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52. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome II [graphies originales] « Lettre VI. » pp. 56-71

Tantôt ce sont des drames et des tragédies, dont les sujets pauvres et décharnés sont sans mouvement, et peu propres à faire naître l’illusion, et à nous entraîner à l’admiration. […] Ici, c’est, un grand ballet d’une longueur mortelle, le sujet en est beau et intéressant ; il prête à l’action pantomime, et est propre à faire naître une foule de tableaux d’autant plus séduisans, qu’ils sont variés à l’infini ; mais ce sujet fait pour séduire et pour émouvoir se trouve éclipsé par un corps de danses insignifiantes qui en coupe le fil, en rompt la trame, et n’offre plus à l’imagination que les lambeaux épars de la pièce. […] quelques bagatelles ; de l’esprit, du goût et de l’imagination, de l’expression, du sentiment et de la grace, de la vérité dans l’imitation, de la noblesse dans la composition, un heureux choix dans les sujets, une économie sage dans leur distribution, des idées nettes et grandes, enfin du génie. […] L’homme mercenaire en fait d’art imitateur suit servilement son sujet. […] Loin ces Rimeurs craintifs, dont l’esprit flegmatique Garde dans ses fureurs un ordre didactique ; Qui chantant d’un héros les progrès éclatans, Maigres historiens suivent l’ordre des tems, Ils n’osent un moment perdre un sujet de vue. etc. » L’opinion de ce grand poète étage solidement la mienne, et me persuade que les règles agissent en raison inverse de leur utilité, lorsque le goût et l’imagination ne les dirigent pas.

53. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome IV [graphies originales] « [Programmes de ballets] — Le jugement de Pâris. Ballet héroïque. » pp. 171-182

Les maîtres de ballets, qui ont après mol traité le sujet de Pâris, l’ont divisé en quatre ou cinq actes : il faut, pour en avoir agi ainsi, ne pas connoître la description d’Apuléé sur ce trait fabuleux. Les maîtres de ballets en voulant faire briller la richesse de leur imagination, n’ont montré que la médiocrité de leurs conceptions, et par une inconséquence rare, ils ont donné une si prodigieuse extension à ce sujet, que les fils propres à en former la trame, se sont rompus. […] Les Nôces sont l’exposition du sujet ; la pomme jettée par la Discorde au milieu de l’assemblée, en forma le nœud ; et le choix du Berger en offre le dénouement Je ne puis m’empêcher de dire que tous les ornemens postiches, inutiles et iucohérens dont on farci ce ballet, ont absolument étouffé l’impression qu’il devoit produire ; que la danse quelqu agréable et quelque magnifique qu’elle soit, ne peut être regardée que comme accessoire, et que c’est un grand art de savoir la placer à propos, et d’éviter de s’en servir, lorsqu’elle peut être nuisible à l’action et à l’intérêt que peut faire naître la pantomime(1). […] Mais je le donnai à Stuttgardt, sur le superbe théâtre du Duc de Würtemberg, avec la pompe et la magnificence dont un pareil sujet est susceptible.

54. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome II [graphies originales] « Lettre XX et dernière. » pp. 213-241

Le ballet présente le sujet et le trace, la danse le colorie, et l’action pantomime lui donne l’expression. […] Dans le ballet du jugement de Paris j’ai eu recours à un épisode qui fut d’autant plus applaudi qu’il jettoit plus de clarté dans le sujet et prêtoit à l’action de nerveux ressorts. […] Je crois que ce sujet est une fable morale et qu’elle suffit pour donner l’idée des ballets de ce genre. […] Lorsqu’il est possible de trouver un sujet connu qui ait quelque rapport à la circonstance, la représentation deviendra d’autant plus intéressante qu’elle ne sera point fabuleuse. […] Roger et Bradamante tiré de Rolland furieux, poème de l’Arioste m’ont fourni le sujet du ballel donné à l’occasion du mariage de l’Archiduc Ferdinand avec la Princesse Béatrix de Modène.

55. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome IV [graphies originales] « [Lettres sur la musique] — Réponse à la question proposée. — Lettre V. Sur le même sujet. » pp. 30-34

Sur le même sujet. […] L’éloignement des côtes ne permet pas aux souverains d’entretenir une marine et de faire jouir leurs sujets des avantages que la navigation procure aux puissances maritimes.

56. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome IV [graphies originales] « [Lettres sur la musique] — Réponse à la question proposée. — Lettre XIII. » pp. 73-76

Les sujets divisés par de sourdes menées, se rapprochèrent et se réunirent. […] je l’ignore ; mais ce que je sais parfaitement, c’est que les premiers sujets qui avoient fixé l’amour et les applaudissemens du public pendant trente années, n’obtenoient que 3000 liv. de retraite.

57. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome II [graphies originales] « Réponse de Voltaire » pp. 8-9

Vous faites trop d’honneur à la Henriade, de vouloir bien prendre le temple de l’Amour pour un de vos sujets ; vous ferez un tableau vivant de ce qui n’est chez moi qu’une foible esquisse.

58. (1671) Témoignages des gazettes en vers sur les spectacles dansés entre 1660 et 1671 «  1667 — Début Mars : Fête dans l’Empire germanique (carrousel) — Lettres en vers à Madame de Robinet — Robinet, lettre du 10 mars 1667 »

Mais, après aussi ledit terme, On s’en divertit fort et ferme, Et ce beau Divertissement Agréa d’autant plus vraiment Aux Spectateurs et Spectatrices Que le Temps, sujet aux Caprices, Alors plus complaisant pour eux, Ne fut point du tout pluvieux.

59. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Seconde partie — Livre quatrième — Chapitre IX. Des Actions convenables à la Danse Théâtrale »

Des Actions convenables à la Danse Théâtrale Le Théâtre Lyrique est en possession de plusieurs actions tragiques, de quelques sujets comiques, de la Pastorale, de la Magie, de la Féerie, du merveilleux de la Fable, et depuis quelque temps de la Farce de delà les monts.

60. (1671) Témoignages des gazettes en vers sur les spectacles dansés entre 1660 et 1671 «  1664 — 7 au 12 mai : Les Plaisirs de l’Isle enchantée — La Muse Historique de Loret — Loret, lettre du 8 novembre 1664 »

La Pièce dont je parle ici, Laquelle a si bien réussi, Est un sujet noble et splendide, Et c’est la Princesse d’Élide.

61. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome IV [graphies originales] « [Lettres sur la musique] — Réponse à la question proposée. — Lettre III. Sur le même sujet. » pp. 19-23

Sur le même sujet. […] Croire qu’un artiste de quelque genre qu’il soit, lorsqu’il est embrâsé du génie de son art, ne puisse exercer sa plume et ses pinceaux sur des sujets diamétralement opposés, est une erreur malheureusement trop accréditée, et qu’une foule d’exemples peut combattre et détruire de la manière la plus victorieuse.

62. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome IV [graphies originales] « [Lettres sur la musique] — Réponse à la question proposée. — Lettre xvii.  » pp. 102-108

La danse de l’opéra, Madame, est trop riche et trop nombreuse, pour que j’ose entreprendre de vous parler de tous les sujets qui la composent. […] D’autres sujets parurent. […] Si dans un grand ballet, tous les sujets y sont employés, et que chacun en particulier fasse six pirouettes, 3o multipliés par 6 donnent le produit de 180 pirouettes, qui, en les supposant composées de 6 tours chacune, donnent un résultat de 1080 tours.

63. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome IV [graphies originales] « [Lettres sur les fêtes nationales] — Lettre iv. sur le même sujet. » pp. 129-136

sur le même sujet. […] Je reviens à mon sujet. Le but de toutes les fêtes qui fûrent données en France, depuis la mort de Louis XIV, fut toujours manqué, parce qu’on ne s’attacha qu’aux accessoires, et qu’on leur sacrifia le fond du sujet.

64. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome I [graphies originales] « Lettres sur la danse. — Lettre VIII. » pp. 65-96

On pourroit cependant lui donner une forme et un caractère plus intéressant ; mais cette matière étant étrangère à mon art, et au sujet que je traite, je l’abandonne aux auteurs ingénieux qui peuvent remédier à la monotonie de la Féerie, et à l’ennui que le merveilleux traine après lui. […] Que n’eût-il pas fait, si l’usage de se consulter mutuellement eût règné à l’opéra, si le poète et le maître de ballets lui avoient communiqué leurs idées, si l’on avoit eu soin de lui esquisser l’action de la danse, les passions qu’elle doit peindre successivement dans un sujet raisonné, et les tableaux quelle doit rendre dans telle ou telle situation ! […] J’ai toujours regardé un opéra comme un grand tableau qui doit offrir le merveilleux et le sublime de la peinture dans tous les genres, dont le sujet doit être dessiné par le poète, et peint ensuite par des peintres habiles dans des genres opposés, qui tous animés par l’honneur et la noble ambition de plaire, doivent terminer le chef-d’œuvre avec cet accord, cette intelligence qui annoncent et qui caractérisent les vrais talens. […] Personne ne rend plus justice que moi aux entrées seules, dansées par les premiers sujets ; ils y déployent toutes les beautés mécaniques des mouvemens harmonieux du corps : mais desirer et faire des vœux pour que ces mêmes sujets faits pour s’illustrer, mêlent quelquefois aux graces de corps les mouvemens de l’ame ; ambitionner de les admirer sous une forme plus séduisante, et de n’être pas borné enfin à les contempler uniquement comme de belles machines bien combinées et bien proportionnées, ce n’est pas, je crois, mépriser leur exécution, avilir leur talent et décrier leur genre ; c’est exactement les engager à l’embellir et à l’anoblir. […] et tout entr’acte ne seroit-il pas mieux employé par le musicien, s’il lioit le sujet, s’il tâchoit de conserver l’impression faite, et de préparer le spectateur à celle à la quelle il veut le conduire ?

65. (1769) Traité contre les danses [graphies originales] « Traité contre les danses. [Première partie.] — Chapitre II. Preuves contre les Danses, tirées des Saintes Ecritures. » pp. 11-22

N’arrêtez point vos regards sur une fille, de peur que sa beauté ne vous devienne un sujet de chute. […] Pour mieux faire sentir cette vérité, le Saint-Esprit ajoute (v. 14.) : Un homme qui vous fait du mal, vaut mieux qu’une femme qui vous fait du bien, et qui devient un sujet de confusion et de honte. […] Parce que le mal que fait un méchant homme, peut servir à exercer la patience, et être par là une occasion d’acquérir des mérites ; au lieu qu’une femme qui gagne et attire par ses bonnes manières et par ses bienfaits, peut devenir un sujet de chute. […] Ne pas craindre ce qui peut conduire au mal, c’est donner trop sujet de penser qu’on y est déjà engagé.

66. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Seconde partie — Livre premier — Chapitre V. Des Ballets Allégoriques »

Le Gris de Lin en fut le sujet, parce qu’il était la couleur favorite de la Princesse, à qui on voulait plaire.

67. (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 3 décembre. Danses du « Grand Mogol ». »

Mlle Vronska, danseuse étoile, a été dans son pays grand sujet du ballet impérial.

68. (1671) Témoignages des gazettes en vers sur les spectacles dansés entre 1660 et 1671 «  1665 — 12 février : Réception faite à un Gentilhomme de Campagne — La Muse Historique de Loret — Loret, lettre du 14 février 1665 »

Loret, lettre du 14 février 1665 Une Mascarade galante, Ou, du moins, comique et parlante, Dont le sujet vraiment follet, Ne plaît guère moins qu’un Ballet, Étant des mieux imaginée Par une Âme rare et bien née, Cependant que j’écris ceci, Dans le Palais Royal, aussi, Lieu de respect et de plaisance, Pour la dernière fois se danse.

69. (1671) Témoignages des gazettes en vers sur les spectacles dansés entre 1660 et 1671 «  1668 — 15 février : La Fête de Vénus — Lettres en vers à Madame de Robinet — Robinet, lettre du 7 juillet 1668 »

Robinet, lettre du 7 juillet 1668 NOS COMIQUES ITALIENS, Les plus admirables Chrétiens Qui paraissent sur le Théâtre, Si que chacun les idolâtre, Nous régalent, pour le présent, D’un Sujet, certe, archi-plaisant,95 Je le puis dire sans contrôle,96 Et même où chacun fait son Rôle, Sans nul doute, admirablement.

70. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Première partie — Livre quatrième — Chapitre II. Détails sur Pylade et Bathylle »

Aussi parlait-il à ses Camarades comme à des sujets, au Public assemblé comme à une armée dont il aurait été le Général, à l’Empereur lui-même, comme s’il n’eût été qu’un homme. […] On répand alors des bruits qu’elle saisit avec avidité : la brusquerie, l’humeur, la fierté du sujet que l’on veut détruire, la douceur, la modestie, la politesse du Candidat qu’on cherche à établir passent de bouche en bouche.

71. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Seconde partie — Livre troisième — Chapitre IX. Du Ballet Moderne »

La disette des sujets était alors si grande en France, que notre Opéra fut exécuté pendant plus de dix ans sans Danseuses. […] Le défaut de sujets fut sans doute le motif qui engagea Quinault à défigurer le grand Ballet, et peut-être est-il la seule excuse qu’on puisse donner d’une partie des vices principaux qui ont énervé l’exécution primitive de l’Opéra Français.

72. (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 10 juillet. Le répertoire : « Sylvia » »

Aussi dès le xviiie  siècle le ballet s’était emparé de ce sujet et l’on vit, vers 1768, à Fontainebleau, Sylvia, affublée de lourds paniers que le fameux Louis Boquet imagina pour elle, menacer de sa flèche dorée Aminta au masque rosé sous la perruque bouclée. Qui s’étonnerait dès lors que le Second Empire, ressuscitant à sa manière le rococo, eût repris également ce sujet inusable où la préciosité, voire l’afféterie du style pastoral, la mythologie minaudière et enrubannée s’allie à un souffle de lyrisme passionné, à une langueur sensuelle pleine de charme.

73. (1757) Articles pour l’Encyclopédie « Sur la poétique du ballet et de l’opéra »

La Motte a manié son sujet d’une manière originale. […] Quinault a coupé tous ses poèmes pour la grande déclamation : il ne pouvait pas alors avoir une autre méthode, parce qu’il n’avait que des sujets propres à la déclamation ; que d’ailleurs on connaissait à peine la danse de son temps, et qu’elle n’occupait qu’une très petite partie de la représentation. […] La grande règle est qu’ils naissent du sujet, qu’ils fassent partie de l’action, en un mot qu’on n’y danse pas seulement pour danser. […] Que tous les agréments naissent du sujet même. […] Tout enchantement qui ne naît pas du sujet qu’on traite, qui ne sert point au développement de la passion, et qui n’en est pas l’effet, est donc vicieux, et ne saurait produire qu’une beauté hors de place ; cette espèce de merveilleux ne doit être employé à l’opéra qu’à propos.

74. (1769) Traité contre les danses [graphies originales] « Traité contre les danses. [Seconde partie.] — Chapitre III. Objections tirées des Docteurs de l’Eglise. » pp. 167-174

Ce qui a, disent-ils, animé leur zèle à ce sujet, c’est que de leur temps les danses étoient jointes à l’idolâtrie, et qu’elles se faisoient en l’honneur des fausses divinités ; au lieu que les danses qui se font parmi nous, sont de simples divertissemens, où il n’entre rien, comme autrefois, d’un culte faux et superstitieux. […] Voici la réponse du savant et illustre évêque de Meaux, qui vient merveilleusement à mon sujet : (collection des ouvrages de M.  […] Vossius, théologien protestant, que j’ai déjà cité, établit à ce sujet un principe fondé sur le bon sens, comme sur la bonne morale.

75. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome I [graphies originales] « Avant-propos. » pp. -

  Je me permettrai même à cet égard une réflexion qui trouve ici tout naturellement sa place, puisqu’elle naît du sujet que je traite ; je la soumets et l’abandonne au jugement des personnes instruites, et qui se sont fait une habitude d’analyser nos sentimens. […]   Dèslors, avant de choisir des airs pour y adapter des pas ; avant d’étudier des pas pour en former ce que l’on appelloit dans ce temps là un ballet, je cherchai, soit dans la fable, soit dans l’histoire, soit enfin dans mon imagination, des sujets, qui, non seulement présentâssent l’occasion d’y placer à propos des danses et des fêtes etc. mais qui offrissent encore dans leur développement une action et un intérêt gradués, mon poème une fois conçu, j’etudiai tous les gestes, tous les mouvemens et toutes les expressions qui pouvoient rendre les passions et les sentimens que mon sujet faisoit naître.

76. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome I [graphies originales] « Lettres sur la danse. — Lettre V. » pp. 32-39

Plusieurs d’entre elles exigent des machines : il est par exemple, peu de sujets dans Ovide, que l’on puisse rendre sans y associer les changemens, les vols, les métamorphoses, etc. Il faut donc qu’un maître de ballets renonce aux sujets de ce genre, s’il n’est machiniste lui-même. […] Je pars de ce principe, pour oser croire que l’étude de l’Anatomie jettera de la netteté dans les préceptes qu’il donnera aux sujets qu’il voudra former : il demêlera dès-lors aisément les vices de conformation, et les défauts d’habitude qui s’opposent si souvent aux progrès des éléves.

77. (1760) Lettres sur la danse et sur les ballets (1re éd.) [graphies originales] « LETTRES SUR LA DANSE. — LETTRE V. » pp. 61-77

Plusieurs d’entr’elles exigent des machines : il est, par exemple, peu de sujets dans Ovide, que l’on puisse rendre, sans y associer les changements, les vols, les métamorphoses, &c. Il faut donc qu’un Maître de Ballets renonce aux Sujets de ce genre, s’il n’est machiniste lui-même. […] Je pars de ce principe, pour oser croire que l’étude de l’Anatomie jettera de la netteté dans les préceptes qu’il donnera aux sujets qu’il voudra former : il démêlera dès-lors aisément les vices de conformation, & les défauts d’habitude qui s’opposent si souvent aux progrès des éleves.

78. (1765) Dissertation sur les Ballets Pantomimes des Anciens, pour servir de programme au Ballet Pantomime Tragique de Sémiramis « [Première partie] »

2Je ferai remarquer d’abord, que le sujet du Festin de Pierre m’avait été fourni par la Comédie Héroïque, et que c’est de la Tragédie que j’emprunte celui de Sémiramis. […] Il prend la peine de nous fournir lui-même un grand nombre de sujets. […] Nous sommes par conséquent forcés de croire que les Anciens qui voyaient représenter ces sujets terribles, versifiés avec toute cette pompe que la Poésie la plus sublime puisse imaginer, et joués par des Acteurs admirables, ne jugeaient pas qu’ils perdissent rien de leur pathétique, rendus par les Danseurs Pantomimes. […] 12Mais si les Danseurs Pantomimes représentaient des sujets tragiques ; si leurs Spectacles étaient préférés à la Tragédie simplement récitée ; si à côté des grands noms de Roscius, d’Andronicus, et d’Esope Comédiens, on trouve placés ceux de Pylade, de Bathylle, de Dyonisia, et de tant d’autres Pantomimes célèbres ; si la passion extrême que les Romains avaient pour leurs représentations alla jusqu’à partager le peuple en deux factions, les verts et les bleus, qui ont subsisté même après la décadence de l’Empire ; il est hors de doute que ces Danses faisaient alors sur les Spectacles des impressions beaucoup plus vives que le simple jeu des Comédiens ; et il me paraît démontré, ce que Lucien assure, et que j’ai rapporté plus haut, que des Peuples tels que les Grecs et les Romains pleuraient aux Danses Pantomimes tragiques, tout de même qu’aux Tragédies déclamées.

79. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Première partie — Livre second — Chapitre V. De quelques Danses des Romains »

Elles étaient exécutées dans tous les mariages considérables par des Danseurs à gages ; mais les Citoyens qui étaient pas assez riches pour s’en procurer dans ces occasions, y suppléaient par eux-mêmes, et joignaient à la licence du sujet toute la grossièreté de l’exécution.

80. (1761) Le Festin de Pierre. Ballet Pantomime « [Première partie] »

L’unité du lieu n’est donc pas compatible avec la Saltation ; et comme il ne nous est pas permis non plus de nous arrêter à dialoguer, et que nous devons toujours agir et suivre des mouvements qui nous lassent, nous sommes forcés de resserrer dans un espace de quelques minutes les sujets les plus étendus, et l’unité du temps, dans ces bornes étroites, est impossible à conserver. […] [10] Le sujet en est triste, je l’avoue, mais ceux de la plupart des Tragédies sont-ils riants ?

81. (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 13 janvier. « Cydalise et le Chèvre-pied ». »

Si, par hasard, un livret n’est pas l’adaptation arbitraire et mesquine du bien d’autrui, c’est donc l’élucubration incohérente d’un maître de ballet à court de sujets empruntés. […] Dans ce gobelin à sujet galant et champêtre, l’humour vient à tout instant mêler ses fils d’or à la trame colorée de l’action.

82. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Seconde partie — Livre quatrième — Chapitre VIII. Ressource unique des Danseurs modernes »

[Voir Entrechat] Il semble que ces trois sujets aient épuisé ces sortes de ressources de l’Art ; mais, par bonheur, la Danse en action vous reste.

83. (1769) Traité contre les danses [graphies originales] « Traité contre les danses. [Première partie.] — Chapitre V. Témoignages des Évêques dans leurs Instructions pastorales, des Catéchismes, et des Théologiens contre les Danses. » pp. 51-71

Les plaintes qu’il fait à ce sujet dans cette lettre pastorale, méritent une singulière attention. […] Parmi un nombre d’écrits pleins de piété et de maximes les plus solides, que ce digne prélat composa ou fit composer pour l’instruction de son peuple, il y en a un qui est proprement le précis des ordonnances qu’il avoit faites sur ce sujet. […] Je dirai sans hésiter ce que je pense à ce sujet : Si l’adultère et la fornication sont un mal, je ne vois pas comment ce n’en est pas un que des hommes dansent avec des femmes, la danse pouvant facilement porter à ces crimes. » Enfin, dans le troisième sermon du même cardinal, sur ces paroles de saint Luc : (c. 1, v. 26.) […] Une première raison, c’est que le temps de la vie présente n’est pas le temps de songer à se divertir, et surtout par un divertissement aussi dissipant que la danse ; mais le temps de gémir et de pleurer, parce que nous sommes ici-bas dans un lieu d’exil, dans une vallée de larmes, et comme dans une prison, et que de quelque côté que l’homme se tourne il ne voit autour de lui que des sujets d’affliction. […] Et après tout, pourquoi hésitons-nous à appeler en témoignage contre les danses ces théologiens, quoique séparés de la communion de l’Eglise, puisque saint Ambroise n’a pas dédaigné de rapporter à ce sujet la parole de Cicéron, célèbre orateur païen ?

84. (1769) Traité contre les danses [graphies originales] « Traité contre les danses. [Seconde partie.] — Chapitre II. Objections tirées de l’Ecriture sainte. » pp. 151-166

Comme nous avons pris dans les saintes Ecritures les premières preuves que nous avons alléguées pour montrer le mal ou le danger inséparable des danses ; c’est aussi dans les saintes Ecritures que plusieurs vont d’abord chercher de quoi affoiblir ce que nous avons dit à ce sujet. […] Ce prince religieux, emporté par les saillies de son amour pour Dieu, et devenu distrait pour tout ce qui l’environne, par une sainte ivresse, ne voit plus que son bienfaiteur qui le met en ce moment au comble de ses vœux ; et afin de donner à sa reconnoissance et à sa joie tout l’essor, et d’en suivre les transports, il prend une tunique, comme le vêtement le plus propre à en seconder l’activité ; et il quitte les marques de la majesté royale en la présence de Dieu, devant qui tout doit s’anéantir et disparoître. » Peut-on raisonnablement douter que ces grands sentimens de religion n’aient été le principe de la danse de David devant l’arche, lorsqu’on fait quelque attention à la réponse qu’il fit à Michol qui, le voyant danser et sauter devant le Seigneur, s’en étoit moquée en elle-même, et qui ensuite lui dit en raillant : Que le Roi d’Israël a eu de gloire aujourd’hui en paroissant devant les servantes de ses sujets comme un bouffon ! […] le sens mystérieux : Hoc est mysterium , des paroles du Sauveur, nous avons chanté , et ce que nous avons chanté, c’est le cantique du nouveau testament, dont le sujet est la réconciliation des hommes avec Dieu par Jésus-Christ ; et vous n’avez point dansé , c’est-à-dire vous n’avez point élevé votre ame à cette grâce spirituelle, parce qu’elle n’en a point été touchée. […] Les ministres protestans que nous avons déjà cités plusieurs fois, ont répondu avant nous aux exemples qu’on voudroit tirer des livres saints en faveur de la danse : ce qu’ils ont dit à ce sujet nous a paru assez lumineux et assez solide pour mériter de trouver encore ici sa place. […] Là, les sons étoient des sujets sacrés, des cantiques et des actions de grâces, pour conduire les pas de manière qu’il n’y eût rien de profane : ici, les chansons les plus folles et les plus indécentes sont les mieux reçues.

85. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Seconde partie — Livre troisième — Chapitre VI. Défauts de l’exécution du Plan primitif de l’Opéra Français »

On y voit partout l’imagination et le goût marquer la place des Arts qu’il y a réunis, et faire toujours naître du fond du sujet chacun de leurs emplois différents. […] Qu’on se rappelle en effet toutes les évolutions militaires qui sont de l’institution primitive de la Danse [Voir Danse Armée, Danse de la Grue] ; qu’on les suppose pour un moment exécutées sur les chants des chœurs, et sur des symphonies relatives au sujet ; qu’on se représente les attaques, les poursuites, les efforts des Assiégeants, la défense des Assiégés, leurs sorties, leurs fuites ; qu’on imagine voir au Théâtre la succession rapide de tous ces divers tableaux, rendus avec art par des Danses expressives, on aura alors une idée de l’esquisse de Quinault que l’exécution originaire a totalement défigurée. […] Je crois avoir aperçu dans un des beaux opéras de Quinault un trait singulier de génie qui est de mon sujet, dans l’endroit même qui depuis près de soixante-dix ans passe pour le plus défectueux de ses Ouvrages.

86. (1724) Histoire générale de la danse sacrée et profane [graphies originales] « A, son altesse royale. Monseigneur. le duc d'Orléans, petit-fils de France. » pp. -

Ni cette grandeur qui vous environne, ni la gravité attachée à l’importance des affaires qui vous occupent, ni le caractere de Héros que vous soutenez déja depuis long-tems, ne rendent point cette Histoire indigne de votre protection, lorsque vous sçavez, MONSEIGNEUR, que l’exercice qui en fait le sujet, a servi aux Rois les plus sages & aux Héros les plus illustres de l’Antiquité, à signaler leur joye dans les plus grandes occasions de Fêtes & de réjouissances publiques.

87. (1671) Témoignages des gazettes en vers sur les spectacles dansés entre 1660 et 1671 «  1664 — 13 février : Le Ballet des Amours déguisés — La Muse Historique de Loret — Loret, lettre du 16 février 1664 »

Après la première Musique Qui fut tout à fait harmonique, Mercure, Pallas et Vénus, Sur le Théâtre intervenus, Firent, entre eux, un Dialogue, Qui du sujet est le Prologue, Où ces belles Divinités, En Vers par elles récités, Prétendent donner la victoire, L’une à l’Amour, l’autre à la Gloire : Pallas, avec son sage Esprit, Le parti de la Gloire prit, (Seul but des Lettres et des Armes ;) Et Venus avec ses doux charmes À qui tant de cœurs font la cour, Ne parla qu’en faveur d’Amour, Chacune dans leurs contreverses, Alléguant des raisons diverses : Enfin, ne pouvant s’accorder, Mercure, sans rien décider, Leur fait accepter pour Arbitre Louis, qui mérite le titre Du Roi qui le plus judicieux Qui soit sous la rondeur des Cieux, Roi, qui dans la fleur de son âge Est aussi charmant qu’il est sage, Et dont ces trois Divinités Prônant les hautes qualités, À son honneur cent choses disent Et ses Vertus immortalisent. […] Plusieurs autres nobles Objets, Dont bien des cœurs sont les sujets, Augmentant, comme des miracles, La pompe et l’éclat des spectacles, Avec un parfait agrément, Y dansèrent pareillement ; Et comme elles sont toutes belles, Je vais spécifier icelles Dans un style simple et naïf, Et non d’un ton superlatif Sans affecter, même, aucun ordre, De peur qu’on y trouvât à mordre, Ni relever leurs qualités Par pointes et subtilités.

88. (1724) Histoire générale de la danse sacrée et profane [graphies originales] « Paralele. DE. LA PEINTURE. ET DE. LA POESIE. » pp. 213-269

Mon but est seulement de ne rien dire que l’on ne trouve établi dans les Ecrivains anciens & modernes, qui ont parlé du sujet de cette Dissertation ; je crois cependant qu’il est bon d’avertir qu’en parlant comme je fais de la Poésie & de la Peinture, je les suppose toujours dans le plus haut dégré de perfection où elles puissent arriver. […] Toutes les deux sont fondées sur la force de l’imagination pour bien inventer leurs productions, & sur la solidité du jugement pour les bien conduire : elles ne sçavent choisir que des sujets qui soient dignes d’elles, & se servir des circonstances & des accidens qui les font valoir ; comme elles sçavent rejetter tout ce qui leur est contraire, ou qui ne mérite pas d’être représenté. […] Je ne crois pas qu’un Poëte puisse mieux exprimer un pareil sujet. […] Les autres tableaux de cette Gallerie, qui sont tous allégoriques, donnent lieu de tirer des conséquences par les simboles qui conviennent aux sujets & aux circonstances que le Peintre a voulu traiter. […] Coypel, dont le sujet est tiré de l’Enéïde de Virgile, est encore un ouvrage qui peut non seulement être mis en paralele contre tous les ouvrages des plus excellens Poëtes du tems, mais qui peut l’emporter sur eux comme un chef-d’œuvre de l’art de Peinture.

89. (1760) Lettres sur la danse et sur les ballets (1re éd.) [graphies originales] « LETTRES SUR LA DANSE. — LETTRE VIII. » pp. 129-194

On pourroit cependant lui donner une forme & un caractere plus intéressant : mais cette matiere étant étrangere à mon Art & au sujet que je traite, je l’abandonne aux Auteurs ingénieux qui peuvent remédier à la monotonie de la Féerie, & à l’ennui que le merveilleux traîne après lui. […] Que n’eut-il pas fait si l’usage de se consulter mutuellement eût régné à l’Opéra, si le Poëte & le Maître de Ballets lui avoient communiqué leurs idées, si on avoit eu le soin de lui esquisser l’action de la Danse, les passions qu’elle doit peindre successivement dans un sujet raisonné, & les Tableaux qu’elle doit rendre dans telle ou telle situation ! […] Camargo excelloit ; des Chaconnes, enfin & des Passacailles, parce que le célebre Dupré s’étoit comme fixé à ces mouvements ; qu’ils s’ajustoient à son goût, à son genre & à la noblesse de sa taille ; mais tous ces excellents Sujets n’y sont plus, ils ont été remplacés & au-delà, dans des parties, & ne le seront peut-être jamais dans les autres. […] Personne ne rend plus de justice que moi aux Entrées seuls, dansées par les premiers Sujets ; ils me déploient toutes les beautés méchaniques des mouvements harmonieux du Corps ; mais desirer & faire des vœux pour que ces mêmes sujets faits pour s’illustrer mêlent quelquefois aux graces du corps les mouvements de l’ame ; ambitionner de les admirer sous une forme plus séduisante, & de n’être pas borné enfin à les contempler uniquement comme de belles machines bien combinées & bien proportionnées, ce n’est pas, je crois, mépriser leur exécution, avilir leur talent & décrier leur genre ; c’est exactement les engager à l’embellir & à le varier d’avantage. […] & tout entracte ne seroit-il pas mieux employé par le Musicien, s’il lioit le sujet, s’il tâchoit de conserver l’impression faite, & de préparer le Spectateur à celle à laquelle il veut le conduire.

90. (1820) Traité élémentaire, théorique et pratique de l’art de la danse « Appendice à l’ouvrage — Table des principaux sujets traités par ordre alphabétique » pp. 121-124

Table des principaux sujets traités par ordre alphabétique A Aplomb, 52, 65, 66.

91. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Seconde partie — Livre quatrième — Chapitre VI. Preuves de la possibilité de la Danse en action »

Or, ce que la Danse fait par-delà les monts dans le bas, ne saurait lui être impossible en France dans le noble ; puisqu’elle y est très supérieure par le nombre des sujets et par la qualité des talents.

92. (1769) Traité contre les danses [graphies originales] « Traité contre les danses. [Seconde partie.] — Chapitre V. Objection : On n’a pas été tenté dans les Danses. » pp. 177-178

« N’est-ce pas certainement un grand dommage et un grand préjudice pour votre ame et pour votre salut, d’employer si mal un temps dont tous les momens doivent vous être infiniment précieux, et d’être pour les autres un sujet de scandale ?

93. (1671) Témoignages des gazettes en vers sur les spectacles dansés entre 1660 et 1671 «  1664 — 29 janvier : Le Mariage forcé — La Muse Historique de Loret — Loret, lettre du 2 février 1664 »

Jeudi, ma chance fut meilleure, Car m’y rendant d’assez bonne-heure, La sage Dame de Beauvais, Dont beaucoup d’estime je fais, Et que l’on chérit et révère Dans la Cour de la Reine Mère, M’y fit entrer, m’y fit placer, Dieu l’en veuille récompenser : Enfin, par la bonté d’icelle, Ayant pour siège une bancelle, Tantôt assis, tantôt debout, Je vis bien, et de bout-en-bout Ce plaisant Ballet qui se pique De musical et de comique, Et voici deux mots du sujet.

94. (1724) Histoire générale de la danse sacrée et profane [graphies originales] « Histoire generale de la danse sacrée et prophane : son origine, ses progrès & ses révolutions. — Chapitre IX. De la Musiqué Elémentaire attribuée aux Esprits Aëriens & aux Oracles de l’Antiquité. » pp. 195-211

Ces Philosophes & bien d’autres parlent aussi des concerts que l’on entendoit dans les Isles inhabitées & dans les Forests, dont le Lecteur néanmoins croira tout ce qu’il lui plaira, ne rapportant ce que j’en ai trouvé dans ces Auteurs, que par rapport au sujet que je traite. […] Lucrece dit encore que ces sortes d’Esprits font leur retraite au milieu des montagnes & des forêts, entourez de rochers & dans les plus sombres solitudes, & que ces lieux sont les sujets ordinaires des fables que font les habitans d’alentour, qui disent que c’est la demeure sacrée des Satyres, des Nymphes, & des Faunes ; ils assurent que la plupart du tems le silence de la nuit est troublé par le bruit de leurs jeux, & qu’ils entendent les cordes mélodieuses des instrumens, aussi-bien que les sons des flutes dont les accords sont très-harmonieux. […] Je trouve qu’il s’en faut beaucoup que l’Auteur de l’Histoire des Oracles, faite en 1686, ait appris au Public tout ce que son élégante plume auroit pû écrire sur ce sujet, puisqu’il ne parle pas des magnificences de leurs Temples, comme celui de Jupiter Hammon, situé dans les déserts de la Lybie, qui a passé pour l’une des sept merveilles du monde, construit par l’ordre de Bacchus à son retour de la conquête des Indes, & dont la statue étoit faite d’une seule émeraude, & la corne de bélier qu’il avoit sur sa tête, étoit d’une pierre très précieuse de couleur d’or, qui produisoit, selon Quinte-Curce & Diodore, des effets merveilleux ; & de la fontaine appelée l’Eau du Soleil, qui se trouva près de ce Temple, dont les eaux sont tiédes le matin, froides à midi, & toujours bouillantes à minuit.

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