D’après ces réflexions on saisira les rapports sous les quels j’envisageai la danse, dès l’instant que je m’en occupai, et combien mes premières idées sur cet art étoient déjà loin de celles qu’on en avoit alors ; mais semblable à l’homme qui gravit le sommet des montagnes, et qui voit l’horison s’étendre et se développer devant lui ; à mesure que j’avançois dans la carrière que je venois de m’ouvrir, je la vis s’agrandir, pour ainsi dire, à chaque pas : je sentis que la danse en action pouvoit s’associer tous les arts imitateurs et le devenir elle-même.
Quelle idée de saisir pour l’action, l’instant, où Diane est occupée à donner à Endimion des marques de sa tendresse ?
Il est essentiel de discerner la place que chaque partie doit occuper : l’homme enfin doit se trouver sous la draperie, l’écorché sous la peau, et le squelette sous les chairs, pour que la figure soit dessinée dans la vérité de la nature, et dans les proportions raisonnées de l’art.
Créon toujours occupé de ses projets, est absorbé par le poids de ses réflexions J il veut abdiquer la couronne, il veut unir Jason à sa fille ; il veut que ce Prince, en se séparant de Médée, lui ordonne de fuir ses états, tous ces grands événemens, que prépare sa politique, doivent être l’ouvrage des charmes de Creuse et de leur empire sur le cœur d’un jeune Prince, tout à la fois tendre, ambitieux, ingrat et perfide.
Lycomède, toujours occupé de sa passion ; n’a point renoncé à son imfâme projet ; l’absence momentanée d’Hercule et d’Admète lui en permet l’exécution : il engage la Reine qui a les yeux fixés sur son vaisseau, de vouloir y monter avec sa sœur et ses femmes, pour en examiner l’intérieur.
Qu’elle idée de saisir pour l’action, l’instant où Diane est occupée à donner à Endimion des marques de sa tendresse ?
Il est essentiel de discerner la place que chaque partie doit occuper : l’homme enfin doit se trouver sous la draperie ; l’écorché sous la peau ; & le squélette sous les chairs, pour que la Figure soit dessinée dans la vérité de la nature, & dans les proportions raisonnées de l’Art.
Ce fut encore le roi qui s’occupa des droits d’auteur ; et il faut reconnaître qu’il se montra — proportionnellement — plus généreux envers les auteurs qu’envers les artistes.
C’est lui qui s’occupe de les faire remplacer lorsqu’elles manquent, et qui les rappelle à l’ordre quand elles oublient que sur le théâtre elles ne sont pas chez elles.
À droite et à gauche du centre du bal étaient des Amphithéâtres occupés par la foule des Spectateurs ; mais pour éviter la confusion, on n’entrait que par un Moulinet, l’un après l’autre.
J’ai dit en troisième lieu des danses telles qu’elles se pratiquent aujourd’hui, que comme chacune des personnes qui vont aux assemblées pour danser, ne danse pas toujours, les intervalles de temps que la danse n’occupe pas, sont ordinairement remplis par des conversations et des manières d’agir très-libres que les jeunes personnes de différent sexe ont ensemble, et qui ne peuvent que faire de très-grandes plaies à la chasteté.
On nous demande à quoi, en interdisant les danses, nous voulons que les gens de travail, et surtout ceux de la campagne, s’occupent les jours de dimanches et de fêtes ?
Pylade parut ensuite, et sans avoir recours à de si petits moyens, il se présenta en roi occupé des projets les plus vastes et les plus importants ; des plans d’attaque et de déffense occupoient sa pensée : tantôt il levoit les veux vers le ciel, tantôt il les fixoit sur la terre ; mais se rappellant tout à coup l’oracle de Calchas, il frémit et tremble sur le sort inévitable dont Iphygénie est menacée, il l’avoit conduite à l’autel, il apperçoit le fatal couteau prêt à trancher les jours de sa fille chérie, il court et vole pour l’arrêter.
Le peintre lui présente celui de Vénus, occupée à choisir dans le carquois de l’Amour, la flèche, qui doit blesser Adonis.
L’horison se divise et se partage en grouppes de nuages, qui se replient et se roulent les uns sur les autres en s’élevant vers le ciel : pendant ce mouvement ascendant, des nuages plus lumineux descendent les cieux ; et l’on voit bientôt tous les Dieux de l’Olympe ; par un mouvement contraire le char de Neptune attelé de cheveaux marins sort du sein de la mer ; Amphitrite est placée à côté de ce Dieu ; ce char, ou cette conque marine, est environnée de Tritons, qui fôlatrent dans les eaux, en jouant avec leurs trompes, tandis que les rochers de la droite se garnissent des Divinités terrestres, ceux de la gauche sont bientôt occupés par les Divinités des eaux ; de leurs urnes sortent avec abondance des sources limpides, qui tombent en cascades sur les rochers et se précipitent ensuite dans la mer.
Philémon, en managger habile, encaissait les rayons de cette gloire et s’occupait à les placer conformément aux intérêts de la communauté.
Les compositeurs de Ballets en ce genre s’occupent à représenter des intrigues amoureuses entre des Bergers, des Jardiniers, des Villageois, et des Ouvriers de toute espèce, ou bien des Danses Nationales, Provençales, Croates, Anglaises, Flamandes à leur façon.
Le désir d’imiter les occupa sans cesse ; mais ils restèrent longtems dans l’ignorance : les progrès furent lents ; les éssais pénibles et souvent infructueux ; ils érrèrent pendant plusieurs siècles, et toujours égarés, ils ne pouvoient arriver à un but qui sembloit s’éloigner d’eux, à mesure qu’ils en approchoient.
Vous voyez bien que les hétaïres de notre temps, loin d’être folles et dissipées, comme on le suppose, sont des personnes fort sensées, beaucoup plus occupées de leurs intérêts que de leurs plaisirs, et moins jalouses de leurs plus belles amours que de leur moindre rôle.
Grévy, elle ne s’occupe plus que de Bébé… Seulement, le sien n’est pas un canard. […] Ce n’est pas celle qui nous occupe.
Manqueroit-on assez de bonne foi pour ne pas reconnoître que le temps et la circonstance des danses, sont un temps et une des circonstances où le démon est plus occupé à tourner autour des ames pour les perdre, et où il lui est plus facile de les dévorer, c’est-à-dire de s’en rendre le maître, en les faisant tomber dans le péché ?
Il n’y a pas d’état plus fatiguant au moral et au physique que celui de maître de ballets ; ils doit régler et donner les pas ; il doit les faire, et si on ne les prend point au premier coup-d’oeil, il est obligé de les recommencer plusieurs fois ; lorsque le pas est saisi, il doit s’occuper d’un autre enchainement pour arriver au dessin ou à la figure qu’il imagine ; mais lorsqu’il quitte les formes symétriques, pour peindre celles que l’on nomme irrégulières, les combinaisons deviennent plus difficiles.
Un instant après elle vent entrer dans le temple de Junon, pour y faire un sacrifice, consulter les Augures, et apprendre si l’union qui la flatte, se formera sous d’heureux auspices ; puis reprenant tout à coup sa première fierté, et rougissant de sa foiblesse, elle veut fuir Enée ; elle veut le bannir de son cœur, elle veut lui ordonner de quitter ses états ; mais un sourire d’Ascagne renverse et détruit tous ses projets, et croyant voir dans les traits de cet enfant tous ceux de son vainqueur, elle n’est plus occupée que du désir de lui plaire, et que du bonheur d’en être aimée.
Le François toujours pétulant, et plus occupé de son amour que des inquiétudes d’Inès, se jette à ses genoux pour la presser de ne point oublier de parler à Béatrix. […] Nous ne voulons point de changement ; tout est bien, et l’on ne peut rien faire de plus agréable. » Mais la danse, poursuivront les gens de goût, ne vous cause que des sensations médiocres, et vous en éprouveriez de bien plus vives, si cet art étoit porté au dégré de perfection où il peut atteindre. » « Nous ne nous soucions pas, répondront-ils, que la danse et les ballets nous attendrissent, qu’ils nous fassent verser des larmes ; nous ne voulons pas que cet art nous occupe sérieusement ; le raisonnement lui ôteroit ses charmes ; c’est moins à l’esprit à diriger ses mouvemens qu’à la folie ; le bon sens l’anéantiroit ; nous prétendons rire aux ballets, causer aux tragédies, et parler petites maisons, petits soupers ét équipages à la comédie. » Voilà, Monsieur, un systême assez général.
Le François toujours pétulant & plus occupé de son amour que des inquiétudes d’Inès, se jette à ses genoux pour la presser de ne point oublier de parler à Béatrix ; Fernand paroît, & sans rien examiner, il s’élance avec fureur sur Clitandre ; il lui saisit la main dans l’instant qu’il baise celle d’Inès & qu’elle fait des efforts pour s’en défendre ; & sur le champ il tire un poignard pour le frapper ; mais Inès pare le coup, & Béatrix attirée par le bruit couvre de son corps celui de son amant. […] « Nous ne nous soucions pas, répondront-ils, que la Danse & les Ballets nous attendrissent, qu’ils nous fassent verser des larmes ; nous ne voulons pas que cet Art nous occupe sérieusement ; le raisonnement lui ôteroit ses charmes ; c’est moins à l’esprit à diriger ses mouvements qu’à la folie ; le bon sens l’anéantiroit ; nous prétendons rire aux Ballets ; causer aux Tragédies ; & parler petites maisons, petits soupers & équipages à la Comédie. » Voilà, Monsieur, un systême assez général.
Or, combien est-on éloigné d’entrer dans ces sentimens, quand on emploie une partie de ces jours consacrés à Dieu, à des danses, dont l’effet naturel et inévitable est de jeter l’ame dans une dissipation qui ne la laisse plus assez maîtresse d’elle-même pour s’appliquer à Dieu, d’affoiblir et d’éteindre par là l’esprit de prière, et d’allumer dans le cœur le feu de la cupidité, pendant qu’on ne devroit s’occuper qu’à rendre plus ardent et plus actif le feu de la charité.
Ces deux manières d’étre étoient momentanées au point qu’après avoir été on ne peut pas plus aimable, plus enjoué, et plus spirituel il se taisoit, devenoit morne et pensif, avoit l’air de s’occuper des choses les plus graves et les plus tristes ; puis tout à coup il sortoit de cette situation, faisoit l’éloge, ou la critique de ce qu’on avoit dit pendant le sommeil de sa gaîté, et devenoit plus intéressant que jamais.
L’on nous dit qu’elle occupait à l’American Hôtel, au deuxième étage, la chambre n° 6. […] Les pièces qu’y occupait Fanny étaient des réduits sans air où, par les chaudes nuits de l’été de 1840, elle faillit tomber malade. […] « J’espère, Messieurs, que mes sentiments ne m’auront pas entraînée au delà de la position que je voudrais occuper clans cette bonne cause, celle d’un humble instrument.
Tout proche était le faubourg de Windmühle où avait demeuré Haydn, sur l’emplacement occupé de nos jours par le numéro 19 de la Haydngasse. […] On pouvait prévoir que les deux sœurs occuperaient une place très différente dans l’histoire de la danse.
enfin, un grand bruit qui se rapproche… Un groupe de messieurs passe en coup de vent, et sans s’occuper de qui que ce soit, s’engouffre dans le cadre d’une porte sur laquelle on lit : « Défense d’entrer. » Personne de nous ne sait plus que faire.
La contredanse est plus gaie ; elle occupe plus de monde, et l’exécution en est aisée : il n’est pas étonnant qu’elle ait prévalu sur toutes les autres.
Personne du reste, je crois, en dehors des habitants, ne s’occupait de ce qui se passait dans ladite petite ville.
Les commis s’occupèrent uniquement à tenter de lui vendre de tout ce que contenait la maison.
Que s’il y en a parmi ceux qui sont redeuables au ciel de ce bon heur qui se laissent porter au mespris d’vne chose qui peut empescher le mespris en bonne compagnie, ie les prie de considerer le traict d’vn de nos derniers Roys qui faisoit quelque fois admirer ses perfections dans vn bal auec autant d’auantage sur ses Courtisans, comme il sur passoit en iugement & en langue les mieux sensez & les plus eloquens de son Royaume, luy blasmant vn gentilhomme (au reste fort accompli) de n’auoir pas apris à danser, & luy demandant ce qu’il sçauoit faire, ie sçay bien, Sire, dict-il, donner en guerre vn coup de lance pour le seruice de vostre Majesté : Ie vous conseille donc (repliqua ce braue Prince) de vous armer d’vn froc en temps de paix, comme s’il eust voulu dire que les fureurs de la guerre cessees vn Caualier ne pouuoit s’occuper à vn plus noble exercice que celuy qui luy donne vne grande entree en la cognoissance de sa Cour & de son monde.
Et lors qu’on sera paruenu à celuy qui occupe la derniere place du bransle, faut tourner sur la main gauche, & reprendre à peu pres le chemin qu’on aura faict en relaschant la main du costé, & ouurir les bras, pour mener auec plus de liberté, & ainsi on pourra finir par vne reuerence, & laisser la compagnie en bel ordre, ce qui se doit faire en cadance, mais auparauant la reuerence, on peut finir en ceste sorte.
Par ce moyen, plus de vide, plus d’inutilité, plus de longueur et plus de froid dans la danse de l’opéra ; tout seroit saillant et animé, tout marcheroit au but et de concert ; tout séduiroit parce que tout seroit spirituel, et paroitroit dans un jour plus avantageux ; tout enfin feroit illusion et deviendroit intéressant, parce que tout seroit d’accord, et que chaque partie tenant la place qu’elle doit occuper naturellement, elles s’entre-aideroient et se préteroient réciproquement des forces. […] Je diminuerois des trois quarts des paniers ridicules de nos danseuses ; ils s’opposent également à la liberté, à la vitesse, et à l’action prompte et animée de la danse ; ils privent encore la taille de son élégance et des justes proportions qu’elle doit avoir ; ils diminuent l’agrément des bras ; ils entérrent pour ainsi dire, les graces ; ils contraignent et gênent la danseuse à un tel point, que le mouvement de son panier l’occupe quelquefois plus sérieusement que celui de ses bras et de ses jambes.
Par ce moyen, plus de vuide, plus d’inutilité, plus de longueur & plus de froid dans la Danse de l’Opéra ; tout seroit saillant & animé ; tout marcheroit au but & de concert ; tout séduiroit parce que tout seroit spirituel & paroîtroit dans un jour plus avantageux ; tout enfin feroit illusion & deviendroit intéressant, parce que tout seroit d’accord, & que chaque partie tenant la place qu’elle doit occuper naturellement, s’entr’aideroit & se prêteroit réciproquement des forces. […] que le mouvement de son panier l’affecte & l’occupe quelquefois plus sérieusement que celui de ses bras & de ses jambes.
Elle habitait, — rue de Ménars, — un vaste appartement qu’avait occupé mademoiselle Bourgoin, de la Comédie-Française. […] Outre ses travaux artistiques, on affirme qu’elle s’occupe d’opérations de Bourse.
En outre, on s’était beaucoup occupé d’une prétendue passion que la plus jeune des deux sœurs aurait inspirée au duc de Reichstadt. […] Elle s’occupe toujours.
On s’est plaint de n’en voir sortir aucun écrit ni bon, ni mauvais, ni médiocre, ni satisfaisant, ni ennuyeux ; on lui reproche de s’être entièrement écartée de sa première institution, de ne s’assembler que rarement, ou par hazard, de ne s’occuper en aucune manière des progrès de l’art qui en est l’objet, ni du soin d’instruire les danseurs et de former des elèves.
Ce n’est qu’en tremblant qu’il se livre aux grands élans des passions ; il ne les peint qu’avec des demi-teintes, et toujours dans la gêne, il oublie tout ce qui pourroit prêter de la force et de l’énergie à sa diction ; la crainte qu’il a de rester court l’enchaine au milieu des plus belles tirades, et des couplets les plus intéressants ; toujours moins occupé de ce qu’il dit que de ce qu’il a encore à dire, ses gestes, son maintien, et jusqu’à son silence, portent l’empreinte de la crainte et de l’inquiétude.
On s’est plaint de n’en voir sortir aucun Ecrit ni bon, ni mauvais, ni médiocre, ni satisfaisant, ni ennuyeux ; on lui reproche de s’être entiérement écartée de sa premiere institution ; de ne s’assembler que rarement ou par hazard, de ne s’occuper en aucune maniere des progrès de l’Art qui en est l’objet, ni du soin d’instruire les Danseurs & de former des Eleves.
Tout occupé de lui, négligeant la cadence Cet autre, en dandinant, croit prendre un air d’aisance. […] J’aime sur le théâtre un élégant danseur Qui, sans se diffamer aux yeux du spectateur, Plaît par la grace seule, et jamais ne la choque : Mais pour un faux plaisant, dont le bon goût se moque, Qui, de sauts étonnans, est toujours occupé, Qu’il s’en aille, s’il veut, sur des tréteaux grimpé, Le long de nos remparts, séjour des pasquinades, Sur la corde foraine, essayer ses gambades. […] C’est à cette dernière apparition (époque à laquelle je m’occupais de cet ouvrage) qu’on pouvait dire de lui : Dans son vieux genre encore a des graces nouvelles. […] Si l’on voit dans la poésie des esprits lourds et laborieux, qui s’occupent à fabriquer des anagrammes et des acrostiches, on trouve aussi de prétendus danseurs, qui s’imaginent en savoir plus que tout le monde parce qu’ils font des sauts extraordinaires….
Si l’on monte en voiture avec quelqu’un, que ce soit une dame ou autre personne pour qui l’on ait des considérations, on lui cédera le pas pour monter, lui laissant occuper la première place qui est la droite du fond, descendant ainsi jusqu’à la gauche sur le devant, qui est la dernière : montant ensuite, l’on se placera sur le devant, quand même la personne serait seule.
Le Cardinal fortement occupé de l’établissement d’un opéra national, sentit qu’il ne parviendroit à tirer la musique Française des langes dans les quels la routine l’avoit emmaillotée, qu’en lui fournissant de beaux modèles : elle étoit pauvre, et languissante ; son harmonie se ressentoit de la sécheresse des règles, et de la servitude des Calculs ; la mélodie, ce langage simple du sentiment et du goût, lui étoit étrangère ; aucune richesse dans ce style musical ; aucune opposition dans les plans, nul clair-obscur dans la distribution des phrases harmoniques.
Les coups de théâtre et les tableaux de situation ; j’ai cru devoir donner une épouse à Thoas, afin de me procurer un contraste d’autant plus nécessaire dans ce sujet, qu’il n’y règne point d’amour, et que privé d’une passion, qui est le ressort detoutes les autres, il a été utile que je cherchasse à y suppléer par des épisodes, qui ne pussent choquer la vraisemblance, ni altérer le fond de l’histoire ; j’ai prêté à Thoas un caractère cruel et farouche, fanatique et superstitieux, soupçonneux et craintif ; je lui oppose une épouse remplie de vertus, de douceur et d’humanité, et qui n’est occupée que du soin généreux de le ramener à des sentimens moins barbares.
Nous pourrions ne mener qu’une vie strictement occupée du soin de notre machine à vivre, parfaitement indifférents ou insensibles à tout ce qui ne joue aucun rôle dans les cycles de transformation qui composent notre fonctionnement organique ; ne ressentant, n’accomplissant rien que de nécessaire, ne faisant rien qui ne fût une réaction limitée, une riposte finie à quelque intervention extérieure.