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25. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Première partie — Livre second — Chapitre IV. De quelques Danses des Grecs »

Il se tut ; mais il suivit partout l’objet de sa tendresse, sans chercher d’autre plaisir que celui de le voir, et sans espérer même la douceur d’en être aperçu. […] [Voir Danses lascives] Je tire le rideau sur ces objets indécents.

26. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Première partie — Livre troisième — Chapitre V. Mimes, Pantomimes, Danse Italique »

Mimes, Pantomimes, Danse Italique Les actions du caractère le plus bas ou du genre le plus libre furent à Rome l’objet de la Danse théâtrale jusqu’au règne d’Auguste. […] Ils devaient en être jaloux : elle honorait l’Art, et pouvait être pour eux une leçon continuelle de l’objet qu’ils avaient à remplir.

27. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Première partie — Livre quatrième — Chapitre II. Détails sur Pylade et Bathylle »

Comme il ne sortait d’une composition, que pour se plonger dans un nouvel enthousiasme ; lorsque ses yeux s’ouvraient sur les objets dont il était entouré, ils lui semblaient si petits, qu’il les apercevait à peine. […] On le désigne comme un objet d’espérance.

28. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome III [graphies originales] « Observations sur la construction d’une salle d’opéra. » pp. 3-32

Si mes réflexions ont de la publicité ; elles engageront des hommes plus instruits que moi, à jetter de nouvelles lumières sur un objet qui intéresse autant l’humanité que la gloire de la nation, l’embellissement de la capitale, et les progrès des arts en général. […] Ce rond ou ce cercle tronqué par le Proscénium forme deux parties rentrantes, de manière que les loges qui se trouvent placées depuis l’avant-scène jusqu’au point central de ce cercle ne jouissent que de la moitié du spectacle ; c’est-à-dire, que les loges de la droite ne voyent que ce qui se passe à la gauche du théâtre, et que les loges de la gauche n’apperçoivent que les objets qui agissent sur la droite : Tels sont les désagrémens résultans de cette forme ronde. […] Un autre objet au quel on n’a jamais réfléchi, c’est que le spectateur dans quelque place que ce soit ne doit point voir ce qui se passe derrière les décorations ; s’il a la faculté d’y porter ses regards, il perd une partie du plaisir qu’il se proposoit d’avoir, et on lui ôte à tous égards celui de l’illusion ; en plongeant ainsi dans les ailes, il y découvre la manœuvre du théatre, il y apperçoit cent lumières incommodes et lorsqu’il veut ensuite ramener ses regards sur la scène, tout lui paroît noir et confus, son œil fatigué ne distingue plus les objets, ou ne les voit qu’à travers un brouillard. […] La scène en effet ne peut faire illusion, se jouer de nos sens et nous transporter vers les objets qu’elle nous offre, si l’on n’a l’art de dérober les ressorts qui les font mouvoir : en découvre-t-on les fils ? […] Il me semble qu’il rempliroit parfaitement cet objet, tant par sa légèreté que par son flûté ; ce style gothique embelli par le goût, pourroit paroître neuf.

29. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Avant-propos »

Je déclare donc, avant d’entrer en matière, que je ne crois point la Danse la plus excellente chose qu’on puisse faire, et que je suis persuadé qu’il y a dans le monde des objets d’une plus grande importance que ne le sont même les beaux-arts. […] Un goût vif pour un art est inséparable du désir de son accroissement, de sa perfection, de sa gloire : et le moyen que ce qu’on désire ne se présente pas comme un objet important ? […] Le premier de ces Ouvrages n’a point touché à l’objet que j’ai en vue. […] Mon objet est une espèce de poétique de cet Art.

30. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Première partie — Livre second — Chapitre VII. Emploi de l’Archimime dans les funérailles des Romains »

Un Citoyen que son courage, sa générosité, l’élévation de son âme avaient rendu l’objet du respect et de l’amour de la Patrie, semblait reparaître aux yeux de ses Concitoyens.

31. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Première partie — Livre quatrième — Chapitre I. Époque du plus haut point de gloire de l’Art »

Les plus grands objets sont oubliés. […] Il protégea Pylade et Bathylle63, et Rome bientôt occupée de ce seul objet, ne tourna plus ses regards vers le gouvernement qu’Auguste lui avait ravi.

32. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome IV [graphies originales] « [Lettres sur les fêtes nationales] — Lettre i. sur les fêtes nationales. » pp. 109-115

Les fêtes publiques ont eu jusqu’ici différens objets, tantôt celui de distraire le peuple de ses maux, tantôt de capter son suffrage par d’inutiles prodigalités ; tantôt enfin, de déployer à ses yeux une magnificence qui, par un triste retour sur lui-même, lui faisoit plus profondément sentir sa misère ; mais je n’ai pas encore vu de fêtes en France, où la moralité fut unie au plaisir, où la décence et le bon goût fussent joints à la gaieté : le résultat de toutes les fêtes est, beaucoup de gens ivres, beaucoup de bourses volées, souvent des accidens graves, de la fatigue, et peu de plaisir, du moins de ce plaisir qui doit tourner au profit des mœurs, du goût et de l’esprit. […] Je reviendrai sur cet objet dans un autre moment, et je prouverai qu’une fête, (comme je l’entends), est, ou doit être un poème.

33. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome IV [graphies originales] « [Lettres sur les fêtes nationales] — Lettre ii. sur le même sujet. » pp. 116-121

Comment-est-il possible, lorsque l’on construit, qu’on élève, qu’on décore et qu’on distribue, d’oublier l’étendue du local, de ne point combiner les distances entre les spectateurs et les objets qu’on doit leur présenter ? […] Je reviens à mon objet.

34. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Seconde partie — Livre quatrième — Chapitre X. Des Actions principales en Danse »

Mais dans l’exécution, on ne doit point s’écarter de cet objet unique.

35. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Seconde partie — Livre premier — Chapitre I. Renaissance des Arts »

Rome seule dès lors devint l’objet des regards de la Terre.

36. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Seconde partie — Livre deuxième — Chapitre VI. Des Mascarades »

Il y en a une troisième, qu’on imagina en 1675 qui tenait aussi du grand Ballet, et qui, en allongeant la Mascarade déjà connue, ne fit autre chose que d’en changer l’objet principal en substituant maladroitement le Chant à la Danse.

37. (1820) Traité élémentaire, théorique et pratique de l’art de la danse « Chapitre quatrième. Étude des bras » pp. 57-63

Le danseur qui serait placé de cette manière, répugnerait au bon goût ; et ses positions, ses attitudes, devenues grotesques et caricatures, seraient un objet de ridicule pour le dessinateur. […] Aussi l’avons-nous vue toujours être elle-même un objet de controverse parmi les artistes.

38. (1797) Essai ou principes élémentaires de l'art de la danse, utiles aux personnes destinées à l'éducation de la jeunesse « [Conclusion] »

Il doit se souvenir qu’il est peintre, et ne chercher dans les objets qui l’environnent que des objets dignes d’occuper ses pinceaux.

39. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome II [graphies originales] « Lettre XX et dernière. » pp. 213-241

Le buste de cette Princesse est présenté a Paris par les Graces et par les Amours ; frappé de la beauté noble de cette Spartiate, sur de posséder un objet dont l’image porte à son coeur le sentiment le plus délicieux, il ne balance plus, il rend les lauriers à Pallas, les sceptres à Junon, et donne la pomme à Vénus, en regardent moins cette divinité que la beauté qui a fixé son choix et dont la possession doit faire son bonheur. […] Mon objet n’étant point ici d’insérer des programes que l’on trouvera ailleurs, je me borne à ne donner que des croquis qui, tout imparfaits qu’ils sont, prouvent néanmoins que je ne propose pas l’impossible, et que ce qui est fait médiocrement peut se perfectionner dans des mains plus habiles. […] Ses beaux yeux qui n’étoient ouverts que pour se fixer avec indifférence sur les objets tranquilles de la nature, s’arrêtent avec complaisance sur le berger dont les charmes lui paroissent nouveaux. […] Leur présence embéllit tout ; leur influence répand sur les objets de nouveaux attraits. […] Sachez faire un bon choix dans vos modèles, ayez l’art de les embéllir ; apprenez à les placer dans des jours avantageux, à les peindre avec vérité ; ils plairont, n’en doutez point, en admettant mon opinion sur cet objet, vous vous varierez à l’infini, vous ferez disparoitre votre assommante monotonie ; vous serez neufs, et vos essais seront couronnés par les plus brillants succès.

40. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Première partie — Livre premier — Chapitre III. Objet de cet Ouvrage. »

Objet de cet Ouvrage.

41. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Première partie — Livre second — Chapitre VIII. De la Danse des Anciens considérée comme exercice. »

Tous les hommes ont un penchant naturel à l’imitation, de là le progrès rapide des usages, le succès étonnant des modes, l’établissement ferme des préjugés ; mais comme ce penchant tient d’une manière intime à la vanité, et qu’elle n’est jamais frappée que de ce qui lui en impose, c’est toujours vers des objets plus élevés que soi qu’il nous pousse et nous entraîne.

42. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome IV [graphies originales] « [Lettres sur les fêtes nationales] — Lettre iii. sur le même sujet. » pp. 122-128

Ces figures quoique plus grandes que nature, ne disoient rien, n’annonçoient rien ; elles étoient muettes, et se perdoient dans l’immensité ; preuve évidente que rien n’étoit en proportion, ni avec la place, ni avec l’éloignement des spectateurs : donc cette place étoit trop grande, ou les objets de décore trop petits. […] On me dira que le camp élevé et retranché des Autrichiens, étoit facile à exécuter ; que le pont pouvoit se construire sans difficultés, mais on m’ob-jectera qu’il devenoit essentiel à la vérité, de montrer, la rivière et que c’est sur cet objet que les obstacles se multiplioient.

43. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Première partie — Livre premier — Chapitre II. Des moyens qui conduisent à la connaissance des Arts »

Si quelquefois dans leurs diverses productions, on cesse d’apercevoir leurs rapports ; si leur liaison semble se perdre dans la multiplicité variée de leurs opérations, c’est que les yeux en sont distraits par les objets actuels qui les occupent ; mais le fil échappe sans se rompre : des regards attentifs qui le cherchent, le démêlent toujours.

44. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Première partie — Livre premier — Chapitre IX. De la Danse sacrée des Grecs et des Romains »

Les Perses et les Indiens qui adoraient le Soleil, les Gaulois, les Allemands, les Anglais, les Espagnols qui avaient leurs Dieux particuliers, tous les Peuples enfin du Monde connu, à quelque idole qu’ils aient sacrifié, ont toujours fait de la Danse l’objet principal de leur culte, et leurs Prêtres ont tous été danseurs par état.

45. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Seconde partie — Livre premier — Chapitre VI. Des Ballets Moraux »

Il y avait des Ballets entiers qui portaient ce nom : c’étaient ceux qui n’avaient pour objet que les présents qu’on voulait faire.

46. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Seconde partie — Livre quatrième — Chapitre V. Préjugés contre la Danse en Action »

C’est un faux jour qui change les objets, en leur prêtant des couleurs qu’ils n’ont pas.

47. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Seconde partie — Livre quatrième — Chapitre VII. Supériorité et avantages de la Danse en action »

Plus la danse, comme la peinture, embrassera d’objets ; et plus elle aura des moyens fréquents de déployer les belles proportions, de les mettre dans des jours heureux, de leur imprimer le seul mouvement qui peut leur donner une sorte de vie.

48. (1671) Témoignages des gazettes en vers sur les spectacles dansés entre 1660 et 1671 «  1663 — 8 janvier : Ballet des Arts — La Muse Historique de Loret — Loret, lettre du 24 février 1663 »

Nos Reines, pleines d’un bon sens, Mais qui des plaisirs innocents, (Comme sages et débonnaires) Ne sont nullement adversaires, Malgré l’âpre et rude saison, Quittant Chambre, Alcove et tison, Furent, non seulement, icelles, Mais Monsieur et Mesdemoiselles,27 Assez volontiers sur le lieu, Pour audit Ballet dire adieu ; Ayant illec, pour assistance, Plusieurs Personnes d’importance, Princes, Ducs, Comtes et Marquis, Et quantité d’Objets exquis, C’est-à-dire de beaux Visages Bien dignes de vœux et d’hommages, Que je lorgnais par-ci, par-là, Étant en lieu propre à cela.

49. (1671) Témoignages des gazettes en vers sur les spectacles dansés entre 1660 et 1671 «  1668 — 17 janvier : Mascarade — Lettres en vers à Madame de Robinet — Robinet, lettre du 21 janvier 1668 »

La DUCHESSE, aussi, de BOUILLON, D’Âme et de Corps Objet mignon, Et qui fut, dès son plus bas âge, Si spirituelle et si sage, S’y fit admirer, sans mentir, Sachant des mieux se travestir ; Et le vaillant PRINCE, son Homme, Pour vous dire la chose en somme, Avec le Comte et Chevalier,90 Faisait un Momon singulier.

50. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome I [graphies originales] « Lettres sur la danse. — Lettre IV. » pp. 25-31

Je ne parle point de cette partie du public, qui en est l’ame et le ressort, de ces hommes sensés qui, dégagés des prejugés de l’habitude, gémissent de la dépravation du goût, qui écoutent avec tranquillité, qui regardent avec attention, qui pèsent avant de juger, et qui n’applaudissent jamais que lorsque les objets les remuent, les affectent et les transportent : ces battemens de mains prodigués au hazard ou sans ménagement, perdent souvent les jeunes gens qui se livrent au théatre. […] N’allez jamais à la répétition la tête pleine de figures et vide de bon sens ; soyez pénétrés de votre sujet ; l’imagination vivement frappée de l’objet que vous voudrez peindre, vous fournira les traits, les pas et les gestes convenables.

51. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome II [graphies originales] « Lettre première. À Voltaire. » pp. 2-7

Votre génie est un flambeau brillant qui éclaire l’humanité ; à l’exemple du soleil, il anime, il vivifie tous les objets qu’il échauffe du feu de ses rayons. […] La belle Gabrielle employera l’éloquence de ses charmes, pour retenir son amant, elle aura recours aux larmes, à la prière, et embrassera les genoux de son vainqueur, qui, le coeur fortement ébranlé, et flottant sans cesse entre la gloire et l’amour ne fuira qu’à pas lents l’objet qui l’a séduit.

52. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Seconde partie — Livre premier — Chapitre VIII. Des Moralités »

Il en fallait, pour la combiner, et il y a de l’esprit et de la galanterie dans la manière dont le dénouement est tourné vers l’objet principal de la Fête ; mais quelle barbarie dans le dessein !

53. (1671) Témoignages des gazettes en vers sur les spectacles dansés entre 1660 et 1671 «  1663 — 8 janvier : Ballet des Arts — La Muse Historique de Loret — Loret, lettre du 20 janvier 1663 »

Voilà ce que j’avais à dire Dudit Ballet de notre Sire, Que je prétends bien de revoir, S’il plaît à Dieu, Lundi, le soir, Pour lorgner encor la Personne De ce Brave Porte-Couronne, Dont la grâce et l’agilité, Le port, la taille et majesté Sont autant d’objets qui ravissent, Et ses bons sujets réjouissent ; Bref, qui mieux qu’on ne peut penser, Se connaît des mieux à danser, Soit par haut, ou soit, terre à terre, Aussi bien qu’à faire la guerre.

54. (1671) Témoignages des gazettes en vers sur les spectacles dansés entre 1660 et 1671 «  1670 — 4 février : Divertissement royal, Les Amants magnifiques — Lettres en vers à Madame de Robinet — Robinet, lettre du 22 février 1670 »

Les fréquents Changements de Scène, D’une façon toute soudaine, En maints, et maints Objets divers, Y découvraient, d’abord, des Mers Dont si vaste était l’étendue, Qu’elle était à perte de vue : Et des Amours, & des Tritons, Y patinaient les frais Tétons Des Néréides, et Sirènes, Déesses des Humides Plaines.

55. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome II [graphies originales] « Lettre XVI. » pp. 160-172

je ne puis m’en passer, sa peine m’inspira une idee ; je lui proposai de distribuer les chanteurs et de les placer derrière les coulisses, de telle sorte, que le public ne pût les appercevoir, et je promis de les remplacer par l’élite de mon corps de ballets, de lui f’aire faire tous les gestes propres à l’expression du chant et de combiner la chose de manière à persuader au public que les objets qu’il voyoit agir étoient ceux qui chantoient. […] si ces rideaux se ferment et que Danaiis, content de scs forfaits, fasse éclater le plaisir farouche que son à me cruelle éprouve ; si à son départ, le jour paroit, et qu’au lever de l’aurore on entende des cris confus et effrayans poussés par les remolds, le repentir et la douleur ; (cris prononcés par un choeur de femmes) que dans cet instant, on voye les rideaux s’ouvrir encore et les Danaïdes les cheveux épars, les bras sanglans et armés de poignards fuir le lien de leurs forfaits, si on les voit poursuivies par les spectres de leurs époux, par les furies, les crimes, les remords et la vengeance personnifiés, si tourmentées par tous ces objets, elles sentent la terre s’ébranler et s’eutr’ouvrir sous leurs pas chancelans ; si eIles voyent paroitre la mort armée de sa faux et accompagnée) par les parques ; si elles frémissent et se prosternent en vain, si enfin la mort de concert avec Atropos tranche le fil de leirs jours, et qu’elles soient entraînées et précipitées par les démons dans le fond des enfers, il n’est plus possible que le spectateur puisse soutenir la vüe de tant de tableaux déchirans, sans en être vivement émû. […] Le goût du Souverain est un coup électrique qui frappe tous les objets qui l’environnent.

56. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome III [graphies originales] « [Programmes de ballets] — Psyché et l’Amour. Ballet héroï-pantomime. » pp. 121-134

Psyché fixe un regard étonné sur les objets enchanteurs qui l’entourent. […] L’Amour, caché derrière les Nymphes, jouit de la surprise, de la beauté et des graces de l’objet qui l’enchante ; mais quel est l’étonnement de Psyché, lorsqu’elle jette les yeux sur le miroir, le premier, sans doute, qu’elle ait vu ; elle se mire, elle se considère, elle recule, elle avance ; et sa physionomie, ses mouvemens et ses gestes étant répercutés par le miroir, elle ne peut concevoir qui peut produire cet enchantement ; elle réfléchit, et retourne au miroir ; elle y déployé ses graces ; elle prend des positions différentes : la glace les lui répète. […] L’Amour, sensible aux larmes et aux maux de Psyché, s est rendu à ses instantes prières ; il paroît, et témoin du danger qui menace les jours de son amante, il ordonne à Tisiphone de lui rendre cet objet cher à son cœur.

57. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Première partie — Livre second — Chapitre X. Vues des Philosophes : objet des Législateurs relativement à la Danse. »

Vues des Philosophes : objet des Législateurs relativement à la Danse.

58. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Seconde partie — Livre deuxième — Chapitre II. Des Fêtes de la Cour de France, depuis 1560 jusqu’en l’année 1610 »

Elle imagina Fêtes sur Fêtes, pour lui faire perdre de vue sans cesse le seul objet dont elle aurait dû toujours l’occuper. […] Pour remplir l’objet que je me propose ici, je crois devoir choisir, parmi le grand nombre de Fêtes qui furent imaginées durant ce règne, celles qu’on donna en 1581 pour le Mariage du Duc de Joyeuse et de Marguerite de Lorraine belle-sœur du Roi.

59. (1908) Quinze ans de ma vie « Quinze ans de ma vie — XII, la collection de m. groult » pp. 124-133

— Maintenant, dit-il, je vais vous montrer l’objet d’art auquel je tiens le plus ici. […] Je sentis alors combien il chérissait chacun de ces objets que l’on n’aurait dû, à ses yeux, contempler qu’avec dévotion.

60. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome I [graphies originales] « Lettres sur la danse. — Lettre II. » pp. 9-16

Quelle précision ne faut-il pas encore avoir, pour n’être pas au dessus, ou au dessous de l’objet que l’on veut imiter ? […] Le caractère et le genre d’un ballet ne doivent point être défigurés par des épisodes d’un genre et d’un caractère opposés, les métamorphoses, les transformations et les changemens qui s’emploient communement dans les pantomimes angloises des danseurs de corde, ne peuvent être employés dans des sujets nobles ; c’est encore un autre défaut, que de doubler et de tripler les objets : ces répétitions de scènes refroidissent l’action, et appauvrissent le sujet.

61. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome III [graphies originales] « [Programmes de ballets] — Renaud et Armide. Ballet héroïque » pp. 99-108

Ubalde et le chevalier Danois ayant surmonté à l’aide d’un verge d’or les obstacles que la magie leur avoit élevés, paroissent dans ce jardin ; mais ils sont arrêtés par des Nymphes ; elles les invitent à quitter la gloire pour s’abandonner aux plaisirs ; les Graces et l’Amour entourent Ubalde ; il ne resiste que bien foiblement aux pièges de la volupté, et par une force supérieure, il est entraîné vers les objets délicieux qui s’offrent à lui ; il va céder à l’impression de leurs charmes ; mais le chevalier Danois s’empare de la verge d’or ; il l’agite, et les fantômes voluptueux disparoissent à l’instant. […] Le départ de Renaud est accompagné de tous les regrets d’un cœur fortement épris, et qui sacrifie à son devoir l’objet qu’il aime.

62. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome IV [graphies originales] « [Lettres sur les fêtes nationales] — Lettre iv. sur le même sujet. » pp. 129-136

Lorsque le gouvernement s’occupera de donner une grande fête, pour célébrer un événement qui fixera le bonheur et la prospérité et la France, tel que celui d’une paix générale, il faut alors qu’elle soit, par la réunion du goût à la magnificence, digne de l’objet intéressant qui la détermine ; il faut que les etrangers de toutes les parties de l’Europe en payent les frais en s’amusant ; il faut que cette fête soit grande, parce que c’est une grande nation entourée de victoires et de triomphes, qui la donne. […] De son lit paisible et tranquille, il s’éleverait mille enchantemens, et l’intervalle qui sépare le Champ de Mars de la rivière, offriroit à l’œil étonné, les objets que je vais vous décrire.

63. (1760) Lettres sur la danse et sur les ballets (1re éd.) [graphies originales] « LETTRES SUR LA DANSE. — LETTRE II. » pp. 15-29

Quelle précision ne faut-il pas encore avoir, pour n’être pas au-dessus ou au-dessous de l’objet que l’on veut imiter ? […] Les métamorphoses, les transformations & les changements qui s’emploient communément dans les Pantomimes angloises des danseurs de corde, ne peuvent être employés dans des sujets nobles ; c’est encore un autre défaut, que de doubler & de tripler les objets : ces répétitions de Scene refroidissent l’action & appauvrissent le sujet.

64. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Première partie — Livre second — Chapitre III. Des Danses des Anciens dans les Fêtes des Particuliers »

La Société qui nous fournit à chaque instant de nouveaux objets de dissipation, ne leur offrait que ces liens utiles et solides qui unissent entre eux tous les Citoyens.

65. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Seconde partie — Livre premier — Chapitre IV. Des Ballets poétiques »

La Musique même, celui de tous qui a le don de séduire le plus vite, ne put causer alors qu’une impression momentanée et légère, qui fut aisément effacée par le premier objet de distraction.

66. (1757) Articles pour l’Encyclopédie « Sur la poétique du ballet et de l’opéra »

Le dernier divertissement, qui pour l’ordinaire termine l’opéra, paraît ne pas devoir être assujetti à cette règle aussi scrupuleusement que tous les autres ; ce n’est qu’une fête, un mariage, un couronnement, etc. qui ne doit avoir que la joie publique pour objet. […] Tous ces objets ne sont rien moins qu’aisés à remplir : mais que de beautés résultent aussi dans ces sortes d’ouvrages de la difficulté vaincue! […] L’objet de ce divertissement isolé et de mauvais goût, est de varier l’amusement des spectateurs, souvent de donner le temps aux acteurs de changer d’habits, et quelquefois d’allonger le spectacle ; mais il n’en peut être jamais une partie nécessaire : par conséquent il n’est qu’une mauvaise ressource qui décèle le manque de génie dans celui qui y a recours, et le défaut de goût dans les spectateurs qui s’en amusent. […] Dans toute entrée de danse, le danseur, à qui on suppose de la vigueur et de l’habileté, a trois objets principaux et indispensables à remplir.

67. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome IV [graphies originales] « [Programmes de ballets] — Iphigenie en Tauride. Ballet tragique » pp. 235-256

Ce Prince dont la frayeur a glacé les sens, lui fait une peinture frappante de tous les objets qui l’ont épouvanté. […] Iphigénie, le cœur déchiré par les fonctions barbares de son ministère, se livre à sa douleur ; d’un autre côté, elle ignore le sort de sa famille ; un rêve affreux lui a peint Oreste immolé de sa propre main, Oreste, l’unique objet de ses espérances, le seul qui puisse l’arracher du temple de sang qu’elle habite ; Iphigénie en pleurs veut consulter la Déesse et effacer par ses larmes le sang dont l’autel est souillé. […] Les Prêtresses, les Prêtres et les enfans effrayés du coup de tonnerre, et du feu éblouissant de l’éclair, sont tombés à genoux ; Iphigénie leur montre son frère, l’unique objet de ses espérances ; elle recommande ses jours à leur zèle, à leurs soins, à leur fidélité et se jette de nouveau dans ses bras. […] Ces objets effrayans paroissent successivement sur la scène ; car sans leur apparition le rêve ne seroit point entendu

68. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Première partie — Livre troisième — Chapitre II. De la Danse théâtrale des Grecs »

On pouvait fixer par là les objets que devaient embrasser les Arts, le goût des Spectateurs, et le but des Artistes.

69. (1860) Mémoires de Rigolboche « Mémoires de Rigolboche — Chapitre XII » pp. 167-185

Faire la cour signifie peindre sa flamme à une femme qui a su captiver votre cœur, entourer l’objet aimé de vos soins et chercher par des prévenances et des attentions sans égales à lui plaire. […] XXIV Pour devenir l’objet aimé d’une rousse, on doit : Être châtain, Galant, Poëte par bouffées, Indifférent par caprices, Avoir enfin le caractère brun et blond à la fois.

70. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome I [graphies originales] « Lettres sur la danse. — Lettre III. » pp. 17-24

Ne concluez pas de ce que j’ai dit plus haut, sur les figurans et sur les figurantes, qu’ils doivent jouer des rôles aussi marqués que les premiers sujets ; mais comme l’action d’un ballet est tiède, si elle n’est générale, je soutiens qu’il faut qu’ils y participent avec autant d’art que de ménagement ; car il est important que les sujets chargés des principaux rôles conservent de la force et de la supériorité sur les objets qui les environnent. […] Avec ce talent les caractères paroitront dans un beau jour, et ne seront ni sacrifiés, ni effacés par les objets qui ne sont faits que pour leur prêter de la vigueur et des ombres.

71. (1760) Lettres sur la danse et sur les ballets (1re éd.) [graphies originales] « LETTRES SUR LA DANSE. — LETTRE III. » pp. 30-46

Ne concluez pas de ce que j’ai dit plus haut, sur les Figurants & sur les Figurantes, qu’ils doivent jouer des Rôles aussi forts que les premiers Sujets ; mais comme l’action d’un Ballet est tiede, si elle n’est générale, je soutiens qu’il faut qu’ils y participent avec autant d’Art que de ménagement ; car il est important que les Sujets chargés des principaux Rôles, conservent de la force & de la supériorité sur les objets qui les environnent. […] Avec ce talent, les caracteres paroîtront dans un beau jour, & ne seront ni sacrifiés, ni effacés par les objets qui ne sont faits que pour leur prêter du nerf & des ombres.

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