Un Ballet de plusieurs Entrées, En bien peu de temps préparées, Accrût la jovialité De l’Ouvrage peu médité De MOLIÈRE, qui d’ordinaire A le bonheur et l’art de plaire ; Et, pendant quatre jours entiers, Les Festins furent singuliers Par l’ordre de notre Grand SIRE ; En disant cela c’est tout dire.
Un Ballet à plusieurs Entrées, Agréablement préparées, Ne les divertirent pas mal, Non plus que la beauté du Bal.
C’est elle qui, sur la Fougère, Quand notre HÉROÏNE est BERGÈRE, Dans le grand BALLET des Neufs SŒURS, Fait trembler les Loups ravisseurs, Comme l’a mis dans son beau Livre, Qui fera MIMI toujours vivre, BENSÉRADE, que, sans abus, On peut dire notre PHÉBUS.
Ballet pantomime en deux actes par MM. […] Maintenant, venons à l’analyse du ballet. […] Quand le ballet commence, le jour paraît. […] douce Giselle, celui que vous aimiez n’était pas ce qu’il paraissait être, comme on dit en style de ballet. […] Plus d’un œil qui ne croyait voir que des ronds de jambe et des pointes, s’est trouvé tout surpris d’être obscurci par une larme, ce qui n’arrive pas souvent dans les ballets.
Le premier de ces divertissemens où le bon goût commença à paraître, fut le ballet qui fut dansé en 1581. […] Benserade se distingua par la composition de quelques-uns de ces ballets. […] Le batteur de mesure avait 1,000 livres, le compositeur de ballets 1,500 livres, et le dessinateur 1,200 livres. […] La première femme qui parut dans les ballets fut la demoiselle Fontaine ; ses admirateurs la qualifiaient de très-belle et très-noble. […] L’Europe tout entière est tributaire des richesses de notre Opéra ; son ballet est devenu cosmopolite.
[…] Père Darrouy, profond Docteur, En est le noble et digne Auteur : Cette Histoire, des mieux traitée, Fut assez bien représentée, Et les Ballets entrelacés Fort agréablement dansés, Se trouvant, illec, d’assurance, Un des adroits Danseurs de France.
Loret, lettre du 25 août 1663 […] Trois Enfants, de même famille, Deux fils, une fort jeune Fille, Y donnent un plaisir de Roi, Par de charmantes mélodies, Par de petites Comédies, Et par d’agréables Ballets, Un peu plus graves que follets, Dansés avec grande justesse, Et qu’on voit, avec allégresse, Moyennant quelque argent comptant Que l’on ne plaint point en sortant : Bref, les trois Enfants que j’allègue, Dont le cadet est un peu bègue, N’ont pas, encor, je crois tous trois, Plus de dix-huit ans et dix mois.
Vous enchante-t-on les oreilles Par les airs du Ballet nouveau ?
Loret, lettre du 6 mai 1662 Ce Ballet, qui par le passé A tant de fois été dansé, En noble et pompeuse cadence, Encore aujourd’hui se redanse : Mais j’ai su de deux, ou de trois, Que c’est pour la dernière fois.
[…] Des Ballets dansés à la mode, Et d’une agréable méthode, Accompagnèrent plaisamment Ce rare divertissement.
Loret, lettre du 14 février 1665 Jeudi, douze du mois présent, Moi, l’Auteur de ces vers, présent, Le Ballet de Vénus céleste, Des Divinités la plus leste, Où de très beau Monde courut, Pour la dernière fois parut, Laissant un grand regret dans l’âme De maint Monsieur, de mainte Dame, De perdre le contentement D’un si cher divertissement, Où Beauchamp, Danseur d’importance, L’un des plus dispos de la France, (Et l’incomparable, dit-on,) Représentant du Dieu Pluton, Le rollet, ou le personnage, Fait admirer, à triple étage, Et, mêmement, aux Majestés, Ses étranges agilités.
La Gravette de Mayolas, lettre du 16 août 1665 […] Selon la coutume ordonnée Dans cette Maison chaque année, Le Réverend Père DIEZ, Un Esprit des plus déliés, Dont la veine docte et fertile Egale Sénèque et Virgile, Ce poète et grand Orateur, De cet Ouvrage fut l’Auteur, Dont le nom fameux est IRLANDE, Histoire belle, vraie et grande, Ayant fait choix de bons Acteurs Et fait instruire les Danseurs, Qui dans leurs postures discrètes Dansaient le Ballet des Comètes ; Et les délicats Violons Jouaient d’agréables chansons Quantité de Gens remarquables, Témoins de ces plaisirs aimables, Avec les autres spectateurs En furent les admirateurs, Attentivement écoutèrent, Et l’Auteur tout à fait louèrent.
La Gravette de Mayolas, lettre de la fin février 1670 Grand ROI, de qui la complaisance, Se joint à la magnificence, Nous donnant un Ballet Royal Pendant le temps du Carnaval, Je puis assurer, je puis dire Que toute la terre l’admire, Et qu’on y court de tous côtés Pour voir ces pompeuses beautés, Dont les surprenantes merveilles Charment les yeux et les oreilles : Et même le Roi Casimir De le voir ayant le désir, Dit après ce plaisir aimable Qu’on ne peut rien voir de semblable, Et que la Cour du Grand LOUIS Sur toute autre emporte le prix, Soit en pompe, soit en richesse En bonne grâce et politesse.
La Gravette de Mayolas, lettre de juillet-août 1670 Dans le Collège de Clermont En toutes Sciences fécond, ADRASTE, rare Tragédie Parut en belle compagnie ; Le Révérend Père JOBERT En Vers, en Prose fort expert, Pieux et savant Personnage, A composé ce bel Ouvrage : Mais le Ballet bien inventé Fait sur la curiosité Ne se trouva pas moins aimable, Que la pièce était remarquable, Car Beauchamp, qui l’entend fort bien, En cela n’avait omis rien, Tous ceux qui la représentèrent Parfaitement s’en acquittèrent, Des Acteurs les beaux vêtements En augmentait les agréments ; De même tous ceux qui dansèrent Tant de gentillesse montrèrent Que leurs gestes, et que leurs pas Semblaient être faits au compas ; Aussi l’Assemblée éclatante Témoignait être fort contente.
Comment osai-je soupçonner l’étoile du ballet impérial de ce naturalisme exotique qui incite mainte danseuse européenne à emprunter aux Orientales quelques apparences, souvent illusoires, de leur art ? […] La tradition du ballet d’opéra le veut ainsi. […] Et maintenant il est grand temps que je m’en aille à l’Opéra revoir ce ballet de Thaïs qui semble fait exprès pour le talent pétulant, pétillant, provocant de Mlle Anna Johnsson, la protagoniste du jour.
Loret, lettre du 27 août 1661 La Pièce, tant et tant louée,17 Qui fut dernièrement jouée Avec ses agréments nouveaux, Dans la belle Maison de Vaux, Divertit si bien notre Sire, Et fit la Cour tellement rire, Qu’avec les mêmes beaux apprêts, Et par commandement exprès, La Troupe Comique excellente Qui cette Pièce représente, Est allée, encor de plus beau, La jouer à Fontainebleau, Étant, illec, fort approuvée, Et, mêmement, enjolivée D’un Ballet gaillard et mignon, Dansé par maint bon Compagnon, Où cette jeune Demoiselle Qu’en surnom Giraud18 on appelle, Plût fort à tous par les appâts, De sa personne et de ses pas.
Les maîtres de ballets qui ont adopté mon genre n’ont pu passer la barrière, où j’ai été forcé de suspendre ma course. […] En admirant l’immensité des chefs-d’oeuvre, que la poésie, la peinture, la sculpture et la musique ont enfantés, je dois regarder le ballet comme le frère cadet de cette illustre et antique famille qui doit son origine à l’imagination et au génie ; elle seule peut prodiguer à ce frère nouveau-né toutes ses richesses ; il y trouvera l’intelligence, le goût, et les graces ; la régularité des belles proportions, le charme et la puissance de l’éxpréssion ; il y trouvera encore, l’art de placer, de distribuer, de groupper les personnages, celui enfin de régler leurs gestes, et leurs attitudes à la mesure plus ou moins grande des sensations qu’ils éprouvent, et des passions qui les agitent. […] Je désire, Monsieur, pour les progrès de mon art que ceux qui se destinent à la danse et à la composition des ballets en action, suivent la marche que j’ai observée ; qu’ils sachent enfin que sans l’amour et étude des beaux arts, ils ne pourront enfanter que des ouvrages imparfaits, privés de goût, de grace, d’élégance, et dénués, tout à la fois, d’esprit, de variété, et de cette imitation de là nature, qui est l’âme des beaux arts. […] Les maîtres de ballets qui qui veulent triompher de ces obstacles donnent dans le Galimatias ; dèslors les gestes sont insignifiants, et le langage qu’ils adoptent n’est entendu que par eux seuls ; cette multiplicité des gestes n’offre qu’un papillotage dont les effets se bornent à fatiguer l’esprit et les yeux.
Le Ballet est une espece de machine, plus ou moins compliquée, dont les différents effets ne frappent & ne surprennent qu’autant qu’ils sont prompts & multipliés. […] Les Ballets, au contraire, qui traînent après eux le désordre & la confusion, dont la marche est inégale, dont les Figures sont brouillées, ne ressemblent-ils pas à ces Ouvrages de méchanique mal combinés, qui chargés d’une quantité immense de roues & de ressorts, trompent l’attente de l’Artiste & l’espérance du Public, parce qu’ils péchent également par les proportions & la justesse ? […] Le Dessein est trop utile aux Ballets, pour que ceux qui les composent, ne s’y attachent pas sérieusement. […] le Ballet se modelera d’après lui ; il sera froid & languissant.
Loret, lettre du 27 novembre 1660 Dans le Louvre, dernièrement, On eut, pour divertissement, Une Comédie en Musique, De Xerxès, Monarque Persique, Dont les Intermèdes follets Étaient des Danses et Ballets.
7 Ensuite on dansa le Ballet Peu sérieux, mais très follet, Surtout dans un récit Turquesque, Si singulier et si burlesque, Et dont Baptiste était Auteur, Que, sans doute, tout spectateur En eut la rate épanouie, Tant par les yeux que par l’ouïe.
Quelqu’un de là, vient de m’écrire, Que l’on y prit dernièrement, Le nouveau Divertissement Dont la belle Troupe Royale, Avec tant d’éclat, nous régale : Et qu’il fut assaisonné d’Airs, De Pas de Ballet, et Concerts, Qui, je le dis, sans que je raille, Relevèrent, encor, la Paille.
Robinet, lettre du 15 novembre 1670 J'ajoute, encore, pour la fin, Qu'à Versaille137, et qu’à Saint Germain, La Cour s’est, des mieux, divertie, Ma Muse étant bien avertie, Par un officieux Mortel, Que les grands Acteurs de l’Hôtel, Audit Versaille138, ont fait merveilles, Charmant les yeux, et les oreilles, Et que ceux du Palais Royal, Chez qui, Molière est sans égal, Ont fait, à Saint Germain, de mêmes, Au gré des Porte-Diadèmes, Dans le Régale139 de Chambord, Qui plût, alors, beaucoup, encor, Et qu’ici, nous aurons, en somme, Savoir le Bourgeois Gentilhomme, Lequel est un sujet follet De Comédie, et de Ballet.
Loret, lettre du 4 février 1662 […] Aujourd’hui, durant que la Muse À griffonner ceci s’amuse, On prépare en moult bel arroi L’admirable Ballet du Roi, Dont les raretés sans-pareilles Passent pour autant de merveilles : Mais n’en ayant vu qu’un essai, Bien parler encore je ne sais ; Si lundi l’on me fait la grâce de m’y procurer une place, Où je puisse commodément, Jouir de ce contentement ; Dussè-je prendre des bezicles, J’en écrirai quelques articles : Mais si je ne le vois pas bien, J’ai grand peur de n’en dire rien, Ni par rime, ni par langage ; Ha que ce serait grand dommage !
Par divers ornements nouveaux Le Théâtre était des plus beaux ; Les Scolares fort bien jouèrent, Et quatre Ballets qu’ils dansèrent Donnèrent, très assurément, Un plaisant divertissement.
Les Danseurs du BALLET DU TEMPS Donnèrent bien du passe-temps ; Ils dansèrent tous d’importance, Et le Maître de cette danse, L’adroit CHICANEAU, qu’on vanté, Fort dignement s’en acquitta.
Robinet, lettre du 27 février 1667 Notre COUR éclatante et gaie, Ayant à SAINT GERMAIN en LAYE Encor vu, Samedi dernier, Avec un plaisir singulier, Le Grand BALLET de ces NEUF BELLES Qu’on nomme les Doctes Pucelles, En partit, Dimanche matin, Sans oublier son beau DAUPHIN, Pour aller faire dans VERSAILLES DU CARNAVAL les FUNÉRAILLES, Avec tant de solennité Qu’il se peut dire, en vérité, Que l’on n’en vit jamais de telles, Ni si pompeuses, ni si belles, Et, bref, où l’on fût plus joyeux.
Oui, foi de sincère Mortel ; Et, si vous allez à l’HÔTEL,80 Vous y verrez plusieurs ENTRÉES, Toutes dignes d’être admirées, De son dernier BALLET ROYAL, Si galant et si jovial, Avec diverses Mélodies Et mêmes les deux COMÉDIES Qu’y joignit le tendre QUINAULT, Où la TROUPE fait ce qu’il faut Et ravit, par maintes Merveilles, Les Yeux ensemble et les Oreilles.
Le Festin de l’Araignée n’a pas été imaginé par un maître de ballet. […] La ressource indiquée au maître de ballet c’est donc le mouvement imitatif.
Plan du ballet d’alexandre (1). […] Ce ballet a été donné à Stuttgard avec toute la pompe et la magnificence dont il est susceptible.
Loret, lettre du 10 juillet 1661 […] Dans cette Noble Cour de France, Abondance en réjouissance, On prépare un Ballet si beau, Et d’un appareil si nouveau, Que ce Palais incomparable N’a vu jamais rien de semblable En machines, en incidents, Dans tous les Règnes précédents.
Robinet, lettre du 8 septembre 1668 Nos COMIQUES ITALIENS, Toujours de risibles Chrétiens, Et féconds en Pièces nouvelles, Qui sont magnifiques et belles, En ont une sur le Tapis (C’est sur la Scène que je dis), Qui ne doit rien à ses Aînées, Qu’en leur temps j’ai si bien prônées, Soit pour les changements divers, Pour les Ballets, pour les Concerts, Les Jardins les Architectures, Les Perspectives, les Peintures Et les risibles Incidents, Qui, sans fin, font montrer les Dents Et rire à gorge déployée ; Car toute la Troupe enjouée Y fait des MIRABILIA, Hors la charmante OLARIA, Qui n’a nul rôle en cette Pièce, Féconde Source de Liesse, Et dont le Titre, en quatre mots, Est : LES REMÈDES À TOUS MAUX, Dont j’espère, en quelque autre Épître, Faire un plus digne et grand Chapitre.
Dutarque , maître de ballet. […] (a) Bordeaux est, après Paris, la première ville de France ou s’exécutent de grands ballets. […] Blache, l’un des meilleurs maîtres de ballet.
Or, argent, azur et brocards Y reluisent de toutes parts, Et par un grand nombre de Lustres, Ses décorations illustres Ont un éclat si surprenant, Que le siècle de maintenant N’a point vu de splendeurs égales Dans les Maisons même Royales ; Et, toutefois, ouï dire j’ai Que cela n’est qu’un abrégé Des apprêts que fait et fait faire Ce Machiniste extraordinaire Qui depuis Mai, Juin ou Juillet, Travaille pour le grand Ballet.
Des Ballets, d’Entre-actes, servirent, Qui plurent et qui réjouirent, Ayants pour visée et pour fin Le sort de Monsieur le Dauphin.
Ces deux Filles qui par leurs voix Ont charmé la Cour tant de fois, Savoir Mademoiselle Hilaire, Qui ne saurait chanter sans plaire, Et La Barre, qui pleinement Dompte les coeurs à tout moment, Par le rare et double avantage De son chant et de son visage, Jouèrent si bien leur rôlet Dans la Pièce et dans le Ballet, Remplis d’agréables mélanges, Que, certainement, leurs voix d’Anges Furent dans ces contentements Un des plus doux ravissements.
Robinet, lettre du 26 décembre 1666 L’auguste BALLET des NEUFS SŒURS, Où l’on voit d’excellent Danseurs, Divertit toujours à merveille La COUR des Cours la nonpareille, Et, parmi les OBJETS poupons Lesquels font là des Pas mignons, TOUSSI, cette GRÂCE naissante,72 De plus en plus est ravissante , De FIENNE, qu’on ne saurait voir Sans mille Attraits apercevoir, Dedans sa Danse paraît telle Qu’on meurt de danser avec Elle, Et du LUDRE, l’ASTRE LORRAIN73 Qui des Cœurs s’empare soudain, Par sa belle et forte Influence, Les prend illec comme en Cadence.
Quoi que MONSIEUR DE PÉRIGNY Ait rendu du BALLET la beauté sans seconde, Vous ne voyez point là de BELLE SÉVIGNY À bons grands coups de poings faire battre le monde.
Robinet, lettre du 22 novembre 1670 La première, en forme d’avis, Dont maints et maints seront ravis, Est que ce poème de Corneille Sa Bérénice nonpareille Se donnera, pour le certain, Le jour de Vendredi prochain, Sur le Théâtre de Molière Et que, par grâce singulière Mardi, l’on y donne au Public De bout en bout et ric à ric, Son charmant Bourgeois gentilhomme C'est-à-dire, presque tout comme À Chambord, et dans Saint Germain, L'a vu notre grand Souverain, Mêmes, avecques des Entrées De Ballet, des mieux préparées, D'harmonieux et grands Concerts, Et tous les Ornements divers Qui firent de ce gai Régale140 La petite Oie, à la Royale.
Appollon proportionne, lisés : Appollon proportioné 53. 25. les quadrilles les ballets, lisés : les quadrilles des ballets.
Ils chantent, ils dansent Ballets, Tantôt graves, tantôt follets ; Leurs femmes ne sont pas fort belles, Mais paraissent spirituelles, Leurs sarabandes et leurs pas Ont de la grâce et des appâts, Comme nouveau ils divertissent, Et de leurs castagnettes ravissent : Enfin, je puisse être cocu, Si je leur plaignis mon écu ; Et je crois que tout honnête Homme Leur doit porter pareille somme Pour subvenir à leur besoin, Puisqu’il sont venus, de si loin, Avecque Comédie et danse, Donner du plaisir à la France.
Quant au ballet de Saint-Léon, il est d’un agrément vraiment inépuisable. […] C’est que j’affectionne particulièrement ce ballet loqueteux, poussiéreux, attifé comme un truand de la Cour des Miracles. […] * * * Le ballet de Roméo et Juliette, récemment repris, constitue une partition de danse trop importante pour que je l’analyse au courant de la plume, sur une première impression.
Loret, lettre du 21 janvier 1662 J’étais prié d’y comparaître, Mais comme on ne saurait pas être En même temps, en divers lieux, Durant ce jour-là j’aimai mieux Aller à la suite des Reines, Voir sans embarras et sans peines, Sans passe-port et sans billet, Les Machines du Grand Ballet, Dont on essaya quelques-unes ; Mais telles et si peu communes, Qu’en extase je fus ravi De trois seulement que je vis.
Ce noble Divertissement Était, avecque bienséance, Mêlé fort agréablement D’un beau BALLET de l’INNOCENCE, Où, par des Ennemis félons, Dont se trouvaient les faux Soupçons, La Belle était persécutée ; Et puis, malgré la rage, envers elle irritée, De ces injurieux Frelons, Elle se voyait couronnée.
Tout est, dans ce Sujet follet De Comédie et de Ballet, Digne de son rare Génie, Qu’il tourne, certe128, et qu’il manie Comme il lui plaît incessamment, Avec un nouvel agrément.
— Au dessert, disait-il, nous aurons le corps de ballet en maillot. […] Ce fut au théâtre de Covent-Garden de Londres qu’elle donna ses deux grands ballets pantomimes : Pygmalion et Ariane, qui furent plus tard représentés à Paris, mais à la Comédie-Italienne, les portes de l’Opéra leur étant restées fermées. […] Elle appartint d’abord au ballet de la Comédie-Française et fut engagée à l’Opéra en 1762. […] Elle était inimitable dans les ballets anacréontiques. […] Elle épousa, en 1789, le maître de ballets Pierre Gardel.
V. le Père Ménestrier, dans son Traité des ballets. […] Fuzelier est le seul qui dans ses Ballets ait tenté de l’introduire.