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5. (1671) Témoignages des gazettes en vers sur les spectacles dansés entre 1660 et 1671 «  1665 — 25 septembre : Ballet dansé par le roi à Villers-Cotterêts — Lettres en vers à Madame de Robinet — Robinet, lettre du 4 octobre 1665 »

ITEM, du Nombre des Danseurs Étaient de célèbres CHASSEURS, Et le GOUVERNEUR DE PROVINCE, qui passe pour assez grand PRINCE, Ayant son Épouse avec lui, L’un des beaux ASTRES d’aujourd’hui, Mais qui pour un Autre, et sans blâme, Brûle d’un constante flamme ; Enfin et le Frère et la Sœur De ce célèbre GOUVERNEUR Montraient aussi dans cette Danse Qu’il entendait bien la cadence. […] GOUVERNEURS DE LA PROVINCE : Le Roi ; sa Femme : Madame ; son Frère : le Marquis de Villeroy ; sa Sœur : Mademoiselle de la Vallière.

6. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome III [graphies originales] « [Programmes de ballets] — Les Graces. Ballet anacréontique. » pp. 75-97

La plus jeune des trois Graces, moins craintive et plus curieuse que ses compagnes, veut examiner encore ce tendre enfant ; elle approche sur la pointe des pieds ; elle tourne autour de lui, elle se baisse et le considérant d’un œil curieux, elle s’écrie en fuyant : Mes sœurs ! […] L’enjouée Thalie, toujours fertile en expédiens, tire ses sœurs à l’écart : elle leur propose de former des guirlandes, des fleurs dont l’enfant est entouré et de l’en enchaîner si fortement, qu’il ne puisse leur échapper, si c’est un oiseau ; ni être à craindre, si c’est l’amour. […] Approchons, dit-elle, à ses sœurs, il nous prie avec tant de grace ! […] L’Amour je jette dans les bras de sa mère et lui présente ses charmantes sœurs, qui, après avoir reçu de la déesse les plus tendres caresses, se grouppent autour d’elle. […] Philis, Daphnis, Lycénion et Damet se prosternent aux pieds de Vénus, de l’Amour et des Graces ; tous les Bergers et toutes les Bergères s’empressent à leur rendre le même hommage ; les trois aimables sœurs leur promettent de règner toujours invisiblement parmi eux, de se mêler à leurs danses et d’embéllir leurs fêtes.

7. (1909) Une vie de danseuse. Fanny Elssler « Chapitre VI. les débuts de fanny elssler à paris  » pp. 188-219

Le chiffre de 40 000 francs auquel Véron prétend avoir engagé les deux sœurs sonne bien et donne une haute idée de sa munificence. […] Il faut compter aussi le produit d’une représentation à bénéfice à laquelle les deux sœurs avaient droit pour la durée triennale de leur engagement. […] Ils donnent les noms des deux sœurs, indiquent leur taille et la nature du talent de chacune d’elles. […] Lorsque, dans la deuxième semaine de juillet, les sœurs Elssler vinrent à Paris, la réclame fit entendre de plus belle ses trompettes. […] Véron avait loué les meilleures loges pour y installer Mlle Taglioni, Mlle Duvernay, Mlle Jawureck ; la loge la plus en vue avait été réservée aux sœurs Elssler.

8. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome IV [graphies originales] « [Programmes de ballets] — Belton et Eliza. Ballet pantomime. » pp. 223-233

Amazili, sœur d’Eliza. […] Comme il se décide a sortir par un des flancs du théâtre, il rencontre sa sœur, qui vient pour retrouver Belton ; elle reçonnoit son frère, veut se jetter dans ses bras ; il la repouse avec douceur et semble lui reprocher d’avoir abandonné son père, sa mère et lui-même, pour suivre un étranger séducteur. […] Il embrasse sa sœur ; elle l’engage à venir dans son logis ; il se décide, il prend les deux enfans dans ses bras et la suit. […] Belton, prodigue ses tendres caresses à Amazili sa sœur ; il est uni à sa chere Eliza.

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