Il est aisé de conclure d’un trait aussi caractéristique de ce siècle, que les connaissances, l’esprit et le goût y étaient totalement affaiblis, que la science du gouvernement n’y était plus connue, que la Danse elle-même si répandue et si chérie y était devenue un spectacle d’habitude et sans choix, et la Philosophie un vain amas de sophismes inexplicables et sans vertu.
Car nous avons subi ce spectacle inouï.
Quoi qu’il en soit, la Cour se trouva très-florissante à Bayonne, par l’arrivée des Ducs de Savoie & de Lorraine, & de quantité de Princes & de Princesses étrangers ; desorte que la Régente ne songeoit qu’à les engager dans ses interests, par des divertissemens continuels, qui consistoient en festins, en bals deux fois le jour, & en spectacles ; elle leur donna entre autres une superbe fête, dans une petite Isle située sur le bord de la Riviere de Bayonne, où il sembloit que la nature avoit formé un Salon exprès dans le milieu d’un beau Bois de Futaye, pour la célébrité de cette fête : la Reine y fit couper & étayer des arbres, pour former treize berceaux qui étoient illuminez par des lustres suspendus aux branches des arbres, & sous lesquels il y avoit des tables de douze couverts chacune : celle du Roi, des Reines, des Princes & des Princesses du Sang, étoit disposée de maniere, qu’elle répondoit à toutes les autres tables, afin qu’ils pussent voir d’un coup d’œil toute l’assemblée pendant le repas. […] Toutes ces nations firent un spectacle assez divertissant pendant une partie du repas ; on forma ensuite un grand cercle dans le centre du Salon, pour le bal de cérémonie, où toute la Cour se distingua par la gravité & la noblesse des danses sérieuses, qui étoient en usage dans ce tems-là, entre autres la Pavanne d’Espagne, le Pazzemeno d’Italie, les Courantes de France, la Bourée, le Passepied, la Sissonne, &c. […] Comme j’étois appuyé sur une balustrade, vis-à-vis l’estrade où étoit placé le Roi, je comptai que cette magnifique assemblée pouvoit être composée de sept à huit cens personnes, dont les différentes parures formoient un spectacle digne d’admiration. […] Le Spectacle que je vois : Vous n’avez de ressemblance Que la loi de la cadence, Qui vous asservit tout trois. […] Grece, féconde en miracles, Chez toi cet Art séducteur Fit admirer des spectacles Formez par un seul acteur ; Ses attitudes parlantes, Ses pas, ses mains éloquentes Tracent une histoire aux yeux : Fécond, il se multiplie, C’est Télephe qui supplie, C’est Oreste furieux.
J’ai été assez heureux pour en être quelquefois le témoin, et c’est surtout après avoir joui de ce touchant spectacle que j’ai pu m’écrier, avec toutes les personnes qui ont le bonheur de vous approcher : Le cœur d’une bonne mère est le chef-d’œuvre de la Divinité.
Robinet, lettre du 3 octobre 1671 Souffrez, Grande Altesse Royale, Qu’au Recueil dont je vous régale, Aujourd’hui, jour de Samedi, Je marque d’abord, que Mardi, Vous fûtes, avec belle Suite, Et maintes Personnes d’Elite, Au grand Spectacle de Psiché, Dont tout le Monde est alléché, (La chose est très-constante, et sure) Dans l’agréable Mignature, Où la digne Troupe du Roy, Le donne en si brillant arroi, Et, même, avecque des merveilles Pour les Yeux, et pour les Oreilles, Qu’ailleurs, on n’y découvrait point.
Ce seigneur accompagné de son épouse, touché d’une tendresse si rare et d’un spectacle si touchant refuse d’accepter l’argent et les joyaux qui lui sont offerts ; il ordonne à sa troupe de restituer tout. […] Ce spectacle varié enchante le jeune Héros, son coeur est troublé ; son âme est vivement émue ; perpétuellement entouré par la Gloire et par la Déesse des Plaisirs ; frappé des brillans tableaux de l’une, séduit par les peintures touchantes de l’autre, il ne peut faire un choix. […] Philis plongée dans une douce rêverie, et le coeur ému du spectacle touchant que la nature vient de lui offrir, est sans doute moins fière, moins farouche ; l’amour presse le berger ; il l’entraîne vers sa bergère ; mais sa timidité ralentit ses pas. […] Les carrousels qu’il donna étalèrent tout ce que le goût, la richesse et l’elégance peuvent déployer dans ces spectacles pompeux. […] Je dirai encore que la danse agréable et intéressante de ce spectacle, ravissante par ses pirouettes, étonnante par les dessins de ses groupes, éblouissante par le brillant de son exécution, a renoncé à sa noblesse.
Sur le plateau de l’Opéra, l’abstraite et hautaine beauté de la danse classique se mêle trop souvent, quoique sans se confondre avec elles, aux lourdes et grotesques évolutions du chant, aux ineffables poncifs du spectacle lyrique. […] Ainsi les ballets Léonidoff ne sont aucunement un spectacle parisien.
Au temps de l’ancien auteur du traité sur les spectacles, dont j’ai déjà parlé, plusieurs cherchoient dans les saintes Ecritures de quoi justifier les spectacles, comme on y cherche maintenant de quoi justifier les danses. […] Si on étoit de loin spectateur de toutes ces actions et de ces gestes, on en seroit d’abord étonné ; mais si, en approchant de plus près, on entendoit ses paroles, et si on pouvoit lire dans le cœur qui les dicte, on seroit attendri par le spectacle d’une religion si vive, si enflammée et si pure. […] « que ceux qui voudroient tirer avantage de ce silence, n’auroient qu’à autoriser les gladiateurs et toutes les horreurs des anciens spectacles, dont l’Ecriture ne parle pas.
La scène brillante de ce spectacle magnifique s’est métamorphosée en scène de scandale et d’impudeur. […] Il n’y a pas un spectacle en Europe qui puisse réunir tant de talens divers que l’opéra. […] Ce spectacle seroit sans doute le plus étonnant et le plus parfait de l’Europe, si toutes les parties qui le composent étoient soignées plus scrupuleusement ; et si le caprice, enfin, cessoit de prévaloir sur le bon goût.
Elle s’en empare, l’apprivoise et en fait une ressource plausible du spectacle.
Vraiment, je dois beaucoup à ce spectacle.
Nous souhaitons d’abord qu’on revienne à l’usage si heureusement inauguré des soirées entièrement consacrées à la danse qui n’est pas qu’un « vain ornement » du spectacle lyrique.
On demeura, même, d’accord, Que Monsieur le Duc de Beaufort, Compris dans ce Royal spectacle, Faisant l’Apollon à miracle, Et dansant avec les neufs Sœurs, Parut un des meilleurs Danseurs.
A ce spectacle affreux, les cœurs sont glacés d’effroi. […] Ici se termine ce spectacle par deux tableaux intéressans ; l’un représente Polixène égorgée au pied du tombeau d’Achille et entourée des dames Troyennes qui expriment ce que les regrets et la douleur ont de plus amer ; l’autre offre Pyrrhus accablé de désespoir et évanoui dans les bras des guerriers empressés à le secourir, et à l’arracher d’un séjour qui lui retraceroit son infortune et ses malheurs.
Cette fête variée termine la première partie de ce spectacle. […] Tous ceux qui ont assisté à cette auguste cérémonie l’entourent et forment un groupe général qui termine le spectacle.
En examinant les vues de Quinault, le plan de son Spectacle, les belles combinaisons qui y sont répandues, la connaissance profonde des différents Arts qu’il y a rassemblés, qu’elles supposent dans ce beau génie ; je me suis demandé mille fois, pourquoi au Théâtre, la plus grande partie de ce qu’il m’est démontré que Quinault a voulu faire, semble s’évaporer, se perdre, s’anéantir, et j’ai cru en voir évidemment la cause dans l’exécution primitive.
Il a gagné du terrain en faisant figurer au programme de son spectacle trois vedettes de danse.
Cependant elle veut orner ce funeste spectacle d’un don qui sera d’autant plus précieux à son amant qu’il est l’ouvrage de ses mains. […] On l’entraîne pour lui dérober la vue de ce spectacle déchirant, et il est conduit au capitole où un peuple nombreux l’attend avec impatience. […] A ce spectacle horrible les Romains reculent épouvantés.
surtout dans un spectacle, où tout varie, où tout est en mouvement, où les lieux changent, où les nations se succédent, où les vêtemens différent à chaque instant, tandis que les physionomies des danseurs ne sont qu’une. […] Les spectacles autrefois étoient autant pour le peuple que pour les gens d’un certain ordre. […] On faisoit enfin des masques critiques ; on se donnoit la liberté de jouer les citoyens, et les sculpteurs, chargés de l’exécution des masques, imitoient la ressemblance de ceux qu’on donnoit en spectacle. […] L’Opéra, qui, de tous les spectacles, est celui qui se rapproche le plus de celui des Grecs, n’a adopté les masques que pour la danse seulement, preuve convainquante que l’on n’a jamais soupçonné cet art de pouvoir parler. […] Il est aussi difficile, Monsieur, de démêler l’origine des masques, que de se former une idée juste des spectacles et de la danse des anciens.
Les Spectacles autrefois étoient autant pour le peuple que pour les gens d’un certain ordre. […] Fut le premier qui barbouillé de lie, Promena par les Bourgs cette heureuse folie, Et d’Acteurs mai ornes, chargeant un tombereau Amusa les Passants d’un Spectacle nouveau. […] On faisoit enfin des masques critiques ; on se donnoit la liberté de jouer les Citoyens, & les Sculpteurs chargés de l’exécution des masques imitoient la ressemblance de ceux que l’on donnoit en Spectacle. […] L’Opéra qui de tous les Spectacles est celui qui se rapproche le plus de celui des Grecs, n’a adopté les masques que pour la Danse seulement, preuve convaincante que l’on n’a jamais soupçonné cet Art de pouvoir parler. […] Il est aussi difficile, Monsieur, de démêler l’origine des masques, que de se former une idée juste des Spectacles & de la Danse des anciens.
Ce n’étaient que sonnets hyperboliques à sa gloire, que lettres critiques détaillant toutes les beautés de ses spectacles et expliquant le sens caché des allégories2. […] Cela convient à mes nerfs et m’occupe pendant huit jours19. » Par la suite, les ballets russes nous ont montré de semblables magnificences sous-marines dans Sadko et nous ne trouvons plus si ridicule l’admiration de Stendhal pour de tels spectacles. […] Les critiques milanais blâmèrent fort Viganò d’avoir donné ce spectacle immoral d’un ami entraînant au mal son ami. […] L’attente était grande et l’on était accouru de toutes les villes d’Italie pour assister à ce spectacle dont on contait à l’avance merveille. […] * * * On ne saurait douter que le ballet de Viganò ne fût un merveilleux spectacle et d’une originalité telle que, lui mort, personne ne réussit à produire en ce genre rien qui en approchât.
En formant l’Opéra comme spectacle maîtres à danser, dont la science était très-bornée ; aussi lorsque Lullyfut à la tête de ce spectacle, en 1672, il donna les Fêtes de l’Amour et de Bacchus. […] Le spectacle public de l’Opéra n’existait pas encore. […] On avait abattu le théâtre seulement, pour y faire une salle d’Opéra, lors du premier incendie de ce spectacle, rue Saint-Honoré en 1763. […] Esope et Roscius avaient fait, par leur déclamation, les délices des Romains ; la poésie dramatique était de leur temps en possession des grands spectacles. […] On voit que les anciens aimaient comme nous les grands spectacles à machines.
Elle fut dès lors un spectacle brillant et régulier, composé de routes les parties difficiles, dont la liaison forme au théâtre ce bel Ensemble, qui est un des chefs-d’œuvre de l’esprit humain.
Et il en sera ainsi jusqu’au jour où l’on se décidera à redonner des spectacles intégralement consacrés à la danse et qui ont fait fureur l’année passée.
Les théatres d’Italie ne brillent point par les machines ; ceux de l’Allemagne construits sur les mêmes plans, sont également privés de cette partie magique du spectacle ; en sorte qu’un maître de ballets se trouve fort embarrassé sur ces théatres, s’il n’a quelque connoissance du mécanisme, s’il ne peut développer ses idées avec clarté, et construire à cet effet de petits modèles, qui servent toujours plus à l’intelligence des ouvriers, que tous les discours, quelque clairs, et quelque précis qu’ils puissent être. […] On peut dire que ce spectacle, qui entraîne après lui des dépenses immenses, n’est fait que pour des yeux que rien ne peut blesser, et qu’il réussiroit médiocrement sur nos théatres, où l’on n’aime la plaisanterie qu’autant qu’elle est associée à la décence, qu’elle est fine et délicate, et qu’elle ne blesse ni les mœurs ni le goût.
Je vous avoüe franchemeut que les spectacles des anciens n’offrent à ma raison qu’une anamorphose ambiguë, et que je n’y comprends rien. […] Rome, à cette époque avoit perdu ses grands acteurs, et n’avoit plus de spectacle ; cette disette ne contribua pas peu au succès des mimes ; la nouveauté est toujours comme lorsqu’elle se montre avec quelques attraits ; mais je ne puis croire à la perfection de ces acteurs pantomimes et je vais vous le démontrer par des raisons suffisantes.
Les Théatres d’Italie ne brillent point par les machines ; ceux de l’Allemagne, construits sur les mêmes plans, sont également privés de cette partie enchanteresse du Spectacle ; ensorte qu’un Maître de Ballets se trouve fort embarrassé dans ces Théatres, s’il n’a quelque connoissance du méchanisme ; s’il ne peut développer ses idées avec clarté, & construire à cet effet de petits modeles, qui servent toujours plus à l’intelligence des ouvriers, que tous les discours, quelque clairs & quelque précis qu’ils puissent être. […] On peut dire que ce Spectacle, qui entraîne après lui des dépenses immenses, n’est fait que pour des yeux que rien ne peut blesser, & qu’il réussiroit médiocrement sur nos Théatres où l’on n’aime la plaisanterie, qu’autant qu’elle est associée à la décence, qu’elle est fine & délicate, & qu’elle ne blesse ni les mœurs ni l’humanité.
A l’ordre du lieutenant les rameurs se mirent en mouvement. « Quel magnifique spectacle, s’écria la divine Fanny, en voyant le bateau fendre les eaux ! […] C’était la première fois de sa vie qu’elle visitait un navire de guerre et elle fut enthousiasmée de la grandeur du spectacle. […] Les rues offraient à certaines heures un spectacle rustique : elles étaient encombrées de bandes de porcs, de chevaux et de vaches qui s’en allaient au pâturage ou en revenaient. […] Avant d’entrer au spectacle, elles exhibaient ainsi leur toilette qui, au dire du marchand, venait directement de Paris. […] Tartufe pouvait assister à ses spectacles sans se compromettre.
Le nombre des Danses se multiplia34, le goût leur assigna leurs divers caractères, la Musique si expressive chez les Grecs, suivit les idées primitives dans les airs qu’elle composa, et chacune des Fêtes qu’on célébrait, devint un spectacle animé, dont tous les Citoyens étaient Acteurs et Spectateurs tour à tour.
Somme toute, c’est un spectacle à base d’une partition admirable, comportant certaines trouvailles heureuses, mais combien incohérent, illogique, confus.
J’ai l’habitude d’assister aux spectacles de music-hall dans un recueillement béat, avec une curiosité candide que rien ne saurait lasser.
Illec, quatre antiques Monarques, Dès longtemps le jouet des Parques, Et doués de rares vertus, Cyrus, Philipus, Augustus, Et Hannibal, au grand courage, Jadis, Citoyen de Carthage, Sur de hautes chaises montés, Etaient en triomphe portés : Ce qui formait si beau spectacle, Que j’en pensai crier, miracle : Et cette Entrée, en vérité, Par sa splendeur et majesté, Multitude, éclat, harmonie, Ravit toute la Compagnie.
La pompe extraordinaire de cet opéra, la qualité des interprètes, la haute valeur que l’on attribuait à la musique d’Halévy, portèrent préjudice aux autres spectacles. […] La première représentation approchait, lorsqu’un effroyable événement remplit d’horreur la France entière et couvrit le bruit qu’on essayait de faire autour du nouveau spectacle de l’Opéra. […] *** L’année 1836 vit se produire à l’Opéra des spectacles qui font date dans les annales de la musique dramatique et du ballet. […] En réalité le nouveau directeur n’était pas disposé à dédaigner un mode de spectacle qui avait procuré à son prédécesseur de grasses recettes. […] Un spectacle qui émerveillait particulièrement nos romantiques chez le peuple espagnol, c’étaient ses danses.
Dans un spectacle aussi riche en ressources que celui de notre opéra, n’est-il pas choquant et ridicule de ne point trouver de dégradations dans les tailles, lorsqu’on s’y attache et qu’on s’en occupe dans les morceaux de peinture qui ne sont qu’accessoires au tableau ? […] Servandoni ; faute d’inattention et qui ne peut détruire le mérite de cet artiste : c’étoit, je crois, dans la représentation de la forêt enchantée, spectacle plein de beauté, et tiré du Tasse. […] J’essayai donc, dans une chasse, d’exécuter ce que j’avois désiré dans le spectacle de Servandoni ; la décoration représentoit une forêt, dont les routes étoient parallelles au spectateur.
Dans un Spectacle aussi riche en ressources que celui de notre Opéra, n’est-il pas choquant & ridicule de ne point trouver de dégradations dans les tailles, lorsqu’on s’y attache & qu’on s’en occupe dans les morceaux de Peinture qui ne sont qu’accessoires au Tableau ? […] Servandoni, faute d’inattention, & qui ne peut détruire le mérite de ce grand Peintre ; c’étoit, je crois, dans la représentation de la Forêt enchantée, Spectacle plein de beauté & tiré du Tasse. […] J’essaiai donc dans une chasse d’exécuter ce que j’avois desiré dans le Spectacle de M.
On réservait son Apothéose et celle d’Isis pour le Temple ; et ce spectacle aussi imposant que magnifique était terminé par des Danses vives et gaies qui faisaient passer la joie et l’amour dans le cœur d’un peuple innombrable qui en avait été le spectateur.
* * * Ainsi, l’ensemble optique du spectacle, qui fut remarquable, résulte de la collaboration du peintre, du maître de ballet, des qualités individuelles des exécutants, et de la vaillance à toute épreuve de cet excellent corps de ballet de dryades et d’amazones « Louis XIV » incarnées par Mlles Dauwe, G.
Pour une première fois Bakst y fit triompher l’unité optique du spectacle, méconnue, perdue pendant un siècle ou presque ; Shéhérazade, instaura de même cet exotisme pittoresque, intense et sensuel, qui fit surgir de par le monde une foule d’œuvres théâtrales, qui subordonna pendant plus d’une saison à la peinture la Mode jusqu’alors incoercible, cependant que l’imagination du peintre-auteur s’évadait vers d’autres horizons.
À l’Opéra, on en a jugé autrement ; on a voulu étayer cette musique par les réalités palpables du spectacle ; on n’a pas eu confiance et on a voulu renchérir.
La Danse simple, celle qui ne demande que quelques pas, les grâces que donnent la bonne éducation et un sentiment médiocre de la mesure, fait le fond de cette sorte de Spectacle ; et dans les occasions solennelles, il est d’une ressource aisée, qui supplée au défaut d’imagination. […] Je comptai que cette magnifique Assemblée pouvait être composée de sept à huit cents personnes, dont les différentes parures formaient un spectacle digne d’admiration.
Hilias et Jolé, enchantés de leur bonheur et pénétrés de reconnoissance, veulent embrasser les genoux d’Hercule ; mais Philoclète entraîne ce héros pour lui épargner un spectacle touchant, qui pourroit de nouveau le faire succomber sous le pouvoir de l’amour, et amollir dans son ame les sentimens de gloire et de générosité qu’il vient de faire paroître. […] Déjanire ne peut soutenir la vue de ce spectacle ; la perte de son époux met le comble à sa douleur ; elle tire un poignard, s’en perce le sein et tombe expirante dans les bras de ses femmes.
C’est le plaisir de la multitude, c’est la gloire d’un Art agréable, c’est l’honneur d’un Spectacle national, que je sollicite.
Ces retenues étoient faites par les caissiers des différens spectacles.
Mais, pour de ce noble Spectacle Concevoir bien mieux la beauté, Je leur conseille, en vérité, D’aller, pour livre ou demi-livre, En acheter le galant LIVRE,70 Que le SUBSTITUT d’APOLLON, Et, je pense, autant que lui blond71 En a fait à son ordinaire, Peignant des mieux le CARACTÈRE Des BALADINS les Principaux, Dont il a fait tant de Tableaux.