Stendhal nous affirme qu’il avait ces trois dons : « C’est une imagination dans le genre de Shakespeare ; il y a du génie du peintre, il y a du génie musical dans cette tête14. » * * * Il faudrait un gros ouvrage et il serait bien à souhaiter que quelqu’un l’écrivît un jour, pour étudier dans leurs détails les ballets de Viganò au moyen des scénarios, des relations contemporaines, des estampes, de la musique, enfin surtout du livre précieux de Carlo Ritorni. Nous nous contenterons de décrire quelques ballets de la période milanaise, de ceux dont il est le plus souvent question dans les mémoires du temps et en particulier dans les livres et les lettres de Stendhal. […] Pour la biographie de Viganò, comme pour tous les renseignements concernant son œuvre, je suis, à moins d’indications contraires, le livre de Carlo Ritorni, véritable monument élevé à la gloire du grand chorégraphe. […] Prunières. « Stendhal et Rossini », Revue critique des idées et des livres, 15 juillet 1920.
Il regarde attentivement ; son cœur est pénétré de plaisir et de crainte ; il les voit enfin hors de danger : il se livre à l’excès d’une satisfaction inexprimable ; mais cette satisfaction et la joye qu’elle inspire sont bientôt balancées par le souvenir du lieu terrible qu’il habite, et ce retour funeste le précipite dans l’abattement et dans la douleur la plus profonde. […] Dans cet instant il se jette sur son siège, et se livre à la douleur et au désespoir. […] A ce spectacle, Fernand demeure immobile et sans sentiment, et n’écoutant soudain que son désespoir, il s’y livre tout entier, et tente de s’arracher la vie.
Il regarde attentivement ; son cœur est pénétré de plaisir & de crainte ; il les voit enfin hors de danger ; il se livre à l’excès d’une satisfaction inexprimable, mais cette satisfaction & la joie qu’elle inspire sont bientôt balancées par le souvenir du lieu terrible qu’il habite, & ce retour funeste le précipite dans l’abattement & dans la douleur la plus profonde. […] Dans cet instant il se jette sur son siege & se livre à la douleur & au désespoir. […] A ce spectacle, Fernand demeure immobile & sans sentiment, & n’écoutant soudain que son désespoir il s’y livre tout entier & tente de s’arracher la vie.
Vestris, se livre à tous les genres ; le travail et les bonnes leçons le feront parvenir ; mais que celui qui est doué d’une taille avantageuse adopte absolument la danse noble, et que celui qui n’a qu’une taille moyenne, se livre au demi-caractère, aux pas d’agilité et au genre pastoral.
Dans les livres, comme dans la conversation, on commence à partir du pinceau, comme s’il était le premier moteur. […] (B) [Voir Traité historique, IIe partie, livre IV, chap. 12, « Règles générales à observer dans les actions de Danse »]
Un pareil Livre aurait la vogue ; il nous serait aussi utile que les régles de la Comédie & de la Tragédie, dont on ne se soucie plus5. […] Ce Livre tant vanté a paru en effet sous le titre de l’Art du Théâtre, &c.
Moyennant cet arrangement on parvenoit à épeler la danse, pourvû que l’on eût la précaution de ne jamais changer la position du livre et de le tenir toujours dans le même sens. […] quel livre volumineux !
Les chemins ou la figure de ces Danses étoient tracés ; les pas étoient ensuite indiqués sur ces chemins par des traits & des signes démonstratifs & de convention ; la cadence ou la mesure étoient marquées par de petites barres posées transversalement qui divisoient les pas & fixoient les temps ; l’air sur lequel ces pas étoient composés, se notoit au-dessus de la page, de sorte que huit mesures de Chorégraphie équivaloient à huit mesures de Musique ; moyennant cet arrangement on parvenoit à épeller la Danse, pourvu que l’on eût la précaution de ne jamais changer la position du Livre, & de le tenir toujours dans le même sens. […] Quel livre volumineux !
Un peu partout, des albums et des partitions, des livres et des broderies, beaucoup de broderies. […] Elle dirige elle-même sa domesticité, tient ses livres à jour avec la rigidité d’un comptable et distribue les heures de sa journée, en en réservant la plus belle part au travail quotidien.
D’ailleurs, depuis quelque temps surtout, il a pris une telle importance, il touche par tant de côtés à l’histoire du monde parisien, qu’il ne peut pas être passé sous silence dans un livre qui s’appelle : les Mémoires de Rigolboche.
(B) [voir Traité historique, IIe partie, livre IV, chap. 3, « Obstacles au Progrès de la Danse »] Doubler Doubler, v. act.
Elle aussi était en exil avec son père, qui avait osé écrire un livre libertaire intitulé : « Le Juif polonais. » C’est grâce à la comtesse Wolska, que je fis connaissance de M. et Mme Flammarion.
Désolée de la perte qu’elle vient de faire, elle se livre à tous les sentimens qu’inspire le désespoir.
Si j’ai intitulé ce Livre Le Maître a danser, ce n’est pas que j’aie voulu par une présomption temeraire, m’attribuer à moi-même un pareil titre.
Les jeux commencent ; on tire de l’arc ; on se livre ensuite à la lutte, et on finit les exercices par des danses, formées autour des statues d’Apollon, et d’Hyacinte. […] On se livre de nouveau à des danses qui expriment tout à la fois la joye, le plaisir et l’enjouement.
Il me serait facile de me venger, dans ce livre surtout.
Par ce moyen, mon livre aura son utilité.
Dans le 79. livre de Dion, on trouve un passage tout aussi éxtraordinaire que tous ceux dont les auteurs anciens nous ont bercé ; il dit qu’héliogabale dansoit en voyant représenter des pièces dramatiques de la place où l’Empereur se mettoit ; mais encore qu’il dansoit en marchant, et lorsqu’il donnoit audience ; qu’il dansoit lorsqu’il parloit à ses soldats, et qu’il dansoit encore lorsqu’il faisoit des sacrifices ; Certes, cet Empereur aimoit passionnément la danse !
Cette magicienne se livre progressivement à tous les mouvemens de la jalousie, et ne pouvant supporter sans mourir l’idée de l’ingratitude et de l’infidélité de son epoux, elle tombe expirante dans ses bras ; Créuse s’empresse à lui donner ses soins ; mais Médée revoyant la lumière et sa rivale, la fuit avec horreur.
Cette inscription consterne l’assemblée ; Alceste se livre aux douceurs de l’espérance.
Il est bon de sçavoir que Thoinet Arbeau étoit Chanoine à Langres, à ce que m’a dit M. de la Monnoye, de l’Académie, qui a eu ce Livre en sa Bibliothéque assez long-tems ; il croit qu’il a passé dans la Bibliothéque du Roi. […] Athenée, Livre 14, rapporte que les Arcadiens qui ont passé pour des peuples fort sages, avoient coutume d’exercer la jeunesse à la Danse jusqu’à l’âge de trente ans.
Il a renvoyé au château son écuyer Wilfrid, et devenu habitant de la cabane qui fait face à la chaumière de Giselle, il se livre au plus grand bonheur que puisse éprouver un homme, surtout s’il est riche et puissant, au bonheur d’être aimé pour lui-même, pour sa grâce et sa jeunesse, sans aucune arrière-pensée d’orgueil ou d’ambition. […] Voici une jolie marguerite au cœur d’or, entourée d’une couronne d’argent dont chaque feuille, pareille à une petite langue, sait épeler un mot du livre de l’avenir, de l’avenir des amoureux, bien entendu.
Zaïde, à qui le Grand-Seigneur avoit feint de présenter le bouquet, confuse et désesperée se livre, dans une entrée seule, à la rage et au dépit le plus affreux. […] Alors les Bergers abandonnent Galathée pour la rappeller à eux ; ils affectent dans un pas de quatre de la dédaigner et de paroitre fortement épris de l’autre bergère, la capricieuse humiliée se livre au chagrin et à la douleur ; mais par une suite naturelle de sa légèreté et de son humeur, elle passe subitement de cet excès de tristesse à la joye la plus vive et la plus immoderée.
Zaïde à qui le Grand Seigneur avoit feint de présenter le bouquet, confuse & désespérée, se livre dans une entrée-seul à la rage & au dépit le plus affreux. […] La capricieuse humiliée se livre au chagrin & à la douleur, mais par une suite naturelle de sa légéreté & de son humeur, elle passe subitement de cet excès de tristesse à la joie la plus vive & la plus immodérée.
Je la livre au lecteur.
Pour qu’il eût l’autorité requise, à laquelle la raison est forcée de se soumettre, il faudrait qu’il fût conforme à celui de tout le Public : & c’est le nombre des éditions d’un Livre, la lenteur ou la rapidité de son débit, & les suffrages unanimes qu’un Drame reçoît au Théâtre, qui sont la véritable marque de leur succès ou de leur peu de mérite.
On la pare des vêtemens destinés à la cérémonie de son hymen, et on se livre ensuite à l’expression vive de la joye.
Ce Prince se livre à tout son ressentiment, Ephestion le modère ; Campaspe tombe aux pieds de son maître et s’y évanouit.
Quand, en quatre enjambées, comme un tourbillon, elle traversa la scène de la rue Le Peletier, — le 11 août 1856, dans les Elfes, du comte Gabrielli et de M. de Saint-Georges, — la partie était gagnée, et un nom de plus était inscrit au Livre d’Or de la noblesse artistique de l’Opéra.
Appollonius, Zamblique, Porphire, & Michel Psellus, tous grands Philosophes, mais un peu suspects de magie, au sentiment du peuple, & non pas de Saint Jérôme, assurent qu’il y a quatre sortes de Démons ou d’Esprits élémentaires, dont l’explication se trouve dans le Livre du Comte de Gabalis ; c’est un récit parfait de tout ce qui se peut dire de plus plaisant sur cette matiere, pour tâcher de persuader l’éxistance des Esprits élémentaires, de même que la réalité des apparitions des phantômes, à laquelle néanmoins beaucoup de gens bien sensez n’ont point de foi, & encore moins ceux qui se picquent d’esprits forts, non plus qu’aux apparitions diaboliques, quoiqu’il y ait quantité d’Auteurs qui prétendent qu’elles étoient assez communes au tems du Paganisme ; témoin l’éxemple qu’on en trouve dans Elian, Liv. 8.
La dépense qu’elle coûta passait neuf cent mille livres.
L’existence retirée et calme d’un petite rentière : une élégance sans tapage ; un caractère qui nese livre pas. […] Celles-ci l’ont, en effet, baptisée du titre, légèrement modifié d’orthographe, de l’un des meilleurs livres d’About : elles l’appellent la Graisse contemporaine.
Je passe au second exemple et je choisis pour sujet les Champs Elisées, sujet d’autant plus difficile à bien traiter qu’il ne présente que des ombres ; il est nécessaire que le maître de ballets lise et médite le sixième livre de l’Eneïde de Virgile ; il y trouvera une foule de beautés, mais elles ne sont que descriptives et historiques, elles font le charme de la poésie et ne peuvent faire celui de la danse.
Accordez-vous au plutôt avec votre adversaire pendant que vous êtes en chemin ; de peur que cet adversaire ne vous livre au Juge, et que le Juge ne vous livre au ministre de la justice, et que vous ne soyez jeté dans une prison.
N’est-ce pas là faire des jours du Seigneur les jours du démon, parce qu’on s’y livre plus pleinement à lui ?
Rien n’est si difficile, à mon sens, que de masquer ces défauts, surtoût dans les instans d’une exécution forte, où toute la machine est ébranlée, où elle reçoit des secousses violentes et réitérées, et où elle se livre à des mouvemens contraires et à des efforts continuels et variés.
Le compositeur de ballets et le peintre sont les maîtres de choisir à leur gré tous les grands tableaux que la nature a soumis à leurs pinceaux ; et tout ce que les livres saints, la poésie, la fable et l’histoire leur offrent d’agréable, de sérieux et de tragique, la peinture en jouissant du privilège sanctionné par le génie et approuvé par l’imagination, a tracé la peste de St.
Alors il prenoit le livre des mains du souffleur ; il corigeoit les acteurs en leur disant : écoutez moi, mais ne m’imitez pas ; voilà la situation que vous avez à peindre ; et en vous en pénétrant, Notre âme vous fournira toutes les nuances qui conviennent aux sentimens que vous voulez exprimer.
Rien n’est si difficile à mon sens que de masquer nos défauts, sur-tout dans les instants d’une exécution forte où toute la machine est ébranlée, où elle reçoit des secousses violentes & réitérées, & où elle se livre à des mouvements contraires & à des efforts continuels & multipliés.
Après cela, elle se livre à l’exportation des robes, et voici comme elle procède : Elle rêvet d’abord trois jupons de toutes nuances qu’elle recouvre d’une robe de chali indigo ; la robe de chali reçoit en surcharge une robe de crêpe Rachel orange ; le crêpe Rachel est surfoulé par une robe Kabaïle tricolore ; la robe Kabaïle s’étreint sous un cachemire agonisant et un tartan dans la force de l’âge : un manteau couvre le tout. […] La Lorette écrit sur son livre de blanchissage : 2 chemises de femme marquées Julien. […] Dans la rue Notre-Dame-de-Lorette il a été long-temps d’usage de prendre des locataires sans leur imposer aucune taxe, pas même le sou pour livre, ni la dîme du gaz. […] Son Arthur fait des feuilletons, et la Lorette se livre à la botanique et à la chimie appliquées aux besoins usuels, en d’autres termes elle épluche les légumes du ménage et a la gérance du pot-au-feu ; soudain elle se rappelle avoir vu dans les contes pas mal de rois épouser des bergères, elle sait que l’antique usage était d’envoyer le portrait d’une jeune fille à un front couronné et que ce front perdait immédiatement la tête ; la Lorette dont s’agit jeta les yeux sur sa majesté le roi d’Angleterre, c’est-à-dire sur monsieur le mari de sa majesté la reine d’Angleterre (nous tenons même en matière de contes, à rester dans la vérité du langage constitutionnel) ; une nécromancienne lui a prédit qu’elle aurait les plus hautes destinées ; la Lorette traduit cet arrêt de la sibylle par ces phrases : Je dois convertir mon argenterie et mes meubles en délicieux chapeaux et en robes exquises, quitter les fiacres parisiens pour le paquebot anglais, prendre place dans une loge au théâtre le plus près possible du mari de la reine, et là, attendre qu’il tombe à la renverse frappé par l’éclat de mes yeux.
(S) On ne connaît guère les auteurs des paroles de nos chansons françaises : ce sont des morceaux peu réfléchis, sortis de plusieurs mains, et que pour la plupart le plaisir du moment a fait naître : les musiciens qui en ont fait les airs sont plus connus, parce qu’ils en ont laissé des recueils complets ; tels sont les livres de Lambert, de Dubousset, etc. […] [voir Traité historique, IIe partie, livre III, chap. 6, « Défauts de l’exécution du Plan primitif de l’Opéra Français »] On regarde comme très défectueux le quatrième acte d’Armide ; on se demande avec surprise depuis plus de 60 ans, comment un poète a pu imaginer un acte si misérable. […] [voir Traité historique, IIe partie, livre III, chap. 6, « Défauts de l’exécution du Plan primitif de l’Opéra Français »] C’est donc le défaut seul d’expression dans la musique de cette partie d’Armide, qui l’a rendue froide, insipide, et indigne de toutes les autres.