Arbas est enchaîné, il a été surpris par les gardes de Thoas, mais leur vigilance a été trompée ; Pylade leur a échappé ; le Tyran tient dans ses mains la lettre qu’Iphigénie avoit confiée à Arbas ; il lui montre d’un air menaçant cette preuve de sa perfidie ; il lui ordonne d’immoler à l’instant la victime ; Iphigénie indignée d’un ordre aussi inhumain, tient Oreste étroitement serré dans ses bras et sécrie : Barbare, il est mon frère ! Thoas, qui ne respire que le meurtre et la vengeance, ordonne à ses gardes de donner la mort à Arbas ; Eumène couvre de son corps celui de son père ; les Prêtresses subordonnées aux ordres d’Iphigénie se séparent ; elles entourent Oreste et Arbas pour les défendre, et veiller à la conservation de leurs jours.
Remarquez qu’il ne sert de rien à notre organisme que nous méditions sur l’origine des choses, sur la mort ; et davantage, que les pensées de cet ordre si relevé seraient nuisibles plutôt, et même fatales à notre espèce. […] Il lui apparaît aussi que, dans l’état dansant, toutes les sensations du corps à la fois moteur et mû sont enchaînées et dans un certain ordre, — qu’elles se demandent et se répondent les unes les autres, comme si elles se répercutaient, se réfléchissaient sur la paroi invisible de la sphère des forces d’un être vivant.
— La Prusse a créé le caporalisme, et les qualités d’ordre et de discipline du Prussien vous l’ont permis, on peut même dire que vous avez fait prospérer tout ce qui peut prospérer par le génie de l’organisation, mais vous manquez et vous manquerez longtemps encore des qualités qui font l’art et les artistes la fantaisie, le goût, la grâce et la liberté.
On apporte par son ordre trois grands coffres, qu’il assure devoir bientôt se remplir d’argent.
Une teinture de géométrie ne peut être encore que très avantageuse : elle répandra de la netteté dans les figures, de l’ordre dans les combinaisons, de la précision dans les formes, en abrégeant les longueurs elle prêtera de la justesse à l’exécution.
Ce Prince est sur son trône ; il en descend, après avoir reçu l’hommage des trois ordres de l’état Il approche de l’autel, il montre Jason au peuple, comme le Prince que son cœur choisit pour régner à sa place ; il abdique le trône, et en fait serment sur l’autel.
Les Lacédémoniens qui ont été les plus belliqueux de toute la Grece, après avoir appris l’art de la danse militaire de Castor & Pollux, la cultiverent avec tant de soin, qu’ils n’alloient plus à la guerre qu’en dansant au son de la flute ; desorte que l’on peut dire qu’ils doivent une partie de leur gloire à la Danse & à la Musique : la jeunesse ne s’y exerçoit pas moins qu’aux armes ; la Danse finissoit tous les exercices : car alors un joueur de flute se mettant au milieu d’eux, commençoit le branle en jouant & dansant ; ils le suivoient en bel ordre avec cent postures guerrieres & amoureuses ; la chanson même qu’ils chantoient, empruntoit son nom de Mars & de Venus, comme s’ils eussent été de la partie. […] Voilà à peu près ce que l’Histoire nous a conservé sur l’origine de la Danse des Anciens, & ce qui m’a servi de canevas pour en composer l’Histoire générale, que j’ai tâché de mettre en ordre par Chapitres, pour la rendre aussi complette qu’intelligible : j’ai crû faire plaisir au Lecteur, en lui donnant d’abord une idée génerale des danses de l’Antiquité ; sans quoi j’aurois commencé le premier Chapitre par la danse Sacrée, comme la plus respectable, surtout par rapport à celle des Juifs, qu’ils ont regardée comme un don de Dieu pour l’employer à son culte ; & ce qui a même passé, au sentiment des Anciens, pour l’origine de toutes les Danses tant sacrées que prophanes, qui ont été inventées depuis la création du Monde, comme je vais le faire voir.
» Vincent de Beauvais, de l’ordre de saint Dominique, (l. 3. p. 9., disp. 6.) […] Henri de saint Ignace, de l’ordre des carmes, dans son savant ouvrage auquel il a donné pour titre : Ethica amoris, c’est-à-dire la morale de l’amour, traitant, par rapport au sixième commandement, de l’amour qui doit réprimer la concupiscence, emploie un chapitre entier à montrer que les danses sont si dangereuses, qu’elles se passent rarement, ou même jamais sans péché : Chorearum et saltationum frequentatio adeò periculosa est, ut sinè peccato rarò vel nunquàm fiat.
Pour procéder avec ordre dans ce traité, et ôter tout lieu d’échapper à la force des autorités et des raisons que ces auteurs allèguent, ils commencent par donner l’idée des danses contre lesquelles ils écrivent. […] C’est qu’il faut tenir règle et mesure en toutes nos actions, mettre bon ordre à nos désirs et à nos affections, afin qu’elles ne nous emportent pas à quelque vice ; se retirer du mal, et si l’on veut encore, c’est de garder une droite sobriété en sa manière de marcher, aussi bien que dans toutes les autres actions de la vie ; afin que jusqu’à nos pas il n’y ait rien qui ne soit un témoignage de vertu.
C’est lui qui s’occupe de les faire remplacer lorsqu’elles manquent, et qui les rappelle à l’ordre quand elles oublient que sur le théâtre elles ne sont pas chez elles.
On a changé l’ordre naturel dans les commencements.
Dieu avoit protégé contre de pareils dangers Sara et Rébecca, aïeules de Dina, parce qu’il n’y avoit point de leur faute, lorsqu’elles s’y trouvèrent ; mais il ne protégea pas Dina, parce qu’elle s’étoit exposée contre son ordre à un danger qu’elle pouvoit et qu’elle devoit éviter.
Mais malgré l’amour apparent qu’Auguste témoignoit pour ces spectacles, il usa envers Hilas et Pylade de cette sévérité si nécessaire au maintien de l’ordre ; cet Empereur avoit de la fermeté, et savoit opposer à propos aux torrents impétueux de la sottise, et de la cabale, des digues puissantes contre les quelles elles allouent se briser.
La situation de Déjanire est affreuse, l’idée d’un crime, quoiqu’involontaire, lui déchire le cœur, les forces d’Hercule diminuent ; il chancelle, il succombe ; il conjure Déjanire de consommer son forfait, et de lui épargner par une mort prompte des tourmens qu’il ne peut plus supporter ; il s’adresse à ses compagnons et à Philoclète, mais les trouvant sourds à ses cris, il se précipite dans le bûcher, et ordonne à son fils de l’embraser ; Hilias frémit et sa main comme son cœur se refuse à un ordre si barbare.
— Rêve, rêve, mais rêve tout pénétré de symétries, tout ordre, tout actes et séquences ! […] Mais mon désir est mouvement, Éryximaque… J’aurais besoin maintenant de cette puissance légère qui est le propre de l’abeille, comme elle est le souverain bien de la danseuse… Il faudrait à mon esprit cette force et ce mouvement concentré, qui suspendent l’insecte au-dessus de la multitude de fleurs ; qui le font le vibrant arbitre de la diversité de leurs corolles ; qui le présentent comme il veut, à celle-ci, à celle-là, à cette rose un peu plus écartée ; et qui lui permettent qu’il l’effleure, qu’il la fuie, ou qu’il la pénètre… Ils l’éloignent soudain de celle qu’il a fini d’aimer, comme aussitôt ils l’y ramènent, s’il se repent d’y avoir laissé quelque suc dont le souvenir le suit, duquel la suavité l’obsède pendant le reste de son vol… Ou bien me faudrait-il, ô Phèdre, le subtil déplacement de la danseuse, qui, s’insinuant entre mes pensées, les irait éveiller délicatement chacune à son tour, les faisant surgir de l’ombre de mon âme, et paraître à la lumière de vos esprits, dans l’ordre le plus heureux des ordres possibles.
J’ai pour les établir des arrêtés, des ordres, des délibérations de toutes les administrations, de toutes les autorités qui se sont succédées depuis ce temps.
Sur une musique de caractère, ils composèrent des danses sublimes, qui exprimaient et qui peignaient le mouvement réglé des astres, l’ordre immuable, et l’harmonie constante de l’univers. […] Junon entend les vœux de l’Amour, et les remplit ; Iris vole par ses ordres dans les airs, elle y étale l’éclat des plus vives couleurs.
Ce dernier venait de la doter du marquisat de Courvoy, lorsqu’un ordre du roi lui enjoignit de rallier son régiment, lequel tenait campagne en Flandre. […] Avant d’être princesse de Clermont, mademoiselle Le Duc avait eu, sinon des jours, du moins des nuits agitées ; ce qui me fait le croire, c’est que je lis dans une chronique de l’époque : « A l’occasion de mademoiselle Le Duc, dont l’éclat importun offusquait les yeux de quelques filles du même ordre, on examinait les avantages et les inconvénients d’une fortune rapide.
Si le maître de ballets sacrifie les grandes masses aux parties de détail, l’intérêt principal aux accessoires, et qu’il suspende la marche de l’action par des danses insignifiantes ; s’il substitue les pirouettes qui ne disent rien, aux gestes qui parlent, les entrechats, aux signes, que les passions impriment sur les traits de la physionomie, s’il oublie que c’est un poème intéressant, qu’il doit offrir au public et non un divertissement fastidieux de danse morte ; tout sera perdu, l’action s’évanouira, rien ne sera à sa place, le fil sera rompu, la chaîne sera brisée, la trame déchirée, et cette composition monstrueuse dénuée d’ordre et d’intérêt n’annoncera que l’incapacité, l’ignorance et le mauvais goût de l’auteur.
La connaissance de leur étendue est nécessaire aux compositeurs : on va l’expliquer par ordre. […] Tout suit l’ordre avec l’aisance de l’instinct.
Dorval indigné d’un ordre aussi barbare, saisit ce fer et veut en frapper le Misogynien ; mais Constance s’échappant des bras de son amant suspend le coup que son frère alloit porter : le sauvage saisit cet instrument il désarme Dorval et veut percer le sein de celle qui vient de lui sauver la vie. […] Il aborde ; l’Amour fait jetter l’ancre, il descend de son bord ; les Nymphes, les Jeux et les Plaisirs le suivent ; et en attendant les ordres de ce Dieu, cette troupe légere se range en bataille.
Dorval indigné d’un ordre aussi barbare saisit ce fer & veut en frapper le Misogynien, mais Constance s’échappant des bras de son Amant suspend le coup que son frere alloit porter : le Sauvage saisit cet instant, il désarme Dorval & veut percer le sein de celle qui vient de lui sauver la vie. […] 12 Il aborde ; l’Amour fait jetter l’ancre ; il descend de son bord ; les Nymphes, les Jeux & les Plaisirs le suivent, & en attendant les ordres de ce Dieu, cette troupe légere se range en bataille.
Tout cela bouge trop tout le temps. » Mon directeur tira alors le journal de sa poche et lut ce passage de mes déclarations : « Il faut de l’ordre dans la pensée pour écrire, et on ne peut que sentir des rayons de lumière en décomposition ou en transition, comme on sent le chaud et le froid.
Cependant, quel renversement de l’ordre naturel !
Le tyran dévoré d’inquiétudes et d’impatience vouloit savoir si ses ordres avoient été exécutés.
Les grandes passions étoient à ses ordres, les feux, qui les alimentoient, étoient couverts sous la cendre ; mais il les allumoit, les faisoit éclater à sa volonté ; et son génie théâtral en formoit les volcans.
« Peut-on s’imaginer, s’écrie-t-il, qu’un maître appelle son valet ou qu’il lui donne une commission en chantant ; qu’un ami fasse en chantant une confidence à son ami ; qu’on délibère en chantant dans un conseil ; qu’on exprime avec des chants les ordres qu’on donne, et que mélodieusement on tue les hommes à coups d’épée et de javelot dans un combat. » Enfin, sa mauvaise humeur le conduit à définir l’opéra, un travail bizarre de poésie et de musique, où le poète et le musicien, gênés l’un par l’autre, se donnent bien de la peine à faire un mauvais ouvrage. […] Les critiques du temps s’expriment ainsi : « Ce spectacle ne surprit pas moins par sa nouveauté que par la beauté des voix, la variété des concerts, les changemens merveilleux des décorations, le jeu surprenant des machines, et la magnificence des habits. » En 1650, Pierre Corneille donna Andromède, tragédie en machines, avec des chants et musique ; elle fut aussi représentée sur le théâtre du Petit-Bourbon par la troupe royale : les décorations et les machines, entreprises par Torelli sur les ordres de la reine-mère, parurent si belles qu’on les fit graver en taille-douce. […] Berger ; en 1747, après la mort de celui-ci, les sieurs Tréfontaine et Saint-Germain furent chargés de la régie de l’Opéra ; enfin, en 1749, le roi donna à la ville de Paris la direction générale de l’Académie royale de Musique, sous les ordres de M. le comte d’Argenson, ministre et secrétaire d’état ayant le département de la maison du roi. […] Bernage, prevôt des marchands, assisté du greffier de l’hôtel-de-ville de Paris et officiers et archers, alla, le 27 du mois d’avril 1749, à cinq heures du matin, au cul-de-sac de l’Opéra, apposer les scellés, et ensuite au magasin, rue Saint-Nicaise, et chez le sieur Neuville, receveur de l’Opéra, et ces officiers prirent possession de l’Académie royale de Musique, en vertu des ordres de sa majesté.
Julie se dispose à remplir cet ordre lorsque Curiace paroît.
Et là, ce soir où je l’ai vue répéter Salomé, en robe de drap, sans costume, son pince-nez devant les yeux, dessinant ses pas, esquissant en sa robe sombre les gestes qu’elle fera demain, séduisants et provocants, dans ses costumes de lumière, j’ai eu la sensation d’une « impresaria » admirable, conductrice de troupe aussi bien que dominatrice de foule, donnant ses indications à l’orchestre, aux machinistes ; avec une politesse exquise, souriante devant les nervosités inévitables, toujours gaie en apparence, et se faisant obéir comme le font les vrais chefs, en donnant aux ordres le ton parlé de la prière.
Sur son ordre, trois hommes détachèrent les bretelles de leurs fusils et s’en servirent pour ficeler le jeune homme furieux, qu’ils déposèrent ensuite sous le péristyle de l’Opéra, où il passa la nuit ainsi garrotté.
L’orchestre joua pianissimo un air fort langoureux, et j’apparus en essayant de me faire assez légère pour donner l’impression imaginaire d’un esprit voltigeant qui obéissait aux ordres du docteur.
pour l’engager à ne pas borner l’usage de son autorité au bien temporel des peuples, mais à l’étendre encore à leur bien spirituel : « Si toute la prudence par laquelle vous tâchez de maintenir les choses dans l’ordre, et de faire du bien aux hommes, si toute la force qui vous fait soutenir, sans vous étonner, tout ce que la malice des hommes peut entreprendre contre vous ; si toute la tempérance qui vous fait résister au torrent de la corruption, si toute la justice qui reluit dans l’intégrité de vos jugemens, qui vous fait rendre à chacun ce qui lui appartient ; si tout cela, dis-je, ne tend qu’à garantir ceux à qui vous prétendez faire du bien, de ce qui pourroit menacer leurs corps et leur vie, à assurer leur repos contre les entreprises des méchans, à faire que leurs enfans croissent comme de jeunes plantes, que leurs filles soient parées comme un temple magnifique, que leurs celliers regorgent l’un dans l’autre, que leurs brebis soient fécondes, que leurs bœufs soient gras, que nulle ruine ne défigure leurs héritages, qu’on n’entende point de clameurs publiques, qu’il n’y ait parmi eux ni querelle ni procès ; vos vertus ne sont pas plus de véritables vertus, que le bonheur de ceux pour qui vous travaillerez ne sera un véritable bonheur.
Et lors qu’on sera paruenu à celuy qui occupe la derniere place du bransle, faut tourner sur la main gauche, & reprendre à peu pres le chemin qu’on aura faict en relaschant la main du costé, & ouurir les bras, pour mener auec plus de liberté, & ainsi on pourra finir par vne reuerence, & laisser la compagnie en bel ordre, ce qui se doit faire en cadance, mais auparauant la reuerence, on peut finir en ceste sorte.
Le choix des couleurs ainsi que celui des étoffes annonce également la barbarie ; elles sont sympathiques ou antipathiques entre elles ; et on les emploie indifféremment : ou aime le bizare et les nuances fortement prononcées : Au reste, ces draperies nous rappellent les grands magasins de nos riches fripières, où les robes, les jupes et les traînes étoient étalées sans ordre ; mais au moins on avoit le plaisir de voir des étoffes riches et bien dessinées.
Les spectacles autrefois étoient autant pour le peuple que pour les gens d’un certain ordre. […] A peu près, dans le même temps parut Cratés, à l’exemple d’Epicharmus et de Phormis, poëtes Siciliens ; il donna à la comédie un théatre plus décent et dans un ordre plus régulier.
Les Spectacles autrefois étoient autant pour le peuple que pour les gens d’un certain ordre. […] A peu près dans le même temps parut Cratès, à l’exemple d’Epicharmus & de Phormis, Poëtes Siciliens ; il donna à la Comédie un Théatre plus décent, & dans un ordre plus régulier.
Noverre avait tenté d’y mettre bon ordre. […] Il y a beaucoup à faire dans cet ordre d’idées.
Ces têtes légères, orgueilleuses et bruyantes, ces automates lourds et dédaigneux qui décident en maîtres dans la société, seront peut-être à la fin persuadés qu’un artiste, qu’un homme de lettres tiennent dans l’ordre des choses un rang supérieur à celui d’un intendant qui les a subjugués et qui les ruine, d’un vil complaisant qui les amuse et qui les joue, d’un caissier qui leur refuse leur argent pour le faire valoir à son profit, même d’un secrétaire qui fait mal leur besogne, et très adroitement sa fortune.
Le goût qu’ils ont pour les singuliers Drames dont je vous ai parlé plus haut, & sur-tout pour l’Opera-bouffon, annonce la décadence des Lettres, ainsi qu’un grand amour du futile, qui, s’il croît toujours, nous fera dédaigner le sublime, retourner aux magots de la Chine, aux collets empesés, aux Pantins, à la bonhommie de nos premiers pères, & par la suite aux Pantomimes ; car l’ordre étant une fois renversé dans la Littérature, ne pourra se rétablir qu’avec le secours du genre pantomimique.
Il eût la curiosité d’aller voir un comédien, qui étoit alors à Lyon, et qui avoit eu la sagesse et la singularité de se refuser à plusieurs ordres de début qui lui assuroient sa réception dans la troupe du Roi.
La poitrine sur laquelle s’appuyait sa tête portait aux cérémonies officielles l’ordre hongrois de Saint-Etienne, l’ordre russe de Sainte-Anne, la Croix du Sud du Brésil, l’Aigle rouge de Prusse, le Danbrog, l’Etoile du Nord, l’ordre des Guelfes de la Grande-Bretagne et du Hanovre, le Lion de Zæhringen… N’y avait-il pas là de quoi éblouir la petite Autrichienne, élevée dans le respect des grandeurs ?
Avant d’esquisser une psychologie sommaire de la danseuse, de dire quelle hantise exercent sur elle les sept péchés capitaux, les vertus théologales, les défauts et qualités d’ordre secondaire, l’opinion des poètes et des mondains, des initiés et des ignorants, il faut expliquer en quelques lignes l’organisation du corps de ballet.
Elles obéissent à regret ; et malgré l’empressement avec le quel elles semblent se rendre aux ordres du Sultan, elles laissent échapper des mouvemens de dépit et de désespoir, qu’elles étouffent en apparence lorsqu’elles rencontrent les yeux de leur maître.
Elles obéissent à regret, & malgré l’empressement avec lequel elles semblent se rendre aux ordres du Sultan, elles laissent échapper des mouvements de dépit & de désespoir qu’elles étouffent en apparence, lorsqu’elles rencontrent les yeux de leur Maître.
Mais le médecin s’y oppose, et donne des ordres pour qu’on le laisse seul avec son confrère et deux femmes de service, disant au malade que ce n’est pas grave pourvu qu’il se tienne absolument tranquille ; mais nous faisant bien comprendre par ses regards qu’il ne répond de rien et ne peut se prononcer.