« Nous l’avons donc vue à la fin, dit-il, tel qu’il (le duc de Reichstadt) l’a vue lui-même. […] Véron avait loué les meilleures loges pour y installer Mlle Taglioni, Mlle Duvernay, Mlle Jawureck ; la loge la plus en vue avait été réservée aux sœurs Elssler.
Quatrième position (vue de profil), fig.
La Table du Roi, des Reines, des Princes et des Princesses du Sang était dressée dans le milieu du Salon, en sorte que rien ne leur cachait la vue des douze Berceaux, où étaient les Tables destinées au reste de la Cour.
Bossuet a eu en vue dans la réponse qu’on vient d’entendre, est de l’homélie 37 sur saint Matthieu.
Euthyme quitte sa proye pour un instant, sans pourtant la perdre de vue.
Alexandre, prévenu par Roxane, entre sans bruit ; il approche ; à la vue du groupe qui lui semble céleste ; il applaudit à l’imagination brillante de l’artiste ; il voit qu’il a été trompé, et il sort pour ne point distraire Apelles de son travail.
Les « bonnes petites camarades » qui ne respectent rien, — pas même les quartiers de la marquise de Prétintaille, — prétendaient que deux de ses ancêtres se ressemblaient à un tel point, que, pour les distinguer et pour reconnaître celui auquel elle avait accordé ses faveurs, une reine des temps jadis s’était vue dans l’obligation de faire une marque au nez de l’heureux privilégié.
Il entretint avec les hommes d’Etat de ce pays une correspondance active dans laquelle il exposait et interprétait ce qui se passait sur le continent ; il leur communiquait ses vues qui tendaient à une lutte sans merci contre la Révolution française, puis contre Napoléon. […] « Si bien que tous ceux qui l’auraient vue seraient tombés à genoux. […] Ce jour-là, quoiqu’il l’ait vue longuement la veille, il ne peut résister au besoin de lui écrire ; il lui dit : « Ma bien-aimée ! […] Les plus éclairés parmi les hommes ordinaires pensent et disent (car ma liaison avec elle est le sujet d’innombrables conversations dans la société d’ici où ma présence est bien vue) que j’ai fait sa conquête uniquement par ce qu’on appelle mon éloquence. […] Betty Paoli, qui l’a fréquentée pendant vingt ans, dit : « Il ne faut pas perdre de vue que Fanny n’était pas une nature passionnée.
C’est avec un verre convexe qui réunit tous les rayons dans un seul point, qu’il nous faut regarder les sujets que nous voulons traiter ; le moindre écart fait perdre de vue les personnages par lesquels nous voulons émouvoir les passions.
Le premier, le plus aigu de nos sens est peut-être la vue.
L’actrice doit plaire et sourire à tous, heureuse encore quand il ne lui en coûte qu’un sourire : elle doit plaire à l’auteur, qui, sans cela, ne lui confierait pas de rôles ; elle doit plaire au directeur, pour qu’il la mette en vue ; elle doit plaire, non pas à un seul mais à douze journalistes ; enfin, voyez-la le lendemain d’une première représentation, à son petit lever, inquiète, agitée, dévorant les journaux : celui-ci la proclame charmante, celui-là trouve qu’elle est affreuse ; cet autre dit qu’elle est une grande comédienne, un quatrième affirme qu’elle n’a aucun talent.
Or voici ce qu’il avait constaté : « Le public exige avant tout dans un ballet une musique variée et saisissante, des costumes nouveaux et curieux, une grande variété, des contrastes de décorations, des surprises, des changements à vue, une action simple, facile à comprendre, mais où la danse soit le développement naturel des situations. […] Ils imposaient aux auteurs leurs vues étroites de professionnels et, sous prétexte d’impossibilités techniques, entravaient l’essor de leur imagination.
La vue de Bethsabée, femme d’Urie, fit tomber David dans l’adultère.
Si Agamemnon, Clitemnestre, Achille et Iphigenie se trouvent en scène, voilà quatre rôles à enseigner ; chacun des acteurs à un intétêt séparé, des sentimens opposés, des vues différentes ; chacun d’eux doit avoir le caractère de la passion qui l’agite ; il faut donc que le maître de ballets se pénétre de la situation intérieure de ces quatre personnages ; il faut qu’il les représente tous, qu’il fasse les gestes qu’ils doivent imiter, que sa physionomie s’enflamme au dégré juste des sensations que chacun d’eux éprouve ; il doit prendre le maintien, saisir l’âge et le sexe de ces quatre acteurs ; les emportemens d’Achille, la fierté d’Agamemnon, le trouble la douleur et les éclats de l’amour maternel ; l’obéissance ; et la candeur d’Iphigénie prête à être sacrifiée.
La suite d’Jarbe et celle du Prince Troyen accourent, et animées l’une et l’autre par la vue du danger de leurs Princes, elles volent à leur secours.
Dorval et Clairville encouragés par le danger dèsarment deux de ces cruels ; ils se livrent au combat avec fureur et avec audace, et viennent à chaque instant se rallier auprès de Constance ; ils ne la perdent pas un moment de vue. […] Fernand ouvre les yeux ; sa vue paroit troublée, il tourne la tête du côté d’Inès : mais quel est son étonnement !
Dorval & Clairville encouragés par le danger désarment deux de ces cruels ; ils se livrent au combat avec fureur & avec audace, & viennent à chaque instant se rallier auprès de Constance ; ils ne la perdent pas un moment de vue. […] Fernand ouvre les yeux, sa vue paroît troublée, il tourne la tête du côté d’Inès, mais quel est son étonnement !
C’est afin que, s’abstenant des travaux et des occupations ordinaires, on ait plus de loisir, plus de liberté d’esprit et de cœur pour s’appliquer à Dieu, aux exercices de piété, et à la grande affaire du salut, que souvent les affaires temporelles font trop long-temps perdre de vue.
C’était à la suite d’une fièvre maligne qu’il avait perdu la vue.
Ou les vices naturels qu’on observe en soi sont tels que rien ne peut y remédier ; en ce cas, il faut perdre sur le champ & totalement de vue l’idée que l’on s’étoit formée de l’avantage de concourir aux plaisirs des autres ; ou ces vices peuvent être réformés par une application, par une étude constante & par les conseils & les avis d’un Maître savant & éclairé ; & dès-lors il importe essentiellement de ne négliger aucun des efforts qui peuvent remédier à des imperfections dont on triomphera, si l’on prévient le temps où les parties ont acquis leur dernier degré de force & de consistance, où la nature a pris son pli, & où le défaut à vaincre s’est fortifié par une habitude trop longue & trop invétérée pour pouvoir être détruit.
L’intérêt majestueux de l’honneur, les charmes ravissans du plaisir paroissent dans un parfait équilibre ; il voudroit les concilier, mais l’image d’un nouveau combat, la vue d’une action aussi magnanime qu’héroïque, l’éclat du triomphe, le bruit des timbales et des trompettes étouffent le son des flûtes et des chalumeaux : la Gloire va triompher ; un silence prépare sa victoire. […] Sa vue se portant de la vers le sommet d’une colline, elle y découvre un berger occupé du tendre soin de couronner sa bergère, et de l’orner des fleurs que le plaisir fait éclore autour d’elle.
On sent qu’il est impossible dans cette dernière distribution de pratiquer de beaux percés et de grandes échappées de vue ; aussi se plaint on de la monotonie et de la symétrie qui règnent dans les décorations : quelque bien pensées et quelque bien peintes qu’elles soient, elles n’offrent que des rues droites, que des allées d’arbres ou de colonnes, et le point de perspective angulaire et pris de côté dont les célébrés Bibien et Servandoni se sont si heureusement servis, n’a pu, faute de moyens, être adopté sur un théâtre étranglé vers le fond, et trop resserré dans ses flancs. […] Le citoyen, ami des arts, a rempli sa tâche, quand il a proposé des vues et des idées qu’il croit utiles.
Et là, ce soir où je l’ai vue répéter Salomé, en robe de drap, sans costume, son pince-nez devant les yeux, dessinant ses pas, esquissant en sa robe sombre les gestes qu’elle fera demain, séduisants et provocants, dans ses costumes de lumière, j’ai eu la sensation d’une « impresaria » admirable, conductrice de troupe aussi bien que dominatrice de foule, donnant ses indications à l’orchestre, aux machinistes ; avec une politesse exquise, souriante devant les nervosités inévitables, toujours gaie en apparence, et se faisant obéir comme le font les vrais chefs, en donnant aux ordres le ton parlé de la prière.
Tertullien, exhortant les chrétiens à ne pas suivre les coutumes contraires à la loi de Dieu, établit ce grand principe qu’il ne faudroit jamais perdre de vue : (traité du voile des vierges, c. 1.)
La Danseuse qu’on appelloit la belle Tourneuse, a fait trop de bruit sur le Théâtre des Danseurs de corde, pour n’en pas faire mention : je crois même qu’à moins de l’avoir vue, on aura peine à croire ce que j’en vais rapporter.
Le célèbre Dupré faisait la gargouillade très bien lorsqu’il dansait les démons ; mais il lui donnait une moindre élévation que celle qu’on lui donne à présent : on l’a vue plus haute et de la plus parfaite prestesse dans le quatrième acte de Zoroastre.
« La Reine a envoyé quelqu’un à ma matinée », pensai-je, « elle veut savoir si mes danses valent vraiment la peine d’être vues.
Un Français se fera une idée de l’Allemagne sans l’avoir vue ; de l’Italie, sans y être allé ; de l’Inde même, sans l’avoir visitée : il lui est impossible de se figurer l’Amérique telle qu’elle est.
Les actrices et les acteurs, les danseurs et les danseuses sont les personnages qui doivent l’orner et l’embellir ; mais pour que ce tableau plaise, et ne choque point la vue, il faut que de justes proportions brillent également dans les différentes parties qui le composent.
Loin ces Rimeurs craintifs, dont l’esprit flegmatique Garde dans ses fureurs un ordre didactique ; Qui chantant d’un héros les progrès éclatans, Maigres historiens suivent l’ordre des tems, Ils n’osent un moment perdre un sujet de vue. etc. » L’opinion de ce grand poète étage solidement la mienne, et me persuade que les règles agissent en raison inverse de leur utilité, lorsque le goût et l’imagination ne les dirigent pas.
Les Actrices & les Acteurs, les Danseurs & les Danseuses sont les personnages qui doivent l’orner & l’embellir ; mais pour que ce Tableau plaise & ne choque point la vue, il faut que de justes propositions brillent également dans les différentes parties qui le composent.
Je le suivis à travers une suite de cloîtres à ogives jusqu’à un pavillon qui m’a été assigné pour logement et qui est d’un confort irréprochable : chambre à coucher capitonnée, vastes cheminées resplendissantes du feu clair des branches et des pommes de pin, atelier vaste et bien clos, cabinets de toilette… et une vue !
Au nom de l’Antiquité, il avait rappelé aux danseurs que leur art devait tendre à émouvoir non seulement les sens, mais aussi les sentiments des spectateurs, que tous leurs gestes devaient être expressifs et non pas seulement agréables à la vue. […] Sanquirico entra entièrement dans ses vues et exécuta pour lui d’étonnants décors qui comptent parmi les plus beaux de l’art scénographique dans tous les temps.
Un tableau ou une situation, le conduit naturellement à un autre ; les figures s’enchaînent avec autant d’aisance que de grace ; l’effet général se fait sentir sur le champ ; car telle figure élégante sur le papier, cesse de l’être à l’exécution ; telle autre qui le sera pour le spectateur, qui la verra en vue d’oiseau, ne le sera point pour les premières loges et le parterre.
Lorsque l’on se présentera pour entrer, le cavalier se découvrira de la main gauche, tenant le chapeau bas selon l’étendue du bras : s’étant fait annoncer, s’il faut attendre dans une pièce voisine de celle où est la personne à qui l’on a affaire, le cavalier se tiendra découvert, et on saluera les personnes qui pourraient s’offrir à la vue ; et lorsqu’on aura la permission d’entrer, on entrera quelques pas, on dégagera un pied selon le sens qu’il faudra prendre pour se placer en face la personne que l’on voudra saluer ; le cavalier saluera comme nous l’avons démontré ; et la dame fera la révérence pareillement et en même tems, descendra doucement les bras, les soutenant dans la forme que nous avons indiquée pour leur tenue ; se relevant, on marchera posément vers la personne devant qui l’on se présente ; et restant à la distance de quelques pas, le cavalier répétera le salut, les pieds à la première position, et la dame fera la révérence à la quatrième ; et si l’on a quelque chose à représenter, en relevant le salut on levera en même tems le bras droit, duquel l’on tiendra ce que l’on a à présenter, et on le présentera aussitôt, observant la manière indiquée pour lever et baisser les bras ; et après l’avoir présenté, en baissant la main, on lâchera en même tems la jambe à la quatrième position en arrière, à laquelle le cavalier saluera, et la dame fera la révérence.
Sa vue se portant de là vers le sommet d’une montagne, elle y découvre un Berger occupé du tendre soin de couronner sa Bergère et de l’orner de fleurs, que le plaisir semble faire éclore autour d’elle.
Elle avait exposé ses vues dans une lettre adressée aux notabilités de la ville, et qu’il faut citer tout entière, parce qu’elle fait le plus grand honneur à celle qui l’a signée : « Messieurs, « Il y a près d’un an que je demandai s’il n’avait été établi dans cette ville aucun fonds pour le soulagement des acteurs âgés et indigents, et j’appris, à mon grand étonnement, que, dans un pays si décidément théâtral dans ses goûts, prodigue dans sa générosité, il n’existait d’institution d’aucune espèce en faveur d’une classe si exposée à l’infortune et si digne de sympathie. « Dans toutes les grandes villes d’Europe, à Londres, Paris, Berlin et Vienne, des ressources permanentes ont été affectées à ce but charitable, et on se demande naturellement pourquoi il n’a été fait dans cette grande capitale, également renommée pour ses charités et pour ses sympathies dramatiques, aucune heureuse tentative en vue d’organiser, sur une base solide et durable, un fonds pareil pour un pareil but ?
Et en vérité, lorsque les femmes applaudissaient Nourrit, Duprez, Levasseur, Baroilhet, Roger, Faure, Mmes Falcon, Damoreau, Stolz, Krauss, Nilsson, etc… elles donnaient, pour leur part, le plus élégant démenti à cet humoriste qui prétend que les Françaises vont au théâtre pour être vues, pour voir, et un peu pour entendre.
De là, passant aux folâtreries et gaîtés déréglées qui sont l’ame de la danse, les ministres protestans posent un principe trop ignoré de la plupart des chrétiens, et qu’ils ne devroient cependant jamais perdre de vue : c’est que, « quand l’homme fidèle use de la récréation, ce n’est pas tant pour le plaisir, autrement ce ne seroit pas récréation ; mais il en use pour d’autres fins meilleures et plus nécessaires, comme celles du boire et du manger » : Appliquant ce principe aux gaîtés des danses, contre lesquelles ils s’élèvent, ils disent : « Quand on voudra confronter de telles gaîtés avec les règles de la continence et de la sobriété chrétiennes, il ne se trouvera point que ce soient des choses que l’on puisse jamais accorder.
Les lieux changent ; ils représentent une forêt vaste et sombre ; les Nymphes qui n’ont point perdu le Dieu de vue, entrent précipitamment sur la scène ; mais quelle est leur crainte !
Les lieux changent ; ils représentent une forêt vaste & sombre ; les Nymphes qui n’ont point perdu le Dieu de vue entrent précipitamment sur la Scene ; mais quelle est leur crainte !
Plus d’une fois le passage de Fanny Elssler provoqua de curieux mouvements d’opinion, échos des grands événements contemporains ; ou bien il faisait apparaître des mœurs pittoresques, ou bien des personnalités en vue prononcèrent à son sujet des paroles remarquables. […] Mais du jour où il l’a vue ses sentiments ont changé.
Opéra [Article de Jaucourt]) n’avait pas eu des vues aussi justes sur le ballet.
Elle a été très en vue à l’ancien Opéra.
Je dois au surplus avertir que je parle ici, 1° des voix en général : il y en a de plus étendues ; mais c’est le très petit nombre, et les observations dans les arts ne doivent s’arrêter que sur les points généraux : les règles ont des vues universelles, les cas particuliers ne forment que des exceptions sans conséquence. 2° Qu’en fixant diatoniquement l’étendue ordinaire des voix, on les suppose au ton de l’opéra, par exemple.
. — Je ne l’ai jamais vue ; mais comme elle est la seule personne que je ne connaisse pas ici, c’est assurément ta parente. » L’indication était exacte. […] La beauté des décors, et surtout ceux qui offrent aux regards la grande place de Naples et la vue du Vésuve, l’exactitude des costumes simples et tout empreints de rudesse nationale, la vivacité gracieuse des danses et des groupes, ne purent être admises sur la scène de l’Opéra que par le talent et la persévérance de M.