[3] Il y a des jeunes gens qui sont disposés naturellement en dehors ; qui ont les hanches ouvertes, les genoux et les pieds tournés en dehors ; ces principales qualités facilitent l’étude du danseur, et il réussira avec beaucoup d’avantage ; mais celui qui est naturellement en dedans, malgré le travail le plus opiniâtre, échouera dans son entreprise. […] Des danseurs qui n’ont pas une élévation naturelle, ou qui sont faibles des jarrets doivent avoir recours aux cous-de-pied ; ils pourront en obtenir quelque avantage compensateur ; mais cela demande un grand travail, qui ne soit jamais interrompu par un jour de relâche : ils parviendront aussi à acquérir de la vigueur, et plus encore de la vivacité. […] On comprend au surplus que si ce vice de conformation provenait de la difformité des os, tout ce travail serait inutile, et les efforts de l’art impuissants.
Dans la danse, les voyages ne forment pas la jeunesse ; il faut persévérer dans un travail ardu.
Après ce travail on répète les mêmes temps sans se tenir, pour acquérir l’équilibre et l’aplomb, qualités essentielles à un bon danseur. […] [12] Ce travail serait infiniment utile et servirait à développer le génie du jeune danseur.
J’y découvris un charme séduisant, mais avec de nouvelles difficultés, et la manière de les surmonter m’encouragea dans le travail, en me faisant espérer que mes efforts ne seraient pas inutiles. […] Ce travail, qui se fait d’abord en se tenant, se répète ensuite sans aucun soutien.