Tout cela bouge trop tout le temps. » Mon directeur tira alors le journal de sa poche et lut ce passage de mes déclarations : « Il faut de l’ordre dans la pensée pour écrire, et on ne peut que sentir des rayons de lumière en décomposition ou en transition, comme on sent le chaud et le froid.
Ces images douloureuses, que je suis contraint de retracer ici, doivent engager tous les cœurs sensibles à faire des vœux pour qu’on sente généralement la nécessité de ne faire monter sur la scène que des Gesticulateurs, & non des Comédiens généreux, qui abrégent leurs jours avec un courage héroïque, en cherchant à rendre trop au naturel les passions de leurs personnages, & qui s’époumonent pour mieux se faire entendre. […] Pour vous, tendres épouses, souvent compagnes infortunées d’hommes brutaux ; dans des momens d’orage, témoignez par votre silence la douleur qui vous accable : si des signes extérieurs ne peuvent fléchir un mari furieux, prodigue, ivrogne, infidèle, montrez-lui sans rien dire vos enfans ; & ces innocentes créatures, en joignant leurs mains, en lui faisant de tendres caresses, toucheront son cœur, & lui feront sentir tout ce qu’il vous doit.
Il ne sentait ni le prix de la sagesse, ni les avantages du plaisir.
Je sentis la nécessité d’une action immédiate.