/ 172
26. (1909) Une vie de danseuse. Fanny Elssler « Chapitre VI. les débuts de fanny elssler à paris  » pp. 188-219

Sa seule excuse est que, cette fois, il travaillait pour la bonne cause, au profit du vrai talent. […] Ils donnent les noms des deux sœurs, indiquent leur taille et la nature du talent de chacune d’elles. […] « Correspondants et voyageurs, écrit-il le 20 juin, nous apprennent sur le talent de l’une des demoiselles Esler (sic) des choses qui fortifient l’espérance d’un grand succès à l’Opéra. […] *** La trêve de Dieu qu’avait déterminée l’éclatante révélation du talent et de la beauté de Fanny Elssler fut de courte durée. […] « Le talent de Mlle Taglioni, dit-elle, n’a pas de limites ; il se révèle dans le moindre geste, le moindre mouvement de ses pieds, de sa tête et de ses bras ; c’est un talent qui charme toujours, parce qu’il est complet et possède toutes les ressources de la véritable danse, depuis la perfection technique que donne l’étude, jusqu’à la grâce native et la délicatesse des poses qui ne s’apprennent pas. » D’après la Revue de Paris, le grand succès du 21 septembre aurait été entièrement spontané.

27. (1671) Témoignages des gazettes en vers sur les spectacles dansés entre 1660 et 1671 «  1666 — 3 janvier : Les Amours de Jupiter et de Sémélé — Lettres en vers à Madame la Duchesse de Nemours de La Gravette de Mayolas — La Gravette de Mayolas, lettre du 17 janvier 1666 »

Du Théâtre les changements, Décorations, ornements, Augmentent la magnificence De cet Ouvrage d’importance, Et les talents particuliers De l’esprit de Monsieur MOLIÈRE, Par un Concert incomparable, La rendent fort recommandable.

28. (1909) Une vie de danseuse. Fanny Elssler « Chapitre IV. le ballet a l’opéra vers 1830  » pp. 129-155

Celles-ci appréciaient chez ces hommes souples et nerveux les qualités physiques au moins autant que le talent. […] Celui-ci, desservi par une laideur cruelle, dut sa renommée exclusivement à son talent développé par un travail opiniâtre. […] Ce qui la maintint si longtemps en fonctions, ce fut, en partie, son talent qui n’était pas à dédaigner. […] On la remarqua dans la Sylphide, dans la Révolte au Sérail, dans la Somnambule, mais elle resta toujours un talent de deuxième ordre. […] On en supposa beaucoup à Mlle Roland, qui avait pour 50 000 francs de diamants et à peine pour deux sous de talent.

29. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Seconde partie — Livre quatrième — Chapitre IX. Des Actions convenables à la Danse Théâtrale »

Lorsqu’il s’élèvera parmi nous quelque grand talent assez instruit des possibilités de l’Art, pour se les rendre propres, sa place, n’en doutons point, lui sera marquée dans l’histoire des Artistes fameux, à côté des Pylades et des Bathylles ; et sa Danse digne seule de ce nom sera désormais appelée la Danse Française.

30. (1760) Lettres sur la danse et sur les ballets (1re éd.) [graphies originales] « LETTRES SUR LA DANSE. — LETTRE IV. » pp. 47-60

La Scene françoise la plus riche de l’Europe en Drames de l’un & de l’autre genre, & la plus fertile en grands talents, a été forcée, en quelque façon, pour satisfaire au goût du Public, & se mettre à la mode, d’associer les Danses à ses Représentations, & d’étayer, pour ainsi dire, les chef-d’œuvres des plus illustres Poëtes, par des divertissements ou des Bambochades qui dégradoient la Noblesse & la Majesté de ce Théatre. […] Le Public de son côté aime à se faire une douce illusion, & à se persuader que le goût & les talents de son siecle sont fort au-dessus de ceux des siecles précédents ; il applaudit donc avec fureur aux cabrioles de nos Danseurs, & aux minauderies de nos Danseuses. […] « Renoncez à cette imitation servile qui ramene insensiblement l’Art à son berceau ; voyez tout ce qui est relatif à votre talent ; soyez original ; faites-vous un genre neuf d’après les études que vous aurez faites : copiez, mais ne copiez que la nature ; c’est un beau modele, il n’égara jamais ceux qui l’ont exactement suivie.

31. (1765) Dissertation sur les Ballets Pantomimes des Anciens, pour servir de programme au Ballet Pantomime Tragique de Sémiramis « [Seconde partie] »

Tout mérite a cependant des nuances, et celui d’un chacun doit (à ce qu’il me paraît) être apprécié à sa juste valeur, en le considérant tel qu’il est dans sa sphère, sans le confondre, comme on fait souvent, avec celui d’un degré plus inférieur, ou plus éminent : faute de connaissances et de raisonnement on ne manque presque jamais dans les jugements qu’on porte sur les Beaux Arts et sur les talents, de faire descendre ou d’élever ceux qu’on veut honorer ou avilir. […] Me serait-il permis de débrouiller en peu de mots ce chaos d’idées, et d’assigner à chacun sa part sans intérêt, sans préjugé : peut-être qu’en faisant comparaison des Maîtres de Ballets, et des Danseurs différents avec les différents genres de Poésie Dramatique et les différents talents des Poètes, je me rendrai d’abord intelligible à mes lecteurs. […] 40La Danse Pantomime-tragique est par conséquent la Tragédie de la Poésie ; elle est celle des Sophocle, des Euripide, des Corneille, des Racine, des Voltaire, ses Danseurs lorsqu’ils ont les qualités que j’ai détaillées sont eux-mêmes les grands Acteurs de la Tragédie, les Riboux, les Lekain, les Dumesnil, les Clairon, avec cette différence à l’avantage de notre Art sur celui de la simple déclamation, que pour être parfait Danseur Pantomime-tragique il faut réunir les deux talents, et être ensemble Vestris et Riboux, la Sallé et la Clairon. […] Noverre à Stuttgart avec tant de succès ; que d’autres personnes encore plus dangereuses pour les talents ne manqueront pas de tourner en plaisanterie ce genre de spectacles.

32. (1760) Lettres sur la danse et sur les ballets (1re éd.) [graphies originales] « LETTRES SUR LA DANSE. — LETTRE VII. » pp. 110-128

Avouez, Monsieur, qu’il faut avoir un talent bien éminent & bien supérieur pour les traiter avec quelque distinction. […] La parfaite imitation, demande que l’on ait en soi le même goût, les mêmes dispositions, la même conformation, la même intelligence, & les mêmes organes de l’original que l’on se propose d’imiter ; or comme il est rare de trouver deux êtres également ressemblants en tout, il est aussi rare de trouver deux hommes dont les talents, le genre & la maniere soient exactement semblables. […] Nous connoissons parfaitement le nom des hommes illustres qui se sont distingués alors, nous n’ignorons pas même ceux des Sauteurs, qui brilloient par leur souplesse & leur agilité, & nous n’avons qu’une idée très-imparfaite du nom de ceux qui composoient les Ballets ; quelle sera donc celle que nous nous formerons de leurs talents ? […] L’Acte des Fleurs ; l’Acte d’Eglé dans les Talents Lyriques ; le Prologue des Fêtes Grecques & Romaines ; l’Acte Turc de l’Europe galante ; un Acte entr’autres de Castor & Pollux, & quantité d’autres, où la danse est, ou peut être mise en action avec facilité & sans effort de génie de la part du Compositeur, m’offrent véritablement des Ballets agréables & très-intéressants ; mais les Danses figurées qui ne disent rien ; qui ne présentent aucun sujet ; qui ne portent aucun caractere ; qui ne me tracent point une intrigue suivie & raisonnée ; qui ne font point partie du Drame & qui tombent, pour ainsi parler, des nues, ne sont à mon sens, comme je l’ai déjà dit, que de simples divertissements de Danse, & qui ne me déploient que les mouvements compassés des difficultés méchaniques de l’Art.

33. (1671) Témoignages des gazettes en vers sur les spectacles dansés entre 1660 et 1671 «  1669 — 6 août : Le Ballet des Destins accompagnant la tragédie de collège Jonathas — Lettres en vers de la Gravette de Mayolas — La Gravette de Mayolas, lettre du 11 août 1669 »

Dans la fleur de ses jeunes ans, Il a de si rares talents, Que chacun justement espère Qu’il suivra les traces du père.

34. (1757) Articles pour l’Encyclopédie « Sur les artistes de l’opéra »

Les talents des Rameau, des Jélyote, et des Fel, sont bien dignes en effet d’être unis ensemble. […] Les acteurs en sous-ordre ne paraissent guère que dans ces occasions, c’est-à-dire que ceux qui auraient le plus de besoin d’exercer leur talent pour le développer, sont précisément ceux qui sont les plus oisifs ; c’est pourtant par le travail, par l’exemple, par l’exercice, qu’il est possible de former des acteurs. En supposant quelque talent dans les sujets, il faudrait donc 1°.

35. (1760) Lettres sur la danse et sur les ballets (1re éd.) [graphies originales] « LETTRES SUR LA DANSE. — LETTRE II. » pp. 15-29

Un Maître de Ballets sensé doit faire, dans cette circonstance, ce que font la plupart des Poëtes, qui n’ayant ni les talents, ni les organes propres à la déclamation, font lire leur piece, & s’abandonnent entiérement à l’intelligence des Comédiens pour la représenter. […] Télemaque dans l’Isle de Calipso, offre un Plan plus vaste, & fera le sujet d’un très-beau Ballet, si toutefois le Compositeur a l’Art d’élaguer du Poëme, tout ce qui ne peut servir au Peintre ; s’il a l’adresse de faire paroître Mentor à propos, & le talent de l’éloigner de la Scene, dès l’instant qu’il pourroit la refroidir. […] Ne dansant point, il devient étranger au Ballet ; son expression d’ailleurs étant dépourvue des graces que la Danse prête aux gestes & aux attitudes, paroît moins animée, moins chaude, & conséquemment moins intéressante ; il est permis aux grands talents d’innover, de sortir des regles ordinaires, & de se frayer des routes nouvelles, lors qu’elles peuvent conduire à la perfection de leur Art.

36. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Première partie — Livre quatrième — Chapitre II. Détails sur Pylade et Bathylle »

Il mérita la faveur de son Maître, parce qu’il avait des talents, de la politesse, de l’esprit. […] Ainsi lors qu’une continuité de grands succès élève un homme à talents au-dessus de tous ses Contemporains : quand les traits lancés sur ses compositions, les ridicules donnés à sa personne, à ses partisans, à ses entours ne balancent plus son mérite ; on cherche alors quelque homme nouveau pour l’opposer à l’ancien.

37. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Première partie — Livre quatrième — Chapitre VIII. Preuve de la perfection réelle de la Danse ancienne. »

Rien n’est plus ordinaire que de voir les gens à talents déclarer hautement qu’une pratique qu’on veut établir pour l’avantage de l’art, est impossible, par la seule raison que le travail et l’effort ne leur ont pas encore procuré la facilité de la suivre. […] J’ai en vue ici, je l’avoue, ces talents naissants, qui en entrant dans la carrière, donnent déjà des espérances si bien fondées.

38. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Seconde partie — Livre troisième — Chapitre IX. Du Ballet Moderne »

Le propre des talents communs est de suivre servilement à la piste la marche des grands talents.

39. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Seconde partie — Livre quatrième — Chapitre XI. Des Actions Épisodiques en Danse »

Elle avait embelli le dessein du Poète, et dès lors, elle avait franchi le rang où sont placés les simples Artistes, pour s’élever jusqu’à la classe rare des talents créateurs. […] On supplée, avec du talent, du goût, et de l’esprit, aux lacunes d’un ouvrage.

40. (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 13 novembre. Échos du temps passé. Éloge de Rameau. »

Enfin Jacques Rouché monte au Théâtre des Arts le fameux ballet des Talents Lyriques, geste audacieux et qui voulait dire : nous avons en Rameau un maître insoupçonné de la danse théâtrale. […] Le rôle malencontreux de l’Ombre Affligée demande plus que du talent : du dévouement ; Mlle Schwarz a bien voulu se sacrifier ; nous demandons néanmoins que M. 

41. (1820) Traité élémentaire, théorique et pratique de l’art de la danse « Avant-propos » pp. 5-17

Au théâtre, ainsi qu’ailleurs, le vulgaire ignorant se méprend bien souvent lorsqu’il juge les artistes d’un talent réel ; cependant « Ingiusta lode non è stabil mai, * « E basta un solo per chiarirne cento [traduction] 5. » [6] « L’approbation et les suffrages des hommes qui se distinguent dans les arts, les seuls juges à considérer, doivent servir à perfectionner l’homme à talent, qui ne doit avoir que du mépris pour les louanges que les sots prodiguent au charlatanisme. » Le bandeau de l’ignorance tombe enfin, et le vrai mérite, qui a eu le courage de lutter longtemps contre elle, et de mépriser ses arrêts, finit par être reconnu. […] Il serait à souhaiter que les hommes à talent n’eussent pour juges que ceux dont l’opinion a pour base le sentiment, l’intelligence, et non de certains partisans, et la nombreuse troupe des Midas, « Connaisseurs aux belles oreilles ».

42. (1760) Lettres sur la danse et sur les ballets (1re éd.) [graphies originales] « LETTRES SUR LA DANSE. — LETTRE V. » pp. 61-77

Comment surmonter les obstacles, applanir les difficultés, & franchir les bornes de la médiocrité, si l’on n’a reçu en partage le germe de son Art ; si l’on n’est enfin doué de toutes les qualités & de tous les talents que l’étude ne donne point ; qui ne peuvent s’acquérir par l’habitude, & qui innés dans le grand Artiste, sont les forces qui lui prêtent des ailes, & qui l’élevent d’un vol rapide au plus haut point de perfection, & au plus haut degré de gloire. […] On ne trouve malheureusement en Province, que des manœuvres ou des garçons de Théatre, que la protection comique éleve par degré à ce grade ; leurs talents consistent & se renferment dans la science de lever les lustres qu’ils ont mouchés long-temps, ou dans celle de faire descendre par sacades une gloire mal équipée. […] C’est au peu d’application que les Maîtres apportent à dévoiler la conformation de leurs Ecoliers (conformation qui varie tout autant que les physionomies) que l’on doit cette nuée de mauvais danseurs, qui seroit moindre, sans doute, si on avoit eu le talent de les placer dans le genre qui leur étoit propre.

43. (1887) Ces Demoiselles de l’Opéra « VII. Brelan d’astres » pp. 134-175

Son talent s’est résumé dans ce type qu’elle a eu le bonheur de rencontrer au début de sa carrière. […] La Tempête, — 10 septembre 1834, — avait été la révélation de ce nouveau talent. […] A la Scala de Milan, elle n’avait guère plus de cinq ans, et déjà elle vivait et faisait vivre sa mère de son jeune talent. […] D’un seul coup d’œil, Perrot comprit tout le parti que son ambition pouvait tirer d’un talent qui ne demandait qu’à être développé. […] Sa grande ambition était de produire sa femme dans un rôle où elle pût donner à la fois la mesure de son talent de cantatrice et de ballerine.

44. (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 30 octobre. Le danseur et le préjugé au travesti. »

Et il y a plus d’un demi-siècle, Bournonville, missionnaire de la danse française, in partibus infidelium ou, sans métaphores, maître de ballet à Copenhague, recommande aux danseurs dans la préface de ses Exercices chorégraphiques de ne point se laisser rebuter par l’injustice de certains critiques qui, ne tenant aucun compte des qualités et du talent des danseurs, s’attaquent à la danse masculine en bloc. […] Ricaux est un homme de talent.

45. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome IV [graphies originales] « [Lettres sur la musique] — Réponse à la question proposée. — Lettre XIV. » pp. 77-82

  J’ai vu Dumoulin ; il dansoit le pas de deux dans la Bergerie Héroïque : mais je n’apperçus chez lui que les foibles rayons du couchant de son talent qui, dans son aurore, pouvoit être agréable. […] Le beau sexe l’emporte ; il triomphe, il lutte de force, de vigueur et de talent avec les hommes ; et les femmes mettent dans la balance du jugement un poids considérable en leur faveur.

46. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Seconde partie — Livre quatrième — Chapitre VIII. Ressource unique des Danseurs modernes »

Si j’étais donc chargé de la conduite d’un jeune Danseur en qui j’aurais aperçu de l’intelligence, quelque amour pour la gloire, et un véritable talent, je lui dirais : Commencez par avoir un style ; mais prenez garde que ce style soit à vous.

47. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome II [graphies originales] « Lettre XVIII. » pp. 185-200

Je me souviens que je me hazardai jadis de crayonner, dans mes lettres sur la danse, les talents immortels de Garrick. […] Il joue la tragédie, la comédie, le comique et la farce avec la même supériorité ; il joint à la plus belle diction le ton et les accents vrais de la nature, faire répandre dans la tragédie un torrent de larmes, effrayer le public, l’entrainer à la terreur, et l’épouvanter par la vérité des tableaux déchirans, qu’il lui présente, le pénétrer de la plus vive douleur, l’électriser au feu des passions, et des sentimens, qui embrâsent son âme, tel est le talent de Garrick, tels sont les effets d’une expression vraie, d’une déclamation animée, qui tient tout de la nature, et qui n’emprunte presque rien de l’art. […] Des imitateurs froids et infidèles, en n’offrant que la charge grossière du plus beau talent, augmentèrent encore les regrets du public. […] Il le cormparoit à REinoLds, peintre célèbre de Londres, qui avoit le talent de saisir la ressemblance, et de rendre la laideur aimable. […] Son talent est son ouvrage ; il ne doit sa sublimité qu’à lui-même, et je le regarde comme le créateur de l’art de la déclamation en France.

48. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Seconde partie — Livre premier — Chapitre I. Renaissance des Arts »

Alors le talent et le génie se réunirent avec la magnificence, pour faire éclater dans un même ensemble l’illusion de la Peinture, le charme de la Poésie, les grâces de la Danse.

49. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Seconde partie — Livre deuxième — Chapitre VI. Des Mascarades »

Jodelle, Passerat, Baïf, Ronsard, Benserade, signalèrent leurs talents en France dans ce genre, qui n’est qu’un abrégé des grands Ballets, et qui me paraît avoir pris naissance à notre cour.

50. (1908) Quinze ans de ma vie « Quinze ans de ma vie — XI, une visite chez rodin » pp. 118-123

« Mme Loïe Fuller, que j’admire depuis tant d’années, est, pour moi, une femme de génie, avec toutes les ressources du talent, écrivait le 19 janvier 1908, le maître de Meudon. […] Son talent sera toujours imité, maintenant, et sa création sera reprise, toujours, car elle a recréé et des effets, et de la lumière, et de la mise en scène, toutes choses qui seront étudiées, éternellement, et dont j’ai compris la valeur initiale.

51. (1757) Articles pour l’Encyclopédie « Sur l’interprétation du chanteur »

L’art est tel dans les grands talents, qu’il enchante les italiens habitues à ces sortes d’écarts, et qu’il surprend et flatte même les bonnes oreilles françaises. Avec cet artifice les femmes se sont soutenues au théâtre, dont elles auraient été bannies, et elles y disputent de talent et de succès avec ces espèces bizarres que l’inhumanité leur a donné pour rivales. […] Mais souvent le talent est égaré par l’esprit ; alors il fait toujours plus mal, pour vouloir mieux faire. […] On a vu sur le théâtre lyrique une jeune actrice qui aurait peut-être distrait les spectateurs de ce défaut, si sa voix avait secondé son talent. […] Sur le théâtre on ne passe guère ce défaut d’organe qu’à des talents supérieurs, qui ont l’adresse de le racheter ou par la beauté de la voix, ou par l’excellence de leur jeu.

52. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Première partie — Livre second — Chapitre IX. Opposition singulière des Mœurs des Grecs avec les nôtres »

La grande réputation que ses talents lui avaient acquise, et l’estime singulière que les Grecs avaient pour son Art, lui avaient procuré une distinction aussi honorable.

53. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Seconde partie — Livre quatrième — Chapitre VI. Preuves de la possibilité de la Danse en action »

Or, ce que la Danse fait par-delà les monts dans le bas, ne saurait lui être impossible en France dans le noble ; puisqu’elle y est très supérieure par le nombre des sujets et par la qualité des talents.

54. (1820) Traité élémentaire, théorique et pratique de l’art de la danse « Chapitre neuvième. Le maître » pp. 96-103

[2] Le maître qui a exercé son art, et à qui une longue expérience donne des moyens plus étendus, ayant à former un danseur, examinera premièrement si la construction physique du jeune élève est disposée pour l’exercice de la danse72, et si en grandissant il pourra faire pompe d’une taille élégante, de formes bien faites et gracieuses ; car sans ces dons naturels et sans des dispositions qui puissent promettre de rapides progrès, l’écolier n’acquerra jamais ni un grand talent, ni une haute réputation. […] Gardel, le premier des choréographes modernes, me montra par ses productions toutes les richesses de ce beau talent, et ce fut encouragé et aidé par ses conseils, que j’ai dansé à l’ Académie Royale de Musique .

55. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome IV [graphies originales] « [Lettres sur la musique] — Réponse à la question proposée. — Lettre VII. Sur le même sujet. » pp. 40-55

La jouissance des vrais amateurs est plus vive et plus pure que celle de l’artiste qui expose son ouvrage ; parceque la modestie, compagne ordinaire du grand talent, l’empêche de jouir complettement de son succès, et que le triomphe du moment lui découvre l’incertitude de l’avenir ; ce n’est pas assez pour lui d’avoir bien fait ; il veut mieux faire encore et vaincre par un effort d’imagination, les difficultés possibles de son art. […] Ce peintre, né avec le génie de son art, revient de Rome ; il annonce un beau talent. […] Il consulta la mode, étudia les goûts efféminés du jour et donna dans le couleur de rose : on cria au miracle ; l’engouement devint, général ; et Boucher, en dégradant son talent, fut également caressé par l’ignorance et la fortune. […] la facilité de faire des choses médiocres n’est pas un talent.

56. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Première partie — Livre second — Chapitre XI. Des Usages de quelques Peuples, et de certaines Lois de Lacédémone. »

[Voir Dessauteur] Les entrées de ces Ballets étaient proportionnées à l’âge, aux talents, aux forces, aux progrès de chacun des Acteurs.

57. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Première partie — Livre quatrième — Chapitre VII. Influence constante du bon ou du mauvais Gouvernement sur les Arts. »

Il la sut le dernier ; mais il la sut, la souffrit avec fermeté, ne fit tuer personne, tourna ses vues du côté de l’art, réforma, autant qu’il était en son pouvoir, les abus qui avaient infecté le Théâtre, restreignit à certains jours de la semaine, les représentations dont la continuité était préjudiciable au commerce, prescrivit des bornes à la licence, et décerna des prix aux talents.

58. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Seconde partie — Livre premier — Chapitre VI. Des Ballets Moraux »

Ils exigeaient des recherches fines pour le choix des habits, des idées vives pour l’assortiment des personnages, de l’habileté pour donner aux Danses l’expression convenable, du génie pour l’invention générale, du talent pour la composition des symphonies ; du goût, de l’ordre, de la variété dans les décorations, de l’imagination, de l’adresse dans les machines, et une dépense immense, pour mettre en mouvement une composition si compliquée.

59. (1820) Traité élémentaire, théorique et pratique de l’art de la danse « Chapitre huitième. Danseur sérieux, danseur demi-caractère. Danseur comique » pp. 88-95

Ses talents placent son nom à côté de ceux des Michel-Ange, des Fiamingo, des Algardi, et de tous les autres artistes sublimes qu’a produit la glorieuse Italie. […] Vestris a montré des talents bien supérieurs à tous les autres.

60. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Seconde partie — Livre troisième — Chapitre III. Fêtes de Louis XIV relatives à la Danse, depuis l’année 1643 jusqu’en l’année 1672 »

Le P… de P*** avait réellement de l’esprit, des connaissances, et du goût, autant qu’il en faut pour sentir les beautés d’une composition théâtrale, pour éclairer un Auteur, pour décider même de son degré de talent ; mais bien moins que n’en exige l’invention, la charpente, l’assemblage, en un mot, d’un grand ouvrage. […] On regardait le succès comme infaillible, le P… de P*** comme la ressource unique, et Benserade comme un homme médiocre, sans goût, sans imagination et presque sans talent.

61. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome I [graphies originales] « Lettres sur la danse. — Lettre IV. » pp. 25-31

« Renoncez à cette routine servile qui retient l’art à son berceau ; voyez tout ce qui est relatif à votre talent ; soyez original ; faites-vous un genre d’après les études que vous aurez faites ; copiez, mais ne copiez que la nature ; c’est un beau modèle, elle n’égare jamais ceux qui l’ont suivie. « Et vous, jeunes gens, qui voulez faire des ballets, et qui croyez que, pour y réussir, il ne s’agit que d’avoir figuré deux ans sous un homme de talent, commencez par en avoir.

62. (1909) Une vie de danseuse. Fanny Elssler « Chapitre VII. le diable boiteux  » pp. 220-261

Il s’en fallait qu’au sujet de son talent l’accord fût aussi complet. […] Herminie partit pour Londres où son nom seul parut une garantie suffisante de talent et la fit applaudir de confiance. […] Le Journal de Paris la louait « d’adoucir l’expression un peu trop voluptueuse » de la cachucha et lui reconnaissait un talent « poétique et chaste ». […] Fallait-il qu’elles eussent du talent ! […] Les journaux préparaient sa rentrée en célébrant sa beauté, son talent et son dévouement.

63. (1757) Articles pour l’Encyclopédie « Sur la danse et le ballet »

Ce poète avait un talent particulier pour les petites parties de ces sortes d’ouvrages ; il s’en faut bien qu’il eût autant d’art pour leur invention et pour leur conduite. […] Le propre des talents médiocres est de suivre servilement à la piste la marche des grands talents. […] D’où vient donc la rareté des talents dans un pareil genre ? […] Il y a une sorte de pantomime noble de cette espèce dans la troisième entrée des Talents Lyriques, qui a beaucoup réussi, et qui est d’une fort agréable invention. […] Tout ce que la poésie, la musique, la danse, les machines peuvent fournir de plus brillant, fut épuisé dans ce spectacle superbe ; la description qui en parut étonna l’Europe, et piqua l’émulation de quelques hommes à talents, qui profitèrent de ces nouvelles lumières pour donner de nouveaux plaisirs à leur nation.

64. (1921) Salvatore Viganò pp. 167-190

Voilà le talent de ce grand homme. […] Nous aurons à revenir sur le talent de musicien de Viganò. […] Celui-ci, frappé du talent du jeune homme, lui proposa de l’emmener en Angleterre et de l’initier aux secrets de la danse théâtrale française. […] La plupart de ces artistes, à l’exception de la Pallerini, ne donnèrent plus la mesure de leur talent dès que Viganò ne fut plus là pour les diriger. […] On pourra juger du talent de Viganò par l’air de ballet tiré de la partition de Dédale que nous publions dans le supplément musical.

65. (1806) L’Art de la danse, poëme en quatre chants, calqué sur l’Art poétique de Boileau pp. -247

Mais souvent un danseur qui se flatte et qui s’aime Méconnaît son talent et s’ignore soi-même. […] Le talent, quel qu’il soit, peut sans honte et sans crime, Tirer de son travail un tribut légitime. […] J’ai voulu peindre ces danseurs-machines, qui dansent sans expression pendant qu’on joue un air, et dont tout le talent consiste dans les jambes. […] Ce même genre est aujourd’hui dansé aussi par le jeune Duport, talent brillant, qui fait dans ce moment le charme de l’Opéra. […] « Sans le goût, même avec du talent, il ne faut rien entreprendre dans les arts.

66. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Seconde partie — Livre premier — Chapitre VIII. Des Moralités »

Sans le goût, même avec du talent, il ne faut rien entreprendre dans les Arts.

67. (1797) Essai ou principes élémentaires de l'art de la danse, utiles aux personnes destinées à l'éducation de la jeunesse « Épître dédicatoire à Madame **** »

[Je suis] trop heureux si le public la trouve digne de la protectrice éclairée qui, au défaut du talent, a bien voulu par son suffrage encourager les efforts de l’auteur.

68. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome III [graphies originales] « [Programmes de ballets] — Avertissement. » pp. 33-34

Assurément je suis très flatté de cette préférence ; mais les compositeurs, qui, par ces plagiats, m’ont donné cette marque d’estime pour mon talent, ont en tort de me faire le sacrifice du leur.

69. (1909) Une vie de danseuse. Fanny Elssler « Chapitre premier. les années d’apprentissage  » pp. 1-36

Une danseuse y avait fait briller, aux débuts du dix-neuvième siècle, son talent et sa beauté ; c’était l’Espagnole Maria Medina, femme de Vigano, le grand chorégraphe que ses contemporains regardaient comme un homme de génie. […] Pendant ce séjour à Vienne, l’adroit impresario, subtil dénicheur de talents, ne fut pas seulement captivé par le talent de Mlle Sontag ; il remarqua aussi les dons rares de la petite ballerine de douze ans qui répondait au nom de Fanny Elssler. […] C’est à Berlin qu’elle alla chercher cette indispensable attestation de son talent. […] Rahel Varnhagen seule fut perspicace, saisit les nuances et définit avec justesse le talent propre de chacune des deux Viennoises. […] Le directeur de l’Opéra de Paris, le docteur Véron, à qui, dès 1831, Alphonse Royer avait vanté le talent de la jeune danseuse du Kærnthner-Thor, fut obligé de se rendre à Londres pour une affaire de matériel de théâtre.

/ 172