Pline dit que Hérophilus, aussi fameux Médecin que Musicien, fut des premiers qui mit en usage la méthode de guérir les maladies par l’étude des battemens du poulx, suivant les différens âges des malades.
Les sublimes tableaux que lui offriraient Homère et Virgile, peuvent être transportés sur la scène ; mais pour les peindre d’une manière parfaite, il faudroit que les danseurs qui consacrent tous leurs momens à leurs jambes et à leurs mouvemens plus ou moins accélérés, en donnâssent une partie à l’étude des passions ; qu’ils exerçâssent leur ame à s’en bien pénétrer, et leurs bras, et leur physionomie, à les exprimer avec énergie.
Il abandonna ses études et échappa complètement à l’influence et au contrôle de sa mère.
Toute la journée, mises à part les heures d’études et d’exercices, les enfants jouent dans la forêt qui s’étend tout autour de l’école.
Au travail de la barre, gymnastique essentielle, aussi nécessaire à la danseuse que la gamme l’est au pianiste, s’ajoutait l’étude des mouvements et des figures qui constituent la grammaire de la chorégraphie, des pointes, des ronds-de-jambe, des jetés-battus, des pirouettes, des entrechats. […] On verra plus loin (car cette liaison mérite une étude à part) quelle souffrance la séparation causait à son ami. […] Elle devait son succès à l’étude, qui tirait le meilleur parti de ses avantages et désavantages physiques.
Platon nous apprend même, en traçant l’idée d’une République parfaite, qu’il falloit qu’on donnât ses premiers soins à régler le corps, avant que de former l’esprit par l’étude des Sciences ; qu’on apprit la Musique pour régler la voix, & la Danse pour donner à toutes ses actions un air noble, dégagé, & une grace qu’on ne peut acquérir sans cet exercice. […] Ainsi la Danse prophane n’a pas seulement passé chez les Anciens pour un simple divertissement, mais aussi pour une espece d’étude & d’aplication nécessaire, pour régler tous nos mouvemens & même nos passions les plus dominantes.
Comme si nous n’avions pas des occupations meilleures, et comme si cette vie étoit si longue, que pour la passer, il en faille donner une partie à une étude, laquelle a pour perfection de savoir faire le fou en compagnie, par des mouvemens et des gesticulations étranges ! Les chrétiens ont une science qui doit posséder entièrement leurs cœurs, savoir : la connoissance du vrai Dieu, l’étude et la méditation des choses célestes, le mépris de cette vie, les préceptes de bien et saintement vivre, de savoir renoncer au monde et à ses voluptés.
L’année suivante, elle débutait à Naples, où elle était portée aux nues ; puis elle revenait par Rome et je me trouvais là, faisant mes études. […] C’était l’heure de l’école de dessin ; de là je me rendis à mes études ordinaires et ne revis Mlle Fiori que le lendemain soir, quand on porta le corps à l’église.
Cette loge est une curieuse étude.
Ne peut-il pas arriver, me répliquera-t-on, que tel homme qui s’arroge le droit de prononcer définitivement, réunisse toutes les connaissances répandues parmi l’espèce humaine, ou possède ce tact fin, cette délicatesse de goût, qui devient l’interprète du goût universel, dont il est comme émané ; car qu’est-ce que la saine critique, si ce n’est le sentiment intime de ce qui peut généralement nous plaîre ; sentiment acquis par l’étude ou par l’heureuse conformation des organes ?
Il assure que pour enseigner la grammaire, il est essentiel de s’appliquer à l’étude de la musique, parce que sans elle le grammairien ne pourroit enseigner l’usage du Métre et du Rithme.
De toutes les dispositions que la nature nous donne pour une étude quelconque, le goût est incontestablement la première. […] Nous ne prétendons pas, toutefois, faire de chaque élève un artiste accompli ; mais l’amour-propre exige qu’on se mette à l’abri du ridicule, en quelque lieu qu’on se présente ; et c’est en s’appuyant sur de bons principes de danse, et seulement après de longues et sérieuses études, qu’on évitera ces manières triviales, fruit de l’ignorance, du mauvais goût et du mauvais ton. Il faut se méfier de ces prétendus maîtres, comme il y en a beaucoup maintenant, qui abusent de l’ignorance où l’on est aujourd’hui sur les vrais principes, pour professer un art dont ils n’ont fait souvent qu’une étude superficielle ; et qui, loin de réprimer ou de corriger vos défauts, ne font que les accroître et les multiplier. […] Pour faciliter cette étude, on se tiendra légèrement à quelque chose, afin de ne pas rompre le maintien, et de ne pas prendre de force contraire au plié que l’on exécutera des genoux et des coudes-pieds le plus bas possible, sans lever les talons, la ceinture prise sur les hanches avancées, pour maintenir le corps d’aplomb et ouvrir les hanches, afin de contribuer au-dehors, le genoux tournés sur les côtés, et le plus en dehors qu’il sera possible. […] Voilà la plus grande difficulté à laquelle peu de danseurs arrivent avec succès, et surtout un danseur de ville dont l’étude et les exercices pour la danse sont presque toujours insuffisans.
Quant à moi, content de lui avoir donné un essai de ce genre de spectacles, en qualité de compositeur, s’il daigne applaudir à mes recherches, à mes études, aux efforts que je fais pour l’amuser, je ne lui demande pas davantage ; cette gloire me suffit.
Mais les Philosophes qui se mêlent de vouloir pénétrer dans les secrets de Dieu par l’Etude de la Théologie sécrete, attribuent ces événemens singuliers & ces sortes de voix aux Esprits élémentaires.
*** Ces résistances stimulèrent l’amour-propre de Fanny et l’excitèrent à déployer tout son savoir dans un nouveau ballet qui était à l’étude, l’Ile des Pirates. […] En mai 1836, peu de temps avant la première représentation du Diable boiteux, le Monde dramatique publiait une étude intitulée : la Danse, les danseurs et les danseuses en Espagne. […] Voir notre ouvrage Franz Grillparzer, Paris, 1900, et notre étude Grillparzer in Frankreich, publiée dans le Grillparzer-Jahrbuch, t.
« Mes études médicales, dit-il, me faisaient distinguer, plus sûrement peut-être que les autres juges, celles que leur santé, leur tempérament, les proportions de leur corps, la finesse des attaches des pieds et des mains, rendaient les plus propres à étudier l’art de la danse51. » L’important service médical que le médecin directeur fit fonctionner à l’Opéra eut en particulier pour heureux résultat de contraindre les danseuses à l’assiduité. […] Quand il s’agissait de former des élèves ou de mettre des pas à l’étude, ces maîtres étaient les pontifes d’un dogmatisme intransigeant.
Il faut encore se donner la grâce, la noblesse, l’élégance des attitudes, cela vaut bien une étude du dessein.
Est-il question d’une forêt antique et éloignée plantée par la main des siècles ; le peintre-paysagiste ne portera ses regards que sur les objets qui l’entourent : il choisira dans son portefeuille, les études qu’il aura faites, et il nous conduira tout droit à une des forêts les moins éloignées de son domicile.
Ils venaient là dans des toilettes qui étaient le fruit de leur longue patience, servie par le génie du tailleur, par l’habileté du coiffeur et du valet de chambre, fièrement cambrés dans leur habit qui les pinçait à la taille, le cou sanglé dans de hautes cravates qui montaient jusqu’aux oreilles, les cheveux s’enlevant en un toupet dont la fougue était le résultat d’études profondes. […] Voir, pour plus de détails, notre étude sur le même, sujet, dans la Revue musicale de Lyon, 5e année (1907), n°s 2 à 7.
Lorsque j’eus fini l’étude de mes danses, je me mis en quête d’un impresario.
Cette étude le déterminera toujours à en faire un beau choix ; ces peintures dailleurs pouvant être tour à tour historiques, poètiques, critiques, allégoriques et morales, il ne peut se dispenser de prendre des modèles dans tous les rangs, dans tous les états, dans toutes les conditions.
Une étude approfondie, soutenue par l’expérience m’a prouvé que ces principes étroits étoient plus propres à opposer une barrière à la danse qu’a étendre ses progrès.
Cette étude le déterminera toujours à en faire un beau choix ; ces peintures d’ailleurs, pouvant être tour-à-tour historiques, poétiques, critiques, allégoriques & morales, il ne peut se dispenser de prendre des modeles dans tous les rangs, dans tous les états, dans toutes les conditions.
Mes études se trouvent très mal de cette émigration annuelle, mes dispositions d’esprit en ressentent une fluctuation qui ôterait toute vue d’ensemble à mon travail ; votre jeune architecte me rendra donc grand service s’il marche vite, et je suis résolu à lui en savoir gré de toutes les manières.
Ceux-là se tromperaient étrangement qui se les figureraient, à l’égal de leurs devancières, insouciantes, capricieuses, prodigues ,d’un pouvoir irrésistible, pleines d’attraits et de périls… On rencontre bien encore, par ci, par là, quelques-unes de ces Circés qui changent les fils de familles en rochers ou en brutes… Mais l’époque n’est plus où ces joyeuses excommuniées se dédommageaient d’être damnées dans l’autre monde en menant une existence damuable dans celui-ci… La vie d’une fille de magasin signifiait alors la liberté, la fantaisie poussées jusqu’aux extrêmes limites, les caprices partagés ou subis, l’argent facilement gagné, plus facilement dépensé… On appelait filles de magasin les demoiselles du chant et de la danse, qui, n’ayant pas achevé leurs études, figuraient sur la scène avant d’être engagées.
Véron, l’administrateur Duponchel, qui commençait à se passionner pour la Tentation, que l’on allait mettre à l’étude, marchanda les diables à l’œuvre de Nourrit, et le papa Taglioni s’en vint plus d’une fois pleurer auprès du directeur sur la mesquinerie de son enfer. […] Tout en se livrant à ces études de danse à outrance, Carlotta n’avait pas abandonné le chant.
Enfin, attiré vers l’étude des Lettres par une sensibilité naturelle, qui seule peut donner du prix à ses Ouvrages ; content de remplir ses momens par un travail qui plaise à son âme ; tandis que ses ennemis s’agiteront pour lui nuire, il vivra dans le repos7. » « Ces réflexions, qu’il fallait faire une fois », (quelle en est la nécessité, me demandera-t-on peut-être, sans que je juge à propos de répondre) « ces réflexions, dis-je, qu’il fallait faire une fois, n’éclaireront point le préjugé, & n’adouciront point la haîne ; on ne l’a pas espéré : mais aux yeux des hommes sages & désintéressés, qui y reconnaîtront le caractère qui les a dictées, elles serviront de réponse à l’injustice & à la calomnie8 ».
Je conviens, me repliquerez vous peut-être, que le fameux Blondy lui-même interdisoit cette étude à ses élèves ; mais avouez du moins que la Chorégraphie est nécessaire aux maîtres de ballets.
Je conviens, me repliquerez-vous peut-être, que le fameux Blondy lui-même interdisoit cette étude à ses Eleves ; mais avouez du moins que la chorégraphie est nécessaire aux Maîtres de Ballets : non, Monsieur, c’est une erreur que de penser qu’un bon Maître de Ballets puisse tracer & composer son ouvrage au coin de son feu.
Aussi la bonne coupe théâtrale d’un poème de cette espèce suppose seule dans son auteur plusieurs talents, et un nombre infini de connaissances acquises, une étude profonde du goût du public, une adresse extrême à placer les contrastes, l’art moins commun encore d’amener les divertissements, de les varier, de les mettre en action ; de la justesse dans le dessein, une grande fécondité d’idées, des notions sur la peinture, sur la mécanique, la danse, et la perspective, et surtout un pressentiment très rare des divers effets, talent qu’on ne trouve jamais que dans les hommes d’une imagination vive et d’un sentiment exquis ; toutes ces choses sont nécessaires pour bien couper un opéra ; peut-être un jour s’en apercevra-t-on, et que cette découverte détruira enfin un préjugé injuste, qui a nui plus qu’on ne pense au progrès de l’art.
Évidemment ces nombreuses créations d’auteur dramatique se dévouant au ballet, ses jugements sur tant d’interprètes fameux d’œuvres quelquefois oubliées se prêteraient à une étude infiniment plus vaste et que nous nous réservons.
Un fait bien simple et qui détruit l’illusion de l’auteur, c’est qu’il faut deux et trois années d’étude pour dresser une bonne figurante, et six ou sept années d’un exercice semblable pour former une première danseuse, née dailleurs avec des dispositions : on ne peut donc en quatre mois faire ce qui exige un nombre d’années considérable.
Cependant que d’études !
Elle y chanta aussi, et Malibran, cette poésie vivante, cette intelligence si prompte et si fine, lui conseilla d’abandonner la danse et de se livrer exclusivement aux études musicales.
Stéphane Mallarmé, homme d’intérieur frileux et sédentaire, fait pourtant entendre que ses « études de danse », reportages sibyllins, avaient été « crayonnées au théâtre ».
Les pourparlers qu’il eut avec l’homme d’affaires de Fanny prirent bonne tournure, si bien qu’il remit à l’étude le Diable boiteux, la Gypsi et la Tarentule. […] « C’est comme un conte de fées, dit-il ; on s’endort sur la paille et l’on se réveille dans un palais151. » Fanny intervint plusieurs fois dans l’étude de pièces nouvelles.
La nature avait donné à ces deux hommes le génie et les qualités extérieures ; l’application, l’étude, l’amour de la gloire, leur avaient développé toutes les ressources de l’art.
Le Traité de Mr. de Cahusac sur la Danse, est aussi nécessaire aux Danseurs que l’étude de la Chronologie est indispensable à ceux qui veulent écrire l’Histoire ; cependant il a été critiqué des Personnes de l’Art, il a même excité les fades plaisanteries de ceux qui par de certaines raisons ne pouvoient ni le lire, ni l’entendre.
« Le talent de Mlle Taglioni, dit-elle, n’a pas de limites ; il se révèle dans le moindre geste, le moindre mouvement de ses pieds, de sa tête et de ses bras ; c’est un talent qui charme toujours, parce qu’il est complet et possède toutes les ressources de la véritable danse, depuis la perfection technique que donne l’étude, jusqu’à la grâce native et la délicatesse des poses qui ne s’apprennent pas. » D’après la Revue de Paris, le grand succès du 21 septembre aurait été entièrement spontané.
Le génie des trois danseurs qui embrasseront particulièrement ces genres, doit être aussi différent que leur taille, leur physionomie, et leur étude.