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36. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome IV [graphies originales] « [Lettres sur la musique] — Réponse à la question proposée. — Lettre VI. Sur le même sujet. » pp. 35-39

On n’a point attendu sa mort pour rendre hommage à sa mémoire, L’estime et la reconnoissance publique ont voulu que ce grand compositeur jouit de son triomphe, Ces Oratorios sont coupés par les symphonies enchanteresses d’Hayden et par des Concertos exécutés par les hommes les plus célèbres.

37. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome IV [graphies originales] « [Lettres sur la musique] — Réponse à la question proposée. — Lettre XIII. » pp. 73-76

Ils étoient musiciens et agréables compositeurs.

38. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Seconde partie — Livre premier — Chapitre III. Des différentes espèces de Ballets »

Elles furent plus ou moins soignées, selon le plus ou le moins de goût des Compositeurs de ces grands ouvrages, ou des Souverains pour lesquels ils furent préparés.

39. (1823) De l’art de la danse , considéré dans ses vrais rapports avec l’éducation de la jeunesse (3e éd.) « Des moyens de conserver le talent de la danse. » pp. 133-137

Cette manière de danser en nombre trop multiplié ou indéterminé, est celle qui le plus particulièrement a détruit et détruit chaque jour ce que la danse offre de beau et d’agréable ; c’est cette mauvaise habitude qui a fait renoncer les compositeurs à l’invention de nouvelles figures, par l’impossibilité qu’il y aurait de les faire comprendre à tant de danseurs à la fois, et dont le nombre indéterminé ne s’accorderait plus avec la combinaison de beaucoup de ces nouvelles figures ; c’est encore cette mauvaise habitude qui force le danseur à devier de tous les principes et l’oblige, en quelque sorte, à marcher au lieu de danser.

40. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Première partie — Livre troisième — Chapitre III. De la Danse théâtrale des Romains »

Dans l’état où est la Danse de nos jours, les Danseurs et les Compositeurs de Ballets même, ne connaissent, n’ambitionnent, ne cultivent que la partie mécanique de l’Art.

41. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome I [graphies originales] « Lettres sur la danse. — Lettre VIII. » pp. 65-96

Corriger souvent le poème, lier la danse à l’action, imaginer des scènes analogues aux drames, les adapter adroitement aux sujets, suppléer à ce qui est échappé au génie du poète, remplir enfin les vides et les lacunes qui font languir souvent leurs productions : voilà l’ouvrage du compositeur ; voilà ce qui doit fixer son attention, ce qui peut le tirer de la foule, et le distinguer de ces maitres, qui croient être au dessus de leur état, lorsqu’ils ont arrangé des pas, et formé des figures dont le dessin se borne à des ronds, des carrés, des lignes droites, des moulinets et des chaînes. […] La plupart des poètes modernes se servent des ballets comme d’un ornement de fantasie, qui ne peut ni soutenir l’ouvrage, ni lui prêter de la valeur ; et dans le fait, ils n’ont pas tort, parce que les compositeurs n’ont pas senti qu’il falloit que les ballets tinssent au sujet, et que les auteurs les ont regardés comme des hors-d’œuvre imaginés pour remplir le vide des entre actes : mais ils auroient dû apperçevoir que ces accessoires, et ces épisodes étrangers à l’action, nuisent à l’ouvrage ; ces objets contraires et toujours désunis, ce cahos de choses mal cousües partagent l’attention, et fatiguent bien plus l’imagination qu’ils ne la satisfont : dèslors le plan de l’auteur disparoît, le fil échappe, la trame se brise, l’action s’évanouit, l’intérêt diminue, et le plaisir s’envole. […] Un compositeur de musique devroit savoir la danse, ou du moins connoître le temps et la possibilité des mouvemens qui sont propres à chaque genre, à chaque caractère, et à chaque passion, pour pouvoir ajuster des traits convenables à toutes les situations que le danseur peut peindre successivement ; mais, loin de s’attacher aux premiers élémens de cet art, et d’en apprendre la théorie, il fuit le maître de ballets, il imagine que son art l’éléve et lui donne le pas sur la danse ; je ne le lui disputerai pas, quoiqu’il n’y ait que la supériorité, et non la nature du talent qui puisse mériter des préséances et des distinctions. La plupart des compositeurs suivent, je le repéte, les vieilles rubriques de l’opéra ; ils font des passe-pieds, parce que Mademoiselle Prévot les couroit avec élégance ; des musettes, parce que Mademoiselle Sallé, et M. […]   J’ai dit que la plupart des ballets de ce spectacle étoient froids, quoique bien dessinés et bien exécutés, est-ce uniquement la faute du compositeur ?

42. (1765) Dissertation sur les Ballets Pantomimes des Anciens, pour servir de programme au Ballet Pantomime Tragique de Sémiramis « [Première partie] »

11En suivant toujours Lucien nous trouvons que tout ce qui a été inventé par les Poètes, et principalement les Tragiques, peut être traité en danse par les compositeurs des Ballets, et exécuté par les Danseurs Pantomimes. […] 19Ainsi un compositeur de Ballets Pantomimes, borné pour l’ordinaire à deux ou trois Danseurs, ne saurait faire durer ses Pièces plus long temps que la nature de son Art ne peut le permettre.

43. (1909) Une vie de danseuse. Fanny Elssler « Chapitre III. l’opéra de paris sous la direction véron  » pp. 97-128

« Nous sommes trop préoccupés d’affaires, disait-il, pour que la guerre des gluckistes et des piccinistes recommence parmi nous34. » Ses préférences allaient tout simplement aux compositeurs qui faisaient les plus belles recettes. […] Le programme de Véron fut de donner à une clientèle où dominait l’élément bourgeois le genre de spectacle qu’elle appréciait le plus, c’est-à-dire des inventions à la manière de Scribe, entourées de la musique des compositeurs les plus populaires. […] Si la musique et la poésie restaient lettre close pour ce directeur d’Opéra, il était, par contre, dans son élément, lorsqu’il s’agissait de réaliser avec magnificence sur la scène les conceptions du librettiste et du compositeur. […] fit le compositeur.

44. (1909) Une vie de danseuse. Fanny Elssler « Chapitre premier. les années d’apprentissage  » pp. 1-36

Joseph Elssler fut engagé par le prince Nicolas comme copiste de musique et attaché en outre, en qualité de domestique, à la personne du compositeur. […] Jean-Florian devint pour le compositeur un compagnon indispensable. […] Le compositeur, qui avait servi de témoin lors du mariage du père, donna au fils la même preuve de sa sympathie. […] Enfin elle dirigea les compositeurs de ballets dans le choix de leurs sujets.

45. (1908) Quinze ans de ma vie « Quinze ans de ma vie — XXIV, comment m. claretie m’a décidée à écrire ce livre » pp. 272-285

Tout à coup, une dispute s’éleva entre le compositeur et le chef d’orchestre. Le compositeur disait : — A l’Opéra, on n’agit pas ainsi.

46. (1820) Traité élémentaire, théorique et pratique de l’art de la danse « Chapitre neuvième. Le maître » pp. 96-103

Son superbe théâtre a presque toujours possédé de bons compositeurs et a fourni d’excellents danseurs même à l’Opéra de Paris.

47. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome I [graphies originales] « Lettres sur la danse. — Lettre VI. » pp. 40-55

Cette allure, ce maintien, cette façon de se mouvoir toujours analogue à leur métier, et toujours comique, doivent être saisis par le compositeur ; elle est d’autant plus facile à imiter, qu’elle est inéffaçable chez les gens de métier, eûssent-ils même fait fortune, et abandonné leurs professions ; effets ordinaires de l’habitude lorsqu’elle est contractée par le temps, et fortifiée par les peines et les travaux. […] Les compositeurs célèbres, ainsi que les poètes et les poëtes et les peintres illustres se dégradent toujours lorsqu’ils emploient leur tems et leur génie à des productions d’un genre bas et trivial.

48. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome II [graphies originales] « Lettre VI. » pp. 56-71

C’est l’ouvrage du goût et du génie, c’est le besoin du moment et la nécessité de l’instant qui doivent déterminer le parti du compositeur. […] Malheur à ces compositeurs froids qui s’accrochent en tremblant aux règles étroites de leur art.

49. (1760) Lettres sur la danse et sur les ballets (1re éd.) [graphies originales] « LETTRES SUR LA DANSE. — LETTRE VI. » pp. 78-109

Cette allure, ce maintien, cette façon de se mouvoir, toujours analogue à leur métier & toujours plaisante, doit être saisie par le Compositeur ; elle est d’autant plus facile à imiter qu’elle est ineffaçable chez les gens de métier, eussent-ils même fait fortune & abandonné leurs professions ; effets ordinaires de l’habitude, lorsqu’elle est contractée par le temps, & fortifiée par les peines & les travaux. […] Les Compositeurs célebres, ainsi que les Poëtes & les Peintres illustres se dégradent toujours lorsqu’ils emploient leurs temps, & leur génie a des productions d’un genre bas & trivial.

50. (1760) Lettres sur la danse et sur les ballets (1re éd.) [graphies originales] « LETTRES SUR LA DANSE. — LETTRE VIII. » pp. 129-194

Corriger les Auteurs ; lier la Danse à l’action ; imaginer des Scenes analogues aux Drames ; les coudre adroitement aux sujets ; créer ce qui est échappé au génie des Poëtes ; remplir enfin les vuides & les lacunes qui dégradent leurs productions ; voilà l’ouvrage du Compositeur ; voilà ce qui doit fixer son attention, ce qui peut le tirer de la foule, & le distinguer de ces Maîtres, qui croient être au-dessus de leur état, lorsqu’ils ont arrangé des pas, & ont formé des Figures dont le dessein se borne à des ronds, des quarrés, des lignes droites, des moulinets & des chaînes. […] Un Compositeur de Musique devroit savoir la Danse, on du moins connoître les temps & la possibilité des mouvements qui sont propres à chaque genre, à chaque caractere & à chaque passion, pour pouvoir ajuster des traits convenables à toutes les situations que le Danseur peut peindre successivement ; mais loin de s’attacher aux premiers éléments de cet Art & d’en apprendre la théorie, il fuit le Maître de Ballets ; il s’imagine que son Art l’éleve & lui donne le pas sur la Danse. […] La plupart des Compositeurs, suivent, je le répete, les vieilles rubriques de l’Opéra ; ils font des Passepieds, parce que Mademoiselle Prévôt les couroit avec élégance ; des Musettes, parce que Mlle.  […] J’ai dit que la plupart des Ballets de ce Spectacle étoient froids, quoique bien dessinés & bien exécutés : est-ce uniquement la faute du Compositeur, lui seroit-il possible d’imaginer tous les jours de nouveaux plans, & de mettre la Danse en action à la fin de tous les Actes de l’Opéra ?

51. (1921) Salvatore Viganò pp. 167-190

Par exemple on payait quatre mille francs par an les compositeurs de ballets ; lui a quarante-quatre mille francs pour 1819… Si Viganò trouve l’art d’écrire les gestes et les groupes, je maintiens qu’en 1860 on parlera plus de lui que de Madame de Staël, donc j’ai pu l’appeler grand homme3… » Stendhal d’ailleurs ne se dissimule pas la difficulté qui se rencontre à donner les raisons de son admiration. […] Sa femme, sœur du célèbre compositeur Boccherini, était elle aussi une fameuse ballerine. […] « Souvent, écrit Stendhal, lorsqu’il ne peut pas trouver un air qui exprime ce qu’il veut dire, il le fait27. » On trouve ainsi, dans les partitions des ballets de Viganò publiées chez Ricordi, le nom de Viganò mêle à ceux des compositeurs illustres dont il empruntait les œuvres : Mozart, Rossini, Beethoven, Spontini, Haydn, et à ceux de ses compositeurs à gages : Lichtenthal, Weigl, Umlauf, Ayblinger, Brambilla ou ce comte de Gallemberg qui fut l’époux de « l’immortelle bien-aimée » Giuletta Guicciardi.

52. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome I [graphies originales] « Lettres sur la danse. — Lettre XIII. » pp. 181-196

Le théatre est le parnasse des compositeurs ingénieux ; c’est là que, sans chercher, ils rencontrent une multitude de choses neuves ; tout s’y lie, tout y est plein d’ame, tout y est dessiné avec des traits de feu. […] Oui, Monsieur, la Chorégraphie amortit l’imagination ; elle affoiblit, elle eteint le goût du compositeur qui en fait usage ; il est lourd et froid, il est incapable d’invention ; de créateur qu’il étoit, ou qu’il auroit été, il devient ou il n’est plus qu’un plagiaire ; il ne produit rien de neuf et tout son mérite se borne à défigurer les productions des autres.

53. (1760) Lettres sur la danse et sur les ballets (1re éd.) [graphies originales] « LETTRES SUR LA DANSE. — LETTRE XIII. » pp. 362-395

Le Théatre est le Parnasse des Compositeurs ingénieux ; c’est là que sans chercher, ils rencontrent une multitude de choses neuves ; tout s’y lie, tout y est plein d’ame, tout y est dessiné avec des traits de feu. […] Oui, Monsieur, la Chorégraphie amortit le génie ; elle éteint, elle affoiblit le goût du Compositeur qui en fait usage ; Il est lourd & pesant ; il est incapable d’invention ; de créateur qu’il étoit ou qu’il auroit été, il devient ou il n’est plus qu’un plagiaire ; son imagination se tait ; il ne produit rien de neuf, & tout son mérite se borne à défigurer les productions des autres.

54. (1834) L’Opéra. Paris ou Le Livre des Cent-et-un. tome XV « L’Opéra. » pp. 366-428

Comme théâtre, sa naissance est toute religieuse : un cardinal fut son parrain ; un abbé fut son père nourricier ; l’Église lui fournit son premier compositeur et ses premières voix. […] Sur cette somme, la famille Lulli avait à elle seule une pension de dix mille livres, dont la veuve du célèbre compositeur touchait un tiers, dans lequel son fils aîné avait un quart ; les deux autres tiers étaient partagés entre trois personnes. […] Un maître de salle de danse, un compositeur de ballets, un dessinateur, deux machinistes, un maître tailleur. — En tout, quatre-vingt-sept personnes. […] Le batteur de mesure avait 1,000 livres, le compositeur de ballets 1,500 livres, et le dessinateur 1,200 livres. […] Aujourd’hui, une ordonnance royale règle aussi les droits des acteurs et des compositeurs.

55. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome I [graphies originales] « Avant-propos. » pp. -

Ce fut ainsi que je dictai à Gluck l’air caractéristique du ballet des sauvages dans Iphigénie en Tauride : les pas, les gestes, les attitudes, les expressions des différens personnages que je lui dessinai, donnèrent à ce célèbre compositeur le caractère de la composition de ce beau morceau de musique.

56. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome II [graphies originales] « Lettre VII. » pp. 72-80

Il est tems de vous parler des deux obstacles, qui m’ont arrêté ; ils font mon déséspoir, et ils feront, je n’en doute point, celui des compositeurs capables de réléchir sur les possibilités et les impossibilités de leur art.

57. (1887) Ces Demoiselles de l’Opéra « I. Origines, composition, organisation. » pp. 1-13

Il y avait, en outre : Un maître de salle de danse à cinq cents livres ; Un compositeur de ballets à quinze cents ; Un dessinateur à douze cents, Et un maître tailleur à huit cents.

58. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome II [graphies originales] « Lettre IX [X] » pp. 97-106

En examinant la variété et la perfection des instrumens que les nations de l’Europe possèdent ; en admirant les chefs d’oeuvre de nos compositeurs ; les rares talens de ceux qui exécutent leur musique savante, le mérite rare des artistes convoitants ; je dirai, dussé-je offenser, quelque Don Quichotte de l’Antiquité, que nous sommes plus licites en instrumens que les Grecs et les Romains, et que notre musique est aussi savante et sans doute plus agréable que la leur ; nous ne la connoissons que par des mots, et pour en juger avec connoissance de cause, et établir une juste comparaison, il faudroit avoir sous les yeux leur noté et leurs partitions.

59. (1852) Tableau de Paris. Chapitre XII « [Chapitre XII. Extrait] » pp. 104-108

En 1672, Lulli, surintendant et compositeur de Sa Majesté, obtint un privilége qui lui accordait l’autorisation d’établir une Académie royale de musique, composée de tel nombre et qualité de personnes qu’il aviserait, et que le roi choisirait et arrêterait sur le rapport du directeur-compositeur .

60. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Seconde partie — Livre troisième — Chapitre V. Établissement de l’Opéra Français »

L’Abbé Métastase, ce Poète honoré à Vienne, dont les ouvrages dramatiques ont été mis en Musique tant de fois par les meilleurs Compositeurs d’Italie, qui sont presque les seuls qu’on ait encore connus dans les Cours les plus ingénieuses de l’Europe, et qui ne doivent peut-être leur grande réputation120 qu’à la France, où on ne les représente jamais, ce Poète, dis-je, a abandonné la Fable, et n’a puisé ses fonds que dans l’Histoire.

61. (1724) Histoire générale de la danse sacrée et profane [graphies originales] « Histoire generale de la danse sacrée et prophane : son origine, ses progrès & ses révolutions. — Chapitre IV. De la Danse des Balets des Anciens & des Modernes, avec quelques descriptions des plus singulieres, & de l’origine de la danse Théâtrale. » pp. 70-111

Au premier Livre de Lantologie Grecque, il est parlé d’un Pylade excellent compositeur de Balets tragiques ; il en fit aussi un de Bacchus montant au Ciel, mangeant & dansant avec les Satyres & les Bacchantes, où il observa exactement toutes les loix du Balet. […] Ces deux Auteurs vouloient aussi que le compositeur des Balets, les Pantomimes & les Danseurs sçussent la Poésie, la Géometrie, la Musique, la Phisique, & même la Philosophie : la Poésie, pour composer & inventer les sujets ; la Géometrie, pour les figures & les mouvemens ; la Musique, pour les airs, les cadences, les accords & les mouvemens harmoniques ; la Phisique, pour la connoissance de la nature ; & la Philosophie, pour l’imitation naturelle des passions, des mœurs, & des affections de l’ame, qui regnent le plus dans le commerce des hommes & dans les usages de la vie civile ; & qu’ils empruntassent même de la Peinture & de la Sculpture, pour juger des atitudes pour la variété des danses, comme nous le voyons dans les Bacchanales des plus fameux Peintres, où sont exprimées les danses gracieuses des Bacchantes & l’impudicité des Satyres, & de cent autres sujets qui conviennent à la représentation & à la perfection des Balets.

62. (1757) Articles pour l’Encyclopédie « Sur l’interprétation du chanteur »

La connaissance de leur étendue est nécessaire aux compositeurs : on va l’expliquer par ordre. […] Les compositeurs resserrés dans les bornes de dix tons et demi, prescrites par la nature, se trouvaient bien plus à leur aise avec des voix factices, qui leur donnaient la liberté de se jouer d’une plus grande quantité d’intervalles, et qui rendaient par conséquent leurs compositions beaucoup plus extraordinaires et infiniment moins difficiles.

63. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome II [graphies originales] « Lettre XVI. » pp. 160-172

Le compositeur de ballets et le peintre sont les maîtres de choisir à leur gré tous les grands tableaux que la nature a soumis à leurs pinceaux ; et tout ce que les livres saints, la poésie, la fable et l’histoire leur offrent d’agréable, de sérieux et de tragique, la peinture en jouissant du privilège sanctionné par le génie et approuvé par l’imagination, a tracé la peste de St.

64. (1775) La littérature renversée, ou l’art de faire des pièces de théâtre sans paroles [graphies originales] « Lettre, d'un grand sauteur. A M. de Voltaire, sur les pantomimes . » pp. 17-37

Ma surprise est redoublée par la vive persuasion où je suis que vous avez tous les talens nécessaires pour devenir un grand compositeur de Pantomimes  ; seul honneur qui manque à votre gloire littéraire, & seul capable de satisfaire cette vaste ambition, qui vous porte à écrire tant d’ouvrages si différens les uns des autres.

65. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome II [graphies originales] « Lettre V. » pp. 37-55

Tels étoient à cette époque nos compositeurs.

66. (1724) Histoire générale de la danse sacrée et profane [graphies originales] « Histoire generale de la danse sacrée et prophane : son origine, ses progrès & ses révolutions. — Chapitre premier. De la Danse en général, suivant l’opinion des Anciens. » pp. 1-32

Ce n’est pas qu’avant son tems il n’y ait eu des Corographes & des Auteurs qui eussent écrit sur ce sujet, & rapporté l’origine de toutes sortes de Danses, les noms des compositeurs, & ceux des Danseurs, qui avoient excellé aux spectacles, dans la pratique de cet Art ; mais qui ne sont point venus jusqu’à nous, comme bien d’autres sur les Sciences & les Arts, qui ont été perdus par le malheur des tems & par l’invasion des Barbares : ce qui se confirme par le Dictionnaire historique de M. de Furetiere, à la lettre orc.

67. (1927) Paul Valéry philosophe de la danse

Or, les « pédestres tourterelles » qui, dans le dialogue, tiennent l’emploi d’une figure verbale, furent, rapprochement curieux, pour le compositeur des ballets du Roy de diligentes et utiles conseillères.

68. (1909) Une vie de danseuse. Fanny Elssler « Chapitre X. le coucher de l’astre  » pp. 365-413

La fille de Jean-Florian Elssler s’empressa de s’associer à un hommage rendu au compositeur qui avait été le dieu tutélaire de sa famille. […] Il y avait là, outre le baron de Münch-Bellinghausen, connu en littérature sous le pseudonyme de Friedrich Halm, et qui était en quelque sorte de la maison, le ministre Schmerling, Bauernfeld, l’auteur de tant de spirituelles comédies, le compositeur Dessauer, Edouard Hanslick, le critique musical, Caroline Bettelheim, Frédérique Fischer et Fanny Elssler.

69. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome I [graphies originales] « Lettres sur la danse. — LETTRE XII. » pp. 157-180

Le Palatinat, le Würtemberg, la Saxe, le Brandebourg, l’Autriche et la Bohême fournissent aux orchestres des princes Allemands une quantité d’excellens musiciens, et de grands compositeurs.

70. (1760) Lettres sur la danse et sur les ballets (1re éd.) [graphies originales] « LETTRES SUR LA DANSE. — LETTRE XII. » pp. 315-361

Le Palatinat, le Wirtemberg, la Saxe, le Brandebourg, l’Autriche & la Boheme fournissent aux Orchestres des Princes Allemands une quantité d’excellents Musiciens & de grands Compositeurs.

71. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome I [graphies originales] « Lettres sur la danse. — Lettre quinzième et dernière. » pp. 216-240

faut-il être danseur pour s’appercevoir du peu d’esprit qui règne dans un pas-de-deux, des contresens qui se font habituellement dans les ballets, du peu d’expression des exécutans, et de la médiocrité des talens des compositeurs ?

72. (1760) Lettres sur la danse et sur les ballets (1re éd.) [graphies originales] « LETTRES SUR LA DANSE. — DERNIERE LETTRE. » pp. 435-484

Faut-il être Danseur pour s’appercevoir du peu d’esprit qui regne dans un pas de deux, des contre-sens qui se font habituellement dans les Ballets, du peu d’expression des Exécutants, & de la médiocrité du génie & des talents des Compositeurs ?

73. (1845) Notice sur Le Diable boiteux pp. 3-31

Gide, compositeur spirituel, est l’auteur de cette piquante partition.

74. (1909) Une vie de danseuse. Fanny Elssler « Chapitre V. marie taglioni  » pp. 156-187

Le livret de ce ballet en deux actes était de Nourrit, le ténor, la musique de Schneitzhœffer, le compositeur au nom barbare.

75. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome I [graphies originales] « Lettres sur la danse. — Lettre IX. » pp. 97-129

Je conçois qu’un tel arrangement ne peut avoir lieu si les compositeurs se renferment dans un seul genre, et si les danseurs ne quittent cette fureur de remuer machinalement les jambes et les bras.

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