/ 141
81. (1921) Salvatore Viganò pp. 167-190

Stendhal nous affirme qu’il avait ces trois dons : « C’est une imagination dans le genre de Shakespeare ; il y a du génie du peintre, il y a du génie musical dans cette tête14. » * *  * Il faudrait un gros ouvrage et il serait bien à souhaiter que quelqu’un l’écrivît un jour, pour étudier dans leurs détails les ballets de Viganò au moyen des scénarios, des relations contemporaines, des estampes, de la musique, enfin surtout du livre précieux de Carlo Ritorni. Nous nous contenterons de décrire quelques ballets de la période milanaise, de ceux dont il est le plus souvent question dans les mémoires du temps et en particulier dans les livres et les lettres de Stendhal. […] Pour la biographie de Viganò, comme pour tous les renseignements concernant son œuvre, je suis, à moins d’indications contraires, le livre de Carlo Ritorni, véritable monument élevé à la gloire du grand chorégraphe. […] Prunières. « Stendhal et Rossini », Revue critique des idées et des livres, 15 juillet 1920.

82. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome I [graphies originales] « Lettres sur la danse. — Lettre quinzième et dernière. » pp. 216-240

Il regarde attentivement ; son cœur est pénétré de plaisir et de crainte ; il les voit enfin hors de danger : il se livre à l’excès d’une satisfaction inexprimable ; mais cette satisfaction et la joye qu’elle inspire sont bientôt balancées par le souvenir du lieu terrible qu’il habite, et ce retour funeste le précipite dans l’abattement et dans la douleur la plus profonde. […] Dans cet instant il se jette sur son siège, et se livre à la douleur et au désespoir. […] A ce spectacle, Fernand demeure immobile et sans sentiment, et n’écoutant soudain que son désespoir, il s’y livre tout entier, et tente de s’arracher la vie.

83. (1760) Lettres sur la danse et sur les ballets (1re éd.) [graphies originales] « LETTRES SUR LA DANSE. — DERNIERE LETTRE. » pp. 435-484

Il regarde attentivement ; son cœur est pénétré de plaisir & de crainte ; il les voit enfin hors de danger ; il se livre à l’excès d’une satisfaction inexprimable, mais cette satisfaction & la joie qu’elle inspire sont bientôt balancées par le souvenir du lieu terrible qu’il habite, & ce retour funeste le précipite dans l’abattement & dans la douleur la plus profonde. […] Dans cet instant il se jette sur son siege & se livre à la douleur & au désespoir. […] A ce spectacle, Fernand demeure immobile & sans sentiment, & n’écoutant soudain que son désespoir il s’y livre tout entier & tente de s’arracher la vie.

84. (1820) Traité élémentaire, théorique et pratique de l’art de la danse « Chapitre premier. Instructions générales aux élèves » pp. 19-39

Vestris, se livre à tous les genres ; le travail et les bonnes leçons le feront parvenir ; mais que celui qui est doué d’une taille avantageuse adopte absolument la danse noble, et que celui qui n’a qu’une taille moyenne, se livre au demi-caractère, aux pas d’agilité et au genre pastoral.

85. (1757) Articles pour l’Encyclopédie « Sur l’artiste »

Dans les livres, comme dans la conversation, on commence à partir du pinceau, comme s’il était le premier moteur. […] (B) [Voir Traité historique, IIe partie, livre IV, chap. 12, « Règles générales à observer dans les actions de Danse »]

86. (1775) La littérature renversée, ou l’art de faire des pièces de théâtre sans paroles [graphies originales] « Lettre, d'un grand sauteur. A M. de Voltaire, sur les pantomimes . » pp. 17-37

Un pareil Livre aurait la vogue ; il nous serait aussi utile que les régles de la Comédie & de la Tragédie, dont on ne se soucie plus5. […] Ce Livre tant vanté a paru en effet sous le titre de l’Art du Théâtre, &c.

87. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome I [graphies originales] « Lettres sur la danse. — Lettre XIII. » pp. 181-196

Moyennant cet arrangement on parvenoit à épeler la danse, pourvû que l’on eût la précaution de ne jamais changer la position du livre et de le tenir toujours dans le même sens. […] quel livre volumineux !

88. (1760) Lettres sur la danse et sur les ballets (1re éd.) [graphies originales] « LETTRES SUR LA DANSE. — LETTRE XIII. » pp. 362-395

Les chemins ou la figure de ces Danses étoient tracés ; les pas étoient ensuite indiqués sur ces chemins par des traits & des signes démonstratifs & de convention ; la cadence ou la mesure étoient marquées par de petites barres posées transversalement qui divisoient les pas & fixoient les temps ; l’air sur lequel ces pas étoient composés, se notoit au-dessus de la page, de sorte que huit mesures de Chorégraphie équivaloient à huit mesures de Musique ; moyennant cet arrangement on parvenoit à épeller la Danse, pourvu que l’on eût la précaution de ne jamais changer la position du Livre, & de le tenir toujours dans le même sens. […] Quel livre volumineux !

89. (1887) Ces Demoiselles de l’Opéra « X, les étoiles d’aujourd’hui. » pp. 204-

Un peu partout, des albums et des partitions, des livres et des broderies, beaucoup de broderies. […] Elle dirige elle-même sa domesticité, tient ses livres à jour avec la rigidité d’un comptable et distribue les heures de sa journée, en en réservant la plus belle part au travail quotidien.

90. (1860) Mémoires de Rigolboche « Mémoires de Rigolboche — Chapitre VII » pp. 90-105

D’ailleurs, depuis quelque temps surtout, il a pris une telle importance, il touche par tant de côtés à l’histoire du monde parisien, qu’il ne peut pas être passé sous silence dans un livre qui s’appelle : les Mémoires de Rigolboche.

91. (1757) Articles pour l’Encyclopédie « Sur les artistes de l’opéra »

(B) [voir Traité historique, IIe partie, livre IV, chap. 3, « Obstacles au Progrès de la Danse »] Doubler Doubler, v. act.

92. (1908) Quinze ans de ma vie « Quinze ans de ma vie — X. m. et mme camille flammarion  » pp. 108-

Elle aussi était en exil avec son père, qui avait osé écrire un livre libertaire intitulé : « Le Juif polonais. » C’est grâce à la comtesse Wolska, que je fis connaissance de M. et Mme Flammarion.

93. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome III [graphies originales] « [Programmes de ballets] — Renaud et Armide. Ballet héroïque » pp. 99-108

Désolée de la perte qu’elle vient de faire, elle se livre à tous les sentimens qu’inspire le désespoir.

94. (1725) Le maître à danser [graphies originales] « Préface. » pp. -

Si j’ai intitulé ce Livre Le Maître a danser, ce n’est pas que j’aie voulu par une présomption temeraire, m’attribuer à moi-même un pareil titre.

95. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome III [graphies originales] « [Programmes de ballets] — Les Graces. Ballet anacréontique. » pp. 75-97

  Les jeux commencent ; on tire de l’arc ; on se livre ensuite à la lutte, et on finit les exercices par des danses, formées autour des statues d’Apollon, et d’Hyacinte. […] On se livre de nouveau à des danses qui expriment tout à la fois la joye, le plaisir et l’enjouement.

96. (1860) Mémoires de Rigolboche « Mémoires de Rigolboche — Chapitre III » pp. 27-43

Il me serait facile de me venger, dans ce livre surtout.

97. (1860) Mémoires de Rigolboche « Mémoires de Rigolboche — Chapitre XII » pp. 167-185

Par ce moyen, mon livre aura son utilité.

98. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome II [graphies originales] « Lettre IX. » pp. 88-96

Dans le 79. livre de Dion, on trouve un passage tout aussi éxtraordinaire que tous ceux dont les auteurs anciens nous ont bercé ; il dit qu’héliogabale dansoit en voyant représenter des pièces dramatiques de la place où l’Empereur se mettoit ; mais encore qu’il dansoit en marchant, et lorsqu’il donnoit audience ; qu’il dansoit lorsqu’il parloit à ses soldats, et qu’il dansoit encore lorsqu’il faisoit des sacrifices ; Certes, cet Empereur aimoit passionnément la danse !

99. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome III [graphies originales] « [Programmes de ballets] — Médée. Ballet tragique. » pp. 65-74

Cette magicienne se livre progressivement à tous les mouvemens de la jalousie, et ne pouvant supporter sans mourir l’idée de l’ingratitude et de l’infidélité de son epoux, elle tombe expirante dans ses bras ; Créuse s’empresse à lui donner ses soins ; mais Médée revoyant la lumière et sa rivale, la fuit avec horreur.

100. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome IV [graphies originales] « [Programmes de ballets] — Alceste. Ballet tragique. » pp. 207-218

Cette inscription consterne l’assemblée ; Alceste se livre aux douceurs de l’espérance.

101. (1724) Histoire générale de la danse sacrée et profane [graphies originales] « Histoire generale de la danse sacrée et prophane : son origine, ses progrès & ses révolutions. — Chapitre premier. De la Danse en général, suivant l’opinion des Anciens. » pp. 1-32

Il est bon de sçavoir que Thoinet Arbeau étoit Chanoine à Langres, à ce que m’a dit M. de la Monnoye, de l’Académie, qui a eu ce Livre en sa Bibliothéque assez long-tems ; il croit qu’il a passé dans la Bibliothéque du Roi. […] Athenée, Livre 14, rapporte que les Arcadiens qui ont passé pour des peuples fort sages, avoient coutume d’exercer la jeunesse à la Danse jusqu’à l’âge de trente ans.

102. (1845) Notice sur Giselle pp. 3-24

Il a renvoyé au château son écuyer Wilfrid, et devenu habitant de la cabane qui fait face à la chaumière de Giselle, il se livre au plus grand bonheur que puisse éprouver un homme, surtout s’il est riche et puissant, au bonheur d’être aimé pour lui-même, pour sa grâce et sa jeunesse, sans aucune arrière-pensée d’orgueil ou d’ambition. […] Voici une jolie marguerite au cœur d’or, entourée d’une couronne d’argent dont chaque feuille, pareille à une petite langue, sait épeler un mot du livre de l’avenir, de l’avenir des amoureux, bien entendu.

103. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome I [graphies originales] « Lettres sur la danse. — Lettre XIV. » pp. 197-215

Zaïde, à qui le Grand-Seigneur avoit feint de présenter le bouquet, confuse et désesperée se livre, dans une entrée seule, à la rage et au dépit le plus affreux. […] Alors les Bergers abandonnent Galathée pour la rappeller à eux ; ils affectent dans un pas de quatre de la dédaigner et de paroitre fortement épris de l’autre bergère, la capricieuse humiliée se livre au chagrin et à la douleur ; mais par une suite naturelle de sa légèreté et de son humeur, elle passe subitement de cet excès de tristesse à la joye la plus vive et la plus immoderée.

104. (1760) Lettres sur la danse et sur les ballets (1re éd.) [graphies originales] « LETTRES SUR LA DANSE. — LETTRE XIV. » pp. 396-434

Zaïde à qui le Grand Seigneur avoit feint de présenter le bouquet, confuse & désespérée, se livre dans une entrée-seul à la rage & au dépit le plus affreux. […] La capricieuse humiliée se livre au chagrin & à la douleur, mais par une suite naturelle de sa légéreté & de son humeur, elle passe subitement de cet excès de tristesse à la joie la plus vive & la plus immodérée.

105. (1860) Mémoires de Rigolboche « Mémoires de Rigolboche — Chapitre XI » pp. 148-166

Je la livre au lecteur.

106. (1775) La littérature renversée, ou l’art de faire des pièces de théâtre sans paroles [graphies originales] « Poste-face, Post-scriptum , ou. Réflexions sur l’incertitude des jugemens en matière de Littérature. » pp. 38-48

Pour qu’il eût l’autorité requise, à laquelle la raison est forcée de se soumettre, il faudrait qu’il fût conforme à celui de tout le Public : & c’est le nombre des éditions d’un Livre, la lenteur ou la rapidité de son débit, & les suffrages unanimes qu’un Drame reçoît au Théâtre, qui sont la véritable marque de leur succès ou de leur peu de mérite.

107. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome III [graphies originales] « [Programmes de ballets] — Euthyme et Eucharis. Ballet héroï-pantomime. » pp. 51-63

On la pare des vêtemens destinés à la cérémonie de son hymen, et on se livre ensuite à l’expression vive de la joye.

108. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome III [graphies originales] « [Programmes de ballets] — Apelles et Campaspe, ou la Générosité d’Alexandre. Ballet pantomime. » pp. 177-189

Ce Prince se livre à tout son ressentiment, Ephestion le modère ; Campaspe tombe aux pieds de son maître et s’y évanouit.

109. (1887) Ces Demoiselles de l’Opéra « VIII. Ballerines étrangères. » pp. 176-189

Quand, en quatre enjambées, comme un tourbillon, elle traversa la scène de la rue Le Peletier, — le 11 août 1856, dans les Elfes, du comte Gabrielli et de M. de Saint-Georges, — la partie était gagnée, et un nom de plus était inscrit au Livre d’Or de la noblesse artistique de l’Opéra.

110. (1724) Histoire générale de la danse sacrée et profane [graphies originales] « Histoire generale de la danse sacrée et prophane : son origine, ses progrès & ses révolutions. — Chapitre IX. De la Musiqué Elémentaire attribuée aux Esprits Aëriens & aux Oracles de l’Antiquité. » pp. 195-211

Appollonius, Zamblique, Porphire, & Michel Psellus, tous grands Philosophes, mais un peu suspects de magie, au sentiment du peuple, & non pas de Saint Jérôme, assurent qu’il y a quatre sortes de Démons ou d’Esprits élémentaires, dont l’explication se trouve dans le Livre du Comte de Gabalis ; c’est un récit parfait de tout ce qui se peut dire de plus plaisant sur cette matiere, pour tâcher de persuader l’éxistance des Esprits élémentaires, de même que la réalité des apparitions des phantômes, à laquelle néanmoins beaucoup de gens bien sensez n’ont point de foi, & encore moins ceux qui se picquent d’esprits forts, non plus qu’aux apparitions diaboliques, quoiqu’il y ait quantité d’Auteurs qui prétendent qu’elles étoient assez communes au tems du Paganisme ; témoin l’éxemple qu’on en trouve dans Elian, Liv. 8.

111. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Seconde partie — Livre troisième — Chapitre I. Des Fêtes dont la Danse a été le fond à la Cour de France, depuis l’année 1610 jusqu’en l’année 1643 »

La dépense qu’elle coûta passait neuf cent mille livres.

112. (1887) Ces Demoiselles de l’Opéra « XI. Le corps de ballet actuel. » pp. 228-269

L’existence retirée et calme d’un petite rentière : une élégance sans tapage ; un caractère qui nese livre pas. […] Celles-ci l’ont, en effet, baptisée du titre, légèrement modifié d’orthographe, de l’un des meilleurs livres d’About : elles l’appellent la Graisse contemporaine.

113. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome II [graphies originales] « Lettre XIII. » pp. 122-133

Je passe au second exemple et je choisis pour sujet les Champs Elisées, sujet d’autant plus difficile à bien traiter qu’il ne présente que des ombres ; il est nécessaire que le maître de ballets lise et médite le sixième livre de l’Eneïde de Virgile ; il y trouvera une foule de beautés, mais elles ne sont que descriptives et historiques, elles font le charme de la poésie et ne peuvent faire celui de la danse.

114. (1769) Traité contre les danses [graphies originales] « Discours préliminaire. » pp. -

Accordez-vous au plutôt avec votre adversaire pendant que vous êtes en chemin ; de peur que cet adversaire ne vous livre au Juge, et que le Juge ne vous livre au ministre de la justice, et que vous ne soyez jeté dans une prison.

115. (1769) Traité contre les danses [graphies originales] « Traité contre les danses. [Première partie.] — Chapitre IX. Circonstances qui contribuent à rendre les Danses plus dangereuses et plus criminelles. » pp. 102-114

N’est-ce pas là faire des jours du Seigneur les jours du démon, parce qu’on s’y livre plus pleinement à lui ?

116. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome I [graphies originales] « Lettres sur la danse. — Lettre XI. » pp. 145-156

Rien n’est si difficile, à mon sens, que de masquer ces défauts, surtoût dans les instans d’une exécution forte, où toute la machine est ébranlée, où elle reçoit des secousses violentes et réitérées, et où elle se livre à des mouvemens contraires et à des efforts continuels et variés.

117. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome II [graphies originales] « Lettre XVI. » pp. 160-172

Le compositeur de ballets et le peintre sont les maîtres de choisir à leur gré tous les grands tableaux que la nature a soumis à leurs pinceaux ; et tout ce que les livres saints, la poésie, la fable et l’histoire leur offrent d’agréable, de sérieux et de tragique, la peinture en jouissant du privilège sanctionné par le génie et approuvé par l’imagination, a tracé la peste de St.

118. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome II [graphies originales] « Lettre XIX. » pp. 201-212

Alors il prenoit le livre des mains du souffleur ; il corigeoit les acteurs en leur disant : écoutez moi, mais ne m’imitez pas ; voilà la situation que vous avez à peindre ; et en vous en pénétrant, Notre âme vous fournira toutes les nuances qui conviennent aux sentimens que vous voulez exprimer.

119. (1760) Lettres sur la danse et sur les ballets (1re éd.) [graphies originales] « LETTRES SUR LA DANSE. — LETTRE XI. » pp. 290-314

Rien n’est si difficile à mon sens que de masquer nos défauts, sur-tout dans les instants d’une exécution forte où toute la machine est ébranlée, où elle reçoit des secousses violentes & réitérées, & où elle se livre à des mouvements contraires & à des efforts continuels & multipliés.

120. (1841) Physiologie de la lorette pp. -127

Après cela, elle se livre à l’exportation des robes, et voici comme elle procède : Elle rêvet d’abord trois jupons de toutes nuances qu’elle recouvre d’une robe de chali indigo ; la robe de chali reçoit en surcharge une robe de crêpe Rachel orange ; le crêpe Rachel est surfoulé par une robe Kabaïle tricolore ; la robe Kabaïle s’étreint sous un cachemire agonisant et un tartan dans la force de l’âge : un manteau couvre le tout. […] La Lorette écrit sur son livre de blanchissage : 2 chemises de femme marquées Julien. […] Dans la rue Notre-Dame-de-Lorette il a été long-temps d’usage de prendre des locataires sans leur imposer aucune taxe, pas même le sou pour livre, ni la dîme du gaz. […] Son Arthur fait des feuilletons, et la Lorette se livre à la botanique et à la chimie appliquées aux besoins usuels, en d’autres termes elle épluche les légumes du ménage et a la gérance du pot-au-feu ; soudain elle se rappelle avoir vu dans les contes pas mal de rois épouser des bergères, elle sait que l’antique usage était d’envoyer le portrait d’une jeune fille à un front couronné et que ce front perdait immédiatement la tête ; la Lorette dont s’agit jeta les yeux sur sa majesté le roi d’Angleterre, c’est-à-dire sur monsieur le mari de sa majesté la reine d’Angleterre (nous tenons même en matière de contes, à rester dans la vérité du langage constitutionnel) ; une nécromancienne lui a prédit qu’elle aurait les plus hautes destinées ; la Lorette traduit cet arrêt de la sibylle par ces phrases : Je dois convertir mon argenterie et mes meubles en délicieux chapeaux et en robes exquises, quitter les fiacres parisiens pour le paquebot anglais, prendre place dans une loge au théâtre le plus près possible du mari de la reine, et là, attendre qu’il tombe à la renverse frappé par l’éclat de mes yeux.

121. (1757) Articles pour l’Encyclopédie « Sur la musique moderne »

(S) On ne connaît guère les auteurs des paroles de nos chansons françaises : ce sont des morceaux peu réfléchis, sortis de plusieurs mains, et que pour la plupart le plaisir du moment a fait naître : les musiciens qui en ont fait les airs sont plus connus, parce qu’ils en ont laissé des recueils complets ; tels sont les livres de Lambert, de Dubousset, etc. […] [voir Traité historique, IIe partie, livre III, chap. 6, « Défauts de l’exécution du Plan primitif de l’Opéra Français »] On regarde comme très défectueux le quatrième acte d’Armide ; on se demande avec surprise depuis plus de 60 ans, comment un poète a pu imaginer un acte si misérable. […] [voir Traité historique, IIe partie, livre III, chap. 6, « Défauts de l’exécution du Plan primitif de l’Opéra Français »] C’est donc le défaut seul d’expression dans la musique de cette partie d’Armide, qui l’a rendue froide, insipide, et indigne de toutes les autres.

/ 141