elle n’est point relative à l’action qui va se passer ; qu’importe après tout ? […] ce n’est cependant que d’après les connoissances exactes de l’action et des lieux qu’il devroit agir ; sans cela, plus de vérité, plus de costume, plus de pittoresque. […] lui seroit-il possible d’imaginer tous les jours de nouveaux plans, et de mettre la danse en action à la fin de tous les actes de l’opéra ? […] non, sans doute, car le monologue tient à l’action ; il marche de concert avec la scène ; il peint, il retrace il instruit. […] et comment n’être pas choqué d’une action si fausse et si mal rendue ?
Les Coryphées étant les chefs du ballet, sont employés utilement dans les choeurs qui offrent l’image de ceux des Grecs ; ils participent à l’action ; il faut, à cet effet, qu’ils s’exercent à la pantomime ; car, dans cette situation la danse doit faire place à l’action ; il n’est plus question de pas brillans ; il faut des gestes expressifs qui remplacent les mouvemens des jambes ; ce sont les traits animés de la physionomie qui doivent suppléer au méchanisine des pieds. […] Ces choeurs étoient en action ; ils exigeoient du mouvement, des gestes et de l’expression. […] Quelques choeurs cachés et peu nombreux ajouteroient au terrible de l’action et lui donneroient de la force et de l’énergie. […] Electre par son action lui repondoit frère barbare, c’est ma mère ! […] fuyons, abandonnons ces lieux cette action fortifiée par l’orchestre, soutenue par une pantomime animée et vivifiée par les choeurs produisit le plus grand effet, c’est à dire le plus terrible.
Leurs mœurs, leurs usages, leur éducation avaient dû nécessairement faire naître d’abord à leurs Poètes l’idée de ces actions qui intéressent des peuples entiers. […] Ce vice fut d’autant plus inexcusable, que leur danse était par elle-même fort énergique, et qu’elle aurait pu ajouter par conséquent une force nouvelle à l’action principale, si elle y avait été mieux liée. […] Ils n’ont aucun intérêt à l’action ; ils ne servent par conséquent, qu’à la refroidir ou à l’embarrasser. […] La Musique, la Danse, les Chœurs étaient bannis de ce Théâtre ; la représentation mâle d’une action unique exposée, conduite, dénouée dans le court espace de vingt-quatre heures et dans un même lieu, est la tâche difficile que Corneille s’était imposée. […] En liant à l’action principale la Danse qu’il connaissait bien mieux qu’elle n’a été encore connue, il se ménageait un nouveau genre d’action théâtrale, qui pouvait donner un feu plus vif à l’ensemble de sa composition, des Fêtes aussi aimables que galantes, et des tableaux variés à l’infini, des usages, des mœurs, des Fêtes des Anciens.
Il ne fut question que d’imaginer une action ordinaire prise dans les mœurs, pour lier ensemble le jeu des personnages qu’on avait à faire mouvoir ; et l’on sait avec quelle promptitude la malignité humaine imagine. […] On ne s’en servit d’abord, que pour suspendre l’action principale, en la continuant. Elle représentait une action étrangère à la Pièce, sur des Chants qui lui étaient relatifs. […] Observons cependant, que la Danse du théâtre, dès sa naissance, fut la peinture d’une action.
Mes lettres n’étoient pourtant que le frontispice du monument que je me proposois d’élever à la danse en action, et que les Grecs avoient nommée pantomime. […] C’est alors que la danse en action triomphe. […] D’après ces réflexions on saisira les rapports sous les quels j’envisageai la danse, dès l’instant que je m’en occupai, et combien mes premières idées sur cet art étoient déjà loin de celles qu’on en avoit alors ; mais semblable à l’homme qui gravit le sommet des montagnes, et qui voit l’horison s’étendre et se développer devant lui ; à mesure que j’avançois dans la carrière que je venois de m’ouvrir, je la vis s’agrandir, pour ainsi dire, à chaque pas : je sentis que la danse en action pouvoit s’associer tous les arts imitateurs et le devenir elle-même. […] Je couchois sur le papier les idées qui naissoient de mes études ; elles fûrent l’objet d’une correspondance dans la quelle je passai en revüe les différens arts qui ont des rapports avec la danse en action. […] Ils sont à l’art des ballets en action ce que les colonnes d’Hercule étoient autrefois aux navigateurs.
quoiqu’à mon sens, il soit ridicule de sacrifier, dans ces sortes de morceaux, l’expression & le sentiment à l’adresse du corps & à l’agilité des jambes ; mais la symmétrie doit faire place à la nature dans les Scenes d’action. […] Voilà ce que j’appelle une Scene d’action, où la Danse doit parler avec feu, avec énergie ; où les figures symmétriques & compassées ne peuvent être employées sans altérer la vérité, sans choquer la vraisemblance, sans affoiblir l’action & refroidir l’intérêt. […] Il placera sur plusieurs lignes paralleles les Nymphes & les Faunes ; il exigera scrupuleusement que toutes les Nymphes soient posées dans des attitudes uniformes, & que les Faunes aient les bras élevés à la même hauteur ; il se gardera bien dans sa distribution de mettre cinq Nymphes à droite, & sept Nymphes à gauche ; ce seroit pécher contres les vieilles regles de l’Opéra ; mais il fera un exercice froid & compassé d’une Scene d’action qui doit être pleine de feu. […] Ce principe posé, & que la nature démontre tous les jours, il y auroit donc plus de vrai à diversifier les attitudes, à répandre des nuances dans l’expression, & dès-lors l’action Pantomime de chaque Personnage cesseroit d’être monotone. […] Convenez donc avec moi, Monsieur, que la symmétrie, fille de l’Art, sera toujours bannie de la Danse en action.
Je n’entends point au reste par le mot d’action, celle qui ne consiste qu’à se remuer, à se donner de la peine, à faire des efforts et à se tourmenter comme un forcené, pour sauter, ou pour montrer une âme que l’on n’a pas. L’action en matière de danse est l’art de faire passer par l’expression vraie de nos mouvemens, de nos gestes et de la physionomie, nos sentimens et nos passions dans l’ame des spectateurs. L’action n’est donc autre chose que la pantomime. […] Il faut conclure d’après cela que les préceptes stériles de l’école doivent disparoitre dans la danse en action, pour faire place au sentiment de la nature. […] Concluons que l’action de la danse est trop restreinte ; que l’agrément et l’esprit ne peuvent se communiquer également à tous les êtres ; que le goût et les graces ne se donnent point.
Je n’entends point au reste par le mot d’action celle qui ne consiste qu’à se remuer, à se donner de la peine, à faire des efforts & à se tourmenter comme un forcené pour sauter, ou pour montrer une ame que l’on n’a pas. L’action en matiere de Danse est l’Art de faire passer par l’expression vraie de nos mouvements, de nos gestes & de la physionomie, nos sentiments & nos passions dans l’ame des Spectateurs. L’action n’est donc autre chose que la Pantomime. […] Il faut conclure d’après cela que les préceptes stériles de l’Ecole doivent disparoître dans la Danse en action pour faire place à la nature. […] Concluons que l’action de la Danse est trop restreinte ; que l’agrément & l’esprit ne peuvent se communiquer également à tous les êtres ; que le goût & les graces ne se donnent point.
C’est la cohue populaire, truculente, goguenarde, assourdissante qui d’un exubérant mouvement d’allégresse accapare la scène ; c’est le rythme puissant, multiple, singulièrement vivant de la foule qui, à proprement dire, constitue l’action. […] Et, par instants, elles vivent réellement… C’est encore à Saint-Pétersbourg, mais qui est devenu Petrograd, que se déroule, brève et sinistre, l’action de Lâcheté. […] Devant cette veulerie, cette passivité mauvaise des poupées sans figure, devant ce dandinement cynique des pantins, cette danse macabre de l’indifférence, l’action mimée s’étiole, les hommes vivants se dérobent.
Les chœurs sont toujours sans action sur le théâtre ; et le moyen de procurer le plus grand plaisir au spectateur, serait de les faire agir suivant les choses qu’ils chantent. […] Plus rompus à l’action que la multitude des choristes, il serait aisé de leur faire faire les mouvements nécessaires. […] Ces acteurs se rompraient eux-mêmes chaque jour davantage à l’action, et présents forcément à la représentation, ils auraient sans cesse devant les yeux les modèles sur lesquels ils peuvent se former. […] Il faut des actions pour animer la danse ; elle perd la plus grande partie de son agrément, et cesse d’être dans sa nature, lorsqu’elle n’exprime rien et qu’elle ne fait que des pas. […] Qu’on conçoive par-là ce qu’on pourrait leur faire faire, si on s’appliquait à ne donner que des ballets en action.
C’était (n’en doutons point) de s’aider de la Danse pour faire marcher son action, pour l’animer, pour l’embellir, pour la conduire par des progrès successifs jusqu’à son parfait développement. […] Je vois évidemment que, si elle eût été remplie, le Théâtre m’eût offert dans ce moment le tableau de Danse le plus noble, le plus vif, le mieux lié à l’action principale. […] Il n’en faut point douter ; ce Poète lui avait destiné cette action. […] Tel est l’état de l’action à la fin du troisième Acte. […] Ubalde cependant et le Chevalier Danois s’avancent ; et cet épisode est très bien lié à l’action, lui est nécessaire, et forme un contre-nœud extrêmement ingénieux.
En suivant toutes les traditions, l’action doit commencer par les Noces de Thétis et Pélée ; puisque ce sont elles qui déterminent la Discorde, irritée de l’oubli que l’on fit d’elle, à venir troubler cette fête en y jettant la pomme fatale. Cette pomme fut présentée à Pâris, et ce personnage seroit devenu fort inutile à l’action sans cette pomme et sans les ordres qu’il reçut de Jupiter par le Messager des Dieux. Lorsque Pâris a fixé son choix, et donné la pomme à la plus belle, l’action est absolument terminée. […] Ceci forme un pas de quatre plein d’action, exécuté sur un air vif et léger. […] Ici Paris doit conserver dans sa danse et dans son action la noblesse qui convient à son origine ; il ne doit être ni Colin ni Cocq de Village.
Je réponds en second lieu, que si la présence des hommes peut arrêter les actions extérieures dont on sent qu’ils seroient choqués, elle ne peut certainement arrêter les mauvaises pensées, les mauvais désirs, et le consentement intérieur qu’on leur donne, parce qu’on sait que les hommes ne voient pas ce qui se passe au-dedans. […] Je réponds en troisième lieu, qu’on ne sera pas toujours en présence des hommes : et n’est-il pas à craindre que les passions ayant été excitées par la danse, ne portent, après qu’on en sera sorti, à faire dans le secret des actions propres à les satisfaire ?
Indépendamment des ballets dont j’ai tiré les sujets de mon imagination, j’en ai composé un grand nombre d’après les auteurs anciens ; l’histoire, la fable m’ont fourni de précieux matériaux ; le théâtre des Grecs, Homère, Virgile, l’Arioste et le Tasse m’ont offert, des secours, qui ont embelli mon art, et le théatre Anglais m’a prêté des beautés très propres à l’action pantomime. […] Le temple de l’Amour me présente une multitude de tableaux voluptueux ; l’arrivée de la discorde conduite par la rage me fournit une esquisse d’un pas de deux marqué an coin du terrible, et l’amour s’unissant a ces deux furies me suggère l’idée d’un pas de trois plein d’action et de grouppes pittoresques, ceci, à ce que j’imagine, fera l’exposition de l’action. La chasse suivante contrastera bien avec les scènes précédentes, tant pour l’action que pour la décoration. […] Voilà je crois le noeud de l’action.
Les Grecs qui avaient la vue déliée et l’oreille fine, entendirent l’Oracle, et en conséquence, ils regardèrent toujours la Danse, comme une imitation par les gestes, des actions et des passions des hommes. […] [Voir Ballet] Il fallut qu’une exposition claire et précise offrît l’idée de l’action qu’elle devait peindre ; qu’un nœud ingénieux en suspendît la marche, sans l’arrêter ; qu’elle arrivât ainsi graduellement à un développement agréable, par un dénouement bien amené, quoiqu’imprévu. […] Bientôt à la place de cette Danse allégorique, que les Athéniens avaient portée d’abord sur leur théâtre, et qui représentait le mouvement des Astres [Voir Danse astronomique], on substitua une action Nationale.
Si j’ai quelquefois préféré les sujets tragiques, c’est par reconnoissance : ce genre m’a fourni de grands moyens d’action et d’expréssion ; le jeu varié des passions a prêté aux gestes et à la physionomie cette éloquence vive et animée que les sujets tendres et langoureux m’ont constament refusée : je peignois en grand, mes teintes étoient vigoureuses, et je les employais avec les pinceaux hardis d’une imagination exaltée. […] La fable lui offre encore de petits sujets qui ne peuvent fournir qu’à l’action agréable d’un pas de deux ou de trois. […] Cette fable donna à ma composition deux actes pleins d’action et d’expression. […] Cette représentation eut le plus grand succès ; mais moins indulgent que le public, je me jugeois sévèrement ; et ayant toujours préféré la qualité à la quantité ; m’étant fortement persuadé que les longueurs dans un ballet en action effacent les impressions reçues ; je fus très fâché de m’avoir pas cousu mon divertissement à la fin du second acte ; en diminuant les longueurs, je n’aurois pas éteint le feu que l’action et l’expression avoient allumé ; ni amorti les impressions vives qu’elles venoient de faire éprouver au spectateur. […] Vingt-quatre figurans et huit coryphées forment un corps de danse non seulement suffisant aux théatres les plus spatieux, mais encore aux dessins presque toujours symétriques des divertissemeus attachés à l’opéra, et aux ballets en action.
Un ballet ne devait pas consister en une succession d’entrées brillantes, mais devait former une action divisée en plusieurs tableaux. […] L’action en est obscure, mais quelques scènes d’un effet grandiose suffirent à assurer un triomphe à Viganò. […] Toute l’action consiste en une pantomime rythmée. […] Le ballet d’action a d’ailleurs le plus grand besoin d’interprètes rompus à la pratique de la danse classique. […] Fokine a ressuscité le ballet d’action, mais sa pantomime n’est pas toujours cadencée, rythmée rigoureusement.
Je n’ai pas prétendu imiter simplement l’Agamemnon des Grecs, j’y ai joint encore l’Electre et une partie des Euménides, pour former un ensemble qui pût fournir à l’action, et au mouvement rapide et précis qu’exigent les scènes pantomimes. […] Je suis le premier, qui ait osé écrire et qui ait eu le courage de faire quitter les sabots, les guitarres, les Rateaux et les Viélles, pour faire chausser le cothurne à mes danseurs et leur faire représenter des actions nobles et héroïques. […] Cette fête générale est interrompue pendant quelques instans par un pas en action entre Agamemnon, Clytenmestre, Egisthe, Electre, Iphise et Cassandre ; cette scène dialoguée, en développant le caractère et les passions de chaque personnage, sert encore au nœud de l’action. […] Les meurtriers se retirent, et, quoique s’applaudissant de leurs forfaits, ils expriment cependant dans leur action le trouble qui suit les grandes crimes. […] Oreste furieux s’abandonne à l’horreur qui le déchire : son action peint avec l’égarement et l’effroi, tout ce que le Crime, le Remords et le désespoir lui retracent d’horrible ; il fuit, mais la terre s’entrouve sous ses pas.
Le bon serait que l’on vit de belles figures mimer les êtres ou l’action, et qu’on entendît de beaux chants, sans qu’ils fussent visibles. […] Les beaux mimes faisant voir l’action, les voix invisibles faisant entendre les sentiments et les âmes, quel spectacle ce pourrait être.
P our ne rien confondre, Monsieur, je diviserai la danse en deux classes ; la 1re danse méchanique ou d’exécution ; la 2de danse pantomime ou en action. […] La seconde que l’on nomme danse en action est, si j’ose m’exprimer ainsi, l’âme de la première ; elle lui donne la vie et l’expression, et en séduisant l’oeil elle captive le coeur, et l’entraine aux plus vives émotions ; voila, ce qui constitue l’art. […] J’avoüerai, avec regret, que cette réunion si précieuse est bien rare à rencontrer, parceque les danseurs mettent toute leur étude dans le mouvement des pieds et des jambes, que loin d’exercer leur esprit et leur âme, ils négligent le langage des passions, l’action animée et parlante que doit avoir le geste ; mais en confondant l’action avec le mouvement, ils se trompent, et s’égarent sans cesse. […] Eu recherchant les causes de cette différence, on observe que nos organes n’ont pas tous la même aptitude à être mis en action.
Cette sorte de pas est particulier dans sa maniere, il tient pour ainsi dire du pas tombé, en ce qu’il faut être levé sur la pointe du pied pour le commencer ; mais comme j’ai donné dans ma premiere Partie l’intelligence pour le faire, & qu’il ne me reste plus que de vous instruire sur la maniere d’y faire les bras ; je vous dirai seulement, que, lorsque vous le commencez ayant les pieds l’un devant l’autre à la quatriéme position, par consequent un bras opposé qu’il faut faire votre premier mouvement : pour lors ce bras qui est opposé doit s’étendre de haut en bas, & l’autre dans le même tems vient de bas en haut ; mais ne change pas au second saut : ensuite en faisant le troisiéme qui est un assemblé, vous laissez tomber vos deux bras à côté de vous ; puis vous faites un petit mouvement de la tête en la baisant, & vous la relevez de même que les bras, lorsque vous faites un autre pas comme de Bourrée, ou tels que la Danse le demande ; cette petite action, quand elle est faite à propos donne beaucoup d’agrémens, mais sur tout point d’affectation. Je n’ai pas parlé de la maniere de faire les bras avec les tours de jambe, & avec les ouvertures de jambe ; parce que ce sont de ces actions, où les bras comme le corps doivent observer de la tranquillité.
L’action commence par uneSérénade que Don Juan donne à Donna Elvire sa Maîtresse, fille du Commandeur. […] Il a saisi parfaitement le terrible de l’Action.
Mais ce qui achève de prouver combien elle est ancienne, & qu’elle donna même naissance aux Poèmes dramatiques en récit, c’est qu’on a toujours dit qu’une Pièce de Théâtre avait des Spectateurs, & non des Auditeurs : preuve sans réplique que le discours est étranger dans les Drames, & qu’ils devraient n’être qu’en action. […] Tous les Elémens y jouent un rôle ; on y voit en action les Dieux & Paillasse, Junon & Arlequin. […] Exprime-t-il une action de la vie ? […] Je le dis, parce que j’en suis sûr, & que personne ne le sait ; répandre de l’intérêt dans une Pantomime , l’orner d’intrigue, d’actions, la rendre un tableau mouvant de la folie des hommes, « c’est le caractère distinctif des grands Maîtres, c’est le mien ». […] Ils sont encore loin d’y mettre l’action, le jeu nécessaires, & cette peinture des mœurs, sans laquelle un Ouvrage est dénué de sel & d’agrément.
On appelait Entrée une ou plusieurs Quadrilles de Danseurs, qui par leurs pas, leurs gestes, leurs attitudes, représentaient la partie de l’action générale dont ils étaient chargés. On entendait par Quadrille, non seulement quatre, mais six, huit, et jusqu’à douze Danseurs vêtus uniformément, ou même de caractères différents, qui formaient des troupes particulières, lesquelles se succédaient, et faisaient ainsi succéder le cours de l’action. […] Il semble que, sur ce point, plus heureux que les Anciens, les derniers siècles et le nôtre aient trouvé le temps qui était le plus propre aux actions du Théâtre.
Préjugés contre la Danse en Action La Danse noble, la belle Danse se perd, disait-on à la Cour, et à la Ville, lors même que nous avions, au Théâtre de l’Opéra, les meilleurs Danseurs qui y eussent paru depuis son établissement. […] Voilà les forts arguments ou plutôt les grands préjugés contre la Danse en action.
Il est si conforme aux principes de la religion et si solidement prouvé par les saintes Ecritures, qu’il ne peut être que très-utile de le mettre sous les yeux des catholiques : « S’il est besoin de se trouver aux compagnies quelquefois, il le faut faire prudemment, et selon que nous sommes enseignés, regarder avec discrétion quelles sont les compagnies que nous voulons fréquenter ; car il n’est pas permis de se réunir à toutes sortes de gens, de peur que tombant dans la compagnie de gens déréglés, l’on ne communique au mal, et que de mauvaises paroles ou actions on n’en remporte quelque vice… Il faut user du conseil que les anciens conciles donnoient jadis aux chrétiens quand ils seroient à quelques noces, qu’ils mangeassent sobrement et honnêtement ; et les tables étant levées, si les ménétriers entroient pour commencer les danses, qu’ils partissent de là. Qu’ils se retirent donc ; et s’ils ont fait une faute de s’être approchés de telles assemblées du monde, qu’ils n’ajoutent pas une seconde faute d’être ou parties, ou spectateurs des actions qu’ils doivent condamner. […] Mais il est à espérer aussi que notre constance en touchera plusieurs qui, si nous participions à de telles actions, suivroient notre exemple. » N’étant permis à personne d’aimer à regarder les danses, que doit-on donc penser des ecclésiastiques, et surtout des curés qui, lorsqu’il se fait des danses dans leurs paroisses, en sont tranquilles spectateurs dans le lieu même de l’assemblée ? […] En arrêtant ainsi la main, c’est-à-dire les actions extérieures, arrêteront-ils le cœur, c’est-à-dire les mauvais désirs et les autres mauvais effets cachés, que les danses des personnes de différent sexe produisent naturellement ?
Des Moralités Les vieilles Tragédies de nos bons Aïeux furent appelées de ce nom ; mais les représentations dont il s’agit ici étaient des actions très différentes. Une imitation des mœurs, des passions, des actions fut la seule cause de cette dénomination qu’on donna à certains Ballets87 plutôt qu’à d’autres.
Il retraça d’une manière si vraie toutes les différentes situations de ce Héros, qu’un Roi de Pont, qui voyait pour la première fois un pareil spectacle, suivit sans peine le fil de l’action, en fut charmé, et demanda à l’empereur avec transport et comme une grâce, le Danseur extraordinaire qui l’avait ravi. […] Il n’y avait point d’action théâtrale qu’elle ne rendît avec la force, la vivacité, et l’énergie dont elle était susceptible. […] Dans un Héros d’ailleurs, dans ses actions, dans le cours de sa vie, il y a des traits, des événements, des écarts qui sont propres au théâtre, et qu’il faut savoir séparer de ceux qui peut-être plus éclatants dans l’Histoire, refroidiraient cependant la composition théâtrale.
Ce Poète, dont un de ses amis a dit, que sa mort même n’avait rien fait pour sa gloire, imagina un Spectacle de Chant et de Danse formé de plusieurs actions différentes toutes complètes et sans autre liaison entre elles qu’un rapport vague et indéterminé. L’Opéra imaginé par Quinault est une grande action suivie pendant le cours de cinq Actes. […] Le Spectacle trouvé par la Motte est un composé de plusieurs Actes différents qui représentent chacun une action mêlée de divertissements, de Chant et de Danse.
Robinet, lettre du 8 août 1666 Au COLLÈGE des JÉSUITES, Pères Savants, bons Casuites, Bref, Artisans des beaux Esprits, MARDI, l’on délivra les Prix Fondés par le Roi notre SIRE, Qui des LETTRES chérit l’Empire, Pour animer les STUDIEUX, Qui se font grands Hommes chez Eux, Une TRAGÉDIE excellente, Dont la Scène était fort brillante, Et même le BALLET du TEMPS, Des plus moraux et plus galants, Cette Action accompagnèrent Et tous les Spectateurs charmèrent.
C’est qu’il faut tenir règle et mesure en toutes nos actions, mettre bon ordre à nos désirs et à nos affections, afin qu’elles ne nous emportent pas à quelque vice ; se retirer du mal, et si l’on veut encore, c’est de garder une droite sobriété en sa manière de marcher, aussi bien que dans toutes les autres actions de la vie ; afin que jusqu’à nos pas il n’y ait rien qui ne soit un témoignage de vertu. […] Remontant jusqu’aux motifs que nous devons nous proposer dans chacune de nos actions, afin qu’elles soient chrétiennes, ils font voir qu’aucun de ces motifs ne se trouve et ne se peut trouver dans les danses. « Les choses, disent-ils, par lesquelles nous jugerons de nos actions, sont trois principalement : si elles sont conformes à notre vocation, si l’édification de notre prochain en peut être aidée, et si elles tendent à la gloire de Dieu. […] Il n’y a rien de la volonté de Dieu en de telles insolences, qui sont autant de façons profanes du monde ; et Dieu ne sauroit avoir en aucune action, le cœur plongé plus avant dans les folles délices et les plaisirs de la terre, que là. […] « Il y a quelque espérance, lorsque les hommes respectent les règles, quoiqu’ils ne les suivent pas, et qu’ils condamnent leurs actions, au lieu de les excuser sous de vains prétextes.
Mais, régulière et élégante, Mlle Bos est pour ainsi dire absente de l’action scénique, cette action indéterminée, aux personnages anonymes, qui en est à peine une, mais où transparaissent l’adorable lyrisme et la sensualité estompée de Chopin.
Toutes ces differentes attitudes representées par ces trois Figures ne sont que pour marquer tous les differens tems & toutes les mesures que l’on doit observer dans cette action, on ne doit pas entendre par ces differentes attitudes que l’on doive s’arrêter à chaque tems, ce qui seroit ridicule. Pour moi j’entends qu’il n’y ait aucun intervale, & que ces tems soient si imperceptibles, qu’ils n’en fassent qu’un ; parce que ce n’est qu’une seule action en trois tems, que j’ai jugé à propos de marquer par chaque attitude principale pour les faire mieux sentir : sçavoir lever le bras à côté de soi en pliant le coude, approcher la main de la tête & prendre le chapeau, le lever de dessus, & laisser tomber le bras à côté de soi.
Je crois que la chose était belle, Mais d’en faire un récit fidèle, C’est ce qui ne m’est pas permis ; Il est vrai qu’on m’avait promis Entrée et place d’importance Pour voir et Comédie et Danse : Un des Gens de Sa Majesté À cela m’avait invité, Mais, Ô mon Lecteur bénévole, Il ne m’a pas tenu parole ; Ainsi, je te dis, bien et beau, Que je ne puis faire un tableau De cette Action éclatante, Qui fut, je crois, toute charmante.
Jarbe, attentif au refus de Didon, croit lire dans ses regards et dans son action, le motif de son indifférence ; il dissimule son dépit. […] Cette scène d’action est suivie d’un fête générale de trois quadrilles ; les Carthaginois, les Troyens et les Maures. […] Vers le milieu de cette fête, Didon, Enée, Jarbe et Ascagne s’y réunissent ; ce pas de quatre bien plus rempli d’intérêt et d’action que de danse, éclaire les soupçons qu’Jarbe a conçus, et, quelques précautions que puissent prendre Didon et Enée pour se contraindre, les éteincelles de leur passion n’échappent point à l’œil pénétrant du Prince Maure. […] Didon, Enée et Jarbe veulent encore l’embellir ; ils forment un pas de trois en action dans le quel cette Reine ne peut s’empêcher de marquer les préférences les moins équivoques pour Enée. […] L’Amour fournit les sujets des différens tableaux ; il est continuellement auprès de la grotte ; il écoute attentivement ce qui s’y passe, et il en instruit soudain les divinités qui l’accompagnent : Ce pas enfin rend avec des nuances vives l’action amoureuse de la grotte dérobée aux spectateurs.
On a un exemple de la première espèce de lévier, dans l’action par la quelle on s’élève sur la pointe du pied ; la puissance est alors appliquée au talon par les muscles extenseurs du pied, et la résistance est le poids du corps qui si ; trouve entre le talon où agit la puissance, et la pointe du pied où se trouve le point d’appui. […] Les uns sont fléchisseurs, les autres sont extenseurs, et leurs mouvemens s’exécutent, lorsque la tête se baisse, lorsqu’elle se lève et qu’elle se porte en arrière, comme dans l’action de regarder le ciel. Les mouvemens qui portent la tête en dedans, en dehors, à droite et à gauche, et qui opèrent tous les effacemens avec le buste, sont exécutés par l’action des muscles qu’il a plû aux anatomistes de nommer abducteurs et adducteurs, on mieux rotateurs de la tête. L’action simultanée de tous ces muscles produit l’immobilité de la tête dans l’effroi, l’épouvante ; leurs contractions spasmodiques ou désordonnées déterminent au contraire les mouvemens convulsifs qui ont lieu dans l’action de menacer, dans la colere etc. état d’immobilité ou de spasme qui est toujours en rapport avec l’expression de stupeur du visage dans la crainte, ou avec son désordre dans la fureur. […] Les règles arrondissent machinalement les bras, sans les rendre gracieux, sans les faire parler, et il faut que l’action des bras qui constitue le geste parle ; que les mains articulent ; que les doigts concourent à la prononciation du pantomime, qu’ils soient, pour me servir de l’expression de Garrick, autant de langues qui parlent.
Mais comme il se fait des reverences de plusieurs manieres suivant les differentes occasions qui les demande, je les expliquerai chacune en particulier, conformément aux Figures qui representent l’action principale que le corps doit faire, après que j’aurai démontré dans le Chapitre suivant la maniere d’ôter & de remettre le chapeau, instruction très-utile, sur tout à la Jeunesse à laquelle on a de la peine à en faire bien comprendre la consequence.
Seneque dict, que si la nature nous a donné l’estre nous sommes redeuables à l’estude de la vertu du bien estre, & i’ose sans rougir encherir là dessus que le seul exercice de la danse peut non seulement arracher les mauuaises actions qu’vne negligente nourriture auroit enracinee, mais donner encore vn maintien & vne grace que nous disons entregent, & que ie peux appeller proprement le bel estre, chose tout à faict necessaire à quiconque veut rendre son port & son abort agreable dans le monde. […] Ie m’estonne de ces gens qui font deux sortes de scandale (le pris & le donné,) & en condamnent l’obiect sans distinction : i’auouë que l’on doit prendre garde à l’vn, car ie n’approuue point ce qui est impudique, mais qui se peut empescher de l’autre, puis que l’ennemi des hommes se seruira des plus innocentes franchises pour trahir les ames susceptibles de ses tentations ; certes l’intention est le plus veritable iuge de nos actions, si elle n’est point alteree, peche qui voudra, il est luy mesme autheur de son offence. […] Les autres sont si fort esclaues de la vanité qu’ils font gloire de professer l’ignorance, mais auec telle superstition qu’ils condamnent souuent ce qu’ils n’entendent pas, & lors qu’on choque leurs vieilles maximes, & les actions corrompuës & abastardies dont ils se seruent, estiment qu’il suffit d’appeller à garand l’authorité des Maistres soubs lesquels ils ont faict leur apprentissage, & par là meriter assez pour manger la moüelle de la renommee, sans considerer qu’ils n’ont pas les dents à l’espreuue pour en ronger les os, & ainsi la sottise ne manque iamais de proye ny d’exercice. […] Que si ie ne m’arreste point à particulariser tant de mauuaises actions, qui feroient peut estre remarquer les personnes où elles sont, (comme certains accidents en leurs subiects) inseparablement coniointes, qu’on sçache que ie suis en cela poussé de courtoisie, & de mon inclination ennemie iuree de la mesdisance, & non d’aucune crainte que i’aye, ny des effects ny des paroles des gens qui ne me pourroient rien faire que pitié. […] I’auouë bien que la danse a quelque chose de particulier qui l’annoblit & l’anime, comme vn certain air, ou vn maintien tantost graue, & tantost negligent qu’vne plume ne peut apprendre, mais qu’outre les pas on ne puisse encores enseigner les actions plus necessaires, qui donnent vn facile acheminement à ceste perfection, qui consiste à voir faire vn bon Maistre, sont des impossibilitez que ie feray voir imaginaires en ce traicté, duquel non seulement plusieurs qui se meslent d’enseigner, mais les Escoliers mesme peuuent tirer vn grand soulagement.
Le plié, c’est fléchir les genoux, comme le démontre la planche deuxième ; le glissé, soit qu’il s’exécute en avant, en arrière, à droite ou à gauche, est l’action de changer le pied d’une position à l’autre sans abandonner terre, ce qui s’exécute ordinairement avec le plié ; le marché et le tendu sont de porter les pieds dans les différentes positions, la pointe du pied basse, le jarret et le cou-de-pied tendus ; le sauté, c’est s’élever par un mouvement rapide, soit sur une jambe, soit sur l’autre ou sur les deux ensemble : on verra, dans la description suivante, des différents genres de danses, l’application et l’emploi des pas ci-dessus désignés.
Dauberval, mon élève, homme rempli de goût se déclara l’apôtre zélé de ma doctrine et n’en fut point le martyr ; il composa pour l’opéra de Silvie un pas de deux plein d’action et d’intérêt ; ce morceau isolé offrit, l’image d’une scène dialoguée, dictée par la passion, et exprimée par tous les sentiinens que l’amour peut inspirer. […] Vest ris le père avoit obtenu de la cour de France la permission de passer trois mois de chaque année à celle du Duc de Wurtemberg ; on trouvoif chez ce Prince ami des arts, des talens et de le magnificence, la danse la plus belle, la plus nombreuse et la mieux exercée : Les rares talens de Vestris quant à la partie mécanique mirent le sceau à la perfection qu’on y remarquoit ; ce beau danseur ne s’étoit point exercé à l’art pantomime, inconnu alors à l’opéra ; étonné de ma manière de faire et de la nouveauté de mon genre, il sentit qu’il avoit en lui les moyens propres à peindre et à exprimer les passions ; je lui fis jouer successivement les rôles de Renaud dans le ballet d’Armide ; d’Admete dans celui d’Alceste ; de Jason dans Médée ; de Danaüs dans les Danaïdes ; de Pluton dans Proserpine ; d’Hercule dans le ballet de ce nom, d’orphée etc. ; il joua ces différens rôles avec une perfection rare, et encouragé par les succuès qu’il avoit obtenu dans ce nouveau genre, il donna à l’opéra mon ballet de Médée et Jason ; cette scène tragique fut reçue avec enthousiasme et ce fut pour la première fois que la danse en action fit répandre des larmes aux spectateurs. […] Si ces prétendus maîtres de ballets se faisoient lire ce qu’Apulée a écrit sur leur art, s’ils pouvoient entendre et concevoir les longues énumérations des qualités et des connoissances que doit avoir le maître de ballets, ils seroient effrayés de leur ignorance, ils abandonneroient une profession qui n’est pas faite pour eux et qu’ils dégradent journellement par des productions monstrueuses : en se bornant au pur méchanisme de l’art, nous serions plus riches en bons figurants, et les ballets prendroient alors une forme plus sage, un caractère plus imposant ; ils offriroient des tableaux plus agréables, un intérêt plus soutenu, des situations plus naturelles, des groupes mieux dessinés, des contrastes moins choquants et une action plus vive, plus noble et plus expressive.
Cette foule déambule librement, se groupe selon les éventualités de l’action sans trop se préoccuper du rythme musical : la fresque sonore de Stravinsky lui sert simplement de fond. […] L’action se passe sur le proscénium.
Petit ballet en action. […] Vénus et Mars expriment dans un pas de deux plein d’action les sentimens qui les animent.
Des mouvemens de la danse par rapport aux actions humaines.
Ce Sujet, bien imaginé, D’un Ballet fut accompagné, Duquel l’invention galante Fut, tout à fait, divertissante, Et cadrant à l’Hymen du Roi ; Bref, je vous puis jurer ma foi Que cette Action dramatique, Et le Théâtre magnifique, Des plus beaux et plus éclatants, Plurent fort aux sieurs Assistants, Surtout au Nonce du Saint Père, Qui prit plaisir à ce mystère, De sa présence l’honora, Et, même, dit-on, l’admira.
Pendant cette action, un jeune Officier Anglais nommé Belton paroît inquiet et préoccupé. […] Ses vives caresses, ses tendres soins, apprennent au spectateur qu’elle est unie à Belton par les liens les plus sacrés ; et on voit à la gêne qui accompagne toutes les actions de ce jeune homme, qu’il est entièrement refroidi pour l’objet de son ancien attachement. […] Elle vole vers lui ; Belton prend un extérieur forcé pour répondre aux questions de sa maîtresse ; mais le trouble cruel dont il est agité perce à travers ses actions ; enfin on apperçoit à l’étonnement douloureux de la jeune femme, qu’il lui déclare qu’il faut se séparer.
Le ballet présente le sujet et le trace, la danse le colorie, et l’action pantomime lui donne l’expression. […] N’étant point assujetti aux unités, il lui est permis de ne point observer l’unité de lieu ni l’unité de teins ; mais il ne peut se dispenser de se conformer à l’unité d’action, qui seroit monstrueuse, si elle cessoit d’étre une. […] Dans le ballet du jugement de Paris j’ai eu recours à un épisode qui fut d’autant plus applaudi qu’il jettoit plus de clarté dans le sujet et prêtoit à l’action de nerveux ressorts. […] Cet episode, en rependant de la clarté sur le sujet, prête encore à l’action ; ce buste, en excitant la jalousie de Pallas et de Junon, fournit, pour ainsi dire, des couleurs vives à leur expression ; les attraits touchans des Graces présentent le buste d’Helène ; l’Amour semble dire à Paris, regarde la, comme elle est belle ! […] Le destin traçoit dans son livre les actions éclatantes de l’Auguste maison d’Est.