le mal ne seroit pas grand ; mais ils les défigurent, et n’en montrent que la charge grossière ; ils font pire encore ; ils ajoutent du leur, et remplacent le bon qu’ils n’ont pu retenir par le mauvais qui leur est familier.
Saint Augustin rapporte dans son Traité de la Doctrine Chrétienne, Liv. 2, que les représentations de Balets à Carthage étoient composées avec si peu d’art, que l’on avoit été contraint de placer sur un bout du Théâtre un homme, qui à haute voix déclaroit au commencement de chaque Entrée, ce qu’on alloit représenter ; de même que des Peintres qui étoient si mal habiles dans les premiers tems à imiter les choses qu’ils peignoient, qu’ils étoient obligez de mettre sous leurs figures les noms de ce qu’ils prétendoient avoir peint : ce qui fait voir que tous les Arts dans leur origine n’ont eu à peine que la forme. […] Armide voyant tous ces enchantemens inutiles, devient furieuse ; & pressée de douleur, de honte & de désespoir, se plaint & s’emporte contre les Amours qui l’ont si mal servie, & les chasse de son Palais enchanté, qu’elle détruit en un moment.
Diderot, ce philosophe ami de la nature, c’est à dire, du vrai et du beau simple, cherche également à enrichir la scène Française d’un genre qu’il a moins puisé dans son imagination que dans l’humanité ; il voudroit substituer la pantomime aux manières ; le ton de la nature au ton empoulé de l’art ; les habits simples aux colifichets et à l’oripeau ; le vrai au fabuleux ; l’esprit et le bon sens au jargon entortillé, à ces petits portraits mal peints qui font grimacer la nature, et qui l’enlaidissent ; il voudroit, dis-je, que la comédie Française méritât le titre glorieux de l’école des mœurs ; que les contrastes fûssent moins choquans et ménagés avec plus d’art ; que les vertus enfin n’eûssent pas besoin d’être opposées aux vices, pour être aimables et pour séduire, parce que ces ombres trop fortes loin de donner de la valeur aux objets et de les éclairer, les affoiblissent et les éteignent ; mais tous ses efforts sont impuissans. […] L’amour-propre est dans toutes les conditions et dans tous les états un mal incurable.
Diderot ce Philosophe ami de la nature, c’est-à-dire, du vrai & du beau simple, cherche également à enrichir la Scene Françoise d’un genre qu’il a moins puisé dans son imagination que dans l’humanité ; il voudroit substituer la Pantomime aux manieres ; le ton de la nature au ton ampoulé de l’Art ; les habits simples aux colifichets & à l’oripeau ; le vrai au fabuleux ; l’esprit & le bon sens au jargon entortillé, à ces petits portraits mal peints qui font grimacer la nature & qui l’enlaidissent ; il voudroit, dis-je, que la Comédie Françoise méritât le titre glorieux de l’Ecole des mœurs ; que les contrastes fussent moins choquants & ménagés avec plus d’art ; que les vertus enfin n’eussent pas besoin d’être opposées aux vices pour être aimables & pour séduire, parce que ces ombres trop fortes, loin de donner de la valeur aux objets & de les éclairer, les affoiblissent & les éteignent ; mais tous ses efforts sont impuissants. […] L’amour propre est dans toutes les conditions & dans tous les états un mal incurable.
Ils nous procurent cependant des avantages si constants et en si grand nombre ; ils peuvent prévenir tant de maux, ils sont la source inépuisable de tant de plaisirs, qu’il est difficile de les connaître, de les approfondir, d’en écrire, sans laisser échapper pour eux une sorte de considération qu’ils inspirent et qu’ils méritent.
La mère de Gab, que sa beauté rendait sympathique à tous, n’eut point de mal à obtenir de la buraliste toutes les réponses qu’elle désirait.
L’Amour, sensible aux larmes et aux maux de Psyché, s est rendu à ses instantes prières ; il paroît, et témoin du danger qui menace les jours de son amante, il ordonne à Tisiphone de lui rendre cet objet cher à son cœur.
Il y réussit mal ; car la route de Paris à Issy fut couverte de carrosses. […] Néanmoins, pendant les premières années de la restauration, sa faveur ne fut pas grande ; il était même en ce temps-là d’assez bon goût à la Cour de mal parler de l’Opéra. […] Ce nouveau directeur de 1831 avait à lutter contre des abus dont nous ne devons point donner le détail, parce que nous ne pourrions le faire sans nous laisser entraîner à des personnalités qui nous vont mal ; ces abus étaient tellement anciens, tellement invétérés, qu’on s’était accoutumé à les regarder comme des droits. […] Derrière la toile, dans les foyers, dans les loges des acteurs, c’est-à-dire dans les endroits, qui leur sont assignés pour se préparer à la représentation, dans les magasins, dans les classes du Conservatoire, il existe des notions du bien et du mal qui, dans leur application générale, ne ressemblent point du tout à celles qui régissent la société.
Cléofas prend un air capable, fait quelques simagrées, et déclare à la veuve que le seul remède à son mal est un mari ! […] Le maître de ballets donne leçon à ses élèves, ce qui ne figure pas trop mal une scène d’inquisition, car vous savez à quelles épreuves tortionnaires sont soumises les apprenties sylphides et les wilis en expectative.
Un sage ami, toujours rigoureux, inflexible, 200 Sur vos fautes jamais ne vous laisse paisible : Il ne pardonne pas les endroits négligés ; Il renvoie en leur lieu les vers mal arrangés ; Il réprime des mots l’ambitieuse emphase ; Ici le sens le choque, et plus loin c’est la phrase : 205 Votre construction semble un peu s’obscurcir : Ce terme est équivoque ; il le faut éclaircir. […] Un sage ami, toujours rigoureux, inflexible, Sur vos fautes jamais ne vous laisse paisible : Il ne pardonne pas les détails négligés ; Il renvoie en leur lieu les pas mal arrangés ; Des pieds jusqu’à la tête, il vous voit, vous contrôle : Là, le genou le choque ; ici, c’est votre épaule ; Votre construction ne permet point ce pas : A cette jambe en l’air, le bras ne répond pas. […] que de corps mal bâtis ! […] Joli pied mal tourné, joli bras mal placé ; Plus je les vois mouvoir, plus mon œil est blessé.
Le prince de Metternich était le brillant et frivole conducteur d’un cotillon gigantesque au milieu duquel se décidaient, tant bien que mal, les destinées des peuples. […] Malgré l’autorité des chorégraphes français et les exploits de leurs élèves, le tempérament italien s’accommodait mal de leur doctrine.
Il est indéniable qu’à l’Opéra tout le monde se donnait beaucoup de mal pour le ballet nouveau. […] C’est en la voyant qu’on en prendra une idée exacte, car toute espèce de récit la définirait mal.
La commission avait été mal rapportée, et elle avait compris que je viendrais le jour même.
L’amour lui donnait la force de supporter son mal, mais elle craignait que la prison des ténèbres ne lâchât plus sa proie.
Sous sa lumière intense, les lignes fines et délicates s’atténuent et s’effacent jusqu’à l’insignifiance tandis, que les traits grossiers, accentués, mal équarris s’estompent et s’adoucissent jusqu’à la poésie… La rampe est fée.
Et les gens engloutissaient, à gestes hâtifs, du saumon fumé, du roastbeef, du poulet, du mouton, des chaussons aux pommes, des tartes mal cuites, de la salade, du fromage, des fruits, du pudding, piquant tantôt ici, tantôt là, sans se préoccuper des mélanges hasardeux qu’ils déterminaient sous leurs mandibules.
Lors que sa discretion luy fera iuger le temps de saluer la compagnie qu’elle reçoit ou qu’elle aborde, il faut qu’elle escarte tant soit peu l’vn des pieds à costé, & d’vn mesme temps glisser doucement l’autre quasi tout ioignant, les pointes ouuertes, lors sans s’arrester que bien peu, ayant les bras negligement estendus sur les costez, elle doit auec le plus de douceur qu’il sera possible plier esgalement les deux genoüils, non en auant comme font plusieurs, qui pour tenir les pointes des pieds closes s’en aquittent assez mal, mais chacun de son costé, & si elle la desire descendre tres-basse & y tenir quand & quand le corps droit & ferme, qu’elle leue doucement les talons en se soutenant sur la pointe des pieds à mesure qu’elle pliera les genoüils, & lors qu’elle l’aura tiree au point qu’elle la voudra faire, faut tout aussi tost luy faire remonter de mesme air qu’elle aura descendu.
En 1792, il affirmait d’ailleurs son admiration pour son maître en mettant à la scène à la Fenice La Fille mal gardée du chorégraphe français. […] Les critiques milanais blâmèrent fort Viganò d’avoir donné ce spectacle immoral d’un ami entraînant au mal son ami.
On crut aussi qu’il y avoit de l’opération du diable, parce que les éxorcismes les soulageoient : la plûpart de ces gens-là n’étoient néanmoins que de la lie du peuple, de l’un & de l’autre sexe ; le mal fut plus grand en Flandres qu’ailleurs.
Ces têtes légères, orgueilleuses et bruyantes, ces automates lourds et dédaigneux qui décident en maîtres dans la société, seront peut-être à la fin persuadés qu’un artiste, qu’un homme de lettres tiennent dans l’ordre des choses un rang supérieur à celui d’un intendant qui les a subjugués et qui les ruine, d’un vil complaisant qui les amuse et qui les joue, d’un caissier qui leur refuse leur argent pour le faire valoir à son profit, même d’un secrétaire qui fait mal leur besogne, et très adroitement sa fortune.
A chaque Drame nouveau, on tâche, bien ou mal, d’en insérer quelques-unes.
Mon dessein n’est cependant ni d’entreprendre une dissertation anatomique, ni de me donner un air de démonstrateur qui me siéroit mal ; je me bornerai à décrire les articulations qui coopèrent le plus aux mouvemens du danseur.
L’héroïne de ce petit drame entre ciel et terre n’est autre que Rita Sangalli, la diva divinissima de la direction Vaucorbeil, et la créatrice chez nous, de Namouna et de Yedda, deux ballets auxquels leur musique a fait plus de mal que de bien.
Dans le meilleur de ces sortes d’ouvrages on voit tant de choses qui semblent communes ; la passion est si peu poussée dans les premiers, les détails sont si courts dans les autres ; quelques madrigaux dans les divertissements, un char qui porte une divinité, une baguette qui fait changer un désert en un palais magnifique, des danses amenées bien ou mal, des dénouements sans vraisemblance, une contexture en apparence sèche, certains mots plus sonores que les autres, et qui reviennent toujours ; voilà à quoi l’on croit que se bornent la charpente et l’ensemble d’un opéra.
Le tableau est agréable et élégant : il commence par une joyeuse tarentelle, interrompue par le tintement d’une cloche du monastère ; mais la grâce, comme la gaucherie du Nord, réussissent mal à reproduire l’animation ou la simplicité du Midi.
Alors reparaît la sorcière, le génie du mal ; l’horrible vieille tient en sa main fiévreuse le tissu funeste auquel ont travaillé d’une main haineuse toutes les sorcières de l’Écosse, et même celles qui disaient à Macbeth : — Tu seras roi, Macbeth !
C’est ainsi que la reprise du vétuste ballet pastoral de Dauberval, La fille mal gardée, lui sert quinze ans après le premier article par nous cité de prétexte à une nouvelle apothéose.
La faillite était le mal chronique, irrémédiable, des directeurs. […] Les Allemands, qui représentaient avec les Français l’élément le plus cultivé dans cette cohue de nationalités mal policées, avaient conscience de la loi d’airain qui pesait sur eux.
En traitant naguère de la propulsion circulaire, éruption d’un instinct mal enchaîné qui contraint aux mêmes paroxysmes la ballerine sceptique et le sorcier mongol, nous en venions d’augurer de l’existence, en matière de danse, d’un répertoire immuable et restreint de « schémas » et à l’universalité de ces axiomes.