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10. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Première partie — Livre quatrième — Chapitre V. Honneurs et Privilèges accordés à la Danse »

En les mettant sous sa Juridiction immédiate, en interdisant aux Préteurs celle qu’ils avaient naturellement sur eux, ainsi que sur le reste du Peuple, il les mit au-dessus des Citoyens ordinaires, et se conserva d’ailleurs par là des moyens faciles de porter l’art à la plus grande perfection et de le faire servir à ses vues. […] Peut-être serait-il aisé de prouver qu’il n’a pas eu des vues plus justes sur beaucoup d’autres.

11. (1769) Traité contre les danses [graphies originales] « Traité contre les danses. [Première partie.] — Chapitre premier. Justes idées sur les Danses contre lesquelles on écrit. » pp. 2-10

Poussée par le désir indiscret de voir et d’être vue, elle sortit pour aller voir, non des personnes d’un autre sexe, mais les femmes du pays de Sichem, apparemment pour étudier leur démarche, leurs ajustemens et leurs manières. Sichem, fils d’Hémor, prince de ce pays, l’ayant vue, conçut de l’amour pour elle, l’enleva et la déshonora. Dina, en sortant et se livrant à la curiosité, ne paroit point avoir eu en vue aucun crime, et elle ne s’attendoit pas à être ainsi enlevée par violence ; tout ce qu’on peut lui reprocher, c’est d’avoir voulu voir et être vue ; au lieu que la sûreté des jeunes personnes de l’autre sexe consiste à se tenir le plus renfermées et le plus cachées qu’il leur est possible.

12. (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 18 septembre. Je fais l’école buissonnière. »

Ainsi cette scène de la Conquérante que j’ai vue aux Folies-Bergère — car ce sont deux visites successives à ce séjour champêtre qui m’ont fait m’écarter du droit chemin qui mène à l’Opéra — n’est autre chose que la Cléopâtre des ballets russes de 1909, Cléopâtre déchue, s’entourant d’un luxe plutôt compromettant. […] Car dès que le music-hall se laissera contaminer par des velléités littéraires et « artistes », dès que le jongleur permettra des vues étrangères à son antique métier obscurcissant sa candeur professionnelle, c’en sera fait de ce genre jusqu’ici inusable. […] Quoique fameuse, je n’avais jamais vu Mlle Nina Payne ; maintenant, je l’ai vue et revue.

13. (1845) Notice sur La Sylphide pp. 3-23

Resté seul, James appelle à son aide la vision évanouie : ce n’est pas un rêve, elle existe, il l’a vue, il l’a touchée ; elle l’appelle, elle est là, là du côté d’où vient le jour ; elle se cache dans les fleurs du jardin. — Alors un grand bruit se fait entendre ; un coup de vent ouvre la fenêtre à demi brisée. — Qui vient d’entrer ? […] Il est perfide et fin, il est sournois ; il guette le je ne sais quoi qui va venir ; il est plus clairvoyant qu’Effie elle-même, car de ses gros yeux stupides, mais jaloux, il découvre la légère Sylphide ; il prend ce bel oiseau ailé pour une femme de la terre ; il l’a vue recevoir un baiser, et il s’en va pour avertir la fiancée. « Accourez, accourez tous, une femme est là, brillante et parée ; elle m’a vue, elle s’est cachée dans le fauteuil de la grand-mère, sous le plaid du jeune homme. » — On accourt ; Gurn est triomphant, James est troublé. […] À cette vue, James oublie toutes choses : plus de mariage, plus de noces, plus d’Effie, la fantaisie l’emporte, la Sylphide est la plus forte. […] Mademoiselle Taglioni est la fille éclatante de la Norwége ; mais c’est Paris qui l’a vue naître, c’est là qu’elle a rencontré ses poses, ses grâces, ses idées les plus charmantes ; c’est à Paris qu’elle a composé ses plus beaux drames : La Révolte au Sérail, la Fille du Danube, la Belle au bois dormant, la Sylphide, sont des créations parisiennes. […] Naguère encore, quand elle s’est montrée pour ne plus revenir, l’avons-nous vue assez légère, assez charmante, assez sylphide !

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