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39. (1728) Trattato del ballo nobile di Giambattista Dufort « Trattato del Ballo Nobile di Giambattista Dufort — Trattato del Ballo Nobile — Capitolo XXVIII. Della Sdrucciolata [Glissade] »

La battuta del suo tempo si trova sul movimento rialzato del primo Tronco, ed il rimanente del passo serve di riempimento di tempo per finattantoché arrivi la battuta del passo che siegue appresso.

40. (1779) Trattato teorico-prattico di ballo « Trattato teorico-prattico di ballo —  Parte prima — Capitolo XXIX. Pas de Bourrée »

Serve più delle volte, oltre di quanto abbiam divisato di sopra, per legarvi altro passo, e specialmente quando vuol farsi un Pas Troussé, che dopo il discacciamento del piede, questo descritto passo si fa, indi si lega il Troussé, come pure occorre in altre contingenze. […] Questo passo si adopera in Teatro in atteggi precisi, in azioni segnate; come in un Personaggio assalito da un estremo dolore o colpito da ferita mortale, va tratto tratto cadendo, col movimento del mezzo Tombé, e per sollevarsi, spinto dagli ultimi sforzi naturali, si serve de’ due semplici movimenti, accompagnando l’espressione con le braccia. Serve pure per uno furibondo che voglia un altro ferire, e vietato da rimorsi interni o trattenuto da’ circostanti, si arresta col braccio sollevato, nell’atto di vibrare il corpo. […] Bourrée a quattro passi [32] L’ultima sorte di questo Bourrée è “a quattro passi”: ed è che ogni sorta di Bourrée di sopra spiegato puol farsi a quattro passi: questo passo che vi si aggiunge non egli è altro che quasi un Dégagé aggiuntovi, il quale si fa di seguito senza frappor pausa, e serve per un riempimento di Musica, o per comodo di ligarvi altro passo.

41. (1779) Trattato teorico-prattico di ballo « Trattato teorico-prattico di ballo —  Parte prima — Capitolo VIII. De’ Passi »

De’ Passi [1] Tutto il fino adesso spiegato serve per la ben formazione de’ passi, che sono l’anima di questa bell’arte; e come scopo principale bisogna dell’attenzione.

42. (1779) Trattato teorico-prattico di ballo « Trattato teorico-prattico di ballo —  Parte prima — Capitolo IX. Passo naturale o Semplice, Simple ou naturel »

Ogni positura puol dar principio a questo passo, ed ognuna puol servir di fine.

43. (1779) Trattato teorico-prattico di ballo « Trattato teorico-prattico di ballo —  Parte prima — Capitolo LIV. Del Flinc Flanc »

Del Flinc Flanc [1] Questo passo serve per passare da una parte all’altra, e per spiccare una capriola.

44. (1725) Le maître à danser [graphies originales] « Le maître a danser. premiere partie — Chapitre V. De la deuxiéme Position. » pp. 13-14

Deuxieme Position Cette seconde Position démontre par sa situation la distance qu’il faut observer dans les pas ouverts qui se font en allant de côté, elle est representée les deux jambes écartées ; mais ils ne le doivent être que de la longueur du pied distant entre les deux, ce qui est la juste proportion du pas & la vraie position du corps sur les deux jambes, qui se voit par les épaules qui ne sont pas plus hautes l’une que l’autre ; c’est pourquoi le corps se trouve dans la facilité de se poser sur l’une des deux jambes sans faire aucun mouvement forcé, comme elle sert pour les pas ouverts qui se font de côté conjointement avec la cinquiéme, qui sont celles que l’on met en usage pour aller de côté ; la cinquiéme étant pour les pas croisez.

45. (1820) Traité élémentaire, théorique et pratique de l’art de la danse « Chapitre septième. Des pirouettes ; » pp. 79-87

Le danseur, par la même raison, doit se servir de tous les doigts de ses pieds, comme d’autant de branches, dont l’écartement sur le sol, augmentant l’espace de son appui, affermit et maintient son corps dans l’équilibre juste et convenable ; s’il néglige de les étendre ; s’il ne mord en quelque façon la planche, pour se cramponner et se tenir ferme, il s’ensuivra une foule d’accidents. […] Il faut que le corps soit bien assuré sur ses jambes dans cette position et que les bras soient prêts à donner le mouvement et la force au corps pour le faire tourner, et qu’en même temps il prennent leur position, servent de balancier pour conserver l’équilibre de toutes les parties du corps qui se trouvent appuyées sur une seule jambe, et sur l’extrémité de la pointe (a). […] On peut s’en servir dans un pas de caractère.

46. (1724) Histoire générale de la danse sacrée et profane [graphies originales] « Histoire generale de la danse sacrée et prophane : son origine, ses progrès & ses révolutions. — Chapitre III. Des mouvemens de la Danse par rapport aux actions humaines, suivant les préceptes des Egyptiens & des Grecs. » pp. 59-69

Corneille Tacite nous apprend que Néron fit aussi servir les Chrétiens à de semblables spectacles, après l’embrasement de Rome, pour tâcher de se disculper de l’incendie par lequel il avoit détruit une partie de cette superbe ville. […] Les Anciens firent servir tous ces différens mouvemens pour former l’adresse du corps aux exercices des danses militaires, & pour les autres actions de la vie civile : ainsi le Balet leur servoit d’une espece d’Académie où ils s’exerçoient aux actions généreuses, & à faire de bonne grace ce qu’ils étoient obligez de représenter dans les cérémonies, ou dans les autres actions de la vie. […] Mais l’on peut avouer que les principes de la danse des Anciens ont beaucoup servi à perfectionner la nôtre ; desorte qu’il n’est point de nation qui puisse se vanter aujourd’hui de l’emporter sur les François pour le caractere de toutes fortes de danses, tant pour la composition que pour l’exécution.

47. (1724) Histoire générale de la danse sacrée et profane [graphies originales] « Histoire generale de la danse sacrée et prophane : son origine, ses progrès & ses révolutions. — Chapitre VIII. De la Musique naturelle attribuée à Dieu comme l’Auteur de la Nature. » pp. 183-194

Pour servir de Supplément à l’Histoire de la Musique, imprimée en 1715. […] Mais sans entrer dans la discution de ces sentimens, je me contenterai de dire que si on s’en rapporte à l’Ecriture-Sainte, on y trouvera quantité d’éxemples qui peuvent persuader que les Anges sont les Ambassadeurs de Dieu, desquels il se sert quelquefois pour nous annoncer ses volontez sur la terre, par l’usage de la voix ordinaire, ou mélodieuse, comme celle que l’on entendit dans les airs, lors de la naissance de Jésus-Christ, & tant d’autres éxemples dont l’Ecriture est remplie. […] Il prétend que le corps humain est un instrument harmonieux, orné d’une voix fléxible & sonore, composé de la main de Dieu, avec la matiere la plus pure des quatre élémens, sur les principes de la Musique naturelle, dont les quatre humeurs dominantes sont comme quatre clefs qui servent de régles pour faire agir de concert les 242 parties principales dont le corps humain est composé, & que le poulx y est établi comme le Musicien ou Maître de chœur qui bat la mesure dans un concert, & qu’il y régle par un mouvement ou battement égal, toutes les facultez corporelles, lequel battement doit être de quatre mille fois dans une heure, quand toutes les parties du corps sont bien organisées ; ce qui l’entretient dans une santé parfaite jusqu’à l’age décrépite, qui est le tems que ces organes se relâchent, comme les cordes d’un instrument, ce qui cause sa destruction.

48. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Seconde partie — Livre deuxième — Chapitre II. Des Fêtes de la Cour de France, depuis 1560 jusqu’en l’année 1610 »

Des Fêtes de la Cour de France, depuis 1560 jusqu’en l’année 1610 Les Tournois, et les Carrousels, ces Fêtes guerrières et magnifiques avaient causé à la cour de France en l’année 1559 un événement trop tragique, pour qu’on pût songer à les y faire servir souvent dans les réjouissances solennelles. […] Un Physite, qui est une espèce d’orque ou de baleine, était représenté sur la Médaille que Madame de Joyeuse offrit au Marquis de Pons, ces mots lui servaient de devise : Sic famam jungere fame. […] Il donna un festin entre autres à sa Mère, où les femmes servirent déguisées en hommes.

49. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Première partie — Livre second — Chapitre I. De la Danse profane »

Ils s’en étaient servis dans leur culte : ils l’employèrent dans leurs plaisirs.

50. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Première partie — Livre second — Chapitre VI. De la Danse des Funérailles. »

Aussi les Anciens qui suivaient dans les Arts les idées primitives, ne se contentèrent pas de la faire servir dans les occasions d’allégresse, ils l’employèrent encore dans les circonstances solennelles, de tristesse et de deuil.

51. (1724) Histoire générale de la danse sacrée et profane [graphies originales] « Paralele. DE. LA PEINTURE. ET DE. LA POESIE. » pp. 213-269

Toutes les deux sont fondées sur la force de l’imagination pour bien inventer leurs productions, & sur la solidité du jugement pour les bien conduire : elles ne sçavent choisir que des sujets qui soient dignes d’elles, & se servir des circonstances & des accidens qui les font valoir ; comme elles sçavent rejetter tout ce qui leur est contraire, ou qui ne mérite pas d’être représenté. […] On sçait encore que ce Peintre ayant un jour laissé tomber un pinceau en faisant le portrait de Charles-Quint, cet Empereur le ramassa ; & que sur le remerciment & l’excuse que Titien lui en faisoit, il dit ces paroles : Titien mérite d’être servi par César. […] On m’objecte donc que la Peinture emprunte de la Poésie ; qu’Aristote dit que les Arts qui se servent du secours de la main, sont les moins nobles : enfin que la Poésie est toute spirituelle ; au lieu que la Peinture est en partie spirituelle & en partie matérielle. […] L’on a vu plusieurs Peintres qui ne pouvant donner par le moyen de la parole l’idée de certaines choses qu’il importoit de connoître, se sont servis de simples traits pour les dessiner, sans qu’on pût s’y méprendre. […] J’ajoûterai encore que si les Poëtes se vantent d’avoir Apollon pour l’inventeur de la Poésie, les Peintres peuvent s’attribuer aussi le Dieu Vulcain pour l’inventeur du dessein, si l’on en juge par les bas reliefs qu’il a faits sur les boucliers de Mars, de Pallas, d’Achille & d’Enée, & par les figures qui sont au-dessus de leurs casques, sans parler des deux Automates d’or qu’il forgea pour lui servir de servantes, au dire d’Homere ; ce qui prouve que Vulcain étoit aussi bon Statuaire que habile Dessinateur, & peuvent servir d’autorité pour lui faire mériter la qualité de l’inventeur du Dessein, aussi bien que celui de la Forge ; joint que tout ce qu’on en peut dire touchant son origine, paroît toujours fabuleux, faute de preuves plus certaines à cause de son antiquité.

52. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Première partie — Livre premier — Chapitre I. De l’utilité de la Théorie dans tous les Arts. »

Pour exceller dans un Art, il faut donc, non seulement les dispositions distinctives qu’il exige ; mais encore la connaissance profonde des moyens qui servent à le développer avec sûreté.

53. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Seconde partie — Livre premier — Chapitre V. Des Ballets Allégoriques »

Il ordonne que toutes les campagnes en parent les fleurs, qu’elle brille dans les pierres les plus précieuses, que les oiseaux les plus rares en raniment leurs plumages, qu’elle serve d’ornement aux habits les plus galants des mortels.

54. (1769) Traité contre les danses [graphies originales] « Traité contre les danses. [Seconde partie.] — Chapitre IV. Objection : On danse en public. » pp. 175-176

Et de quoi peut servir d’être pur aux yeux des hommes, si on ne l’est pas aux yeux de Dieu qui sonde les reins et les cœurs , (Ps. 7, v. 10.) et devant qui l’on n’est réellement que ce qu’on est dans le cœur ?

55. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Première partie — Livre quatrième — Chapitre II. Détails sur Pylade et Bathylle »

J’entre dans cet examen, parce qu’il peut être utile à l’Art et servir de leçon aux Artistes. […] Le second soupait vraisemblablement dans les petites maisons des environs de Rome, ne songeait qu’au plaisir, et avait l’adresse de le faire servir à sa fortune.

56. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Seconde partie — Livre troisième — Chapitre IX. Du Ballet Moderne »

On ne l’y fit plus servir que d’Intermède. […] La Postérité le vengera sans doute, et déjà l’envie qui se sert du mérite des morts, pour éclipser celui des vivants, a commencé de nos jours, la réputation de ce Poète Philosophe.

57. (1757) Articles pour l’Encyclopédie « Sur l’interprétation du chanteur »

La voix d’ailleurs est un instrument musical dont tous les hommes peuvent se servir sans le secours de maîtres, de principes ou de règles. […] Mais il y a des personnes qui par leur état sont obligées à exceller dans la manière de se servir de cet organe. […] Nos Musiciens en France n’ont consulté que la nature, et voici la division qui leur sert de règle. […] Cette espèce de voix est la plus ordinaire à l’homme ; on s’en sert peu cependant pour nos théâtres et pour notre musique latine. […] Le volume plus large, s’il est permis de se servir de cette expression, en fait une seconde différence.

58. (1820) Traité élémentaire, théorique et pratique de l’art de la danse « Épître à Monsieur F. A. Blasis mon Père, » pp. 1-4

Blasis mon Père, ci-devant membre du Conservatoire de Naples, et directeur de la Section philharmonique de la Société du Muséum d’instruction publique de Bordeaux [1] Des amis qui s’intéressent à mon ouvrage, désiraient que j’en fisse hommage à quelque personne dont le nom servirait à l’honorer.

59. (1921) Danse et musique « Danse et musique, par André Suarès — X » p. 139

Ces deux filles de ferme ont l’insolence tranquille des paysans qui, une fois propriétaires, ne se rappellent plus leur servage de la veille ; et tandis qu’ils remuent du purin, qu’ils entassent du fumier et qu’ils préparent leurs champs, ils demandent avec la plus morne outrecuidance à Newton formulant ses équations sous un pommier, et bien plus encore à Shakespeare écrivant la Tempête : « À quoi cela sert-il ?

60. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Seconde partie — Livre deuxième — Chapitre V. Des Bals Masqués »

Les aventures que le Masque servait, ou faisait naître, les caractères divers de Danse qu’il donnait occasion d’imaginer, l’amusement des préparatifs, le charme de l’exécution, les équivoques badines auxquelles l’incognito donnait lieu, firent et devaient faire le succès de cet amusement, qui tient autant à l’esprit qu’à la joie.

61. (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 7 mars. Spectacle de danse de Mlle Brociner. »

Volontiers elle utilise, sans presque les transposer, des temps d’exercices à la barre, détirés ou grands battements ; et ces éléments de discipline scolaire servent de base à une imagination plastique naïve et subtile en même temps.

62. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Seconde partie — Livre deuxième — Chapitre IV. Des Bals »

Le parquet du Salon est jonché de fleurs : quelques Personnages du tableau sont peints dans des attitudes de Danse : quelques autres sont encore rangés autour d’une Table proprement servie ; mais le plus grand nombre est placé avec ordre sous une Tribune dans laquelle on découvre une foule de Joueurs d’Instruments, qu’on croit entendre. […] Les Filles d’honneur des deux Reines, vêtues élégamment partie en Nymphes, partie en Naïades, servirent la Table du roi. […] Comme les Princes et les Princesses du Sang étaient en grand nombre, cette première cérémonie fut assez longue, pour que le Bal fît une pause, pendant laquelle des Suisses précédés des premiers Officiers de la bouche apportèrent six Tables ambulatoires superbement servies en ambigus, avec des Buffets chargés de toutes sortes de rafraîchissements, qui furent, placés dans le milieu du bal, où chacun eut la liberté d’aller manger et boire à discrétion pendant une demi-heure.

63. (1724) Histoire générale de la danse sacrée et profane [graphies originales] « A, son altesse royale. Monseigneur. le duc d'Orléans, petit-fils de France. » pp. -

Ni cette grandeur qui vous environne, ni la gravité attachée à l’importance des affaires qui vous occupent, ni le caractere de Héros que vous soutenez déja depuis long-tems, ne rendent point cette Histoire indigne de votre protection, lorsque vous sçavez, MONSEIGNEUR, que l’exercice qui en fait le sujet, a servi aux Rois les plus sages & aux Héros les plus illustres de l’Antiquité, à signaler leur joye dans les plus grandes occasions de Fêtes & de réjouissances publiques.

64. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Seconde partie — Livre premier — Chapitre I. Renaissance des Arts »

Les chefs d’œuvres des Grecs et des Romains qui avaient déjà servi de guide aux Peintres, aux Poètes, aux Sculpteurs, furent les modèles des Architectes dans la construction des Salles de Spectacle.

65. (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 13 février. Danses de Mlle Ellen Sinding et M. Iril Gadescow. »

Hébertot sont devenus une institution régulière et voilà que Femina lui emboîte le pas ; le coquet plateau drapé de blanc se prête à merveille aux manifestations individuelles de la danse ; trop peu vaste pour servir aux évolutions d’un ensemble, il est de proportions heureuses qui permettent au danseur isolé de distribuer le mouvement, de « répartir le terrain » comme aurait dit un maître-à-danser italien du xve  siècle.

66. (1725) Le maître à danser [graphies originales] « Le maître a danser. premiere partie — Chapitre VII. De la quatriéme Position. » pp. 17-19

Quatrieme Position Celle-ci sert à regler les pas en avant, ou en arriere, & leur donner cette juste proportion que l’on doit observer, soit pour marcher, soit pour danser.

67. (1725) Le maître à danser [graphies originales] « Le maître a danser. Seconde partie. — Chapitre XVII. Des differentes manieres de faire les bras avec toutes sortes de Chassez. » pp. 264-267

On en fait encore de côté, comme je les ai marqué dans ma premiere Partie, desquels il y a deux Figures qui en expriment les mouvemens ; à ce pas il suffit d’avoir les bras étendus : par exemple, si vous le prenez en revenant du côté gauche, la jambe droite doit se lever pour chasser la gauche : c’est pourquoi le bras & l’épaule droite doivent être levez plus que le bras & l’épaule gauche, quoique étendus les uns & les autres ; parce que les bras ne servent dans ce pas que de balancier.

68. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome IV [graphies originales] « [Programmes de ballets] — La mort d’agamemnon. ballet tragique. en cinq actes.  » pp. 141-169

Ce qui fait tableau en peinture, fait tableau en danse : l’effet de ces deux arts est égal, tous deux ont le même but à remplir, ils doivent parler au cœur par les yeux ; l’un et l’autre sont privés de la parole ; l’expression des têtes, l’action des bras, les positions mâles et hardies, voilà ce qui parle en danse comme en peinture ; tout ce qui est adopté par la danse peut former des tableaux, et tout ce qui fait tableau dans la peinture peut servir de modèle à la danse, de même que tout ce qui est rejetté par le peintre doit l’être par le maître de ballets. […] Cette fête générale est interrompue pendant quelques instans par un pas en action entre Agamemnon, Clytenmestre, Egisthe, Electre, Iphise et Cassandre ; cette scène dialoguée, en développant le caractère et les passions de chaque personnage, sert encore au nœud de l’action. […] C’est dans ce moment de trouble et d’irrésolution que Clytemnestre paroît ; on diroit à son action, qu’elle est accompagnée par les furies ; elle reproche à Egisthe sa foiblesse, son peu d’empressement à la servir et son parjure ; elle veut lui arracher le fer dont elle a armé son bras, pour s’en servir contre Agamemnon ; Egisthe ne pouvant plus supporter ses reproches, ses menaces et ses emportemens s’élance comme un furieux, et porte ses premiers coups sur Agamemnon ; il vole ensuite vers Cassandre, qui, dévouée à la mort, marche au devant de lui ; sa fermeté et son courage arrêtent le bras d’Egisthe, mais Clytemnestre, qui lui crie ; frappe, achève ! […] Electre tout en larmes lui montre le poignard teint du sang d’Agamemnon, et lui dit que c’est le fer dont le cruel Egisthe s’est servi pour percer le cœur de leur père. […] Electre, à la vue de ses fers, exprime son désespoir ; elle a cependant l’art de se servir de cet état humiliant, pour captiver le cœur de tous les Officiers, à la garde des quels elle est confiée ; elle leur montre ses chaînes, elle les attendrit, elle les intéresse, elle les range de son parti ; et lorsqu’elle leur rappelle les derniers instans d’Agamemnon accusant Egisthe des coups dont il expire, ils frémissent d’horreur.

69. (1820) Traité élémentaire, théorique et pratique de l’art de la danse « Appendice à l’ouvrage — Table des principaux sujets traités par ordre alphabétique » pp. 121-124

S Sculptures et bas-reliefs antiques doivent servir de modèles aux danseurs, 68.

70. (1769) Traité contre les danses [graphies originales] « Traité contre les danses. [Seconde partie.] — Chapitre V. Objection : On n’a pas été tenté dans les Danses. » pp. 177-178

Ne contestons donc pas inutilement, et n’imaginons pas de vaines excuses ni des défenses qui ne peuvent nous servir devant Dieu.

71. (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 20 janvier. Danses de jadis et danses d’aujourd’hui. »

André de Fouquières servit à grouper les épisodes du spectacle selon un plan d’ensemble tout à fait judicieux.

72. (1725) Le maître à danser [graphies originales] « Le maître a danser. Seconde partie. — Chapitre V. Du mouvement du Coude & de l’Epaule. » pp. 206-209

Mais comme ces mouvemens demandent un éclaircissement net, & que les Figures démonstratives dont je me suis servi dans tout le cours de ce Livre m’ont paru aussi necessaires que le discours ; c’est ce qui m’oblige de repeter cette seconde répresentation des bras, afin de ne rien omettre pour faire tous ces mouvements à propos.

73. (1765) Dissertation sur les Ballets Pantomimes des Anciens, pour servir de programme au Ballet Pantomime Tragique de Sémiramis « [Seconde partie] »

Quand je parle d’êtres fantastiques, on voit bien que ce n’est pas de Spectres, d’Ombres, et de Fantômes que j’entends parler : « toute l’Antiquité a cru ces prodiges, et notre religion a consacré ces coups extraordinaires de la Providence » ; je me sers des paroles de M. de Voltaire. […] Dans les deux premiers genres ils seraient comptés pour rien, n’était qu’ils servent à s’élancer avec plus de facilité. […] Mais si le Public judicieux et instruit, applaudit à mes tentatives comme je m’en flatte, parce que le vrai fait son effet dans tous les temps, dans tous les Pays (pour me servir d’une réflexion de l’Abbé Du Bos) je ne me découragerai point pour des prétendus bons mots, et j’aurai toujours devant les yeux le conseil, que l’auteur de la Poétique Française a donné aux Poètes, et que je m’approprie en qualité de compositeur de Tragédies Ballets « Qu’il faut avoir le courage d’écrire pour les âmes sensibles, sans nul égard pour cette malignité froide et basse, qui cherche à rire, où la nature invite à pleurer ».

74. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome III [graphies originales] « [Programmes de ballets] — Les Graces. Ballet anacréontique. » pp. 75-97

  Je préviens le public que je ne me suis servi que des 2ème, 3ème et 4ème chants du poème, et que j’ai été contraint de renoncer à toutes les beautés de détail, que la pantomime ne peut exprimer, pour me livrer à l’action et à tout ce qui s’appelle tableau de situation ; je me suis vu forcé d’avoir recours à des moyens étrangers à l’original, pour pouvoir indiquer l’instant, où, les Graces, cessant d’être méconnues, paroissoient avec le caractère de leur essence et de leur immortalité. […] A peine a-t-il un de ses petits bras dégagé qu’il trésaille de joye, et qu’il s’en sert pour embrasser sa libératrice. […] Ce vieux Berger et cette vieille Bergère, assis près d’une table sur la quelle est servi un repas champêtre et frugal, attendent le retour de leurs filles ; ils expriment leur crainte et leur tendre inquiétude ; ils ne savent à quoi attribuer une aussi longue absence, et déjà ils se livrent au sentiment accablant de l’incertitude, lorsqu’enfin ils les voyent paroître. […] L’Amour témoin sensible de leur peine, va se servir de son pouvoir ; il sent combien il lui est important de ranger Damet et Lycénion de son parti et combien ses discours feroient peu d’impression sur des cœurs glacés par l’age et fermés sans retour aux attraits du plaisir. […] L’Amour, pour se venger du mal qu’elle vient de lui faire et pour servir en même temps Daphnis, tire malicieusement une fléche de son carquois : Philis qui commence à devenir curieuse, veut tout apprendre se saisît de la fléche ; elle en examine la forme et voulant indiscrètement savoir si elle est aigue, l’enfant malin, qui la guette, lui pousse le bras et la lui fait entrer dans le bout du doigt.

75. (1757) Articles pour l’Encyclopédie « Sur la danse moderne »

L’entrechat emploie deux mesures ; la première sert au coupé ; la seconde à l’élancement du corps, au battement et au tomber. […] Dans la danse comique on s’en sert avec succès, comme un pas qu’on tourne alors en gaieté ; au lieu qu’il ne sert qu’à peindre la terreur dans les entrées des démons, etc. […] Malgré l’habitude qu’on a prise de s’en servir, il est impossible qu’il ne gêne pas la respiration ; 2°.

76. (1881) Albine Fiori « Albine. Le dernier roman de George Sand — Cinquième lettre. Juste Odoard à Mlle de Nesmes, à Lyon. » pp. 92-100

Qui se laisse servir sait payer, c’est la devise des antichambres. […] Restez dans l’antichambre, mes enfants, je servirai monsieur. […] Je dus me laisser servir par ce petit fantôme de grand-père, fluet, propret, joli avec sa figure anguleuse bien dessinée, ses petits yeux noirs perçants, éclairant sa face pâle, et ses fines mèches de cheveux d’argent voltigeant sur un crâne d’ivoire poli. […] Je résolus d’aller rejoindre Champorel et je pouvais fort bien y aller seul ; mais un des domestiques qui m’avaient servi voulut absolument m’accompagner, assurant qu’il fallait bien connaître le chemin pour s’y risquer même avec un falot en temps de nuée ; je trouvai le père Champorel installé au coin d’un bon feu dans une maisonnette fort propre occupée par un des gardes de la propriété.

77. (1860) Mémoires de Rigolboche « Dédicace. A Mané de l’Indépendance belge » pp. 1-4

Vous vous êtes servi de moi pour vous faire un nom et vous m’en avez fait un : la balance y est.

78. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Première partie — Livre quatrième — Chapitre VII. Influence constante du bon ou du mauvais Gouvernement sur les Arts. »

Dans un siècle où on aurait pensé, la prévoyance du Gouvernement aurait su prévenir la disette, rendre les leçons des Philosophes profitables, et faire servir les Représentations même du Théâtre à la correction et à l’amusement des Citoyens ; mais la corruption des mœurs, l’avilissement des arts, et l’affaiblissement de l’esprit sont trois fléaux de l’humanité qui ne vont jamais les uns sans les autres.

79. (1725) Le maître à danser [graphies originales] « Le maître a danser. premiere partie — Chapitre XX. De la maniere de faire les demi-coupez. » pp. 71-75

Après avoir donné l’éclaircissement des trois mouvemens, je vais décrire la maniere de s’en servir à propos.

80. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Seconde partie — Livre troisième — Chapitre V. Établissement de l’Opéra Français »

Ils ont retenu leurs chœurs, et ne s’en font point servis. […] Ils n’ont aucun intérêt à l’action ; ils ne servent par conséquent, qu’à la refroidir ou à l’embarrasser. […] Les chœurs dont les Grecs n’avaient fait qu’un trop faible usage, et dont les Italiens, ainsi que je l’ai déjà dit, n’ont pas su se servir, placés par Quinault dans les lieux où ils devaient être, lui procuraient des occasions fréquentes de grand spectacle126, des mouvements généraux127, des concerts ravissants128, des coups de Théâtre frappants129, et quelquefois le pathétique le plus sublime130.

81. (1769) Traité contre les danses [graphies originales] « Traité contre les danses. [Première partie.] — Chapitre X. En convenant que les Danses doivent ordinairement être évitées, ne peut-on pas les permettre du moins aux jours de noces, où elles sont d’usage partout ? » pp. 115-125

Servez le Seigneur avec crainte, et réjouissez-vous en lui avec tremblement ? […] C’est ce qui se fait quand on appelle Dieu pour auteur de cet acte ; que l’on s’étudie à ne rien faire qui ne soit bien pur et saint ; qu’avec le mariage l’on reçoit en la famille la modestie, la pureté et la vertu ; que l’on en bannit les choses profanes, le péché, le diable, et toutes ses œuvres… Au reste, de quoi servent à ceux qui se marient les danses en leurs noces ? […] En un mot, les noces ne sont point un théâtre de folie et de turpitude, mais une solennité sainte d’une chose sacrée, pour mener la vertu, la modestie, la chasteté, l’honneur, Dieu même avec toutes ses grâces dans la maison des époux. » Que répondront au jour du jugement à Dieu, tant de chrétiens qui connoissent si peu la sainteté du mariage, et qui, y entrant sans aucune vue de servir Dieu et sans le moindre sentiment de piété, célèbrent leurs noces d’une manière toute païenne, lorsque Jésus-Christ leur opposera ce qu’en ont écrit les docteurs protestans dont je viens de rapporter les paroles, et qu’il leur reprochera que dans le sein même de l’Eglise, ils ont moins sainement pensé des choses de la Religion et de la sainteté de nos sacremens, que des hommes qui avoient le malheur d’en être séparés par l’hérésie, et qui ne regardoient point la célébration du mariage comme un vrai sacrement ?

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