Il se connoissoit trop bien en effets de représentation ; il se plaça sur le mont Sinaï, et ce fut delà qu’il donna aux Hébreux son code de loix qu’il promulgua, et ses commandemens vraiment divins, tant par la sublimité et la pureté de la plus saine morale, que par les grands principes d’ordre public qu’ils renferment.
La mode change et varie ; mais les beaux-arts sont fixes et immuables dans leurs principes. […] Cette heureuse révolution chassera l’immoralité, rappellera le bon goût et l’honnêteté ; elle ouvrira la porte aux mœurs exilées ; elle ramènera les arts à leurs anciens principes.
Il est si conforme aux principes de la religion et si solidement prouvé par les saintes Ecritures, qu’il ne peut être que très-utile de le mettre sous les yeux des catholiques : « S’il est besoin de se trouver aux compagnies quelquefois, il le faut faire prudemment, et selon que nous sommes enseignés, regarder avec discrétion quelles sont les compagnies que nous voulons fréquenter ; car il n’est pas permis de se réunir à toutes sortes de gens, de peur que tombant dans la compagnie de gens déréglés, l’on ne communique au mal, et que de mauvaises paroles ou actions on n’en remporte quelque vice… Il faut user du conseil que les anciens conciles donnoient jadis aux chrétiens quand ils seroient à quelques noces, qu’ils mangeassent sobrement et honnêtement ; et les tables étant levées, si les ménétriers entroient pour commencer les danses, qu’ils partissent de là.
Si mon éducation première n’eût pas été négligée, si elle eût été basée sur les principes de Rollin, je ne me scrois probablement pas amusé à composer des ballets ; mais j’aurois fait tourner mes connoissances au profit des beaux-arts, je leur aurais présenté ce qui leur manque, c’est à dire, des traductions fidèles des beautés sublimes de Virgile, d’Homère etc.
D’autres qui se font de côté en effaçant l’épaule ; qui se pratique de la maniere suivante, sçavoir le corps posé sur le pied gauche, vous pliez dessus ayant le pied droit en l’air prés du gauche, & vous le portez à côté en vous élevant sur la pointe & en retirant l’épaule droite en arriere, mais la jambe gauche suit la droite, & se pose derriere à la troisiéme position, les genoux étendus sur la pointe ; & pour le troisiéme vous laissez glisser le pied droit devant à la quatriéme position, en laissant poser le talon à terre ce qui finit ce pas ; le corps étant posé sur le droit vous pouvez plier dessus, & en faire un autre du gauche, en observant les mêmes principes, on les trouve placés à la fin de la Bretagne, & dans plusieurs autres danses de Ville ; lorsque ces pas sont bien pris, ils sont des plus gracieux.
Des temps, des pas, des enchaînements et de l’entrechat [1] * Attachez-vous à la correction et à la précision dans votre danse ; que tous vos temps soient réglés d’après les meilleurs principes que vous avez reçus, et que l’exécution de vos pas soit toujours élégante et gracieuse.
C’est une femme qui a des principes.
Ce principe posé, & que la nature démontre tous les jours, il y auroit donc plus de vrai à diversifier les attitudes, à répandre des nuances dans l’expression, & dès-lors l’action Pantomime de chaque Personnage cesseroit d’être monotone.
Que c’est aplanir des routes qui sont encore assez difficiles, que de chercher, de trouver, d’établir les premiers principes. […] Que s’il est possible de porter des lumières nouvelles sur leur partie purement spirituelle, sur le principe moteur duquel dérivent toutes leurs opérations, elles deviendront dès lors aussi sûres que faciles.
Ce prince religieux, emporté par les saillies de son amour pour Dieu, et devenu distrait pour tout ce qui l’environne, par une sainte ivresse, ne voit plus que son bienfaiteur qui le met en ce moment au comble de ses vœux ; et afin de donner à sa reconnoissance et à sa joie tout l’essor, et d’en suivre les transports, il prend une tunique, comme le vêtement le plus propre à en seconder l’activité ; et il quitte les marques de la majesté royale en la présence de Dieu, devant qui tout doit s’anéantir et disparoître. » Peut-on raisonnablement douter que ces grands sentimens de religion n’aient été le principe de la danse de David devant l’arche, lorsqu’on fait quelque attention à la réponse qu’il fit à Michol qui, le voyant danser et sauter devant le Seigneur, s’en étoit moquée en elle-même, et qui ensuite lui dit en raillant : Que le Roi d’Israël a eu de gloire aujourd’hui en paroissant devant les servantes de ses sujets comme un bouffon ! […] Et comme, selon le grand principe de saint Augustin (l. 3. de la doctrine chrétienne, n. 15.)
Ce principe me paroît d’autant plus dangereux, qu’il est rare de trouver des maîtres de ballets qui sentent ; il y en a si peu qui soient excéllents comédiens, et qui possédent l’art de peindre, par les gestes, les mouvemens de l’ame !
Ce principe me paroît d’autant plus blâmable, qu’il est rare de trouver des Maîtres de Ballets qui sentent ; il y en a si peu qui soient excellents Comédiens, & qui possédent l’Art de peindre les mouvements de l’ame, par les gestes !
Le principe de sa danse était sauf.
Si cependant il paroissoit convenable de marquer la séparation des loges, je m’imagine qu’il faudroit renoncer alors, aux colonnes et aux pilastres de l’architecture soumises à des principes immuables, et à des proportions raisonnées, dont on ne peut s’écarter sans inconvénients. […] Les plafonds, le rideau d’avant-scène, les loges, et le décore du grand foyer offrent à la peinture la faculté d’employer et de répandre les charmes de ses pinceaux sur tous les objets qui lui seront confiés ; j’ai pensé encore que la danse en action, cet art intéressant, à qui (peut-être) j’ai donné les premiers principes d’existence, agrandiroit ses idées, multiplieroit ses moyens, et varieroit les genres qui sont à sa disposition, si elle renonçoit surtout aux caricatures Arabesques, qui la dégradent ; genre fantastique, qui a effacé ceux qui existoient. […] Ce ne sera pas la première fois qu’une idée mal rendue aura donné le jour à des idées plus grandes et mieux développées ; la foiblesse et le besoin furent les premiers principes des arts et des sciences.
En partant de ce principe, il n’est pas douteux que fléchissant les genoux plus bas qu’il ne faut, relativement à l’air sur lequel on danse, la mesure alors traîne, languit et se perd.
On a sacrifié le beau genre au trivial ; on a secoué le joug des principes ; on a dédaigné et rejetté toutes les règles ; on s’est livré à des sauts, à des tours de force ; on a cessé de danser, et l’on s’est crû pantomime : comme si l’on pouvoit être déclaré tel, lorsqu’on manque totalement par l’expression ; lorsqu’un ne peint rien ; lorsque la danse est totalement défigurée par des charges grossières, lorsqu’elle se borne à des contorsions hideuses, lorsque le masque grimace à contre-sens, enfin, lorsque l’action, qui devoit être accompagnée et soutenue par la grace, est une suite d’effets répétés, d’autant plus désagréables pour le spectateur, qu’il souffre lui-même du travail pénible et forcé de l’exécutant.
Il n’est guère de ville en Europe où on ait tant de goût pour les Arts, dont les habitants soient aussi bons citoyens, et où les grands principes des mœurs soient si bien conservés : l’opulence ne les a point détruits, parce qu’elle n’y fleurit que par le travail et l’industrie. […] Ce principe puisé dans la nature, et toujours sûr pour la Musique en général, est encore plus particulièrement applicable à la musique dramatique ; c’est un édifice régulier qu’il faut élever avec raison, ordre et symétrie : les symphonies et le chant sont les grandes parties du total, la perfection de l’ensemble dépend de l’expression répandue dans toutes ses parties. […] Pour bien développer cette proposition, qui heurte de front un préjugé de près de quatre-vingts ans, il faut remonter aux principes. […] On répond, 1°. que la musique étant une imitation, et ne pouvant point y avoir d’imitation sans expression, tout chant qui n’en a pas une par lui-même, pèche évidemment contre le premier principe de l’art. 2°.
Le mal était incurable ; parce que le principe subsistait toujours.
On a sacrifié le beau genre au trivial ; on a secoué le joug des principes ; on a dédaigné & rejetté toutes les regles ; on s’est livré à des sauts, à des tours de force ; on a cessé de danser, & l’on s’est cru Pantomime, comme si l’on pouvoit être déclaré tel, lorsqu’on manque totalement par l’expression ; lorsqu’on ne peint rien ; lorsque la Danse est totalement défigurée par des charges grossieres ; lorsqu’elle se borne à des contorsions hideuses ; lorsque le masque grimace à contre-sens, enfin lorsque l’action qui devoit être accompagnée & soutenue par la grace est une suite d’efforts répétés, d’autant plus désagréables pour le Spectateur qu’il souffre lui-même du travail pénible & forcé de l’exécutant.
Comme dans son principe, le ballet est la représentation d’une chose naturelle ou merveilleuse, il n’est rien dans la nature, et l’imagination brillante des Poètes n’a pu rien inventer, qui ne fût de son ressort. […] Et voilà ses deux principes primitifs.
La femme a été le principe du péché, et c’est par elle que nous mourons tous.
Mais la vraie magnificence et la plus honorable, ce sera s’il n’y a rien qui ne soit bien honnête et selon les principes de la vertu.
J’avais conscience d’avoir trouvé une chose nouvelle et unique, mais j’étais loin d’imaginer, même en rêve, que je détenais la révélation d’un principe devant révolutionner l’esthétique.
Des principes.
En ignore-t-on les principes, on a peu de ressources ; il faut dèslors renoncer au grand, abandonner l’histoire, la fable, les genres nationaux, et se livrer uniquement à ces ballets de paysans, dont on est rebattu et ennuyé depuis Fossan, cet excellent danseur comique, qui apporta en France la fureur de sauter, je compare la belle danse à une mère-langue ; les genres mixtes et corrompus qui en dérivent, à ces jargons que l’on entend à peine et qui varient à proportion que l’on s’éloigne de la capitale, où règne le langage épuré.
En ignore-t-on les principes ?
Ne vous inquiétez pas de la lutte de principes qui peut s’engager entre nous.
« J’ajouterai qu’il serait bien injuste & bien cruel, que ceux qui ont des principes contraires se crussent en droit d’être mes ennemis.
Au lieu de cette danse de Mlle Taglioni, danse chaste, danse élégante, si sévère au milieu de ses voluptueux enlacements qu’elle rappelle le decentes choros d’Horace, quelques appétits blasés posaient en principe qu’avant tout la danse doit être matérielle et humaine, comme si Miranda, Ariel et Eloa ne dansaient pas ! Les créations poétiques et merveilleuses sont donc enfin rentrées au théâtre l’autre soir avec Mlle Taglioni115. » L’opposition des deux principes que représentent Fanny Elssler et Marie Taglioni apparaît de plus en plus clairement.
Le principe de la légitimité dont il avait été l’infatigable champion était de nouveau foulé aux pieds par un peuple indocile ! […] « Mais si je vous affirme que ma liaison avec cette jeune fille a versé sur moi une plénitude de bonheur comme je ne l’ai jamais connu, que cette liaison est devenue le contre-poids de soucis multiples auxquels j’aurais succombé sans cela, le principe qui entretient la sérénité de mon âme, qui entretient ma santé et ma vie, alors vous ne serez pas seulement disposée à m’excuser, mais avec votre habituel esprit de justice éclairée vous reconnaîtrez qu’une personne capable d’exercer une telle action sur moi doit posséder, outre le charme infini qui me captive, certaines qualités qui expliquent des relations de la nature de celles que je vous décris. » « Cette personne, continue Gentz, est pour le moment à Berlin. » Il demande à Rahel de ne pas se contenter d’entendre parler d’elle, mais d’aller la voir au théâtre. […] Le monde de la cour acceptait avec une indulgence complète les unions libres, mais des principes impitoyables défendaient aux amants de régulariser leur situation, s’ils n’appartenaient pas tous deux au même culte.
Ces arts enfans du plaisir et de la gaité avoient renoncé aux principes qui leur donnèrent naissance.
Les Indiens qui adoroient le Soleil dans l’Orient, & dans une partie des Indes Occidentales, n’avoient point d’autre culte que la Danse au chant des hymnes, pour marquer leurs respects à leur Divinité, au lever & au coucher du Soleil, comme s’ils vouloient imiter par-là le branle de ce bel astre : ces sortes de danses étoient caractérisées selon les principes de l’Astronomie.
C’est pourquoi les plus fameux Maîtres de Danse répugnent aujourd’hui à montrer à leurs Ecoliers les contre-danses, qui n’ont que le caprice pour tout principe.
« Si, selon les lumières de la sagesse du siècle, l’ivresse ou la folie sont le principe de la danse, qu’en doit on penser selon les Ecritures, où ce qu’on lit de saint Jean-Baptiste, précurseur de Jésus-Christ, mis à mort selon le désir et la demande d’une danseuse, fait voir quelles funestes suites le plaisir criminel de la danse entraîne après lui ?
Ensuite il dit en particulier des danses, qui sont un de ces plaisirs mondains et des plus dangereux, que la fragilité des hommes est telle, que les danses deviennent le principe presque inévitable d’une multitude de péchés.
Néanmoins j’ose dire, malgré l’opinion des Grecs, qu’un génie heureux, avec quelques principes pour les Spectacles, peut réussir sans posseder toutes ces Sciences, comme nous l’avons vû dans Messieurs Moliere & de Lully, Quinault & de Beauchamps, dont les œuvres ont fait l’admiration de nos jours.
DES PRINCIPES DE LA DANSE.
Ils lui reprochoient de ne pas connoître la mécanique de l’art, et concluoient de là que ses raisonnemens ne portoient sur aucuns principes.
La peinture a des règles de proportion, de contraste, de position, d’opposition, de distribution, d’harmonie ; la danse a les mêmes principes.
Ils lui reprochoient de ne point connoître la méchanique de l’Art, & concluoient de là que ses raisonnements ne portoient sur aucuns principes ; quels discours !
Est-ce le théâtre del Principe ?
Au temps du Congrès, deux artistes français personnifiaient à ce théâtre les principes de la danse savante.
Ce que le public applaudit frénétiquement ce jour-là, ce ne fut plus seulement le talent personnel de Marie Taglioni, ce furent les principes qu’elle représentait ; ce fut son art qu’elle pouvait déployer pleinement ; ce fut la poésie romantique qu’elle établissait définitivement dans le ballet.