Plusieurs Princes et Grands Seigneurs, Dignes, certes, de tous honneurs, En ce Ballet galant dansèrent, Et, des mieux, le Roi secondèrent.
Quoique j’aye donné la maniere de faire ces demi-coupez dans la construction du pas du Menuet, néanmoins pour vous en donner de suite l’intelligence, je dirai que lorsque vous voulez faire un fleuret, étant posé à la quatriéme position, si c’est le pied gauche que vous ayez devant, qu’il faut que le corps soit entierement dessus, en approchant le pied droit à la premiere position, sans qu’il touche à terre ; puis plier les deux genoux également, ce qui s’appelle plier sous soi, mais il ne faut pas passer le pied droit devant vous à la quatriéme position, que lorsque vous avez plié, & du même tems qu’il est passé vous vous élevez sur la pointe : puis marcher deux autres pas tout de suite sur la pointe ; sçavoir, l’un du gauche, & l’autre du droit, & à ce dernier il faut poser le talon, en le finissant, afin que le corps soit plus ferme, soit pour en reprendre un autre, ou tel autre pas que la danse que vous dansez le demande ; mais pour se mettre dans l’habitude de faire ainsi que des autres, il est à propos d’en repeter plusieurs de suite ; outre que cela vous donne la facilité de faire d’un pied ce que vous faites de l’autre. […] Par exemple, le pas de Rigaudon est tiré du Rigaudon, qui est une danse fort en usage en Provence, & que les originaires du païs dansent naturellement, & même chaques Cantons le danse differemment les uns des autres, ce que j’ai vû dans le tems que j’étois dans ce païs.
Mais elle ne pouvait — comme la maréchale — se dispenser de danser, la danse étant non seulement son métier, mais encore sa passion favorite, la mise en scène de sa beauté et son principal titre aux libéralités de ses adorateurs. […] Quand elle dansera, elle devra porter ses mains un peu plus haut que ses hanches, afin que la munition de la gorge ne descende pas….. » Voilà pour le physique. […] Je suis réduite à danser un vieux pas. […] … On n’a pas idée de danser comme ça ! […] Emma Livry fit mieux : elle dansa tout exprès pour le romancier le pas du ballet de la Sylphide qu’il voulait décrire.
L’exécution est pleine d’entrain : l’on voit les artistes qui hier encore « sabotaient » inconsciemment le Sacre, heureux de danser Les Femmes de bonne humeur ; ils s’y amusent avec nous.
Faire danser un menuet, un passe-pied ou n’importe quel pas de l’époque des paniers et des tonnelets entre deux haies de choristes, quelle gageure !
Somme toute, je préfère le second acte mimé par elle avec un humour charmant et dansé avec un sens très juste du grotesque.
Demoiselle tenant ces jupes pour Danser Et pour en donner une plus forte idée, on peut jetter la vûë sur cette Figure, je lui ai donné tout l’air & la contenance qu’une Demoiselle doit avoir en dansant, elle tient ses jupes avec le pouce & le doigt suivant les bras étendus à côté du corps, les mains en dehors, & sans étaler ses jupes ni les tenir trop serrées ; A l’égard de leur maniere de figurer, c’est la même que celle de l’homme, tant pour effacer l’épaule dans les pas de côté, que ceux en passant en avant ; & en presentant les mains, comme aussi les agrémens dont j’ai parlé sont pour l’un & pour l’autre.
Comme, dans les trois premières années de son engagement, Fanny dansa juste cent fois, les feux lui rapportèrent 12 500 francs, c’est-à-dire un peu plus de 4 000 francs par an. […] Après avoir dit l’impression de joyeux étonnement produite par sa beauté, il continuait en ces termes : « Le plaisir est devenu de l’enthousiasme lorsque Mlle Fanny a dansé de cette danse qui est la sienne et ne ressemble pas plus qu’elle ne veut leur nuire à celles qui caractérisent le talent de chacune de ses nouvelles rivales. […] elle ne pouvait plus y danser, depuis que s’étaient fermés ces deux yeux si brillants et si vifs qui la regardaient avec amour. […] Fanny était habituée à danser avec Thérèse. […] Le morceau le plus réussi de la pièce était la parodie, avec accompagnement de mirlitons, du pas de deux que dansaient à l’Opéra Fanny Elssler et Perrot.
Le concile de Laodicée, tenu selon les uns en 365, sous le pape Libère, et, selon d’autres en 367, sous le pape Damase, déclare dans le canon 53 (conciles du père Labbe, tom. 1, pag. 1506,) « qu’il ne faut pas que les chrétiens qui vont aux noces, s’y conduisent d’une manière honteuse et indécente, ou qu’ils y dansent ; mais qu’ils doivent seulement dîner ou souper modestement comme il convient à des chrétiens ». […] Labbe, tom. 6, p. 112) « qu’il y en a, et surtout des femmes qui font en sorte qu’on vienne aux jours de fêtes, non dans des vues droites et saintes qu’on doit avoir, mais pour danser et chanter des chansons honteuses.
C’est au maître de ballets à observer cette variété et à la saisir ; car les Anglais et les Anglaises ne dansent point comme les nègres et les négresses, et les Indiens ne dansent point comme ceux-ci.
[14] Appliquez-vous à ne pas confondre le genre ; il n’y a rien de plus mauvais goût qu’un danseur d’une taille majestueuse et propre au genre sérieux, qui vient danser, dans un ballet comique, un pas villageois : comme il n’est aussi rien de plus ridicule qu’un danseur d’une très petite taille, d’une structure ramassée, qui a la prétention de s’affubler d’un habit héroïque, et qui cherche à se dessiner dans un adagio . […] Il faut aussi que les danseurs costumés à la grecque ou à la romaine, dansent différemment lorsqu’ils portent un habit moderne ou celui d’un villageois. […] Cette qualité est surtout requise dans les airs à danser. […] Ainsi le maître de musique marque le mouvement du menuet en frappant au commencement de chaque mesure ; au lieu que le maître à danser ne bat que de deux en deux mesures, parce qu’il en faut autant pour former les quatre pas du menuet.
Sur un Théâtre créé par le génie, pour mettre dans un exercice continuel la prodigieuse fécondité des Arts, on n’a chanté, on n’a dansé, on n’a entendu, on n’a vu constamment que les mêmes choses et de la même manière, pendant le long espace de plus de soixante ans.
Il est si rare, aujourd’hui, de voir danser dans un ballet !
On ne devrait pas danser Cléopâtre ou Phryné parce qu’on est grand sujet, mais en raison de ses aptitudes pour tel rôle ou telle variation.
Le corps étant posé comme il est representé ci-devant, il est prêt de faire tout ce que l’on veut : de cette position vous partez, soit pour marcher, ou faire une reverence, soit pour danser.
Si tôt que les Récits cessèrent, Ces Aimables Nymphes dansèrent Avec des habits précieux, Qui donnaient bien moins dans les yeux Que mille grâces naturelles Qu’on voyait éclater en elles.
XI Les trois inconnus que le professeur s’obstinait à appeler « ses trois hommes distingués » passèrent toute la nuit à boire et à danser. […] …………… …………… Or, à partir du moment où je m’étais mise « sérieusement à étudier mon art », dansais au Casino et rue Buffaut avec un entrain et un succès sans égals.
Je dus partir après le premier acte, car je dansais dans un autre théâtre, mais on vint me dire à l’issue de la représentation, que Hanako avait eu plus qu’un succès : un vrai triomphe. […] Le temps passa, je n’entendis plus parler de mes Japonais, lorsqu’un jour je reçus une lettre de Hanako qui me disait qu’elle était dans une taverne à Anvers, où on la forçait à chanter et à danser pour l’amusement des matelots, clients de l’endroit.
Ayant dansé, elles font la révérence à la française, avec quelle grâce !
La grande règle est qu’ils naissent du sujet, qu’ils fassent partie de l’action, en un mot qu’on n’y danse pas seulement pour danser. […] [voir Traité historique, IIe partie, livre IV, chap. 2, « Division de la danse théâtrale »] Des nymphes paraissent dans Tancrède ; elles dansent autour de lui, et les armes lui tombent des mains, sans autre motif apparent aux yeux du spectateur. Suffit-il de danser pour enchaîner la valeur d’un héros, bien sûr d’ailleurs dans cette occasion que tout ce qu’il voit n’est qu’un enchantement ? […] Ils en dansent un commencement ; un danseur ou une danseuse danse un commencement et une fin, et les chœurs reprennent la dernière fin.
Louis quatorze, les Princes et les seigneurs de sa cour y dansèrent ; cet opéra offrit ce que le goût et la somptuosité ont de plus recherché. […] Avant de terminer ma lettre je dois vous fixer l’époque où l’on vit pour la première fois des femmes danser sur le théâtre. […] Louis quatorze n’y dansa point, et fut spectateur de cette intéressante nouveauté. […] Cet exercice fut un de ceux dans le quel il excella ; il s’y livra par goût, et dansa pour la dernière fois dans le ballet de Flore le 13.
Les Symphonies sur lesquelles cette Entrée était dansée exprimaient des sentiments de tendresse et de pitié, que les attitudes, les pas, les figures rendaient avec onction.
J’ai assisté récemment à un spectacle où, par les hasards du fameux tour de liste, Mlle Debry, qui est Phryné, dansait Cléopâtre et Lorcia qui est Cléopâtre, faisait Phryné.
Mademoiselle Fatou Un de mes voisins à l’orchestre me disait, l’autre soir, pendant le divertissement de la Juive : — Tenez, regardez-moi Fatou… Elle sait danser, celle-là ! […] Plus tard elle est restée quelque temps sans danser. […] « Elle a dansé et elle a plu. » Une fonction et une qualité, dont la première n’est pas indispensable, mais dont la seconde est rigoureusement nécessaire à l’Opéra. […] si je m’en rapporte au début de cette tirade de Buridan, au premier tableau de la Tour de Nesle : « J’ai fait vingt ans la guerre aux Italiens, les plus mauvais coquins que je connaisse… » J’ai fait vingt ans l’amour aux Italiennes, les plus rusées ribaudes que je sache… » Mademoiselle Perrot Le père et le frère dansent à l’Opéra. La mère a dansé à la Gaîté.
C’est, par exemple, dit-il, de penser, lorsqu’on étoit à prendre ce plaisir de la danse, que plusieurs réprouvés brûloient dans l’enfer pour les péchés commis à la danse et à cause des danses ; que plusieurs religieux et personnes de piété étoient à la même heure devant Dieu, chantant ses louanges, et contemplant ses divines perfections ; et que leur temps a été par là bien mieux employé que celui qu’on a mis à danser ; qu’on a fait pitié à la sainte Vierge, aux anges et aux saints, lorsqu’ils ont vu que le cœur s’arrêtoit à ce plaisir si ridicule ; qu’enfin à mesure qu’on y a donné plus de temps, on s’est aussi plus approché de la mort qui mettra fin à tous ces plaisirs. » Je demande maintenant s’il est bien facile et bien ordinaire de s’appliquer, au retour de la danse, à toutes ces considérations, que saint François de Sales croit néanmoins nécessaires pour empêcher les funestes impressions du plaisir qu’on y a cherché et goûté ? […] Qu’importe qu’on puisse absolument danser sans péché, si presque toujours on y pèche pendant la danse ou après, ou si, n’y péchant pas, on s’expose visiblement au danger de pécher ?
Louis XIV, par lettres-patentes concernant la non-dérogeance des demoiselles et des gentilshommes disposés à figurer sur la scène de l’Opéra, autorise son « fidèle et bienaimé Jean-Baptiste Lulli à joindre à l’Académie royale de musique et de danse, instituée par les présentes, une école propre à former des élèves, tant pour danser que pour chanter, et aussy à dresser des bandes de violons et autres instruments. […] Les fillettes suivaient rarement le conseil… Mais elles avalaient toujours le bouillon — sans lequel plus d’une d’elles n’eût pas eu la force de danser le soir !
Lorsque son père l’eut conduite à Paris pour lui faire prendre les leçons de Coulon, ses camarades se moquaient d’elle et disaient : « Est-ce que cette petite bossue saura jamais danser ? […] Après avoir dansé à la lueur de torches sinistres, les esprits se dispersent, en enfourchant les montures les plus bizarres. […] toi si heureuse de danser, et qui nous rends si heureux de tes pas ! […] Il leur permit d’y assister le jour où Mlle Taglioni le dansa, car elle purifiait par sa réserve une donnée quelque peu scabreuse. […] Un grave reproche qu’elle fait à Marie Taglioni, c’est de danser à côté de la musique.
Loïe Fuller y dansera plusieurs danses nouvelles : la danse des perles, où elle se pare des colliers puisés au coffre d’Hérodias ; la danse des serpents, qu’elle manie dans une incantation farouche ; la danse de l’acier, la danse d’argent et cette « danse de la peur » qui la fait fuir, éperdue, devant la tête coupée de Jean, la tête du décapité, qui la suit partout et la regarde de ses yeux fixes de martyr. […] Puis j’avais un plaisir infini à voir cette Salomé en vêtements de tous les jours danser les pas sans l’illusion du vêtement de théâtre, avec un simple lambeau d’étoffe, parfois rose, rouge ou vert, pour se rendre compte, sous la lumière électrique, des reflets sur les plis mouvants ou les paillettes. Salomé dansait, mais une Salomé en jupe courte, une Salomé ayant sur les épaules sa jaquette, une Salomé en costume tailleur, et dont les mains, les mains mobiles, expressives, tendres ou menaçantes, les mains toutes blanches, les mains pareilles à des bouts d’ailes, sortaient des vêtements, donnaient à elles seules toute la poésie de la danse, danse de séduction ou danse de terreur, danse infernale ou délicieuse.
Et pour nous soustraire aux tuniques grecques et aux péplums duncaniens, mentionnons Vicente Escudero, qui a dansé à la Salle Gaveau des danses de son pays.
Distinctement, parfois nous entendions danser, mais nous n’apercevions rien sur la scène.
Il a, de plus, intercalé entre ces œuvres des fragments de films qui ajoutent encore à cet ensemble d’images mouvantes, à ce répertoire de formes ou bien, tournés au ralenti, servent de démonstration et de référence à la partie dansée.
Le Coupé ordinaire est composé de deux pas ; sçavoir, un demi-coupé, & un pas glissé : comme je m’aperçois que le terme de glisser pourroit n’être pas connu de tout ceux qui apprennent à danser ; sur tout cette jeunesse à qui trés-souvent la trop grande vivacité leur fait oublier ce que leur Maître leur enseigne ; c’est à cette occasion que je fais la remarque suivante : Le pas glissé est de passer le pied doucement devant soi en touchant le parquet ou plancher très-legerement ; ce qui doit s’entendre que ce pas est plus lent que si l’on portoit le pied sans qu’il touchât à terre, ainsi se glisser signifie un pas trés-lent, ce qui fait en partie la perfection du coupé : il doit être plié à propos, élevé en cadence & soûtenu gracieusement.
Cependant, combien y a-t-il aujourd’hui de mères qui non-seulement laissent tranquillement leurs filles aller aux bale et aux danses, mais trouvent même un sujet de gloire lorsqu’elles les voient danser avec un art, une adresse et une grâce qui leur attirent des louanges ; et lorsque ne l’ayant pas vu, elles entendent dire que leurs filles se sont distinguées, par ce dangereux talent, dans cet art si funeste ! […] Si vous le faites, vous serez des dispensateurs fidèles de ce que vous avez reçu ; vous ne serez point de ces serviteurs paresseux que l’Evangile condamne, et vous vous mettrez à couvert du châtiment si terrible dont vous venez de voir qu’ils sont punis. » De ce que les pères et mères doivent, autant qu’il est possible, inspirer à leurs enfans de l’éloignement pour la danse, s’en suit-il qu’il ne leur est pas permis de leur donner pendant un temps un maître à danser ? […] Voilà, ce me semble, à quoi doit tendre l’exercice dont je parle ; et j’ai vu avec joie des maîtres à danser de la première réputation, se renfermer dans ces bornes pour satisfaire aux désirs des mères chrétiennes, qui joignent à une grande naissance une piété encore plus grande.
Ne pouvant occuper agréablement la vue, & n’ayant pu hériter de la gentillesse de Fossan, ils font beaucoup de bruit avec les pieds en marquant toutes les notes ; de sorte qu’on voit jouer avec admiration les Violons de cette Nation, & qu’on écoute danser avec plaisir leurs Pantomimes. […] Tant que l’on sacrifiera le goût aux difficultés, que l’on ne raisonnera pas, que l’on dansera en mercenaire, & que l’on fera un métier vil d’un Art agréable ; la Danse loin de faire des progrès, dégénérera, & rentrera dans l’obscurité où elle étoit il n’y a pas plus d’un siecle. […] Je veux encore que les pas soient placés avec autant d’esprit que d’Art, & qu’ils répondent à l’action & aux mouvements de l’ame du Danseur ; j’exige que dans une expression vive on ne forme point de pas lents ; que dans une Scene grave on n’en fasse point de légers ; que dans des mouvements de dépit on sache éviter tous ceux qui ayant de la légéreté, trouveroient place dans un moment d’inconstance ; je voudrois enfin que l’on cessât d’en faire dans les instants de désespoir & d’accablement : c’est au visage seul à peindre ; c’est aux yeux à parler ; les bras même doivent être immobiles, & le Danseur dans ces sortes de Scenes ne sera jamais si excellent que lorsqu’il ne dansera pas ; toutes mes vues, toutes mes idées ne tendent uniquement qu’au bien & à l’avancement des jeunes Danseurs & des nouveaux Maîtres de Ballets ; qu’ils pesent mes idées, qu’ils se fassent un genre neuf, ils verront alors que tout ce que j’avance peut se mettre en pratique & réunir tous les suffrages.
Les noms de Vienne, Londres, Naples, Milan, Turin, lui sont connus et familiers, parce que l’on danse à Vienne, Londres, Naples, Milan, Turin ; parce qu’elle espère y danser elle-même le jour où elle quittera l’Opéra de Paris. De l’Asie, de l’Afrique, elle ne sait rien ; elle n’y dansera jamais. […] On nomme ainsi, à l’Académie nationale de musique et de danse, ces superbes créatures, — racolées à travers Paris, dans l’atelier, dans le bastringue, à même la boue du trottoir, au ras de la fange du ruisseau, — et qui défilent dans les cortèges, qui figurent dans les lointains, qui posent dans les espaliers, dans les apothéoses, et en général, dans tous ces groupes voluptueux que l’imagination délirante du chorégraphe invente pour ravigoter le public… Les marcheuses ne dansent pas… Elles ne chantent pas… Elles meublent… L’invention en est attribuée à Duponchel.
Et comme j’aime ce trio des odalisques qui, assises au premier plan, dansent avec leurs bras et leurs torses souples selon le rythme d’un air charmant entonné par les bassons, soutenu par les contrebasses.
Donc on a dansé la chasse, ou plutôt marché, couru et posé en musique.
Outre la majesté du Roi, Qui danse des mieux, croyez-moi, Et Monsieur son unique Frère, À qui le juste Ciel confère Toutes les belles qualités Qu’on souhaite aux Principautés, Un Prince du beau Sang de France43 Paraît aussi dans cette Danse, Et plusieurs Ducs, Comtes, Marquis, Tous Seigneurs de mérite exquis, Audit Ballet se laissant joindre Par des Gens de qualité moindre, Mais, pour bien danser, les meilleurs Tant du Royaume, que d’ailleurs : Mais, surtout, certaine Pucelle44 Fait dire à ceux qui parlent d’elle, Qu’on n’en voit point dessous les Cieux Qui danse et cabriole mieux.
Une cinquième objection, c’est qu’on a quelquefois besoin de délassement après le travail, pour le reprendre ensuite avec une nouvelle ardeur, et en mieux soutenir les fatigues ; et la danse est un délassement : si on l’interdit aux gens de travail, et particulièrement aux gens de la campagne les jours de dimanches et de fêtes, où, interrompant leurs travaux ordinaires, ils n’ont rien à faire, l’oisiveté dans laquelle ils seront, pourra les porter à quelque mal plus grand que celui de danser qu’on veut empêcher. […] Mais, dit-on, si on ne permet aux jeunes personnes de danser, elles pourront faire pire.
Un petit pas tricoté mal adroitement sur le coup de pied sert d’exposition de nœud et de dénouement à ces chefs d’œuvre ; cela veut dire voulez-vous danser avec moi ? […] On a sacrifié le beau genre au trivial ; on a secoué le joug des principes ; on a dédaigné et rejetté toutes les règles ; on s’est livré à des sauts, à des tours de force ; on a cessé de danser, et l’on s’est crû pantomime : comme si l’on pouvoit être déclaré tel, lorsqu’on manque totalement par l’expression ; lorsqu’un ne peint rien ; lorsque la danse est totalement défigurée par des charges grossières, lorsqu’elle se borne à des contorsions hideuses, lorsque le masque grimace à contre-sens, enfin, lorsque l’action, qui devoit être accompagnée et soutenue par la grace, est une suite d’effets répétés, d’autant plus désagréables pour le spectateur, qu’il souffre lui-même du travail pénible et forcé de l’exécutant.
Augustin a adopté la même opinion ; il me semble que ces deux grands hommes (qui probablemeut n’étoient danseurs ni l’un ni l’autre) ont confondu la musique et la mesure ; car danser en mesure n’est pas être musicien ; cela est si vrai que le paysan le plus grossier danse en mesure. […] Dire que les soldats Lacédémoniens alloient au combat en dansant est une erreur de mot ; il seroit plus juste de dire qu’ils y alloient en marchant au bruit d’une musique guerrière ; qu’ils régloient leurs pas au mouvement de la mesure et des airs ; qu il y en avoit la lents, de vifs et d’accélérés : chaque mesure de ces airs variés, fixoit le mouvement du pas des soldats ; car l’air qui indiquoit l’attaque n’étoit pas le même que celui qui commandoit la retraite : marcher en mesure n’est donc pas danser.
Elle n’en dansa pas moins, le soir de la première ; mais, en retirant son maillot, la peau partit avec le tricot. […] Mademoiselle Beaugrand, d’après l’auteur de Derrière la toile (Albert Vizentini, 1868), est travailleuse, très forte d’exécution et de correction, la seule de l’Opéra qui sache danser une variation de violon.
Ils portaient la fameuse Toison d’or, dont ils couvrirent la table, après avoir dansé une Entrée noble qui exprimait leur admiration à la vue d’une Princesse si belle, et d’un Prince si digne de la posséder.
Ceux de l’Opéra ont fait tomber tous ceux des Particuliers, et on sait qu’il n’est plus du bon air d’y danser.
Il penserait n’avoir pas dansé, s’il n’avait ses deux Entrées particulières.
Mon père était un ami intime des personnes chez lesquelles on se rendait, en « surprise-party », et, comme, en outre, il était l’un des meilleurs musiciens de la contrée, il ne pouvait se dispenser d’aller faire danser la bande.
J’aime beaucoup le récitatif mimé et dansé par Mlle Niemtchinova à la manière du Coq d’Or, avec l’accompagnement de cette voix si fraîche qui monte de l’orchestre.