En s’écartant de ces règles, on pourra donner, je l’avoue, de grands, de magnifiques Spectacles ; mais c’est justement alors qu’on tombera dans le défaut dont parle Horace2 au commencement de l’Art poétique. « Vous vous amusez (dit-il) à nous décrire le Rhin, l’Arc en ciel, un Autel de Diane, un Bois sacré, ou les détours d’un ruisseau qui s’échappe avec un doux murmure au travers d’une Campagne délicieuse. […] Ils ne pourraient même marcher sans tomber sur le mouvement lent et compassé de la Passacaille.
Ces Nations ont perdu leur grandeur ; leur antique vertu s’est énervée, & la Pantomime est tombée chez eux. […] On compose des Pantomimes qui ne signifient rien, « & dont tout le mérite est réservé pour l’Actrice ou pour le Décorateur : aussi ne reste-t-il rien des ouvrages de cette espèce, quand la toile est tombée ». […] Mais que ce goût peu réfléchi, y fait souvent tomber dans d’étranges bévues !
Par malheur, sa légèreté l’entraîna ; elle tomba par-dessus la rampe, au milieu de l’orchestre, en jetant un grand cri. […] Il est vrai que le succès la soulève à un tel point qu’un de ces soirs, elle pourrait, encore dépasser la rampe et tomber aux pieds de M. […] Elle ne répondit pas, s’en alla au mur de fond de la scène, s’y arrêta une seconde, prit son élan et vint tomber, en trois bon ’s, sur le trou du souffleur, avec la grâce d’une chatte.
Sans cette connaissance on est exposé continuellement à tomber dans toutes sortes de défauts qui ne sont que trop multipliés maintenant, parce que les principes sont méconnus.