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92. (1769) Traité contre les danses [graphies originales] « Discours préliminaire. » pp. -

Accordez-vous au plutôt avec votre adversaire pendant que vous êtes en chemin ; de peur que cet adversaire ne vous livre au Juge, et que le Juge ne vous livre au ministre de la justice, et que vous ne soyez jeté dans une prison. […] Grégoire Pape a parlé de ce terrible châtiment que Dieu exerce contre ceux à qui la vérité déplaît et qui en fuient la lumière, en expliquant l’endroit de l’évangile où il est dit (Jean, 8 , 59.) que les Juifs ayant pris des pierres pour les jeter à J.  […] C’est un grand péché de tenter Dieu ; quiconque se jeteroit dans la mer ou dans une fournaise, sous prétexte que Dieu a conservé dans le fond des abîmes le prophète Jonas, et les trois Israélites dans la fournaise où Nabuchodonosor les fit jeter, ne laisseroit pas d’être homicide de soi-même.

93. (1775) La littérature renversée, ou l’art de faire des pièces de théâtre sans paroles [graphies originales] « Lettre, d'un grand sauteur. A M. de Voltaire, sur les pantomimes . » pp. 17-37

Je dirai plus : « quand une Pantomime est touchante », qu’elle est le tableau d’une action de la vie, qu’elle jette du ridicule sur nos défauts ; en un mot, qu’elle est excellente comme la mienne, elle vaut un Drame ; « je la préfere même aux meilleures Pièces de Théâtre ». […] Sans prononcer un seul mot, il jette un coup d’œil d’indignation sur Zaïre, qui lui dit, toute éperdue : Quels regards effrayans vous me lancez !

94. (1908) Quinze ans de ma vie « Quinze ans de ma vie — X. m. et mme camille flammarion  » pp. 108-

Louis XIII renonça à son projet et jeta son dévolu sur Versailles.

95. (1908) Quinze ans de ma vie « Quinze ans de ma vie — XVI, autres souverains » pp. 178-

Lorsque j’arrivai en scène chaque spectateur me jeta un bouquet de violettes.

96. (1921) Une dernière étape des « Ballets russes ». La Belle au Bois Dormant pp. 227-231

Je refuse de relever le gant jeté par Stravinski à la sensibilité musicale moderne ou plutôt je me récuse, n’étant point musicien mais surtout — selon la locution d’usage en mon pays — ballettomane.

97. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome II [graphies originales] « Lettre XI. » pp. 107-114

L’inaptitude des élèves et la lenteur de leurs progrès peuvent être primordialement attribuées à la routine des maîtres et au peu de clarté qu’ils jettent dans la démonstration des principes ; eu renoncant aux anciennes rubriques, ils abrégeraient les longueurs et jetteroient infiniment plus de précision dans leurs leçons.

98. (1834) L’Opéra. Paris ou Le Livre des Cent-et-un. tome XV « L’Opéra. » pp. 366-428

L’ancien magasin de l’Opéra et l’Académie de Danse, dont nous avons parlé, avaient jeté en quelque sorte les premiers élémens de cet établissement, qui devint lui-même le berceau de notre Conservatoire actuel, auquel d’injustes reproches n’ont point empêché qu’une éclatante justice ne fût rendue. […] Il ne faut pas croire que l’Empire fût une époque de parcimonie pour l’Opéra : l’empereur exigeait au contraire qu’il y fût déployé une grande magnificence ; c’est sans doute ce qui fit qu’on lui attribua ce propos célèbre, tenu par un habile directeur : « A l’Opéra, il faut jeter l’argent par la porte, pour le faire rentrer par les fenêtres. » Notre première scène lyrique était donc réinstallée à la Cour : elle en profita pour faire revivre ses droits de vieille suprématie ; elle frappa de contributions tous les théâtres secondaires ; elle percevait un impôt sur chacune de leurs recettes. […] Historien rapide de l’Opéra, que ne puis-je jeter un voile sur les premières années de la restauration, sur 1814 et 1815 ? […] Né sous la Régence, pour favoriser les débauches du Palais-Royal, le bal masqué de l’Opéra fut d’abord brillant et animé ; on y jeta à profusion les lumières et les tentures. […] La fortune y fait mille tours ; elle jette en aveugle à tout ce peuple les bijoux et l’opulence, la vogue, et ensuite la misère et les dédains, l’éclat et la laideur ; elle se joue et se plaît au milieu de ces cruelles et poignantes métamorphoses, et à ses côtés l’insouciance vient tout niveler et réunir des mains et des cœurs que d’ambitieuses rivalités avaient séparées.

99. (1841) Physiologie de la lorette pp. -127

O Lorettes, Jules Janin, ce grand parrain des renommées, vous jettera sur la tête l’encre baptismale du feuilleton, il vous adoptera, il vous nommera ses belles Lorettes, ses blondes Lorettes, ses braves Lorettes, ses Lorettes à lui, et à son cœur. […] J’ai recherché avec la patience d’un chartreux tous les documents qui pourraient jeter du jour sur cette ténébreuse question, et je dois à la vérité de l’histoire astronomique, de dire que c’est Nestor Roqueplan, le spirituel rédacteur des Nouvelles à la main, qui le premier a découvert un soir le passage de cet astre sous le disque d’un réverbère ; en même temps il remarquait le mouvement de rotation des Arthurs, satellites nombreux jusqu’ici oubliés par le bureau des longitudes. […] Vingt-quatre heures après, la Lorette, faisant application de l’axiome, Qui dort soupe, se jette sur son divan à six heures un quart. […] Il jette une pensée sur l’arrière de sa vie, il songe à la Vendômoise qui l’aimait si bien et qui écrivait si mal ; et, comme s’il éprouvait le besoin d’un acte expiatoire, il prend les lettres, se condamne à en déchiffrer au moins une ; faisant application de la loi du progrès, il prend, comme la plus facile à lire, celle qui avait dû être écrite la dernière. […] Si la Lorette soupçonne son Arthur d’avoir après le spectacle un souper avec des rivales, elle le prie de la reconduire à domicile : elle le fait passer près d’un corps-de-garde vers minuit ; et à peine est-elle à quelques pas du factionnaire qu’elle jette à l’improviste son châle en sautoir sur les épaules de son sigisbé, et d’une voix d’adjudant-major elle crie : au voleur… Le caporal accourt, l’Arthur est signalé comme attentant au droit de propriété. « Mais, Annette, tu es folle, s’écrie-t-il. — Caporal, mettez les menottes à ce drôle qui se permet de me tutoyer ; il se croit sous la République : jamais je n’ai vu cet être. » Le caporal emmène l’Arthur, la lionne s’éloigne ; et après une nuit de confinement solitaire, le captif parvient à prouver que s’il n’appartient pas à cette classe honorable qui donne des châles il ne doit pas non plus être rangé dans la catégorie de ceux qui les prennent.

100. (1845) Notice sur Ondine pp. 3-22

À force de les épier, il découvrit qu’un vieil Ondin au nez crochu et à la barbe rousse, levant la tête hors de l’eau, mesurait des aunes de ruban pour les leur jeter, séduction à laquelle elles ne résistaient pas. […] Quand tous les groupes se sont bien mêlés, quand une forêt de bras plus ou moins arrondis se sont enlacés en cadence, le fiancé reste seul, et juge qu’il n’a rien de mieux à faire que de jeter son filet dans les belles eaux de la rivière voisine.

101. (1921) Théophile Gautier et le ballet romantique pp. 149-162

Il cède le pas à la danseuse, être aérien, matérialisation diaphane de « l’éternel féminin » qui traverse la scène dans une envolée de temps sautés et ballonnés, de jetés prodigieux. […] Fanny Elssler est une danseuse tout à fait païenne… Quand elle se cambre hardiment sur ses reins et qu’elle jette en arrière ses bras enivrés et morts de volupté, on croit voir une de ces belles figures d’Herculanum ou de Pompéi qui se détachent blanches sur un fond noir et accompagnent leurs pas avec les crotales sonores… « … Sans doute, le spiritualisme est chose respectable ; mais, en fait de danse, on peut bien faire quelques concessions au matérialisme.

102. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome I [graphies originales] « Lettres sur la danse. — Lettre V. » pp. 32-39

Je pars de ce principe, pour oser croire que l’étude de l’Anatomie jettera de la netteté dans les préceptes qu’il donnera aux sujets qu’il voudra former : il demêlera dès-lors aisément les vices de conformation, et les défauts d’habitude qui s’opposent si souvent aux progrès des éléves.

103. (1760) Lettres sur la danse et sur les ballets (1re éd.) [graphies originales] « LETTRES SUR LA DANSE. — LETTRE V. » pp. 61-77

Je pars de ce principe, pour oser croire que l’étude de l’Anatomie jettera de la netteté dans les préceptes qu’il donnera aux sujets qu’il voudra former : il démêlera dès-lors aisément les vices de conformation, & les défauts d’habitude qui s’opposent si souvent aux progrès des éleves.

104. (1887) Ces Demoiselles de l’Opéra « III. Éducation. » pp. 24-35

Si la place ne lui eût manqué, elle en eût porté bien d’autres. » *** Ces exercices obligatoires terminés, les danseuses commencent à travailler leurs pas : les jetés, les balancés, les pirouettes, les gargouillades, les entrechats, les fouettés, les ronds de jambes, les assemblées, les pointes, les parcours, les petits temps, etc., etc., etc.

105. (1909) Une vie de danseuse. Fanny Elssler « Chapitre V. marie taglioni  » pp. 156-187

L’usage, qui devint vite un abus, de jeter des fleurs sur la scène, ne s’était pas encore établi alors. […] Chacun jette un ingrédient dans une marmite pour former un breuvage qui, après avoir bouilli, est bu à la ronde. […] A Vienne, comme elle jetait du haut d’un balcon des fleurs à la foule, ses admirateurs fanatisés se les arrachèrent entre eux avec force horions et bousculades.

106. (1921) Le Ballet de l’Opéra pp. 191-205

Deux directeurs avisés, habiles à jeter de la poudre aux yeux, ayant le flair et le pressentiment du succès, amis des littérateurs qu’ils reçoivent avec faste, presque écrivains eux-mêmes, le docteur Véron et Nestor Roqueplan, tiennent en éveil la curiosité, et, malgré des fortunes diverses, rallient force sympathies. […] La grande baignoire de gauche du rez-de-chaussée était dite : Loge infernale, parce que ses abonnés, membres importants du Jockey-Club, déchaînaient à leur gré bravos ou sifflets : c’étaient, sous Louis-Philippe, MM. d’Albon, de Gontaut-Biron, Frédéric de Lagrange, Achille Bouchez, Lherbette, Auguste Lupin, Paul Daru, etc… En 1837, lorsqu’on apprit le départ de Taglioni, ses partisans projetèrent une grande manifestation où l’on réclamerait la tête de Duponchel, l’affreux directeur qui… Une tête d’homme coupée — en carton — serait jetée sur la scène par les lions de la loge infernale.

107. (1769) Traité contre les danses [graphies originales] « Traité contre les danses. [Première partie.] — Chapitre premier. Justes idées sur les Danses contre lesquelles on écrit. » pp. 2-10

Si en chantant on n’articule aucune parole, les airs qui se jouent sur les instrumens rappellent souvent à l’esprit des chansons très-mauvaises qu’on a eu le malheur d’apprendre, et qu’on n’a pas oubliées ; et, supposé que, dans ce temps même de la danse, ni les chansons, ni le son des instrumens et des airs qu’on y joue, n’aient pas fait d’impression, peut-on nier que cela n’ait jeté dans le cœur une mauvaise semence qui, étant demeurée cachée pendant un temps, y germe, paroît au moment qu’on s’y attend le moins, et produit enfin des fruits de mort ?

108. (1769) Traité contre les danses [graphies originales] « Traité contre les danses. [Seconde partie.] — Chapitre VI. Objection : Il faut se récréer quelquefois. » pp. 179-187

D’abord, s’ils ont de la piété, (et tous en doivent avoir) ils seront ravis que l’interruption de leurs travaux ordinaires leur donne le loisir, non-seulement d’assister (non par routine, mais avec religion et recueillement) à la sainte messe et aux offices publics, mais encore de faire en particulier des prières et des lectures par lesquelles ils se dédommagent de celles qu’ils ne peuvent faire, comme ils le souhaiteroient, les jours de travail, et qui les rappellent de la dissipation où les affaires inévitables de leur état les ont jetés pendant la semaine, comme malgré eux.

109. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome II [graphies originales] « Lettre IX [X] » pp. 97-106

Si je jette un coup d’oeil sur l’art oratoire, si j’examine les trois genres d’éloquence, qui brillérent en France de l’éclat le plus parfait, ceux de la chaire, du barreau et du théatre ; je vois les Bossuet, les Fénélon, les Masillons, les Bourdaloue et les Fléchier, qui de la tribune évangélique prêchoient avec une éloquence divine, la morale la plus saine et la plus persuasive ; je les vois peindre la vertu avec tous ses charmes, et l’embellir de toutes les fleurs de l’éloquence ; combien cette éloquence avoit de pouvoir, lorsqu’elle traçoit les égarremens du coeur, lorsqu’elle tonnoit sur les vices, et qu’elle foudroyoit les passions, qui dégradent l’homme.

110. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome IV [graphies originales] « [Programmes de ballets] — Le jugement de Pâris. Ballet héroïque. » pp. 171-182

La Discorde paroît et jette le trouble et la confusion dans toute l’assemblée(2).

111. (1887) Ces Demoiselles de l’Opéra « VIII. Ballerines étrangères. » pp. 176-189

A Londres, où Fanny avait fait florès avant de venir à Paris, il avait ses poches pleines des vieux chaussons de la Divinita, des couronnes qu’on lui avait jetées, des déclarations amoureuses que lui avaient adressées tous les princes de l’Europe et des engagements fabuleux qu’elle avait méprisés.

112. (1909) Une vie de danseuse. Fanny Elssler « Chapitre X. le coucher de l’astre  » pp. 365-413

Une représentation à bénéfice donnée le 22 novembre les jeta dans un véritable délire. […] La scène, simple et touchante, eut un épilogue dans la rue où la population exaltée se jeta sur la voiture et reconduisit la généreuse artiste en triomphe à son hôtel. […] Des fleurs, destinées à être jetées à ses pieds, arrivaient en masse de Gênes. […] Les trophées des victoires passées se faisaient d’année en année plus rares, jetés au feu les uns après les autres par une femme de sens rassis qui n’attachait plus aucun prix à ces témoignages encombrants et poussiéreux de sa célébrité.

113. (1760) Lettres sur la danse et sur les ballets (1re éd.) [graphies originales] « LETTRES SUR LA DANSE. — LETTRE VIII. » pp. 129-194

Ce n’est pas la grande quantité de lampions jetés au hazard, ou arrangés symmétriquement qui éclaire bien un Théatre & qui fait valoir la Scene ; le talent consiste à savoir distribuer les lumieres par parties ou par masses inégales, afin de forcer les endroits qui demandent un grand jour, de ménager ceux qui en exigent peu, & de négliger les parties qui en sont moins susceptibles. […] Grec, Romain, Berger, Chasseur, Guerrier, Faune, Silvain, Jeux, Plaisirs, Ris, Tritons, Vents, Feux, Songes, grand Prêtre & Sacrificateurs ; tous les habits de ces Personnages sont coupés sur le même patron, & ne différent que par la couleur & les embellissements que la profusion bien plus que le goût jette au hazard. […] Le cœur & l’esprit ne sont jamais la dupe de ce Spectacle ; il est rare, pour ne pas dire impossible, que l’on sorte de l’Opéra avec ce trouble, cette émotion & ce désordre enchanteur que l’on éprouve à une Tragédie ou à une Comédie comme Cénie ; la situation où elles nous jettent, nous suivroit long-temps, si les images gaies de nos petites Pieces ne calmoient notre sensibilité & n’essuyoient nos larmes.

114. (1765) Dissertation sur les Ballets Pantomimes des Anciens, pour servir de programme au Ballet Pantomime Tragique de Sémiramis « [Seconde partie] »

Ce sont des bandes de pourpre qui jettent un grand éclat, je l’avoue ; mais ce n’est pas là leur place ».

115. (1852) Tableau de Paris. Chapitre XII « [Chapitre XII. Extrait] » pp. 104-108

fait le succès ou la chute des débutantes ; il faut, si elle veut réussir et voir tomber à ses pieds es couronnes, que toute néophyte de la danse ou du chant jette préalablement le mouchoir à celui-ci ou à celui là, parmi les souverains dispensateurs des fleurs et des épines ; alors la route s’aplanira d’elle-même, alors la nouvelle arrivée, pour peu qu’elle soit jeune et belle, n’aura qu’à paraître sur la scène, et elle entendra résonner à son oreille le concert des brava.

116. (1909) Une vie de danseuse. Fanny Elssler « Chapitre VII. le diable boiteux  » pp. 220-261

Enfin au moment où elle était en droit d’espérer qu’une création nouvelle lui ferait regagner le terrain perdu, un attentat politique jetait la consternation dans Paris et repoussait les affaires de théâtre à l’arrière-plan de l’actualité. […] La Gazette des Théâtres, qui reprochait avec aigreur à Fanny, quinze jours auparavant, de rechercher les difficultés, « de tourmenter ses jambes, de tournoyer dans tous les sens », d’oublier « le simple et le beau pour se jeter dans l’extravagant et le bizarre », réédita les mêmes critiques101. […] Après la Malibran, Fanny Elssler ; vraiment, c’eût été trop cruel. » Cette maladie jeta Duponchel dans une extrême perplexité.

117. (1887) Ces Demoiselles de l’Opéra « V. Pastels après décès. » pp. 54-87

« Les jetés battus, la royale, l’entrechat coupé sans frottement, tous ces temps si difficiles, lit-on dans les Lettres sur les arts imitateurs, elle les enlevait avec une facilité merveilleuse. […] Beaucoup de gens venaient à l’Opéra uniquement pour applaudir ce tour de force et se retiraient aussitôt qu’ils y avaient assisté. » Ajoutons qu’en dépit de « sa verve capriolante, de ses jetés, de ses flic-flac et de sa grande élévation, » cette jeune personne dansait avec « une décence extrême. » Elle avait « une manière si adroite de prendre ses pas sous elle que jamais on ne put apercevoir sa jambe au-dessus du genou. » De là, préoccupation extrême.

118. (1909) Une vie de danseuse. Fanny Elssler « Chapitre VIII. victoires et revers  » pp. 262-319

C’était celle qu’y jetait Marie Taglioni, toujours entourée de ses admirateurs idolâtres, toujours sûre d’ensorceler le public. […] Elle avait fait fabriquer une tête en carton qui avait les traits du directeur et qu’elle devait jeter sur la scène en criant : « La tête de Duponchel !  […] Au fond de ce grand plaisir que nous avions se mêlait je ne sais quelle tristesse infinie pour laquelle l’expression nous manque… La salle émue et charmée ne pouvait se lasser de l’accabler de bravos et de fleurs… Ne demandez pas ce qu’on a fait du printemps de l’année : on l’a jeté aux pieds de Mlle Taglioni. […] Fanny Elssler est une danseuse tout à fait païenne ; elle rappelle la muse Terpsichore avec son tambour de basque et sa tunique fendue sur la cuisse et relevée par des agrafes d’or ; quand elle se cambre hardiment sur ses reins et qu’elle jette en arrière ses bras enivrés et morts de volupté, on croit voir une de ces belles figures d’Herculanum ou de Pompéi qui se détachent blanches sur un fond noir et accompagnent leurs pas avec les crotales sonores ; le vers de Virgile : Crispum sub crotalo docta movere latus, vous revient involontairement à la mémoire.

119. (1769) Traité contre les danses [graphies originales] « Traité contre les danses. [Première partie.] — Chapitre IX. Circonstances qui contribuent à rendre les Danses plus dangereuses et plus criminelles. » pp. 102-114

Or, combien est-on éloigné d’entrer dans ces sentimens, quand on emploie une partie de ces jours consacrés à Dieu, à des danses, dont l’effet naturel et inévitable est de jeter l’ame dans une dissipation qui ne la laisse plus assez maîtresse d’elle-même pour s’appliquer à Dieu, d’affoiblir et d’éteindre par là l’esprit de prière, et d’allumer dans le cœur le feu de la cupidité, pendant qu’on ne devroit s’occuper qu’à rendre plus ardent et plus actif le feu de la charité.

120. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome II [graphies originales] « Lettre XVI. » pp. 160-172

C’est dans l’instant où les Danaïdes sont précipitées dans les enfers qu’Hypermnestre paroit et vole sur les gouffres encore ouverts, mais ils se ferment à l’instant, elle se jette à genoux, elle gratte, pour ainsi dire, la terre et voudroit l’entrouvrir de nouveau ; ses efforts, ses larmes et son désespoir sont superllus.

121. (1909) Une vie de danseuse. Fanny Elssler « Chapitre III. l’opéra de paris sous la direction véron  » pp. 97-128

D’abord obscur collaborateur du Conservateur littéraire, fondé par Abel Hugo, où Victor Hugo publia ses premiers vers, il ne jeta pas plus d’éclat, lorsqu’il devint un des rédacteurs ordinaires de la Quotidienne de Michaud. […] Le nom de Véron vivra éternellement dans les annales de la musique ; il a embelli le temple de la déesse, mais la déesse, elle-même, il l’a jetée à la porte.

122. (1909) Une vie de danseuse. Fanny Elssler « Chapitre II. la dernière passion du chevalier frédéric de gentz  » pp. 37-96

Doué d’une raison extraordinairement lucide et d’une des intelligences les plus déliées de l’époque, capable par moments d’un effort de volonté, presque de courage, il ne s’en jetait pas moins, tête baissée, dans toutes les folies. […] Pourquoi ne puis-je pas jeter encore un regard dans l’abîme de tes yeux ? […] Ecartons d’abord, en recherchant les causes qui ont jeté la jeune danseuse dans les bras d’un amant, une explication qui serait valable pour beaucoup de femmes de sa profession. […] Comme Rosenha Engel, Fanny Elssler est jetée par le prince de Metternich dans les bras du duc de Reichstadt pour qu’elle lui fasse oublier, au sein du plaisir, sa naissance, ses ambitions, et les espérances fondées sur lui.

123. (1757) Articles pour l’Encyclopédie « Sur les machines de théâtre » p. 458

Les cordes d’un changement à l’autre sont jetées à la main, et troublent presque toujours la représentation. 2°.

124. (1908) Quinze ans de ma vie « Quinze ans de ma vie — VIII, sarah bernhardt. — le rêve et la réalité » pp. 82-97

Mais je vis qu’elle déchirait les photographies en mille morceaux et les jetait aux pieds de mon compatriote.

125. (1887) Ces Demoiselles de l’Opéra « IV. Le mastic et le chausson » pp. 36-53

*** Après avoir franchi la porte de la partie nord (ou postérieure) de l’Opéra, — cette porte monumentale, une arcade jetée sur deux piliers, dont la grille de fer ouvragé fait face au boulevard Haussmann, — la danseuse tourne à gauche, dans la cour, et passe, au rez-de-chaussée, devant la loge du concierge.

126. (1760) Lettres sur la danse et sur les ballets (1re éd.) [graphies originales] « LETTRES SUR LA DANSE. — LETTRE X. » pp. 261-289

ils cessent dès-lors d’être aimables & de plaire ; la voix de la nature & l’expression fidelle du sentiment jetteront toujours l’émotion dans les ames les moins sensibles, le plaisir est un tribut que le cœur ne peut refuser aux choses qui le flattent & qui l’intéressent.

127. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome I [graphies originales] « Lettres sur la danse. — Lettre VIII. » pp. 65-96

Grec, Romain, Berger, Chasseur, Guerrier, Faune, Sylvain, Jeux, Plaisirs, Ris, Tritons, Vents, Feux, Songes, Grand Prêtre, et sacrificateurs, tous les habits de ces personnages sont coupés sur le même patron, et ne différent que par la couleur et les embellissemens que la profusion bien plus que le goût jette au hazard. […] La situation où elles nous jettent nous suivroit long tems, si les images gaies de nos petites pièces ne calmoient notre sensibilité et n’essuyoient nos larmes.

128. (1887) Ces Demoiselles de l’Opéra « VI. Ballade des dames du temps jadis. » pp. 88-

Camarades, directeur, mère et soupirants jetaient leur langue aux chats, lorsque M. […] Sans trop savoir pourquoi, elle était allée se jeter au pied des autels et elle avait obtenu la faveur d’être admise dans le couvent.

129. (1769) Traité contre les danses [graphies originales] « Traité contre les danses. [Seconde partie.] — Chapitre II. Objections tirées de l’Ecriture sainte. » pp. 151-166

Quoi, au contraire, de plus capable de faire perdre Dieu de vue, que les danses dont le moindre mal est une très-grande dissipation d’esprit et de cœur, où elles jettent ?

130. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome I [graphies originales] « Lettres sur la danse. — Lettre XIII. » pp. 181-196

Tel est l’effet de l’engourdissement et de l’espèce de léthargie dans les quelles cette méthode jette l’esprit, que j’ai vû plusieurs maîtres de ballets obligés de quitter leur répétition, parce qu’ils avoient égaré leurs cahier, et qu’ils ne pouvoient faire mouvoir leurs figurans, sans avoir sous les yeux le mémorial de ce que les autres avoient composé.

131. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome II [graphies originales] « Lettre XVIII. » pp. 185-200

Un instant après il devient plus ivre ; il perd son chapeau, abandonne ses étriers, il galope, frappe son cheval, le pique de ses éperons, casse son fouet, perd ses gands, et arrive aux murs de son parc ; il n’en trouve plus la porte, il veut absolument que son coursier dont il déchire la bouche, entre par la muraille ; l’animal se débat, se cabre, et jette mon vilain à terre. » Après cet exposé, Garrick commença ; il mit successivement dans cette scène, toutes les gradations dont elle étoit susceptible ; il la rendit avec tant de vérité, que lorsqu’il tomba de cheval Prévillo poussa un cri d’effroi ; sa crainte augmenta encore lorsqu’il vit que son ami ne répondait à aucune de ses questions.

132. (1760) Lettres sur la danse et sur les ballets (1re éd.) [graphies originales] « LETTRES SUR LA DANSE. — LETTRE XIII. » pp. 362-395

Tel est l’effet de l’engourdissement & de l’espece de léthargie dans lesquels elle jette l’esprit, que j’ai vu plusieurs Maîtres de Ballets obligés de quitter la répétition, parce qu’ils avoient égaré leur cahier & qu’ils ne pouvoient faire mouvoir leurs figurants sans avoir sous les yeux le mémorial de ce que les autres avoient composé.

133. (1887) Ces Demoiselles de l’Opéra « X, les étoiles d’aujourd’hui. » pp. 204-

Un soir, on me jetait le mâle, et, l’autre soir, la femelle.

134. (1769) Traité contre les danses [graphies originales] « Traité contre les danses. [Première partie.] — Chapitre III. Témoignages des SS. Pères et Docteurs de l’Eglise contre les Danses. » pp. 23-43

En descendant de la montagne pour porter au peuple ces tables de la loi, Moïse vit le veau et les danses qui se faisoient en son honneur : alors sa colère s’embrasa, il jeta les tables qu’il tenoit entre ses mains, et les brisa au pied de la montagne.

135. (1769) Traité contre les danses [graphies originales] « Traité contre les danses. [Première partie.] — Chapitre V. Témoignages des Évêques dans leurs Instructions pastorales, des Catéchismes, et des Théologiens contre les Danses. » pp. 51-71

si quelqu’un pouvoit faire apercevoir avec quel empressement ils s’approchent de ceux et de celles qu’ils trouvent dans les assemblées de danses, et comme ils sont appliqués à jeter dans le cœur des hommes à l’égard des femmes, et des filles à l’égard des hommes, les étincelles ou plutôt les flammes de l’amour impur, pour faire de leurs cœurs une fournaise de concupiscence !

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