Elle vole vers lui ; Belton prend un extérieur forcé pour répondre aux questions de sa maîtresse ; mais le trouble cruel dont il est agité perce à travers ses actions ; enfin on apperçoit à l’étonnement douloureux de la jeune femme, qu’il lui déclare qu’il faut se séparer.
Si de simples images m’entraînent à l’illusion ; si la magie de la Peinture me transporte ; si je suis attendri à la vue d’un Tableau ; si mon ame séduite, est vivement affectée par le prestige ; si les couleurs & les pinceaux dans les mains du Peintre habile, se jouent de mes sens au point de me montrer la nature, de la faire parler, de l’entendre & de lui répondre ; quelle sera ma sensibilité !
A ces objections générales je répondrai 1°. […] Je réponds 1°. qu’il n’existe point de musique digne de ce nom, qui n’ait peint une ou plusieurs images : son but est d’émouvoir par l’expression, et il n’y a point d’expression sans peinture.
« Je crois bien que vous m’en saurez bon gré ; quant à ces personnes dont je vous parle, je suis bien fâché de ne pouvoir les satisfaire ; mais je leur répondrai, & vous appuierez mon avis, sans doute, que pour bien exceller dans l’Art Pantomimique, il faut mettre la chose pour le mot, & rien de plus ; que des gestes de situation profondément sentis, valent cent fois mieux que des gestes faits par l’esprit, pour refroidir l’ame ; qu’enfin il faut préférer le geste qui fait vivre un ouvrage, à celui qui sait briller l’Acteur » : soit dit en passant, ceci peut encore servir de règle pour les Théâtres, où la parole est en usage ; car je ne prétends pas moins qu’à la gloire d’éclairer mon siècle .... […] Enfin, attiré vers l’étude des Lettres par une sensibilité naturelle, qui seule peut donner du prix à ses Ouvrages ; content de remplir ses momens par un travail qui plaise à son âme ; tandis que ses ennemis s’agiteront pour lui nuire, il vivra dans le repos7. » « Ces réflexions, qu’il fallait faire une fois », (quelle en est la nécessité, me demandera-t-on peut-être, sans que je juge à propos de répondre) « ces réflexions, dis-je, qu’il fallait faire une fois, n’éclaireront point le préjugé, & n’adouciront point la haîne ; on ne l’a pas espéré : mais aux yeux des hommes sages & désintéressés, qui y reconnaîtront le caractère qui les a dictées, elles serviront de réponse à l’injustice & à la calomnie8 ».
Un instant après il devient plus ivre ; il perd son chapeau, abandonne ses étriers, il galope, frappe son cheval, le pique de ses éperons, casse son fouet, perd ses gands, et arrive aux murs de son parc ; il n’en trouve plus la porte, il veut absolument que son coursier dont il déchire la bouche, entre par la muraille ; l’animal se débat, se cabre, et jette mon vilain à terre. » Après cet exposé, Garrick commença ; il mit successivement dans cette scène, toutes les gradations dont elle étoit susceptible ; il la rendit avec tant de vérité, que lorsqu’il tomba de cheval Prévillo poussa un cri d’effroi ; sa crainte augmenta encore lorsqu’il vit que son ami ne répondait à aucune de ses questions. […] Je lui répondis que le mépris des comédiens du Roi pour les acteurs de province, étoit d’autant plus ridicule, qu’ils y avoient presque tous débutés ; et que le public de nos villes de parlement étoit aussi éclairé, et même avoit moins d’indulgence que celui de la capitale.
Il est extrêmement difficile d’y répondre.
Cette offre augmenta tellement ma colère que je répondis par ma démission.
— Ce n’est pas tellement extraordinaire, répondit Dumas, car, voyez-vous, Flammarion vit dans l’espace et moi je suis tout simplement un habitant de la terre.
La foudre en courroux redouble ses éclats ; la terre y répond par d’horribles secousses ; les vents se déchaînent ; l’impétuosité de leur souffle ajoute encore au terrible de cette situation.
répondit l’Ondin, ce ne sont que les âmes des noyés que je garde pour les empêcher de s’échapper ! […] Il ne résiste pas à tant de grâces, et il répond à Giannina par un aveu complet de ce qui s’est passé la veille, de l’apparition féerique, et de l’invincible charme auquel il a cédé malgré lui.
« Heureuse femme », répond Gautier, « c’est toujours la même taille, élégante et svelte, le même visage doux, spirituel et modeste ; pas une plume n’est tombée de son aile ; pas un cheveu n’a pâli sous sa couronne de fleurs… Quelle légèreté ! […] « Madame Carlotta Grisi seconde admirablement Perrot ; elle sait danser, ce qui est rare ; elle a du feu, mais pas assez d’originalité ; elle manque de cachet à elle ; c’est bien, mais ce n’est pas mieux… Quant à sa figure, elle n’est pas fort italienne, et répond peu aux idées brunes qu’éveille le nom de Grisi dont elle est parente.
il est dailleurs si bien lié, répond Aglaé. […] Le son des haubois, des flûtes et des chalumeaux porte au loin le triomphe du Berger ; l’echo fait retentir son nom ; Philis le répéte tout-bas et son cœur lui répond.
Le corps s’est alors agité, les bras se sont ouverts ou resserrés, les pieds ont formé des pas lents ou rapides, les traits du visage ont participé à ces mouvements, tout le corps enfin a répondu par des positions, des sauts et des attitudes, aux sons dont les oreilles étaient frappées ; et c’est ainsi que le chant, qui était l’Expression d’un sentiment, en a fait développer une seconde qui existait chez l’homme, à laquelle on a donné le nom de Danse ou de Ballet.
On leur avait répondu que ma pauvre mère était toujours entre la vie et la mort.
Ce fut les larmes aux yeux que je lui répondis : — Venez tant que vous voudrez, ma petite chérie ; j’entends la fée qui murmure à mon oreille qu’elle veut danser pour vous, toujours, toujours… *** A Bucarest, la princesse Marie de Roumanie avait envoyé tous ses enfants me voir en matinée.
Il me répondit : — Quand une nation manque d’un produit nécessaire, elle l’importe.
Est-elle muette, au contraire, ne dit-elle rien au danseur, il ne peut lui répondre ; et dés lors tout sentiment, toute expression sont bannis de l’exécution.
il ne peut lui répondre, & dès-lors, tout sentiment, toute expression sont bannis de l’exécution.
Une de ces demoiselles, ainsi dénommée par un ancien beau, lui répondait dernièrement : — Eh bien, parole !
— Moi, répond mademoiselle Monchanin.
Jamais plus aucun rôle ne répondit d’une manière aussi complète à ses aptitudes et à son éducation. […] Il reprochait à Mlle Taglioni de n’être pas venue plus tôt à Berlin. — Si j’avais pu, disait-il, je serais allé vous voir à Paris. — Sire, les temps sont changés, répond Mlle Taglioni ; n’y vient pas qui veut. — Guillaume rit beaucoup de cette réponse pleine de malice et d’à-propos88. » La princesse Charles de Prusse présenta son album à l’artiste pour qu’elle y laissât quelques lignes. […] Il était à prévoir que, pressée par le besoin, Marie Taglioni romprait un beau matin l’engagement qui la liait à l’Opéra, pour répondre à l’appel du plus offrant.
Je vais répondre à celle question : 1° Les circonstances en détermineront la distribution ; la guerre ne peut être éternelle ; les douceurs de la paix attireront une foule d’étrangers, l’industrie renaîtra, le commerce deviendra florissant ; les manufactures reprendront une nouvelle activité ; les arts imagineront dès chefs d’œuvre, et toutes les sources taries de la richesse publique deviendront abondantes : c’est alors que la mode de louer des loges à l’armée se renouvellera et ce sera cette époque heureuse, qui en fixant la prospérité de la France, déterminera la distribution de ce bâtiment. 2° Il faut de toute nécessité une salle pour les administrateurs précédée d’une antre pièce, il faut un secrétariat, une pièce ou bibliothèque de musique et d’ouvrages dramatiques, il faut encore un café et des lieux à la moderne avec des réservoirs. […] On dira sans doute, (car le bien est toujours contrarié) que mon plan est trop vaste, que le terrein est cher et que la construction de ce grand édifice occasionneroit une dépense considérable ; on me permettra de répondre à ces trois objections. […] Dans le cas où l’achévement du Louvre seroit mis à exécution, il offriroit alors une place immense, et, dans cette circonstance, ce seroit à 1’architecte à élever du côté de la place du vieux Louvre un frontispice qui répondit à la majesté du local, et au décore qu’exige le temple des arts.
Ces brevets de bonne conduite devaient répondre aux rumeurs d’après lesquelles les adorateurs de sa beauté n’auraient pas tous été malheureux. […] Elles répondirent : « Non, Paris avant tout, Paris qui a été pour nous si bon, si encourageant… Nous sommes à lui125. » Elles donnèrent leur représentation d’adieux le 6 août. […] Toutes deux avaient répondu à l’appel que leur avait adressé Laporte, directeur du Her Majesty’s Theatre. […] « Le public anglais, écrivait Chaudes-Aigues, aurait pu répondre plus courtoisement qu’il n’a fait à la pantomime agaçante de Mlle Fanny Elssler. […] « Oui, répondit-elle de Londres, je vous écrirai souvent, vous aurez souvent de mes nouvelles, car vous êtes bon, et vous ne me trahirez pas.
La mariée qui ne sçavoit pas les régles du bal, crut qu’il étoit de la bienséance d’en aller prendre un pour danser ; elle s’adressa à M. le Marquis de B … il s’en excusa autant qu’il put, disant qu’il n’étoit pas en habit décent, & qu’étant incognito, il ne pouvoit répondre à l’honneur qu’elle lui faisoit : plus il s’excusoit, plus elle redoubloit ses instances ; il l’avertit même que s’il dansoit avec elle, elle pourroit se repentir de ses empressemens. Enfin n’en voulant point démordre, & le Cavalier ne sçachant plus que lui répondre, entra dans le centre du bal ; & laissant tomber son manteau, il fit voir à la mariée un corps de Satyre au naturel : ce qui scandalisa toute l’assemblée ; les Dames eurent recours à leurs éventails, les hommes coururent à leurs épées, & criérent qu’on fermât les portes ; mais ces jeunes Seigneurs se doutant bien de ce qu’il en pourroit arriver, avoient eu la précaution d’ordonner à leurs valets de s’en emparer : ils mirent tous l’épée à la main, aussi-bien que leurs Maîtres ; desorte qu’ils se firent jour pour sortir, sans coup férir.
Qu’est-ce que Pétrarque fait répondre sur cela à la raison ? […] Voici ce que lui répondit ce courtisan détrompé des fausses maximes du monde et de ses pernicieuses coutumes : (cette lettre se trouve à la fin des avis que M. de Bussi donna à ses enfans, page 420.)
Je répondrai en peu de mots à cette grave objection, qu’il est impossible qu’un seul homme réunisse toutes les connaissances humaines, dont l’ensemble forme une véritable clarté ; & que quand il les posséderait même toutes, les préjugés, la faiblesse de sa nature, offusqueraient toujours son jugement, de manière à rendre aux yeux du Sage ses décisions incertaines.
Apelles se retourne et la voit ; il tombe à ses génoux, il lui fait l’aveu de sa passion ; il la presse et la conjure de répondre à sa tendresse ; Campaspe emue et vivement troublée, lui avoue que son cœur la partage.
Toujours en colère, d’un nervoso qui allonge son petit nez, elle n’a d’autre signe particulier que d’adorer les pralines. » Une figure sympathique dans son incorrection, d’une magie subtile et attirante ; une inépuisable bonté ; un esprit délicat, pénétrant ; assez ferrée sur l’orthographe, sur la rime et sur la mesure, pour répondre à une camarade qui lui avait envoyé son portrait : Le gentil croquis que tu m’as donné !
Les canevas les mieux faits sont ceux dont les repos et les sens des vers répondent aux différents repos, et aux temps des phases de la Musique. […] Il y a des musiques à deux ou plusieurs chœurs qui se répondent et chantent quelquefois tous ensemble : on en peut voir un exemple dans l’opéra de Jephté. […] On pourrait ne répondre à cette conjecture que par le fait : mais il est bon d’aller plus avant, et d’en développer la cause physique. […] On répond, 1°. que la musique étant une imitation, et ne pouvant point y avoir d’imitation sans expression, tout chant qui n’en a pas une par lui-même, pèche évidemment contre le premier principe de l’art. 2°.
Jérôme & à St Antoine dans les deserts, confirmées par les Ecrits du premier, & par St Athanase dans la vie du second : je sçai bien que l’on répond à cela que Dieu pouvoit permettre ces sortes d’apparitions avant la naissance de Jésus-Christ.
J’avais répondu d’avance, mon cher Gardel, à la lettre obligeante du 5 de ce mois, par celle que j’adressai dernièrement au Comité.
On me dira que ce genre est neuf, et je répondrai que les principes des arts établis parle goût et embellis par l’imagination sont invariables.
En un mot, les noces ne sont point un théâtre de folie et de turpitude, mais une solennité sainte d’une chose sacrée, pour mener la vertu, la modestie, la chasteté, l’honneur, Dieu même avec toutes ses grâces dans la maison des époux. » Que répondront au jour du jugement à Dieu, tant de chrétiens qui connoissent si peu la sainteté du mariage, et qui, y entrant sans aucune vue de servir Dieu et sans le moindre sentiment de piété, célèbrent leurs noces d’une manière toute païenne, lorsque Jésus-Christ leur opposera ce qu’en ont écrit les docteurs protestans dont je viens de rapporter les paroles, et qu’il leur reprochera que dans le sein même de l’Eglise, ils ont moins sainement pensé des choses de la Religion et de la sainteté de nos sacremens, que des hommes qui avoient le malheur d’en être séparés par l’hérésie, et qui ne regardoient point la célébration du mariage comme un vrai sacrement ?
Le Grand Prêtre se prépare aux fonctions sacrées de son ministère ; déjà l’encens brûle, on lui présente les vases destinés aux libations ; mais le ciel en courroux ne répond a tous les vœux qui lui sont offerts que par des éclairs et des coups de tonnerre. […] L’ombre lui répond d’une voix menaçante et terrible, rejette ses pleurs, ses sanglots, et disparoît.
Bossuet réfute, disoit en permettant d’aller à la comédie les jours même de fêtes, qu’elle ne commence qu’après l’office, le savant réfutateur lui répond : (ibid.
Des toasts sont prononcés : il faut y répondre. […] Le lieutenant la prit par la main et, lui faisant faire quelques pas, lui dit : « Mademoiselle, nous voilà juste sur la poudrière. » — « Partons de là, partons de là, s’écria-t-elle, de peur que nous ne sautions. » — « Non pas, tant que vous serez avec nous, répondit le galant lieutenant ; il y a parmi les marins un proverbe qui dit que nous n’avons rien à craindre quand l’amour veille sur nous. » — « Quand vous quitterez ce pays, lui dit le capitaine, si le temps de mon départ coïncide avec le vôtre, je veux, belle Fanny, vous conduire en France sur mon navire. » « Ses manières, ses mouvements gracieux, son sourire fascinant avaient tourné les têtes des plus vieux grognards. » Le Siècle rapporte une autre réception sur un navire de l’Etat : « La charmante danseuse a été invitée à dîner à bord d’une frégate américaine. […] C’était un petit homme, qui répondit en écumant de colère : « Notre honneur est engagé ; on se moquera de nous et l’on nous traitera de lâches ; mais il faut s’incliner devant le désir d’une dame ; je vais, mademoiselle, soumettre votre demande à ma société. » Il revint en disant que, pour cette fois, on consentait à se retirer.
A force de fréquenter l’Opéra, il avait acquis du flair ; il connaissait le public ; il savait les morceaux qui portaient ; il savait à quel moment les bravos de la claque répondaient véritablement aux sentiments favorables des spectateurs. […] Si vous avez beaucoup d’amis dans la salle qui veulent l’entreprendre, je le ferai continuer par mes hommes ; mais je ne réponds de rien.
Le vieil Horace lui répond avec cet enthousiasme qu’inspire l’honneur : qu’il mourût.
Fanny répond ; elle surmonte la crainte qu’elle éprouve, elle, fille d’opéra sans instruction, sans orthographe, à placer de sa prose sous les yeux de l’un des plus merveilleux stylistes du temps ; elle copie des vers qui expriment ses sentiments mieux qu’elle ne saurait le faire, et les envoie à son ami. […] C’est parce que vous avez, lui fut-il répondu, les nerfs irritables, la peau sensible, l’âme tendre, la voix douce et une coquetterie sans bornes. […] « Eh bien, disait la princesse Léontine, je vous déclare que, si vous voulez maintenant encore vous changer en femme, je serai demain votre amoureux. » Et Gentz de répliquer : « Je vous suis très reconnaissant de ce compliment ; il me démontre que si une femme ou une jeune fille était assez folle pour me permettre, en ma qualité actuelle d’homme, de l’aimer malgré mes années, vous lui pardonneriez cette folie, surtout si je n’exigeais point qu’elle m’aimât en retour. » Tout le monde répondit : « Naturellement. » Cette allusion à Fanny Elssler eût été un manque de tact, si Gentz n’avait été amené à la faire par ses hôtes eux-mêmes qui avaient, les premiers, effleuré ce sujet, en termes d’ailleurs très délicats et très bienveillants. […] A aucun moment de sa vie elle ne rougit d’avoir répondu à tant de bienfaits par l’offrande de sa beauté.
Elle est prise dans la dernière classe des hommes, me dira-t-on ; mais les hommes de cette classe, répondrai-je, sont des hommes, et dèslors ils ont des droits incontestables sur le coeur de tous les hommes, toujours leurs semblables, dans quelque classe qu’il ait plu au sort ou à la fortune de les placer. […] Leurs cris ne m’étonneront pas ; je leur répondrai froidement ; je leur demanderai ce qu’ils ont fait de leur noblesse dansante qui ne date que depuis soixante-dix ans et dont Vestris le père et Mlle.
Le Sénat lui répondit qu’il ne l’avoit fait que par rapport aux danses licentieuses & indécentes, qui tendoient à la corruption des mœurs, & qu’ils espéroient qu’il n’en souffriroit plus l’usage, auquel cas ils consentoient volontiers le rétablissement des Maîtres de Danses : ce qui fut confirmé par un Arrest du Sénat, qui fit refleurir la Danse dans Rome plus que jamais.