Qui s’attendroit, après une défense aussi expresse que celle qui vient d’être rapportée, à trouver encore des chrétiens, qui, par un mépris marqué de Dieu et de ses volontés, vont directement contre ce qu’il a si expressément défendu ! […] Les amis de l’époux ne peuvent s’affliger pendant que l’époux est avec eux ; il viendra un temps que l’époux leur sera ôté, et alors ils jeûneront.
Dans ce moment le peuple se révoltoit et poussoit des cris d’indignation, (prononcés par des choeurs cachés) ; les troupes, par un mouvement spontané mettoient bas les armes ; Danaiis saisi de frayeur et outré de colère s’élançoit sur Hypermnestre l’entrainoit et levoit son poignard pour le lui plonger dans le sein au premier mouvement ou l’on tenteroit de venir à son secours. […] Deux poëtes Italiens, au service de deux souverains, vinrent me complimenter ; le coeur ému, et les yeux encore baignés de larmes ; ils me dirent : vous êtes aujourd’hui le Sehakespéar de votre art, vous êtes cruel, et pour sécher nos pleurs, vous auriez du terminer votre ballet par une jolie contredanse.
Rome se vit divisée en Pyladiens et en Bathylliens, ennemis déclarés ; toujours prêts à se nuire, et plus émue peut-être que s’il s’était agi alors de l’Empire, elle fut plus d’une fois sur le point d’en venir aux mains, pour régler les rangs des deux Pantomimes.
Les Spectateurs échauffés de la représentation prenaient parti, en venaient aux mains, et un objet d’amusement, devenait une occasion continuelle de tumulte67.
Ce sont les Russes qui sont venus un jour le prouver.
Nous voyons les « ballets russes », ayant décrit une étincelante parabole venir se retremper à la source classique ; nous voyons une inquiétude omineuse s’emparer de l’Opéra.
Dans ce gobelin à sujet galant et champêtre, l’humour vient à tout instant mêler ses fils d’or à la trame colorée de l’action.
* * * Or cette chronique, que le deuil de Dourga est venu border de noir, porte une date qui est pour moi émouvante et même un peu solennelle.
Ce vaisseau doit égaler en beauté et en magnificence, celui qui portoit Cléopatre sur le Cydnas, lorsqu’elle vint visiter Antoine, et que le peuple la prit pour la mère des Amours.
Il est venu à moi, la main ouverte et le sourire aux lèvres ; mais c’était le sourire un peu forcé des gens craintifs.
Puis viennent les exercices : dégagés à terre, ronds de jambe à terre, dégagés à la demi-hauteur, ronds de jambe en l’air, pliés, premiers temps de pointes, grands battements, etc… Plus tard, les divers adages ou développés, qui sont la préparation des temps sautés qu’on peut définir : une suite de grâces et de séductions ; développés à la seconde, attitudes, arabesques ouvertes, croisées, préparation de pirouettes à la quatrième, préparation cambrée en arrière, pirouettes renversées, préparation de pirouettes sur le coup de pied, pirouettes sur la pointe, pose pour commencer une variation. […] D’où viennent ces femmes ? […] Elles prennent leur retraite, comme de bons fonctionnaires, quand vient l’âge fatidique.
Une couronne vint se poser sur la tête de la ressuscitée qui fondit en larmes. […] Marie a été Walkyrie parmi les Scandinaves ; les bardes ossianiques l’ont entrevue bien des fois dans les nuages écossais ; Walter Scott s’est inspiré d’elle pour créer la Dame blanche ; elle a fait les délices du fantastique Hoffmann, et elle est venue tomber, sylphide légère, sur la scène de notre Opéra. […] Quand les invités arrivèrent, ils eurent la surprise d’être reçus par celui-là même qu’ils venaient enterrer. […] *** L’été venu, les sœurs Elssler allèrent passer leur congé à Vienne. […] Elle fut rejointe à Londres par son camarade de l’Opéra, Barrez, qui venait y donner avec elle une série de représentations et qui lui apportait une longue lettre de Théophile Gautier.
L’Opéra vient d’inaugurer une série de spectacles de danse par la reprise de Sylvia.
On a beau écrire et parler fortement contre les danses, on ne viendra jamais à bout de les abolir : pourquoi donc entreprendre de le faire ?
Ricaux pour arriver à la « valse brillante » qui est une composition très bien venue.
Viennent les enchaînements.
Ce n’est pas le désir d’étaler une facile érudition qui nous a porté à retracer avec quelques détails les premiers faits de l’opéra ; nous avons voulu montrer d’où lui venait la suprématie qui lui est attribuée dans la hiérarchie théâtrale, et quels étaient ses droits à la protection spéciale dont il a constamment été l’objet. […] L’Opéra hérissé de querelles, de cris, d’ivresse et de bruit ; l’Opéra tour à tour encombré et troublé ; l’Opéra, véritable œil-de-bœuf de publique dépravation, était tellement fréquenté par la cour et si peu habitué à la bourgeoisie, que la comtesse d’Egmont s’y montrait dans la loge de MM. les gentilshommes de la chambre, ne se doutant guère que le crédule bourgeois qu’elle avait abusé viendrait la trouver en cet endroit. […] Célèbres montagnards que le peuple révère, Disciples fameux de Rousseau, Venez parer de fleurs leur modeste tombeau. […] La fortune y fait mille tours ; elle jette en aveugle à tout ce peuple les bijoux et l’opulence, la vogue, et ensuite la misère et les dédains, l’éclat et la laideur ; elle se joue et se plaît au milieu de ces cruelles et poignantes métamorphoses, et à ses côtés l’insouciance vient tout niveler et réunir des mains et des cœurs que d’ambitieuses rivalités avaient séparées. […] Le paradis vint à son tour : il était coquet comme une bonne fortune.
Les appartements destinés pour le Roi, pour la Reine, pour Monseigneur le Dauphin, pour Mesdames, étaient décorés avec la plus grande magnificence ; mais la Reine et Mesdames ne vinrent point à l’Hôtel-de-ville. […] Leur danse noble et modeste fut adroitement coupée par Bacchus, Silène et les Egipans, qui venaient célébrer une noce si illustre ; et la fête fut ainsi terminée d’une manière aussi gaie qu’ingénieuse. […] Les députés du corps de ville de Bordeaux vinrent à Castres le 26. […] Les jurats revêtus de leurs robes de cérémonie, vinrent recevoir les ordres de Madame la Dauphine, et lui offrir les présents de la ville. […] Cette troupe précéda la Reine en dansant, et l’engagea à venir à la fontaine qu’on trouve avant le grand berceau des oiseaux.
Il y a une danse qu’on nomme la bourrée : elle est gaie, et on croit qu’elle nous vient d’Auvergne : elle est en effet toujours en usage dans cette province. […] Le moment viendra peut-être où l’esprit de réflexion entrera en quelque société avec la facture mécanique des sauts et des pas.
L’obligation qu’ont les pères et mères d’empêcher, autant qu’ils peuvent, leurs enfans d’aller aux danses, est à peu près la même des maîtres et maîtresses, par rapport à leurs domestiques, puisqu’on peut également appliquer à ces derniers la sentence de saint Paul qui vient d’être rapportée : Si quelqu’un n’a pas soin des siens, et particulièrement de ceux de sa maison, il est pire qu’un infidèle, il a renoncé à la foi. […] « Vous venez, dit ce père, de voir dans ce qu’on nous a lu de l’Evangile, quelle est la récompense des bons serviteurs, et la punition des mauvais.
Il l’abandonna alors pour toujours, frappé de ces beaux vers du Britannicus de Racine : Pour toute ambition, pour vertu singulière, Il excelle à conduire un char dans la carrière, À disputer des prix indignes de ses mains, À se donner lui-même en spectacle aux Romains, À venir prodiguer sa voix sur un théâtre, etc.
Des danseuses qui ne peuvent se faire connaître qu’incomplètement selon le hasard des engagements fortuits, dans une ambiance qui leur reste étrangère, viennent ici pour confesser, dans un cadre intime et dépouillé, leurs ambitions secrètes et leurs rêves familiers.
Mais, par les escaliers et par les corridors, voici que tout un essaim d’ombres charmantes tourbillonne et froufroute autour de nous… Lumineuses et impalpables, elles émergent de la nuit du passé, et s’en viennent, en planant à travers les années, des lieux que l’Opéra a habités depuis deux siècles, — du Jeu de Paume de la Bouteille, rue Mazarine, et du Jeu de Paume du Bel-Air, rue de Vaugirard, des deux salles du Palais-Royal et de l’hôtel de la rue Saint-Nicaise, des Tuileries et de la Porte-Saint-Martin, de la Montansier et de la place Louvois… Et, toutes, elles sollicitent l’aumône d’une plumée d’encre et d’un coup de chapeau, — d’un sourire et d’un souvenir ! […] Beaucoup de gens venaient à l’Opéra uniquement pour applaudir ce tour de force et se retiraient aussitôt qu’ils y avaient assisté. » Ajoutons qu’en dépit de « sa verve capriolante, de ses jetés, de ses flic-flac et de sa grande élévation, » cette jeune personne dansait avec « une décence extrême. » Elle avait « une manière si adroite de prendre ses pas sous elle que jamais on ne put apercevoir sa jambe au-dessus du genou. » De là, préoccupation extrême. […] On ne les en acclama pas moins, — et les spectateurs se retirèrent triomphants, et, ajoute un contemporain, « non moins enivrés que les artistes qu’ils venaient d’applaudir. » Mademoiselle Théodore était en même temps d’une instruction rare parmi les danseuses et d’une sagesse qui ne donnait prise à aucune méchanceté.
Mademoiselle Bernay Ouvrez le premier dictionnaire de géographie venu, vous y trouverez : « Bernay, chef-lieu d’arrondissement de l’Eure, 7,643 habitants. » L’arrondissement y est bien, parfois ; mais le dictionnaire exagère le nombre de ses habitants. […] Quand on lui flanquait une amende, elle s’en venait pleurer misère auprès de tous les abonnés. […] L’ainée, au milieu de ses pleurs : — Monsieur, je viens vous prévenir qu’il me sera impossible de travailler de quelque temps… — Et pourquoi cela, ma chère enfant ?
[3] L’artiste doit s’attacher à nuancer ses pas le plus qu’il lui sera possible, et il faut que son exécution correcte en marque la diversité ; c’est-à-dire, que dans les pas d’aplomb et d’attitude il montre de la souplesse et se dessine scrupuleusement dans toutes les règles de l’art ; il faut que dans les pas d’élévations il déploie sans cesse une mâle vigueur et que ses pas terre-à-terre viennent faire opposition à ces derniers, par l’agilité qu’il aura dans les jambes.
De la danse Sacrée, je viens à la Danse Astronomique, qui a pris naissance chez les Egyptiens ; elle fut inventée par les plus anciens Astronomes, tels que Prométhée, Atlas, Prothée, Endimion, &c.
Cheminant gaiment, car l’esprit et l’enjouement voyageoient eu croupe avec eux, Preville eût la fantaisie de contrefaire l’homme ivre ; Garrick en applaudissant à l’imitation de Préville, lui dit : « mon cher ami, vous avez manqué une chose bien essentielle à la vérité et a la ressemblance de l’homme ivre, que vous venez d’imiter » — « quoi donc, lui dit Préville ? […] C’est ce que vous savez si bien faire, mon cher Garrick ; aussi lorsque je viens chez vous, c’est pour vous voir, et causer avec mon ami, et je n’y viendrois sûrement pas, si j’étois assuré de n’y trouver qu’un roi, ou un empereur.
Les anciens nommaient ainsi le chef de la troupe dont leurs chœurs étaient composés ; il vient d’un mot grec qui signifie le sommet de la tête.
Grâce à elle, ceux qui viennent déblayer le terrain pour reconstruire, ne s’agitent pas dans le vide.
Pour venir au devant de toutes les objections, soit raisonnables, soit puériles ; je dirai que le peuple après avoir vû tous les grands préparatifs de la fête, jouiroit encore du spectacle le plus pompeux et le plus imposant.
Le ballet romantique lui apparut sous ses deux espèces, personnifiées par la Taglioni et Fanny jusqu’au jour où Carlotta Grisi vint réaliser l’équilibre, la synthèse suprême. […] Quand elle entre en scène, c’est toujours la blanche vapeur baignée de mousselines transparentes, la vision aérienne et pudique, la volupté divine que vous savez ; mais, au bout de quelques mesures, la fatigue vient, l’haleine manque, la sueur perle sur le front, les muscles se tendent avec effort, les bras et la poitrine rougissent : tout à l’heure c’était une vraie sylphide, ce n’est qu’une danseuse, la première danseuse du monde si vous voulez, mais rien de plus… » Cette peinture impitoyable du déclin de Taglioni est faite pour servir de repoussoir à l’apothéose de la rivale heureuse.
Sa lampe s’éteint ; il court, il s’agite, la frayeur s’empare de ses sens ; il se jette à genoux, lève ses bras tremblans vers le ciel et implore sa clemence : il veut se relever ; mais ses jambes ne peuvent supporter le poids de son corps ; il tombe, il appelle et l’on vient à son secours. […] Il se jette avec la rapidité de l’éclair sur Thoas et lui plonge son épée dans le sein ; Isménie, venue trop tard au secours de son cruel époux, se précipite sur son corps ensanglanté et tente vainement de se donner la mort.
II C’est dans la charitable intention de combler ce vide social que l’idée m’est venue d’écrire un Manuel des Amoureux à l’usage des inexpérimentés.
Voici la réponse du savant et illustre évêque de Meaux, qui vient merveilleusement à mon sujet : (collection des ouvrages de M.
Médée, qui n’a pu s’empêcher de marquer quelqu’émotion à la vue de la coupe que Jason tenoit avec tant de joye, craignant de se trahir, cache sa rage sous le voile de la dissimulation et de l’hypocrisie ; elle aborde ses ennemis avec les apparences d’une résignation décidée ; elle leur sourit agréablement, comme pour leur faire entendre qu’ils doivent se rassurer ; que bien loin de vouloir troubler leur bonheur, elle ne vient que pour y contribuer encore de tout son pouvoir ; elle montre les présens qui sont entre les mains de ses enfans.
Lycomède, Roi de Scyros, isle très-voisine de Phère, ne peut résister au désir de voir et de connoître un Prince et une Princesse qui réunissoient tant de vertus ; il vient à la cour d’Admète ; Hercule voulant vérifier les éloges que la Renommée publioit, se détermina à faire le voyage de Phère : ces illustres etrangers furent acceuillis avec tous les égards dus à leur rang et à leur naissance.
Écoutez plutôt les bonnes petites camarades parler — par derrière elle — de certaine étoile contemporaine qui les tient maintenant à distance : — Elle ne faisait pas tant la fière quand elle venait manger chez nous !
Elles les exécutent ensuite, — ensemble ou l’une après l’autre, — tandis que le maître râcle sur sa pochette le premier motif venu.
Ce n’est pas qu’avant son tems il n’y ait eu des Corographes & des Auteurs qui eussent écrit sur ce sujet, & rapporté l’origine de toutes sortes de Danses, les noms des compositeurs, & ceux des Danseurs, qui avoient excellé aux spectacles, dans la pratique de cet Art ; mais qui ne sont point venus jusqu’à nous, comme bien d’autres sur les Sciences & les Arts, qui ont été perdus par le malheur des tems & par l’invasion des Barbares : ce qui se confirme par le Dictionnaire historique de M. de Furetiere, à la lettre orc. […] Lucien rapporte qu’un Prince de Pont étant venu à la Cour de Néron, & s’étant trouvé à un spectacle où ce fameux Danseur représentoit les Travaux d’Hercule, encore qu’il n’entendît rien de ce qu’on chantoit, il ne laissa pas de comprendre tout le récit par l’action & par les gestes du Pantomime : il pria même l’Empereur, en prenant son congé, de lui en faire présent ; & comme Néron s’étonnoit de cette demande, c’est, dit-il, que j’ai pour voisins des Barbares dont personne n’entend la Langue, & votre Pantomime me servira de truchement pour leur faire entendre par gestes mes intentions.
Voilà l’époux qui vient ! […] C’est, dit-il, par le chant des psaumes, et non par des divertissemens ridicules : c’est par le chant, non des cantiques du diable, qui sont les mauvaises chansons, mais des cantiques du Seigneur. » Venez, continue David, (v. 6.)
D’autres évêques de France, animés du même zèle que ce saint prélat, ont donné comme lui des instructions pastorales et des ordonnances contre les danses ; mais ce que je viens d’en rapporter suffit pour montrer à quoi le zèle pour la gloire de Dieu et pour le salut des ames, porte ceux qui en sont chargés par rapport aux danses, si contraires à l’une et à l’autre. […] Contre le sacrement de confirmation, parce qu’après y avoir été marqué au front du sceau de Jésus-Christ, qui est le signe de la croix, on porte par les gestes et les postures indécentes des danses, le sceau et le caractère du démon, de qui vient tout ce qui est immodeste.
Quant à nos forces de pouvoir être fermes dans les dangers, et d’en sortir sains et purs, après y être venus, nous nous tromperons… Là-dessus se promettre l’assistance de la vertu de Dieu, quand on délaisse ses voies pour suivre le danger, c’est un abus ; voilà la sentence qui en est donnée : Quiconque cherche le danger y tombera et y périra ; il faut que la folle présomption soit ainsi punie. » chapitre X. […] Quelqu’un vient-il pour nous mener aux danses ?
« Elle marche avec naturel sur le sommet qu’elle a atteint. » D’où vient que le mécanisme primaire de la locomotion assume cette « majesté qui était confuse dans nous tous » ? […] En traitant naguère de la propulsion circulaire, éruption d’un instinct mal enchaîné qui contraint aux mêmes paroxysmes la ballerine sceptique et le sorcier mongol, nous en venions d’augurer de l’existence, en matière de danse, d’un répertoire immuable et restreint de « schémas » et à l’universalité de ces axiomes.
En rapprochant toutes mes idées, en réunissant ce que les anciens ont dit des ballets, en ouvrant les yeux sur mon art, en examinant ses difficultés, en considérant ce qu’il fut jadis, ce qu’il est aujourd’hui et ce qu’il peut être si l’esprit vient à son aide ; je ne puis m’aveugler au point de convenir que la danse sans action, sans règles sans esprit et sans intérêt, forme un ballet, ou un poème en danse.
Auguste indigné de cette scène scandaleuse à la quelle il avoit assisté, voulut en prévenir les suites funestes ; il fit venir Pylade, et lui signifia son bannissement.