Préjugés contre la Danse en Action La Danse noble, la belle Danse se perd, disait-on à la Cour, et à la Ville, lors même que nous avions, au Théâtre de l’Opéra, les meilleurs Danseurs qui y eussent paru depuis son établissement. […] Mais comment admettre au Théâtre144, comment croire agréable, comment supposer possible un genre de Danse, que les grands Maîtres n’ont point pratiquée, qu’ils ont peut-être dédaignée, et qui sans doute leur a paru, au moins, un obstacle au développement des grâces, à la précision des mouvements, à la perfection des figures ?
L’Amazone, MADEMOISELLE, Aussi grande qu’une Immortelle, Parut là, dans un Port plus qu’humain, Sous un Accoutrement Romain. […] La brune COMTESSE de GUICHE, À qui Nature fut peu chiche De ce qui des Cœurs est l’Aimant, Y parut fort, pareillement.
J’ai parlé dernièrement des qualités de son exécution gymnastique ; mais voyez encore ces ports de bras qui paraissent, telle est la précision élégante des contours, circonscrits par le crayon d’Ingres, les renversements du torse, l’unité, le lié du mouvement depuis le regard jusqu’aux pointes. […] Il paraît qu’il a pratiqué la danse acrobatique ; c’est bien possible.
Avec tout cela il y aurait bien des choses à faire et il paraît qu’on en a l’intention à la Salle Favart. […] Mais que fait-on de Mlle Alice Vronska — qui, si je ne me trompe fort, a déjà paru à la Salle Favart — avec sa grande allure de sujet classique et je ne sais quel air de noblesse et d’amertume sur son beau profil ?
Loret, lettre du 20 janvier 1663 Moi, votre très humble Valet, Fus, Lundi dernier, au Ballet, Au Ballet des Arts, c’est-à-dire, Le Ballet du Roi notre Sire, Qui sous son Règne glorieux, Dans Paris et maints autres lieux, Fait refleurir par excellence, Les Arts, les Lettres, et la Science : Mais pour parler sincèrement De ce beau divertissement, Il était rempli de merveilles Pour les yeux et pour les oreilles, Il me parut digne des Dieux, Et jamais on ne dansa mieux ; Outre la parfaite harmonie D’une admirable symphonie, Dont Baptiste, esprit transcendant, Était Chef et Surintendant, Quatre Filles, qui sont de celles Qu’on admire pour Chanterelles, Firent alternativement Goûter un doux contentement Par leurs voix claires et sereines, Plutôt Angéliques qu’humaines, Et dont, par curiosité, Tu peux voir les noms à côté. Je ne parlerai point du reste De ce Ballet pompeux et leste ; On en a fait un Imprimé, Où tout est si bien exprimé, Qu’aux Curieux il peut suffire, Et qu’on doit acheter et lire : Mais je désire, en ce moment, Dire deux mots, tant seulement, De cinq admirables Personnes, De cinq adorables Mignonnes, Qui dans cet illustre Ballet Jouèrent si bien leur Rollet De Bergères et d’Amazones, Que je crois que sous les cinq Zones, Et partout où luit le Soleil, Il ne se voit rien de pareil Madame en était la première, Qui paraissait toute lumière, Tant par ses habits précieux Que par l’éclat de ses beaux yeux ; On ne pouvait, sans allégresse, Voir danser icelle Princesse, Et rien n’égalait les appas De sa grâce et de ses beaux pas : C’est ce qu’on ne lui peut débattre ; Voici les noms des autres quatre.
Item, des Grottes, des Forêts, Des Jardins qui faisaient florès, Des Labyrinthes, des Dédales, Des Amphithéâtres, des Salles, Qui se plantaient, se bâtissaient, Et, se succédant, paraissaient Plus vite que, perçant la nue, Un Éclair ne frappe la vue. Sur ces Théâtres si divers, Parmi les Airs, et les Concerts, Il se fit quantité d’Entrées Qui furent toutes admirées : Dans lesquelles, outre AEolus, Et le Dieu Marin, Neptunus, Parut le Patron du Parnasse, Qui, dans notre Roi, se retrace, Ainsi qu’en son grand Lieutenant, Bien plus adoré maintenant, Par les Muses, qu’Apollon même, Tant, certes, sa gloire est extrême.
Le concours fut extrême, et le Cynique fut placé, sans qu’il y parût de l’affectation, en vue de toute l’assemblée. […] Au moment qu’il paraît, la symphonie se tait, et la représentation continue. […] Telle aurait paru Mademoiselle Sallé, si elle fût venue dans un siècle, où la Danse théâtrale eût été mieux connue.
C’est dans cet état misérable que Pylade et Bathylle trouvèrent la Danse à Rome lorsqu’ils y parurent. […] Pylade, surtout, qui l’avait imaginé, était l’homme le plus singulier qui eût encore paru sur le théâtre. […] Aussi cet Art y fut-il porté à un point de perfection, qui paraîtrait incroyable, si on ne savait les efforts dont les Artistes sont capables, lorsque les récompenses les encouragent, que les distinctions les animent, et que l’espoir de la gloire les enflamme.
Pendant cette action, un jeune Officier Anglais nommé Belton paroît inquiet et préoccupé. […] Belton paroît retournant dans son logement. […] Elle voit venir de loin Belton, qui paroît accablé. […] Belton paroît dans le fond de la scène suivi de quelques esclaves chargés de balots ; il va vers une chaloupe qui est à flot.
Mais en partant de l’epoque, où ils furent bannis de la Grèce, jusqu’à celle, où ils parurent à Rome, il est a présumer que ces productions furent oubliées ; que la nature avare se réposa long-tems, sans donner de successeurs à cette foule de grands hommes que la Grèce avoit produits. […] Auguste n’attendit pas longtems, Hilas enivré d’amour-propre, et soutenu par une populace effrénée défia son maître ; il lui proposa de représenter Agamemnon, et dit insolemment à Pilade : « Je rendrai cette scène en prémier, vous la jouerez ensuite à votre manière ; et le public jugera quel est celui de nous qui mérité le scéptre du talent. » Pilade fier, et vain accepta le défi ; le jour fut pris ; la ville et les faubourgs de Rome furent en mouvement, les uns parurent pour Pylade et les autres pour Hilas. […] Hilas n’avoit que de foibles moyens, et manquoit tout à la fois d’instruction et de génie ; il s’imagina qu’il falloit représenter un grand Roi à la Toise, en conséquense il se fit faire un cothurne très élevé, et pour se hausser encore davantage il représenta Agamemnon sur la pointe des pieds, afin de paraître plus grand que tous les acteurs qui l’entouroient. […] Pylade parut ensuite, et sans avoir recours à de si petits moyens, il se présenta en roi occupé des projets les plus vastes et les plus importants ; des plans d’attaque et de déffense occupoient sa pensée : tantôt il levoit les veux vers le ciel, tantôt il les fixoit sur la terre ; mais se rappellant tout à coup l’oracle de Calchas, il frémit et tremble sur le sort inévitable dont Iphygénie est menacée, il l’avoit conduite à l’autel, il apperçoit le fatal couteau prêt à trancher les jours de sa fille chérie, il court et vole pour l’arrêter. […] Pylade parut, fut applaudi avec transport ; et le peuple et les grands ne cessèrent de bénir un prince, qui leur avoit rendu l’âme de leurs plaisirs.
L’Amour, vivement épris des charmes de Psyché, ne peut être insensible à sa douleur ; il veut la soustraire aux dangers qui la menacent, et à la vengeance de Vénus : Il paroît avec Zéphyre, et lui ordonne de transporter Psyché dans son palais. […] Ce dieu paroît, et se place derrière elle ; les traits aimables de l’amour s’impriment sur le miroir : Psyché, qui n’a rien vu de si beau, trésaille d’admiration ; elle se retourne ; mais l’Amour a disparu. […] L’Amour, sensible aux larmes et aux maux de Psyché, s est rendu à ses instantes prières ; il paroît, et témoin du danger qui menace les jours de son amante, il ordonne à Tisiphone de lui rendre cet objet cher à son cœur. […] L’Amour paroît. […] Le Dieu d’Hymen paroît, et loin d’appaiser le dépit de Vénus, sa présence ne fait que l’irriter d’avantage, elle reçoit l’hommage de ce Dieu avec le Dédain offensant du mépris, cependant la belle Psyché tente un dernier effort ; elle embrasse les pieds de Vénus et la supplie humblement de vouloir lui pardonner une faute bien involontaire.
Tout ce qui n’était pas du Poète en apparence, fut élevé jusqu’aux nues ; tout ce qui parut dans le Poème plus faible que la Tragédie Française, fut mis sous les pieds. […] Qu’on serait étonné, si l’on voyait ces anciens Danseurs, avec leur noblesse, leurs grâces, etc. à côté (je ne dis pas de Dupré ; son talent supérieur et trente ans de succès l’ont placé dans l’opinion des Français au-dessus de tout ce qui avait paru avant lui)[,] je ne parle que de nos jeunes Danseurs qu’on croit sans doute fort inférieurs aux Danseurs, tant vantés du dernier siècle.
Il est devancé et suivi par un cortège nombreux ; il paroît ; on tombe à ses pieds ; les esclaves se retirent : il reste seul au milieu de ses femmes. […] Le Sophi paroît moins occupé des tableaux voluptueux qu’on lui présente que du secret qu’il va révéler. […] Ce Prince balance, et dans l’instant où il va dévoiler le mystère, qui percera le cœur de Zélis, le chef des Eunuques paroît et lui annonce l’arrivée de la nouvelle épouse ; Zélis tombe mourante aux genoux du Sophi : les autres Sultanes expriment les divers mouvemens dont elles sont agitées. […] Pendant cette scène la cruelle Fatnie paroît vers le fond avec Zélis : elle cherche à raffermir son bras mal assuré, elle la pousse, pour ainsi dire, vers le crime ; Zélis approche, lève une main tremblante ; le Sophi se retourne ; le fer lui échappe ; elle tombe aux pieds de son amant et de sa rivale ; les inonde des larmes du repentir, déclare sa complice, relève le poignard pour s’en percer le sein : Zulmire la désarme : le Sophi irrité appelle ; on accourt, on enchaîne Fatnie.
Ce principe me paroît d’autant plus blâmable, qu’il est rare de trouver des Maîtres de Ballets qui sentent ; il y en a si peu qui soient excellents Comédiens, & qui possédent l’Art de peindre les mouvements de l’ame, par les gestes ! […] Si le Compositeur n’a pas l’adresse de retrancher de son sujet ce qui lui paroît froid & monotone, son Ballet ne fera aucune sensation. […] Télemaque dans l’Isle de Calipso, offre un Plan plus vaste, & fera le sujet d’un très-beau Ballet, si toutefois le Compositeur a l’Art d’élaguer du Poëme, tout ce qui ne peut servir au Peintre ; s’il a l’adresse de faire paroître Mentor à propos, & le talent de l’éloigner de la Scene, dès l’instant qu’il pourroit la refroidir. […] Ne dansant point, il devient étranger au Ballet ; son expression d’ailleurs étant dépourvue des graces que la Danse prête aux gestes & aux attitudes, paroît moins animée, moins chaude, & conséquemment moins intéressante ; il est permis aux grands talents d’innover, de sortir des regles ordinaires, & de se frayer des routes nouvelles, lors qu’elles peuvent conduire à la perfection de leur Art.
Enfin il a, au plus haut point, ce que l’on appelle le charme, d’autant plus qu’il ne paraît pas s’en douter et que, s’il a de l’esprit, il n’en veut pas montrer. […] Je pense que je ne lui ai pas déplu ; car, au bout de quelques instants, il m’a paru avoir surmonté le premier malaise et ne plus se forcer pour m’encourager. […] Je ne pense pas qu’il m’ouvre jamais les profondeurs de son cœur meurtri, car il me paraît esclave d’un savoir-vivre à toute épreuve, et la crainte d’attrister les autres semble dominer chez lui tout besoin d’épanchement.
Les Auteurs Dramatiques font paraître depuis assez long-temps des Tragédies, des Comédies, des Opéras sérieux, & sur-tout des Opéras bouffons, ou Comédies-mêlées-d’ariettes.
L’on y voit aussi notre SIRE, Et cela, je crois, c’est tout dire ; Mais, de plus, Madame y paraît : Jugez, Lecteur, ce que c’en est.
Elles devaient paraître d’autant plus piquantes qu’elles étaient assez rares. […] Socrate lui-même tenait à honneur d’y exécuter les Danses qu’il avait apprises de la belle Aspasie, et Caton le plus sévère des Romains à l’âge de plus de soixante ans, crut devoir se faire recorder ses Danses, afin de paraître moins gauche dans un Bal de Rome.
Robinet, lettre du 14 juillet 1668 Celle des Acteurs d’Italie97 De plus en plus paraît jolie Par de surprenants Incidents Qu’ils mêlent chaque jour dedans ; Et CINTIO, Fils d’AURÉLIE, Dont l’Âme est savante et polie, Y fait le Rôle d’un Amant D’un air si tendre et si charmant, Ainsi que le célèbre OCTAVE, Toujours et si leste et si brave, Qu’en vérité, qu’en vérité Chacun s’en retourne enchanté.
Robinet, lettre du 31 janvier 1671 […] Le Vendredi, sur nouveaux frais, Tout de nouveau, l’on fit florès, L’on eut, encor, la Comédie, Avec charmante Mélodie, Par cette Troupe, où Floridor, Paraît, toujours, comme un Médor.
Loret, lettre du 14 février 1665 Jeudi, douze du mois présent, Moi, l’Auteur de ces vers, présent, Le Ballet de Vénus céleste, Des Divinités la plus leste, Où de très beau Monde courut, Pour la dernière fois parut, Laissant un grand regret dans l’âme De maint Monsieur, de mainte Dame, De perdre le contentement D’un si cher divertissement, Où Beauchamp, Danseur d’importance, L’un des plus dispos de la France, (Et l’incomparable, dit-on,) Représentant du Dieu Pluton, Le rollet, ou le personnage, Fait admirer, à triple étage, Et, mêmement, aux Majestés, Ses étranges agilités.
La Gravette de Mayolas, lettre de juillet-août 1670 Dans le Collège de Clermont En toutes Sciences fécond, ADRASTE, rare Tragédie Parut en belle compagnie ; Le Révérend Père JOBERT En Vers, en Prose fort expert, Pieux et savant Personnage, A composé ce bel Ouvrage : Mais le Ballet bien inventé Fait sur la curiosité Ne se trouva pas moins aimable, Que la pièce était remarquable, Car Beauchamp, qui l’entend fort bien, En cela n’avait omis rien, Tous ceux qui la représentèrent Parfaitement s’en acquittèrent, Des Acteurs les beaux vêtements En augmentait les agréments ; De même tous ceux qui dansèrent Tant de gentillesse montrèrent Que leurs gestes, et que leurs pas Semblaient être faits au compas ; Aussi l’Assemblée éclatante Témoignait être fort contente.
Pendant ce Dialogue mêlé de Danse et de Chant, une Femme maltraitée par des Avocats, des Procureurs et des Plaideurs, paraît couverte de haillons, maigre, harassée, estropiée. […] Alors plusieurs quadrilles de Femmes jeunes et belles parurent.
Voila la maniere qui m’a paru la plus séante pour le porter avec grace : on doit le poser d’abord sur le front un peu au-dessus des sourcils, & en appuyant la main moderément contre le retroussi, elle ne le fait enfoncer par derriere qu’autant qu’il le faut, devant être plus bas devant de deux ou trois lignes que derriere ; le bouton doit être du côté gauche, de même que le bec ou la pointe au-dessus de l’œil gauche, ce qui dégage le visage : car de le porter tout-à fait en arriere, cela donne un air niais & imbécile : le trop enfoncer par devant donne un air sournois, ou colere, ou rêveur, au lieu que la maniere de le porter tel que je vous l’ai representé, vous fait paroître bien sensé, modeste & temperé.
Ces personnages formèrent les différentes entrées, après lesquelles le temps parut. […] Les Italiens paraissent penser que la musique n’est faite que pour peindre tout ce qui est de plus noble ou de plus bas dans la nature. […] Ce sont à la vérité des peuples différents qu’on y voit paraître : mais leurs habits plutôt que leurs pas annoncent leurs divers caractères ; aucune action particulière ne lie la danse avec le reste de l’acte. […] De tous les ouvrages du théâtre lyrique, le ballet est celui qui paraît le plus agréable aux Français. […] Les Romains suivirent d’abord l’exemple des Grecs jusqu’au règne d’Auguste ; il parut alors deux hommes extraordinaires qui créèrent un nouveau genre, et qui le portèrent au plus haut degré de perfection.
Jarbe, Prince Maure et Roi des Gétuliens paroît ; il est devancé et suivi par un cortège aussi nombreux que magnifique ; il offre avec les présens les plus rares de ses climats, sa main et son cœur à la Reine de Carthage. […] Elle paroît dans un char de la plus grande magnificence. […] Ce cortège ayant parcouru les routes de la forêt, se rassemble dans la partie circulaire destinée au rendez-vous, avec cette différence qu’il y paroît à pied ; ce qui représente la halte de la chasse. […] Junon, satisfaite de son ouvrage, paroît ; elle est accompagnée par Vénus, l’Hymen et l’Amour. […] Ce héros est prêt à monter sur son vaisseau, lorsque Didon, avertie de sa résolution paroît.
Loret, lettre du 22 avril 1662 Mardi, le grand Ballet d’Hercule, Commençant par un Préambule, Où quatorze Fleuves divers Font de mélodieux Concerts, Fut redansé dans cette Salle, Qui pour Ballets n’a point d’égale ; Lequel Ballet, je vous promets, Fut plus admiré que jamais, Etant abondant en miracles, Et l’un des plus pompeux spectacles, Qui dans mille effets éclatants, Ait paru depuis cinquante ans.
Les Violons et les Trompettes Touchaient d’aimables chansonnettes, Et force Gens de qualité De la Cour et de la Cité, Mardi dernier, là se trouvèrent, Et divers plaisirs y goûtèrent, Admirant tous, sans fiction, La riche décoration De ce Théâtre magnifique Où parut l’Ouvrage Héroïque.
Or cet agréable Régal Se faisait, ainsi qu’on le prône, De par la Déesse Pomone, Qui, de beaux Fruits de son Jardin, Voulut les régaler soudain, Avec une galanterie Qui parut une enchanterie.
Le moment où elle remonte, et où elle est prête à se perdre dans les plafonds, est celui où elle paraît le plus agréable. […] Corneille et Quinault ont cru nécessaire, eux qui avaient tant de talents divers, un si beau génie, un feu poétique si brillant, ne doit pas sans doute paraître inutile aux poètes qui viennent après eux, quelques talents qu’ils se flattent d’avoir d’ailleurs. […] Outre ces avantages, celui de se mettre à l’abri d’une foule d’inconvénients qu’on peut par ce seul moyen prévenir, doit paraître bien puissant à tous les poètes qui se livrent au genre lyrique. […] Cette manière de soutenir la ferme, qui a d’abord paru facile, entraîne plusieurs inconvénients, et ôte une partie du plaisir que ferait le spectacle. 1°. […] Le bandage étant d’une très grande longueur, il ne saurait jamais être assez fort pour que la ferme soit bien stable ; en sorte que pour peu qu’on la touche en passant, elle remue, et paraît prête à tomber.
Depuis ce tems-là ils instituerent quantité de fêtes pieuses où la danse étoit admise, entre autres celle des Tabernacles qui se célébroit tous les ans, sous des feuillées dressées dans la campagne : cette fête étoit en grande vénération parmi eux, comme il paroît au chapitre 21 de l’Exode : ils la célébrent encore à présent ; chacun dresse sa tente dans son jardin, s’il en a, faute d’avoir un temple aujourd’hui dans nul endroit du monde. […] Il paroît par le Pseaume CXLIX. combien ce peuple connoissoit les emplois que l’on pouvoit faire de la danse Sacrée, par rapport au culte de la Religion, par l’invocation que le Psalmiste fait à Dieu, & pour inviter son peuple à l’honorer par des danses pieuses. […] Les danses graves & innocentes ont toujours été admises aux réjouissances publiques & aux spectacles, & elles ont paru même très-utiles pour l’éducation de la jeunesse chez toutes les Nations, pour perfectionner la vie civile. […] Paul, comme il paroît II. […] Les Perses & les Indiens qui adoroient le Soleil, comme je l’ai déja dit, n’avoient point d’autre culte pour honorer cet Astre, que la danse qui se faisoit sur de petites montagnes au lever & au coucher du Soleil, à l’imitation de son branle & de ses mouvemens harmoniques, comme il paroît en parcourant le Zodiaque.
Je trouvai en lui une autre manière de démontrer dans ses leçons, et l’art de la danse me parut changé. […] Un autre journaliste de la province écrivait : Notre grand théâtre de Bordeaux paraît être désormais le dernier échelon pour s’élever à cet Olympe (le grand opéra). […] Si l’élève se sent enclin à la composition, et qu’il paraisse montrer des dispositions pour imaginer, le maître savant dans son art doit le faire exercer dans la composition des pas et l’instruire dans le dessin et dans le beau de la choréographie.
Loret, lettre du 2 août 166436 Sur le soir, une Comédie Très abondante en mélodie, Sujet parfaitement joli, Où les Sieurs Molière et Lully, Deux rares Hommes, ce me semble, Ont joint leurs beaux talents ensemble ; Lully payant d’accords divers, L’autre d’intrigues et de Vers : Cette Pièce (dis-je) galante, Qui me parut toute charmante, Et de laquelle, à mon avis, Les Spectateurs furent ravis, Fut jouée avec excellence Devant cette noble Éminence.
Robinet, lettre du 26 décembre 1666 L’auguste BALLET des NEUFS SŒURS, Où l’on voit d’excellent Danseurs, Divertit toujours à merveille La COUR des Cours la nonpareille, Et, parmi les OBJETS poupons Lesquels font là des Pas mignons, TOUSSI, cette GRÂCE naissante,72 De plus en plus est ravissante , De FIENNE, qu’on ne saurait voir Sans mille Attraits apercevoir, Dedans sa Danse paraît telle Qu’on meurt de danser avec Elle, Et du LUDRE, l’ASTRE LORRAIN73 Qui des Cœurs s’empare soudain, Par sa belle et forte Influence, Les prend illec comme en Cadence.
Robinet, lettre du 15 septembre 1668 Les Grands Comiques d’Italie, Fléaux de la Mélancolie, Sont de plus en plus joviaux Dans leur REMÈDES à TOUS MAUX,104 Pièce des plus facétieuses, Aussi bien que des plus pompeuses, Où SINTHIO, d’icelle Auteur, Paraît très agréable Acteur, Ainsi que l’obligeant OCTAVE, Toujours et si leste et si brave ; Où l’admirable AURÉLIA, Femme habile, si Femme y a, Et qu’estimait la REINE-MÈRE, Comme une grande Actrice opère, De même qu’ISABELLE aussi, Et nullement cossi cossi ; Où l’alerte DIAMANTINE Tout-à-fait joliment badine ; Où SCARAMOUCHE et le DOCTEUR Font rire de belle hauteur ; Où TRIVELIN, sans que j’emballe, Dedans son Rôle se signale ; Où le jovial ARLEQUIN Est un très plaisant Marocain ; Où, bref, sans qu’aucun d’eux j’oublie, Leur nouvel Acteur d’Arcadie, Joue autant bien qu’il peut jouer, Et ce n’est pas trop le louer.
Il y paraît le Dieu de l’Onde, Et le Dieu de Mont Parnassus, Avec tant d’éclat que rien plus, Qui fait que tout chacun admire, Ce redoutable, et charmant Sire : Qui, sans contrefaire ces Dieux, Est, par ma foi, bien plus Dieu qu’eux.
Dans quelque genre que ce soit, plus on approfondit, plus les obstacles se multiplient, & plus le but auquel on s’efforce d’atteindre paroît s’éloigner. […] Fernand ouvre les yeux, sa vue paroît troublée, il tourne la tête du côté d’Inès, mais quel est son étonnement ! […] Tout eut du succès dans ce Ballet, sans en excepter même la Scene du dépit, jouée partie assis, & partie debout ; elle parut aussi vive, aussi animée & aussi naturelle que toutes les autres. Il y a dix mois que l’on donne ce Spectacle & qu’on le voit avec plaisir ; effet certain de la Danse en action ; elle paroît toujours nouvelle parce qu’elle parle à l’ame, & qu’elle intéresse également le cœur & les yeux. […] Mr. de Cahusac rappelloit également les Danseurs à la vérité ; mais tout ce qu’ils ont dit a paru faux, parce que tout ce qu’ils ont dit ne présente que les traits de la simplicité.
Je dirai donc que les Danseurs de corde sont devenus depuis un tems si agréables au Public, par l’embellissement de leurs Jeux & par la propreté de leurs Théâtres, que je suis persuadé qu’on sera bien-aise de sçavoir l’origine de leur établissement : on peut même le regarder comme le premier spectacle public qui ait paru chez les Grecs, puisqu’il étoit en usage bien auparavant les Jeux Olimpiques. […] Capitolin rapporte encore qu’au tems de Néron, un Chevalier Romain parut à un de ces spectacles, monté sur un éléfant, qui marchoit en cadence sur la corde : ce qui fait voir que les Danseurs de corde étoient dans ce tems-là en quelque réputation pour les spectacles publics : les Empereurs Romains y assistoient aussi pour se rendre plus familiers au peuple. […] Les Danseurs de corde, pour rendre leurs spectacles plus complets, ont joint encore à leur troupe celle des Alards, qui sont connus autant par l’agilité des sauts périlleux, que par la perfection des Entrées de Scaramouches & d’Arlequins, où ils ont même paru à quelques Opéras avec applaudissement. Archange Tuccaro Napolitain, Professeur en l’art Gymnastique, nous apprend que lorsque les Danseurs de corde commencerent à paroître chez les RomainsOrigine des premiers abus de la danse. […] Platon se faisoit au contraire un plaisir de s’aller exercer dans ces Jeux, parce qu’il passoit pour un bon Athléte, avant que de s’attacher à la Philosophie ; il étoit du devoir des bons Citoyens des Républiques, de paroître de tems en tems aux Gymnastes, pour en connoître les progrès, & même d’en continuer l’exercice jusqu’à soixante ans, qui étoit le tems où l’on étoit dispensé d’aller à la guerre pour la défense de sa patrie.
Dans la voiture plusieurs personnes parurent me reconnaître. […] Il leur paraît absolument impossible qu’une femme pâle puisse jouer un rôle quelconque dans ma vie. […] Je devais danser devant l’Empereur et l’Impératrice, puis au Japon je devais paraître devant le Mikado. […] Le manager de Loïe Fuller nous accompagna au retour en Chine et grâce à l’influence du Vice-Roi, nous avions obtenu que Loïe Fuller parût devant l’Impératrice. […] Pourtant, comme j’avais écrit à la Reine, pour la prier de venir, il me parut que je devais m’excuser de mon apparente inconvenance.
Dans ce moment, les fêtes, les festins, les danses recommençaient, comme si Osiris eût paru lui-même. […] Saint Grégoire dit, que, plus cette danse fut nombreuse et solennelle, plus elle parut abominable aux yeux de Dieu, parce qu’elle était une imitation des danses impies des idolâtres.
Ils chantent, ils dansent Ballets, Tantôt graves, tantôt follets ; Leurs femmes ne sont pas fort belles, Mais paraissent spirituelles, Leurs sarabandes et leurs pas Ont de la grâce et des appâts, Comme nouveau ils divertissent, Et de leurs castagnettes ravissent : Enfin, je puisse être cocu, Si je leur plaignis mon écu ; Et je crois que tout honnête Homme Leur doit porter pareille somme Pour subvenir à leur besoin, Puisqu’il sont venus, de si loin, Avecque Comédie et danse, Donner du plaisir à la France.
[Première partie] 1Dans le Programme que j’ai publié, il y a trois ans, à l’occasion du Ballet de Don Juan, j’ai donné quelques notions de la Danse Pantomime des Anciens ; et ayant promis d’en parler plus amplement, lorsque je ferais paraître quelque nouveau Spectacle de ce genre, je vais m’acquitter de mon engagement à l’occasion du Ballet de Sémiramis que je fais paraître aujourd’hui sur la Scène. […] Ce sont là nos Colonnes d’Hercule, et ce n’est ensuite que la nature qui nous fait sortir quelquefois de ce cercle étroit, et qui donne à quelqu’un de nous, en dépit de lui-même, une teinte légère d’expression pour se fâcher, pour rire, pour paraître ou triste ou gai dans ce misérable baladinage. […] 12Mais si les Danseurs Pantomimes représentaient des sujets tragiques ; si leurs Spectacles étaient préférés à la Tragédie simplement récitée ; si à côté des grands noms de Roscius, d’Andronicus, et d’Esope Comédiens, on trouve placés ceux de Pylade, de Bathylle, de Dyonisia, et de tant d’autres Pantomimes célèbres ; si la passion extrême que les Romains avaient pour leurs représentations alla jusqu’à partager le peuple en deux factions, les verts et les bleus, qui ont subsisté même après la décadence de l’Empire ; il est hors de doute que ces Danses faisaient alors sur les Spectacles des impressions beaucoup plus vives que le simple jeu des Comédiens ; et il me paraît démontré, ce que Lucien assure, et que j’ai rapporté plus haut, que des Peuples tels que les Grecs et les Romains pleuraient aux Danses Pantomimes tragiques, tout de même qu’aux Tragédies déclamées. […] L’étendue des 24 heures me paraît accordée aux Poètes Dramatiques aux dépens du vraisemblable, peut-être comme une compensation des difficultés presque insurmontables qu’il y a à faire d’excellentes Pièces de théâtre.