Ne concluez pas de ce que j’ai dit plus haut, sur les Figurants & sur les Figurantes, qu’ils doivent jouer des Rôles aussi forts que les premiers Sujets ; mais comme l’action d’un Ballet est tiede, si elle n’est générale, je soutiens qu’il faut qu’ils y participent avec autant d’Art que de ménagement ; car il est important que les Sujets chargés des principaux Rôles, conservent de la force & de la supériorité sur les objets qui les environnent.
Il y en a qui se soutiennent à peine, accablées, écrasées, presque mortes !
C’est un art auquel les Grecs ont donné le nom de Chorographie propre à exprimer les actions & les passions humaines, par des pas composez, par des sauts cadencez, & par tous les mouvemens du corps, soutenus de bonne grace, & conforme à la cadence des instrumens. […] Toutes les fêtes de Bacchus commençoient par des danses & des sauts composez & soutenus en cadence, telles que les Peintres les ont représentées dans les Baccanales : c’est par-là que l’on croyoit qu’il avoit dompté les Lydiens, les Tyrrhéniens & les Indiens.
C’est un combat que les jeunes gens ont à soutenir plus furieux qu’en aucun autre âge, le diable ne s’oubliant pas à user de l’occasion, et à présenter tous les plaisirs pour donner de la force aux convoitises en ce qu’il peut. […] On peut les conduire à l’amour de la vérité par la connoissance qu’ils en ont ; et il ne faut, pour les convertir, que fortifier leur foiblesse et les soutenir contre des inclinations dont ils gémissent et dont ils ont honte : mais, lorsqu’ils accusent la vérité, au lieu de se condamner eux-mêmes, et qu’ils pèchent par principe, en supposant que le mal est un bien, et osent donner à la vérité le nom d’erreur ; il n’y a plus de remède, selon le cours ordinaire, à cette double corruption de l’esprit et du cœur ; et la Religion ne peut plus subsister parmi des hommes qui en sont ennemis et par leurs actions et par leurs sentimens.
Alors les cascades ou nappes de feu rouge sortirent des cinq arcades de l’éperon du Pont-Neuf ; elles semblaient percer l’illumination dont les trois façades étaient revêtues, et dont les yeux pouvaient à peine soutenir l’éclat. […] Elle passa sous un arc de triomphe de quarante pieds de hauteur, au-dessus duquel étaient accolées les armes de France et celles d’Espagne, soutenues par deux dauphins, avec cette inscription : Quam bene perpetuis sociantur nexibus ambo! […] L’emblème de la gauche représentait deux amours qui soutenaient les armes de France et d’Espagne, avec ces mots, propagini imperii gallicani, à la gloire de l’empire français. […] Toute la cour qui renfermait cette foire était couverte de fortes bannes soutenues par des travées solides, qui servaient encore à suspendre vingt-quatre lustres. […] Du milieu de chacun de ces bateaux, s’élevait une espèce de temple octogone, couvert en manière de baldaquin, soutenu par huit palmiers avec des guirlandes, des festons de fleurs, et des lustres de cristal.
De tous les mouvements, c’est le plus nécessaire parce qu’il soutient le corps entier dans son équilibre.
Cela tient à ce que ses amis soutiennent que je suis son portrait frappant.
Enivré de plaisirs, chancelant sur ses pieds, il paraît se soutenir à peine de la main droite sur un épieu.
Si l’amour l’emporte sur la gloire, sur le dépit, sur les plus forts motifs de vengeance qui balancent le penchant secret d’Armide, quels moyens n’emploiera pas son pouvoir (qu’on a eu l’adresse de nous faire connaître immense) pour soutenir les intérêts d’un si grand amour !
Une cinquième objection, c’est qu’on a quelquefois besoin de délassement après le travail, pour le reprendre ensuite avec une nouvelle ardeur, et en mieux soutenir les fatigues ; et la danse est un délassement : si on l’interdit aux gens de travail, et particulièrement aux gens de la campagne les jours de dimanches et de fêtes, où, interrompant leurs travaux ordinaires, ils n’ont rien à faire, l’oisiveté dans laquelle ils seront, pourra les porter à quelque mal plus grand que celui de danser qu’on veut empêcher.
Quelques personnes trouveront peut-être que c’est soutenir un vrai paradoxe, que de prétendre qu’il n’appartient absolument qu’au Public de décider du mérite des Ouvrages littéraires.
Zéphir qui la reçoit dans les siens, la soutient dans cette attitude passagère.
C…, le célèbre et spirituel avocat, et le pria de soutenir en justice ses droits contre ses parents et de leur faire les sommations d’usage. […] Dans certains cas, la géométrie peut avoir raison ; mais de l’Opéra à un ballerin disgracié, la plume de M. de Boigne soutient que c’est la ligne courbe qui devient la voie la moins longue. […] Si ce n’était qu’un tour de force, nous n’en parlerions pas ; mais cet élan si périlleux forme un groupe plein de grâce et de charme ; on dirait plutôt une plume de colombe soutenue par l’air qu’un corps humain qui se lance d’un plancher !
Ces deux vertus se soutiennent mutuellement : et quiconque en néglige une, ne peut garder l’autre.
Ce que je vais écrire, Monsieur, pourra servir de régulateur aux maîtres de ballets qui n’ont fait encore que quelques pas dans la carrière qu’ils se proposent de parcourir ; des réllexions mûries par le temps et éclairées par l’expérience, soixante années de travail, une foule de compositions, peut-être trop considérable, des circonstances heureuses au développement de mes idées, un nombre de sujets capables de les rendre, de grands corps de danse, de vastes théâtres, des dépenses proportionnées à la grandeur des sujets que je transportois sur la scène, des succès soutenus dans le genre que j’ai crée, tout, dis-je, jusqu’à mes fautes, pourra guider les maîtres de ballets, et j’espère que mes observations paroitront justes et utiles à ceux même, qui peuvent le plus aisément s’en passer, ou qui n’en ont pas besoin.
On fait usage de ces voix dans les chœurs ; elles remplissent et soutiennent l’harmonie : on en a trop peu à l’opéra, l’effet y gagnerait. […] Avec cet artifice les femmes se sont soutenues au théâtre, dont elles auraient été bannies, et elles y disputent de talent et de succès avec ces espèces bizarres que l’inhumanité leur a donné pour rivales.
Bossuet, (p. 637 et 639.) semble n’avoir proposé toutes ces raisons que pour passer par-dessus, malgré le texte de l’Ecriture dont il les soutient.
Les auteurs qui se distinguoient par un succès soutenu, avoient une représentation à leur profit, indépendante des honoraires qui leur étoient attribués, et le produit qui en resultoit valoit infiniment mieux que tout ce qu’on accorde chez nous au goût et à l’imagination.
La vogue de cet ouvrage se soutint pendant huit mois entiers. […] Vienne, Naples et Milan sont, sous ce rapport, les tributaires de Paris, qui, à son tour, emprunte à l’Allemagne et à l’Italie les merveilles de leurs voix, mais qui, seul en Europe, fait, défait et soutient les réputations lyriques. […] D’abord, comme autrefois, l’Opéra fit partie de la maison du souverain, et fut soutenu et aidé par les deniers de la couronne ; il était placé sous la haute surveillance du grand-maréchal du palais, et sous la vigilance particulière du premier préfet du palais : cette charge était alors occupée par M. de Luçay. […] Une subvention royale qui de 1824 à 1828 s’éleva à 750,000 fr., qui en 1829 fut de 817,925 fr., et en 1830 de 826,919 fr., non compris, bien entendu, la redevance des petits théâtres, qui s’élevait alors à une somme de deux cent mille francs par année ; une révolution musicale que Nourrit, Levasseur et madame Cinti-Damoreau, soutenus par le maestro, accomplissaient, tout fut inutilement prodigué ; rien ne put attirer la multitude indifférente.
Fulvie, dont le cœur est déchiré par la crainte et le désespoir, ne peut plus soutenir les idées, qui affligent son ame ; elle tombe évanouie.
L’enthousiasme de l’ode ne convient pas à la cantate : elle admet encore moins le désordre ; parce que l’allégorie qui fait le fonds de la cantate, doit être soutenue avec sagesse et exactitude, afin de cadrer avec l’application qu’en veut faire le poète. […] Si l’amour l’emporte sur là gloire, sur le dépit, sur tous les motifs de vengeance qui animent Armide, quels moyens n’emploiera pas son pouvoir (qu’on a eu l’art de nous faire connaître immense) pour soutenir les intérêts de son amour ? […] En fallait-il davantage à un musicien que la cour et la ville louaient sans cesse, qui pour soutenir son théâtre, se trouvait sans doute pressé dans ses compositions, et qui marchait au surplus en proportion des forces de ses exécutants et des connaissances de ses auditeurs.
Les deux galleries communicatives du bâtiment isolé au théâtre seroient soutenues par des arcades ; ce qui formeroit deux parties couvertes et abritées, propres à y placer les pompes, les échelles, les crocs, les sceaux, et généralement tous les instrumens propres aux incendies. […] On y communiqueroit par un pont solide soutenu par une grande arche.
Alphonse Royer, l’un des successeurs de Roqueplan, soutient qu’il a vainement cherché parmi les accessoires ce prétendu squelette historique.
Mais ce qui acheva de lui donner une approbation générale, ce fut son Entrée d’un Suisse pris de vin, avec son hallebarde qui servoit à le soutenir dans tous les mouvemens, les gestes & les faux-pas d’un yvrogne, accompagnez de tous les agrémens les plus surprenans & les plus ingénieux que l’art de la Danse puisse imaginer dans ce genre-là.
pour l’engager à ne pas borner l’usage de son autorité au bien temporel des peuples, mais à l’étendre encore à leur bien spirituel : « Si toute la prudence par laquelle vous tâchez de maintenir les choses dans l’ordre, et de faire du bien aux hommes, si toute la force qui vous fait soutenir, sans vous étonner, tout ce que la malice des hommes peut entreprendre contre vous ; si toute la tempérance qui vous fait résister au torrent de la corruption, si toute la justice qui reluit dans l’intégrité de vos jugemens, qui vous fait rendre à chacun ce qui lui appartient ; si tout cela, dis-je, ne tend qu’à garantir ceux à qui vous prétendez faire du bien, de ce qui pourroit menacer leurs corps et leur vie, à assurer leur repos contre les entreprises des méchans, à faire que leurs enfans croissent comme de jeunes plantes, que leurs filles soient parées comme un temple magnifique, que leurs celliers regorgent l’un dans l’autre, que leurs brebis soient fécondes, que leurs bœufs soient gras, que nulle ruine ne défigure leurs héritages, qu’on n’entende point de clameurs publiques, qu’il n’y ait parmi eux ni querelle ni procès ; vos vertus ne sont pas plus de véritables vertus, que le bonheur de ceux pour qui vous travaillerez ne sera un véritable bonheur.
Une étude approfondie, soutenue par l’expérience m’a prouvé que ces principes étroits étoient plus propres à opposer une barrière à la danse qu’a étendre ses progrès.
Bon s’ils n’avoient en vue que l’état actuel de la poésie, et la décadence de l’art dramatique ; mais les autres arts soutiennent leur ancien éclat.
« Il en est de la danse comme de la musique, et des danseurs comme des musiciens ; notre art n’est pas plus riche en pas fondamentaux que la musique l’est en notes ; mais nous avons des octaves, des rondes, des blanches, des noires, des croches, des temps à compter, et une mesure à suivre ; ce mélange d’un petit nombre de pas et d’une petite quantité de notes, offre une multitude d’enchaînements et de traits variés ; le goût et le génie trouvent toujours une source de nouveautés en arrangeant et en retournant cette petite portion de notes et de pas de mille sens et de mille manières différentes ; ce sont donc ces pas lents et soutenus, ces pas vifs, précipités, et ces temps plus ou moins ouverts, qui forment cette diversité continuelle (c). » [NdE J.
Ils auront alors plus d’encouragement à espérer, et moins de dégoûts à soutenir.
« Le mérite n’est pas bien grand d’arranger une action vraisemblable ; mais créer des êtres à qui l’on donne des passions qu’il saut peindre, répandre dans les gestes qu’on leur prête, cet intérêt soutenu, cette chaleur qui donne à l’illusion l’air de la vérité, trouver, saisir ces sentimens qui s’échappent de l’âme, que les gestes expriment, & que l’homme médiocre ne rencontre jamais : voilà le talent rare & supérieur, voilà le génie » !
Je le repète, Monsieur, et je le soutiens ; rien de plus pernicieux qu’une méthode qui rétrécit nos idées, ou qui ne nous en permet aucunes, à moins qu’on ne sache se garantir du danger que l’on court en s’y livrant.
Il est vrai qu’en ce temps-là, Rosita Mauri gagnait quatre cents francs par mois, — pour soutenir toute une famille, — ce qui ne lui permettait pas d’émailler son ordinaire de truffes sous la serviette, de cailles en caisse et d’ortolans à la provençale.
Mon dessein n’est pas de soutenir que la Peinture l’emporte absolument sur la Poésie. […] J’aurois pû me prévaloir ici d’une infinité d’autoritez des Auteurs les plus célébres pour soutenir le mérite de la Peinture, si je n’avois appréhendé de rendre cette Dissertation trop longue.
Le ballet aurait risqué de laisser les spectateurs indifférents et de passer inaperçu au milieu de l’émotion générale, s’il n’avait été soutenu par Fanny et Thérèse Elssler. […] Il fut soutenu par plusieurs journaux qui décernèrent à Fanny Elssler des certificats de bonne tenue.
aurait-on besoin de ce malheureux secours dans un opéra qu’un intérêt suivi ou qu’une variété agréable soutiendraient réellement?
La légère fille des eaux circule, pareille à ces demoiselles ailées dont le corselet d’azur bruni, soutenu par une gaze d’or, glisse sur les tiges des nénuphars.
« Si ce n’était qu’un tour de force nous n’en parlerions pas ; mais cet élan si périlleux forme un groupe plein de grâce et de charme ; on dirait plutôt une plume de colombe soutenue par l’air qu’un corps humain qui se lance d’un plancher… » Mais Gautier ne quitte Le Pas de l’ombre que pour combler des plus hauts éloges le Pas de l’abeille, cette suave et chaste transposition d’une vision d’Orient ardente et lascive.
Les Bergères emües et attendries se reprochent leur cruauté et Thalie, la plus jeune d’entre elles, soutient que c’est une barbarie.
Ne pouvant ni soutenir sa situation affreuse ni résister aux remords, qui déchiroient son cœur, il prit la résolution d’aller à Delphes, pour y consulter L’Oracle d’Apollon.
Elle est l’instable, elle prodigue l’instable, passe par l’impossible, abuse de l’improbable ; et, à force de nier par son effort l’état ordinaire des choses, elle crée aux esprits l’idée d’un autre état, d’un état exceptionnel, — un état qui ne serait que d’action, une permanence qui se ferait et se consoliderait au moyen d’une production incessante de travail, comparable à la vibrante station d’un bourdon ou d’un sphinx devant le calice de fleurs qu’il explore, et qui demeure, chargé de puissance motrice, à peu près immobile, et soutenu par le battement incroyablement rapide de ses ailes.
Un loustic fit seulement observer qu’il serait impossible de soutenir que Fanny Elssler eût quitté la Nouvelle-Orléans sans pompe. […] Le Courrier de New-York rendait un hommage éclatant « à la conduite de Mlle Elssler, si pleine de retenue, de bon ton, de décence, que le public américain est tombé en admiration devant cette chasteté d’un talent si difficilement chaste de sa nature. » N’était-ce pas aussi un titre à la sympathie d’une population laborieuse que l’effort énorme soutenu par Fanny pendant deux années ?
Lorsque les caractères sont soutenus, que celui de la nation qu’on représente n’est point altéré, et que la nature ne se perd pas sous des embellissemens qui lui sont étrangers et qui la dégradent ; lorsqu’enfin l’expression du sentiment est fidèle, que le coloris est vrai, que le clair-obscur est ménagé avec art, que les positions sont nobles, que les groupes sont ingénieux, que les masses sont belles et que le dessin est correct, le tableau dèslors est excellent et produit son effet.
Lorsque les caracteres sont soutenus ; que celui de la Nation qu’on représente n’est point altéré, & que la nature ne se perd pas sous des embellissements qui lui sont étrangers & qui la dégradent ; lorsqu’enfin l’expression du sentiment est fidelle ; que le coloris est vrai ; que le clair-obscur est ménagé avec art ; que les positions sont nobles ; que les grouppes sont ingénieux ; que les masses sont belles & que le dessein est correct, le tableau dès-lors est excellent & mérite les plus grands éloges.
Le danseur, objet de ma tendresse de commande, était un beau maladroit qui me faisait grand’peur, parce qu’il me soutenait mal dans les poses où je devais m’abandonner en me fiant à son aide.
(………………. la poésie épique,) Dans le vaste récit d’une longue action, Se soutient par la fable, et vit de fiction. […] Le Spectacle pompeux d’un ballet d’action, Se soutient par la fable, et vit de fiction. […] Chez les Romains, où l’art de la pantomime s’est soutenu avec succès pendant plusieurs siècles, les spectateurs connaissaient le langage des mains des pantomimes.
« Il ne contribua pas peu, rapporte Bachaumont, à soutenir le luxe de cette demoiselle.