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9. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome IV [graphies originales] « [Lettres sur la musique] — Réponse à la question proposée. — Lettre V. Sur le même sujet. » pp. 30-34

Quelques-uns de ces despotes, plus éclairés sur leurs intérêts, sentirent la nécessité de distraire un instant ces nombreux troupeaux d’esclaves, que la force avoit enrolés pour les dévouer au carnage. […] Il ne faut avoir, pour aimer la musique et en sentir tout le prix qu’une oreille délicate et une âme sensible, propre à recevoir les émotions délicieuses qu’elle peut leur faire éprouver : les raisonnemens sont toujours au dessous du sentiment, et les dissertations les plus savantes sur cet art, ne valent point les plaisirs et les jouissances qu’il nous procure.

10. (1760) Lettres sur la danse et sur les ballets (1re éd.) [graphies originales] « A SON ALTESSE SÉRÉNISSIME, » pp. -

L’Auteur ayant encore le bonheur de vous appartenir, sent déjà ce feu sacré dont la reconnoissance embrase les ames bien nées.

11. (1908) Quinze ans de ma vie « Quinze ans de ma vie — IV, comment je vins a paris » pp. 40-

Je me sentis furieuse au dernier point. […] Je ne me sentais nullement liée envers un monsieur qui avait moralement perdu tous droits à des égards et ce fut pour ce motif que je partis pour ne plus revenir. […] L’enthousiasme des passagers et de l’équipage dépassa toutes les bornes, et je sentis que j’avais fait mon premier pas dans un nouveau monde.

12. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome I [graphies originales] « Lettres sur la danse. — Lettre II. » pp. 9-16

Ce principe me paroît d’autant plus dangereux, qu’il est rare de trouver des maîtres de ballets qui sentent ; il y en a si peu qui soient excéllents comédiens, et qui possédent l’art de peindre, par les gestes, les mouvemens de l’ame ! […] S’ils sentent foiblement, ils exprimeront de même ; leurs gestes seront froids, leur physionomie sans caractère, leurs attitudes sans passions. […]   Tout ballet compliqué et diffus, qui ne me tracera pas, avec netteté et sans embarras, l’action qu’il représente, dont je ne pourrai deviner l’intrigue qu’un programme à la main ; tout ballet dont je ne sentirai pas le plan, et qui ne m’offrira pas une exposition, un nœud et un dénouement, ne sera plus, suivant mes idées, qu’un simple divertissement de danse, plus ou moins bien exécuté, et qui ne m’affectera que médiocrement, puisqu’il ne portera aucun caractère, et qu’il sera denué d’action et d’intérêt.

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